Il y a un an, j’ai appris une leçon importante concernant le rôle que joue l’Amour divin dans la protection de notre liberté et de nos droits individuels.
Alors que je participais à l’organisation d’un événement dans le cadre de mon travail, il m’a fallu faire face à un collègue qui harcelait presque toutes les femmes de notre groupe en faisant des commentaires désagréables, parfois même à caractère sexuel. La situation était très pénible. Mes collègues féminines évitaient le plus possible d’avoir des contacts avec lui, ce qui était tout à fait compréhensible.
Un jour, je devais passer un après-midi entier seule avec ce collègue. Au début, la situation était très tendue. Il tenait des propos chargés d’agressivité tout en admettant qu’il ne pouvait se contrôler. Je me sentais complètement sans défense par rapport à son comportement. Les questions affluaient à mon esprit : «Que faire ? Trouver une excuse pour rentrer chez moi ? Lui tenir tête ? Appeler la police si les choses empirent ?»
Toutefois, poussée par une intuition profonde, j’ai fait une pause dans mes activités pour écouter pendant quelques instants le « murmure doux et léger » de l’Amour divin (voir I Rois 19:12). Je l’avais déjà perçu en d’autres circonstances de ma vie. Cette « voix inaudible de la Vérité » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 559) est souvent cette inspiration spirituelle qui nous vient quand nous nous élevons en prière vers Dieu. Tandis que j’étais à l’écoute, un énoncé familier de Mary Baker Eddy s’est imposé à mon esprit : « Revêtu de la panoplie de l’Amour vous êtes à l’abri de la haine humaine. » (Science et Santé, p. 571)
J’ai cessé de nous voir dans deux rôles différents : lui dans celui de l’oppresseur et moi dans celui de l’opprimée, et j’ai compris que nous étions tous les deux le reflet du seul et unique Amour divin.
Une panoplie fait penser à une armure de protection, une armure complète, faite d’un matériau résistant qui la rend impénétrable. Mais cette fois-ci, c’est le mot « Amour » qui m’a interpellée dans cette phrase de Science et Santé. Quand on m’avait présenté la Science Chrétienne, j’avais appris que l’Amour, avec un «A» majuscule, était un synonyme de Dieu. Cet énoncé m’a rappelé que l’Amour divin est une véritable armure de protection en toutes circonstances. J’ai donc revêtu «l’armure de l’Amour» ! Je me suis mentalement «déconnectée» des propos de mon collègue et j’ai cessé de nous voir dans deux rôles différents : lui dans celui de l’oppresseur et moi dans celui de l’opprimée. J’ai compris que nous étions tous les deux le reflet du même et unique Amour divin. Tandis que je priais silencieusement dans ce laps de temps très court, il m’a paru possible de reconnaître vraiment la pureté et l’innocence qui lui venaient de Dieu. Aussitôt, j’ai vu clairement que ces qualités constituaient l’identité spirituelle véritable que Dieu, l’Esprit, nous a donnée, et la seule force d’attraction. Mary Baker Eddy écrit : «Il n’y a qu’une attraction réelle, celle de l’Esprit.» (Science et Santé, p. 102) C’est en se considérant toujours les uns et les autres dans cette perspective spirituelle que l’on se protège des pensées agressives et nuisibles telles que la haine et la sensualité.
J’ai compris que cette panoplie de l’Amour non seulement me protégeait, mais agissait aussi comme un bouclier pour mon collègue, nous empêchant tous les deux de penser, de dire ou de faire quoi que ce soit de malveillant ou d’agressif – tout ce qui est en contradiction avec l’innocence, la pureté et la spiritualité que nous avons reçues de Dieu. Poursuivant ma réflexion au sujet de cette panoplie spirituelle, j’ai mieux compris que loin de nous séparer les uns des autres, elle nous unit. C’est le lien de compassion, de pure affection, de bonté et d’harmonie qui nous lie ensemble en tant qu’enfants de Dieu.
Puissions-nous, dans nos prières, mettre le monde entier dans la «panoplie de l’Amour», et connaître la protection et la liberté qui en découlent !
Forte de cette compréhension, j’ai ressenti une immense compassion pour mon collègue, et je me suis moi-même sentie en paix et en sécurité.
Au bout de quelques minutes, mon collègue s’est arrêté de parler, et nous avons travaillé dans un silence complet durant presque une heure. Pendant ce temps, nous nous sommes concentrés sur nos activités individuelles. Quand nous avons rompu le silence, son attitude était entièrement transformée. Il parlait d’un ton calme et ses propos étaient respectueux. Il m’a dit qu’un parent proche, mort quelques années auparavant, lui manquait beaucoup. Au cours de la conversation, je lui ai communiqué quelques idées réconfortantes.
Depuis cet après-midi-là, je ne l’ai plus jamais vu se conduire de façon impolie, et je n’ai plus jamais entendu mes collègues se plaindre de lui. Bien que j’aie quitté l’institution où nous travaillions ensemble, peu après cette histoire, je l’ai revu à différentes occasions, et son comportement a toujours été calme et respectueux. Nous parlons comme deux amis, et je ne ressens aucune gêne en sa présence.
Quelle tendre et belle leçon !
Puissions-nous, dans nos prières, mettre le monde entier dans la « panoplie de l’Amour », et connaître la protection et la liberté qui en découlent !
