En Afrique, il y a certaines coutumes que les populations entretiennent et qui font partie de leur héritage culturel. Par exemple, l’arbre de la palabre, autour duquel se rassemblent tous les habitants du village, a constitué pendant des siècles le moyen de transmission par excellence de la sagesse africaine, de génération en génération, contribuant au développement du continent. D’autres coutumes et croyances, par contre, continuent de maintenir un grand nombre de personnes sous l’esclavage de la superstition, comme par exemple, la croyance selon laquelle il existe des signes de mauvais augure annonçant l’arrivée d’événements tristes, tels que le deuil ou l’infortune.
Ces croyances constituent ce que je comprends être une sorte de mauvaise pratique mentale publique et ignorante. Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, explique que la mauvaise pratique mentale revient à : « Argumenter mentalement d'une manière qui puisse avoir un effet désastreux sur le bonheur de son prochain — qui puisse lui faire du tort moralement, physiquement ou spirituellement... » (Écrits Divers, p. 31)
Dans mon pays, certains attribuent à des animaux un prétendu pouvoir de nuire. Or dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, on lit : « Le mal n’a pas de réalité. Ce n’est ni une personne, ni un lieu, ni une chose, mais simplement une croyance, une illusion du sens matériel. » (p. 71). Et dans la Genèse, dans la Bible, il est dit : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait; et voici, cela était très bon. » (1:31) Ceci me fait comprendre que chaque créature de Dieu est parfaite et que son existence Le glorifie, car elle est Son idée. Ce que nous devons faire, c’est voir la création telle que Dieu la voit. En ayant une idée juste de tout ce qui nous entoure, nous pouvons discerner le bien partout, et cette vision correcte de la réalité nous affranchit des fausses croyances et de leurs prétendus effets.
En 2010, j’ai décidé de passer les fêtes de fin d’année dans mon village, avec toute ma famille, pour partager un grand repas et rendre grâce à Dieu de tous les bienfaits reçus. Deux jours avant mon retour à Douala, en allant laver les vêtements de ma maman à la grande rivière du village, j’ai été attirée par les conversations des femmes du village. Elles étaient en train de se demander qui allait mourir car des signes annonçant le décès d’une personne étaient tous présents : le chant d’un certain oiseau, une ligne de fourmis grosses et noires entourant les maisons du village, un millepatte rouge, etc.
Cela m’a immédiatement rappelé que dans mon enfance, chaque fois qu’apparaissaient ces prétendus signes, tout le village était plongé dans un état fébrile. Ceux qui avaient des membres de la famille malades étaient dans la crainte ; d’autres priaient pour que cela n’arrive pas à un membre de leur propre famille, mais à celui d’une autre, et ainsi de suite. Finalement, une personne finissait toujours par mourir. Ayant posé des questions à ce sujet à mes proches, ils m’avaient répondu que c’étaient comme cela depuis la nuit des temps, et j’ai grandi avec cette crainte qui rendait tout le monde impuissant.
Ce jour-là, j’ai cru entendre le chant et voir les fourmis qu’on m’avait mentionnés. Mais j’ai compris qu’il était grand temps de mettre fin à cette mauvaise pratique mentale publique et ignorante. Cette fois-ci, j’étais bien armée car j’avais découvert la Science Chrétienne quelques années plus tôt, en ramassant au sol un Héraut que ma voisine avait jeté. Mon étude quotidienne de la Bible et du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, ainsi que la lecture des périodiques, avaient changé ma manière de voir, d’interpréter et de comprendre les choses. Et je venais de suivre le Cours Primaire donnée par un professeur autorisé de la Science Chrétienne trois mois plutôt, un cours de douze jours où l’on approfondit sa connaissance de la Science Chrétienne et sa méthode de guérison.
J’ai compris que la peur de ces femmes à la rivière venait des pensées conscientes et inconscientes des mortels, et non de la réalité spirituelle. Mon devoir, en tant que scientiste chrétienne, c’était de refléter la lumière Christ, en anéantissant partout les mauvaises suggestions . Dans l’Évangile selon Matthieu, il est dit : « Vous êtes la lumière du monde.» (5:14) Cette lumière, c’est notre rayonnement de la compréhension de la perfection, de la gloire et de la magnificence de Dieu.
Toutes nos pensées sont sous le contrôle de l’Entendement divin, source de chaque idée et de chaque action.
Reconnaissant qu’il n’y a qu’un seul et unique Entendement, Dieu, qui gouverne tout, et que le bien remplit tout l’univers, j’ai réalisé qu’il n’y avait absolument rien en moi ni en qui que ce soit qui pouvait être manipulé ou hypnotisé. Toutes nos pensées sont sous le contrôle de l’Entendement divin, source de chaque idée et de chaque action. Il ne peut jamais exister d’effet d’une autre cause que le bien dans la création parfaite et complète où l’Amour, Dieu, est l’unique cause. Et puisqu’il n’y a qu’un seul Entendement divin, il ne peut y avoir qu’une seule influence : l’influence divine, l’harmonie. J’ai aussi compris que Dieu est la Vie et que celle-ci est indestructible. Toutes les créatures de Dieu sont innocentes et inoffensives. Par leur présence, leur chant, leurs activités, elles ne peuvent que glorifier la perfection infinie et immortelle du Père, la Vie éternelle.
Après ce raisonnement je me suis tournée du côté où j’entendais le chant de l’oiseau. Alors, à haute voix et avec autorité, j’ai affirmé qu’il ne pouvait chanter que pour la gloire de Dieu car c’était dans ce but qu’il avait été créé ; sinon qu’il se taise à jamais. Et immédiatement le chant s’est arrêté. Me retournant ensuite, je n’ai plus vu de fourmis, ni aucun autre signe soi-disant néfaste. Tout avait disparu. Il n’y a pas eu de décès au village.
Nous pouvons renverser les illusions mortelles et mettre en lumière la réalité divine où le bien est toujours présent et indestructible. L’homme et l’univers sont dirigés par la loi divine infaillible, qui ne connaît ni désordre, ni chaos, ni peur.
Voila déjà trois ans que cela s’est produit et non seulement je ne crois plus du tout en ces « signes du mauvais sort », mais je n’en ai plus jamais vu. Les gens de mon village ont senti que quelque chose a changé, et eux non plus, ne voient plus de ces signes. Ceux qui me connaissent et qui savent quelle est ma position sur ce sujet, sont également en train de s’éloigner de ces anciennes fausses croyances.
Les enseignements de la Science Chrétienne nous permettent de faire face avec efficacité à toutes les suggestions malveillantes et à les surmonter.
Je suis très reconnaissante pour les enseignements de la Science Chrétienne qui nous permettent de faire face avec efficacité à toutes les suggestions malveillantes et à les surmonter.
