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Quand le Seigneur Bâtit la Maison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1924


Phidias, né vers 500 avant J.-C., était un des premiers grands sculpteurs, et c'est à lui, paraît-il, qu'a été confiée la direction des grands travaux de l'édifice du Parthénon, entrepris par Périclès. Il fit des plans et travailla à l'embellissement de l'Acropole, au centre de laquelle devait figurer ce merveilleux temple, et plus que tout autre peut-être, il chercha à conserver la pureté de l'ordre dorique dans l'architecture. Il subordonnait toujours sa décoration aux lignes de l'édifice. Il ne mettait, comme ornement, aucune statue qui ne s'harmonisât pas avec la disposition générale pour former un bel ensemble, parfait et complet.

Tant que les architectes qui succédèrent à Phidias restèrent fidèles à la simplicité qu'il avait établie, l'architecture demeura à son apogée; mais pendant les années subséquentes, d'autres architectes survinrent et désirèrent introduire un genre plus décoratif et plus luxueux. Dans la proportion de cette recherche des ornements luxueux, il se produisit une décadence dans l'art, et la norme de l'architecture qu'établit Phidias déclina à tel point, que les édifices ne servaient qu'à mettre en relief de hauts personnages et à les parer de statues de héros et de saints.

L'humble Nazaréen vint, avec une foi d'enfant, enseigner l'Évangile de la guérison, et resta fidèle au Principe divin. Tant que ses imitateurs ne dévièrent pas de cette simplicité ni de l'exemple donné par leur Maître, ils réussirent même jusqu'à ressusciter les morts. Mais, avec le temps, il y en eut qui demandèrent plus d'ostentation, de pompe et d'étalage; et Constantin, avec ses rites, ses cérémonies et ses chariots, s'introduisit et sembla momentanément anéantir la simplicité des enseignements de Jésus que pratiquaient ses imitateurs. L'étalage des rites érudits ayant à ce temps-là caché l'idée-Christ, le sable de l'illusion sembla enterrer le fondement du Christianisme primitif, et l'hypocrisie prétendit occuper sa place. L'Esprit qui vivifie fut abandonné pour la lettre qui tue; la “Lumière, qui éclaire tout homme,” sembla baisser, et les ténèbres, plus ou moins profondes, parurent se répandre sur la terre, jusqu'à ce que Mary Baker Eddy remît l'idée-Christ en lumière. Sa découverte, qui révèle le roc, le Christ, le fondement spirituel sur lequel repose la Science Chrétienne, dévoila la fausseté de la croyance à la matérialité.

A la page 123 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” notre Leader nous dit que la révélation de la Science Chrétienne se compose de deux parties: la première, la “Science divine de la guérison-Entendement;” et la seconde, sa preuve. Plus loin, à la page 471, elle déclare que “depuis lors sa plus haute religion a été la Science divine, qui, mise à la portée de la compréhension humaine, fut nommée par elle, Christian Science. Dans la seconde partie, nous trouvons également la preuve de la guérison, qui est l'application de son enseignement.

De même, la définition du mot Église est donnée en deux parties, à la page 583 de Science et Santé: la première se lit comme suit: “La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède;” et ceci, mis “à la portée de la compréhension humaine,” se manifeste dans la seconde partie ainsi conçue: “L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades.” L'idée spirituelle de l'Église doit donc être pour nous un temple d'honneur, de justice, de pureté et de vérité,— un temple élevé dans la conscience spiritualisée; et cette perception “mise à la portée de la compréhension humaine” aboutira à la construction d'un édifice où l'on adorera le Dieu qui est toujours présent et omnipotent.

En obéissant à la Science Chrétienne, nous acquérons sans cesse la nature divine,—“une demeure ... qui n'est pas faite de main d'homme,”— et ainsi nous démontrons que “nous sommes le temple du Dieu vivant.” Ceci amène une renaissance spirituelle qui se manifeste non seulement par le retour de la pure simplicité que Jésus enseigna et démontra, mais aussi par le retour de la guérison, telle que l'effectuait Jésus, ses disciples et ses imitateurs.

Lorsque les Israélites construisirent le tabernacle dans le désert, “hommes et femmes accoururent; tous ceux qui furent bien disposés, apportèrent des boucles, des bagues, des anneaux, des colliers, toute sorte d'objets en or; chacun d'eux apporta quelque offrande en or, destinée à l'Éternel.” En peu de temps, ils avaient beaucoup plus de dons qu'il ne leur en fallait, et nous lisons que “Moïse fit publier dans tout le camp cet ordre: Personne, ni homme ni femme, ne doit plus préparer d'offrande pour le sanctuaire. On empêcha donc le peuple d'apporter de nouveaux dons.” Pareillement, le total des souscriptions dépassa la somme nécessaire à la construction de L'Église Mère en 1894, et à l'agrandissement de L'Église Mère en 1906. Dans chacun des deux cas, le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne dut informer le champ d'action qu'il n'était plus nécessaire d'envoyer des dons. Lorsque nous suivons le modèle qui nous a été montré sur la montagne, notre construction est exacte et nos fonds sont abondants; mais sauter du Principe à la personnalité, c'est sauter de l'affluence omniprésente aux dettes hypothéquées, et cela entraîne, de nos jours comme au temps de Constantin, la décadence de l'art et de la guérison.

Si seulement nous savions qu'il ne nous est pas demandé plus que de refléter ce qui existe déjà à l'état d'accomplissement dans le domaine de l'Entendement. L'homme que nous devrions voir comme étant parfait est déjà parfait. La faculté et l'occasion se donnent la main. Toutes les fois que l'occasion nous vient de guérir un patient, Dieu travaillant par notre intermédiaire, nous devrions savoir que le pouvoir de l'accomplir nous est accordé; et toutes les fois que l'occasion nous est donnée de construire une église de la Science Chrétienne, nous devrions savoir, pour la même raison, que le pouvoir de la payer nous est donné. Jésus a dit: “Le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui accomplit ses propres œuvres.”

Savoir que l'affluence est omniprésente parce qu'elle émane de Dieu, c'est rendre l'homme susceptible de recevoir incessamment. L'homme n'a pas besoin de gagner ce qu'il lui faut pour vivre; il le reflète. Comprenant cela, nous devenons plus actifs que jamais dans toutes les bonnes voies. L'Entendement divin est le seul Créateur, et créa les moyens d'existence de l'homme en commandant que la lumière soit, “et la lumière fut.” Ainsi donc, le bien infini renferme le revenu inépuisable de l'homme, et le seul impôt que nous ayons à payer, c'est de rendre “à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.” Celui qui place sa confiance dans l'or, fait de la matière son agent de circulation, ce qui le livrerait à la merci des conditions économiques et des troubles financiers; tandis que la confiance en Dieu fait des pensées de l'Entendement divin son véritable moyen de change, et le met à l'abri de l'insuccès, de la dépréciation ou de la hausse. Plus il considère l'argent en tant que pouvoir et substance, plus la crainte le pousse à retirer ses placements et à les amasser dans son armoire; et lorsqu'un nombre suffisant de personnes arrêtent la circulation de l'argent dans le corps politique, elles créent, selon la croyance, une situation malsaine connue sous le nom de tension financière ou de panique. L'air qui ne circule pas devient impur; l'eau qui ne s'écoule pas devient stagnante; l'argent qui ne circule pas devient un talent non utilisé. C'est la circulation qui est le remède. Toute inactivité, dans quelque sens qu'elle soit, est l'opposé de Dieu. Le repos de Dieu exige l'action,— l'action de la paix. “Je vous donne ma paix.”

Le surplus qui n'est pas utilisé est du gaspillage. La manne que les Israélites récoltèrent en trop se gâta entre leurs mains. Lorsque nous comprenons que Dieu est la source de notre affluence et qu'Il nous donne chaque jour tout le nécessaire, quand nous ne demandons que pour le jour même, nous cessons de croire que l'argent a quelque pouvoir et nous comprenons que l'Entendement est l'unique pouvoir. Nous cessons alors d'accumuler et nous remettons notre argent en circulation. La panique fait place à la confiance en Dieu et en notre prochain, et toute tension disparaît. Nous ne démontrons pas l'argent: nous démontrons le Principe divin, et le Principe divin répond à nos besoins. En ce faisant, nous nous rendons compte que l'Entendement est l'unique substance et la seule source de toute subsistance.

Si nous faisons nos placements dans la spiritualité, nos intérêts seront assurés,— voire même les “fruits” qui se produiront “chaque mois.” Ayant pour capital des pensées reflétées venant de l'Entendement divin, et pour notre travail l'activité de l'Esprit, nous harmonisons le capital et le travail. Chacun de nous devient un capitaliste; chacun de nous devient un ouvrier dans l'édification de notre église; et notre capital ne sera jamais déprécié ni soumis à des manipulations mercenaires; et nos ouvriers ne seront jamais en grève.

Il n'y a pas de manque pour l'infinité. Par conséquent, l'homme ne saurait vraiment être sans emploi, sans ressource, ni manquer de santé; parce qu'il ne saurait être sans Dieu. L'homme est toujours là où est Dieu, et Dieu pourvoit toujours aux besoins de l'homme; car l'homme existe sous l'infaillible loi de l'affluence, et il est le reflet éternel du don éternel de Dieu. Les hommes vivent dans l'affluence — la plénitude, la richesse — de l'Esprit infini; “ils se rassasient des mets savoureux de ta maison [de Dieu].” Dans la mesure où nous apprendrons à faire ainsi tous nos placements sous la direction de l'Entendement divin, nous trouverons que les édifices de nos églises sont construits, payés et dédiés. Selon les paroles du prophète Malachie: “Apportez toutes les dîmes au trésor du temple. Qu'il y ait des vivres dans ma maison: mettez-moi ainsi à l'épreuve, dit l'Éternel des armées; vous verrez si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure!”

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