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«La crainte n’est pas dans l’amour»

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2013

Original en allemand


Par le passé, un sentiment d’insécurité, de stress et de crainte m’accompagnait tous les jours. Il y a trois ans, cet état de crainte a augmenté au point de me déprimer si profondément que j’ai souhaité trouver une solution d’urgence. Je ne dormais pas bien. Le matin, j’avais le sentiment que je ne pourrais pas me lever ni rien faire de la journée. J’étais souvent paralysée par la peur et je ne trouvais guère de paix. 

En étudiant la Science Chrétienne, j’avais déjà obtenu un certain nombre de guérisons physiques au cours des années (notamment d’une neurodermatite et de plusieurs allergies), et j’avais également surmonté d’autres problèmes. Cependant, mes pensées étaient à présent envahies par une crainte permanente. Je ne parvenais pratiquement plus à prier comme j’avais eu l’habitude de le faire avec de si beaux résultats. C’est pourquoi je me suis tournée vers la psychothérapie. Etant moi-même gestaltiste (la Gestalt-thérapie est une approche holistique de l’individu), il me paraissait naturel d’affronter cette crise, comme d’autres choses, par une compréhension de mes expériences passées tout en tenant compte du contexte présent. Mais la peur était toujours là.

Dans un moment de profond désespoir, je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur et Lui ai demandé de me montrer comment vaincre cette crainte. J’étais enfin prête à suivre toutes Ses directives. Ce moment a été décisif. J’ai soudain été envahie d’un sentiment de paix, et j’ai clairement compris qu’en tant qu’enfant d’un Dieu parfait, en tant que Son idée, j’avais été créée sans le moindre élément de crainte. Il m’est alors apparu tout aussi clairement que la peur ne faisait pas partie de moi. Je pouvais désormais réfléchir à ma véritable identité. J’ai abandonné toutes formes de psychothérapie pour me tourner entièrement vers Dieu.

La source de l’amour est l’Amour divin même, qui me nourrit et nourrit les autres en permanence, sans jamais s’épuiser. 

J’ai alors demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de m’aider par la prière, ce qu’elle a accepté avec beaucoup d’amour. Dans mon étude quotidienne de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, j’ai trouvé de nombreux passages qui m’ont fait mieux comprendre la Vie, Dieu, et ma vraie identité spirituelle.

J’ai lu ceci dans Science et Santé : « Insistez avec force sur le grand fait qui résume toute la question, savoir que Dieu, Esprit, est tout et qu’il n’y en a pas d’autre que Lui. » (p. 421) Chaque fois que la crainte tentait de s’imposer, je pensais : « Non ! Il n’y a pas d’autre pouvoir que Dieu ! Il n’y a que Lui qui est à l’œuvre, maintenant même ! » En affirmant sans cesse cette vérité, j’ai réussi à interrompre la répétition de ces pensées anxieuses et inquiètes, et elles ont fait naturellement place à des pensées et à des sentiments véritables – des pensées venant de Dieu et des sentiments reflétant Ses qualités. 

J’ai été profondément touchée par un verset tiré de la Première Epître de Jean : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. » (4:18) Soudain, tout était clair : dans l’amour il ne peut y avoir de place pour la crainte ni pour une fausse croyance à une vie menacée et sans protection ! L’Amour divin est le seul vrai pouvoir à la base de tout ce qui est créé. Toute vie est nourrie par cet Amour.  

La praticienne a comparé ma relation indéfectible à Dieu avec le soleil qui n’est jamais séparé de ses rayons. J’ai compris que l’amour de Dieu est en moi et autour de moi, et qu’il se renouvelle à chaque instant dans le plein éclat de son rayonnement. J’ai aussi vu que j’étais reliée à la source de la vie et de l’amour, qui est Dieu. J’ai senti cette protection et cet Amour omniprésents, ce qui m’a comblée de joie.

Mais surtout, cette nouvelle compréhension m’a libérée d’un faux sens de responsabilité envers les autres. Le caractère excessif de cette attitude avait monopolisé toutes mes forces en m’épuisant complètement. Comment pouvais-je croire que j’étais celle qui savait mieux répondre aux besoins des autres ! C’est Dieu qui gouverne toute vie et qui répond aux besoins de chacun. L’homme est une expression de Son amour ; il est relié à Lui de manière inséparable. Toute personne reçoit tout ce dont elle a besoin, indépendamment de ce que je crois, moi, juste et bon de faire humainement pour elle. En tant qu’expression de Dieu, je peux seulement exprimer Ses qualités, c’est-à-dire aimer et rendre service sans qu’il m’en coûte, car la source de l’amour est l’Amour divin même, qui me nourrit et nourrit les autres en permanence, sans jamais s’épuiser. 

Cette compréhension spirituelle a d’autre part balayé le concept psychologique bien connu selon lequel les peurs résultent notamment d’une enfance marquée par des exigences excessives et un manque de soutien et d’amour. Comprendre que j’étais et serai toujours inséparablement unie à Dieu, l’Amour, m’a donné l’assurance que je n’avais jamais été privée de Sa protection vigilante ; pas un seul événement, liée ou non à mon enfance, ne pouvait donc avoir altéré ni atteint ma perfection et mon intégrité, d’origine divine. Quelle vérité libératrice !

Peu à peu tous les symptômes de crainte ont disparu au profit d’un profond sentiment d’amour, de liberté et d’accomplissement que je n’avais jamais connu jusque-là. Ce sens de la vie ne m’a plus quittée. J’éprouve une profonde reconnaissance envers Dieu dont l’amour est infini, toujours présent et tout-puissant. 

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