Dans un ancien conte, il est dit qu’un matin, les représentants du roi de la contrée rendirent visite à un jeune orphelin pour lui annoncer qu’en réalité, il n’avait jamais été orphelin, mais qu’il était le fils du roi. Comme vous pouvez l’imaginer, cette information à propos de sa véritable identité en tant que fils de roi apportait avec elle un très grand pouvoir et une très grande autorité.
Au travers de ce petit conte, nous voyons à quel point les notions d’identité et de pouvoir sont intimement liées. Savoir qui nous sommes réellement apporte une grande force qui libère. Grâce à la clarté spirituelle qu’offre la Science Chrétienne, nous sommes en mesure de mieux discerner jusqu’à quel point le pouvoir de Dieu est aussi inclus dans le concept de l’identité.
Une des définitions du mot « identité » est « identique à ». C’est ainsi que, lorsqu’on essaie de mieux comprendre ce qu’est la nature de l’identité, on doit inévitablement se demander : « identique à quoi ? »
A moins que quelque chose ne trouve son identité dans la nature de Dieu, elle ne peut réellement exister.
Lorsqu’on réalise que Dieu est la seule cause et le seul créateur de tout ce qui existe, le seul « Je suis », il s’ensuit que l’identité de toute chose doit provenir de Dieu ou trouver sa source en Lui. Voici par conséquent un point métaphysique essentiel : à moins que quelque chose ne trouve son identité dans la nature de Dieu, elle ne peut réellement exister. Toute chose qui ne provient pas de Dieu ne peut être qu’une illusion. Si Dieu n’est pas le Père d’une chose, celle-ci ne peut être réelle. Il est donc vain d’attribuer une identité au péché, à la maladie et à la mort car ni leur origine ni leur identité ne peut se trouver en Dieu. Et si Dieu ne leur a donné ni substance, ni identité, ni forme, ils ne peuvent exister. Le seul pouvoir que ces choses semblent avoir est celui que nous leur donnons en leur attribuant une identité.
A la lumière de ces points métaphysiques, il est important d’être ferme mentalement, en insistant sur le fait que le péché, la maladie et la mort sont illégitimes car Dieu ne les a pas conçus. Ils n’ont pas d’identité. Si nous assimilons cette vérité, elle réduit effectivement ces maux à néant.
Toutefois, il m’est devenu clair qu’un des pièges face auquel nous devons être vigilants se présente sous la forme de la suggestion suivante : « Si je pense à quelque chose, alors cette chose doit être réelle, simplement parce que je peux y penser. » Néanmoins, puisqu’elles n’ont pas d’origine en Dieu, qui est seulement le bien, les mauvaises pensées sont naturellement des suggestions, et la prière nous aide à discerner entre les bonnes pensées qui nous viennent de Dieu et celles qui sont suggérées par l’entendement charnel, ainsi que le nomme la Bible (voir Romains 8:7, selon la version King James).
Si une personne fait face à un problème de santé, ce qu’elle pense de cette situation, en partant d’un point de vue matériel, lui paraît non seulement important, mais aussi vrai et tangible. Ses certitudes à propos de cet état physique ne pourront être abandonnées que si cette personne acquiert un concept différent de son identité. Pour démontrer la guérison selon la Science Chrétienne, nous devons abandonner à la fois nos propres opinions concernant une condition physique et la notion que, parce que nous pensons ou voyons une chose que nous croyons vraie, elle doit forcément être vraie. Au contraire, nous devons affirmer notre nature spirituelle parfaite et pure d’enfant de Dieu, qui est incapable de connaître un mauvais état physique.
De tels concepts métaphysiques trouvent leur application concrète dans la vie quotidienne, ainsi qu’un de mes amis l’a découvert. Il m’a dit un jour qu’il souffrait d’un gros rhume. Je lui ai immédiatement fait part de la vérité que ce problème n’avait ni substance ni identité dans l’Entendement qui est Dieu. Ce rhume a été guéri en une journée lorsque nous avons reconnu qu’en fait il ne souffrait pas d’un rhume, mais de l’arrogance de l’entendement humain qui suggère l’existence de deux créations, l’une matérielle et l’autre spirituelle. Lorsque nous voyons qu’il est impossible qu’il y ait une deuxième création dite matérielle, la maladie et l’erreur perdent leur identité et leur légitimité car nous comprenons qu’elles n’ont aucune réalité devant Dieu.
Acquérir un concept juste de son identité spirituelle donne le pouvoir de guérir les fausses croyances inhérentes à un sens mortel d’identité.
Acquérir un concept juste de son identité spirituelle donne le pouvoir de guérir les fausses croyances inhérentes à un sens mortel d’identité. Mary Baker Eddy découvrit l’importance de ce fait lorsqu’elle rendit visite à Ralph Waldo Emerson, un philosophe américain bien connu de son époque. Il était très malade. Après avoir quitté la maison de cet homme, Mary Baker Eddy fit remarquer à son mari, Asa Eddy, qu’elle ne pourrait guérir Emerson car ce dernier croyait fermement que la mort était inévitable, ou, comme il le disait lui-même : « Je ne crois pas que Dieu veuille ou puisse quoi que ce soit contre les conséquences d’un âge avancé. » (Robert Peel, Christian Science and its encounter with American Culture [La Science Chrétienne et sa rencontre avec la culture américaine], p. 99) Et pourtant, Mary Baker Eddy a guéri de très nombreuses personnes de tous âges, avant et après cette rencontre avec Emerson. Le concept qu’entretenait Emerson de l’identité ne lui a pas permis d’accepter que sa véritable nature fût éternelle. Cet incident démontre la nécessité de rechercher notre identité en Dieu plutôt que dans l’humain.
Trouver notre identité en Dieu implique nécessairement le pouvoir spirituel de Dieu, le même pouvoir que Jésus a démontré en guérissant les malades et les pécheurs, et en ressuscitant les morts. Grâce à ce pouvoir, nous avons la capacité de nous guérir nous-mêmes et de guérir les autres. Cependant, ainsi que le souligne l’incident avec Emerson, nous devons avoir assez d’humilité pour accepter que notre origine soit uniquement divine, et ne pas nous « inventer » d’autres identités, à côté de celle que Dieu nous a conférée.
