La Science Chrétienne me fut présentée il y a quinze ans, lorsque, au bout de bien des mois de maladie, de souffrance et de prostration, on nous fit comprendre que la médecine ne pouvait plus m'aider, et notre médecin dit franchement à mon mari qu'il ne savait plus que faire pour moi. Une amie alla voir mon mari à son bureau et lui demanda s'il avait l'intention de me laisser mourir. Il lui répondit: “Nous faisons tout ce qu'il nous est possible de faire.” “Non,” dit-elle, “vous n'avez pas essayé de la Science Chrétienne.” En revenant à mon chevet, il me demanda si j'étais disposée à me faire traiter par la Science Chrétienne. Je me rappelle avoir répondu d'une voix très faible: “Cela m'est égal.”
En moins d'une heure, j'avais à mes côtés une praticienne de la Science Chrétienne; et jamais je n'oublierai les paroles qu'elle m'adressa lorsqu'elle entra dans ma chambre: “Vous reposez dans les bras éternels.” La faiblesse et la propre pitié firent couler des larmes très abondantes; mais pendant qu'elle me parlait en me rassurant grandement, m'expliquant que c'était mon droit de jouir d'une bonne santé, la propre pitié disparut, et je me reposai véritablement, comme je ne l'avais fait depuis longtemps. Une nouvelle paix merveilleuse semblait s'emparer de moi; et pendant que la praticienne me parlait encore, je m'endormis, aussi quand elle quitta ma chambre je ne m'en aperçus pas. Je dormis jusqu'au milieu de la nuit, et lorsque je me réveillai, je me sentis reposée et rassasiée d'un nouvel espoir: il me semblait que je sortais de la tombe du moi et de la souffrance. Mon rétablissement fut rapide; car en moins de trois semaines je voyageai avec mon bébé de seize mois pour me rendre auprès de ma famille à Washington, District de Columbia, complètement guérie et si pleine d'un bonheur radieux que les membres de ma famille dans cette ville, en faisant allusion à ce que l'on avait dit de la longue et terrible maladie, prétendirent qu'elle avait été grandement exagérée. Bien des malaises de longue date furent guéris à ce temps-là, entre autres une maladie de cœur, de violents maux de tête et le besoin de porter des lunettes. Depuis lors, nous nous sommes entièrement reposés sur la Science Chrétienne, et nous avons trouvé qu'en toutes circonstances Dieu est “un secours dans nos détresses.”
Il y a environ douze ans, lorsque notre cadet n'avait que six semaines, sa bonne, une négresse, qui le tenait dans ses bras, s'endormit, le tâcha et tomba de la chaise sur lui. J'eus grand peur; mais comme le bébé ne pleurait pas et qu'il ne paraissait avoir aucun mal, je fus quelque peu rassurée. Néanmoins, une pensée de crainte demeurait dans ma conscience; et il en fut de moi comme il en avait été de Job: Toutes les craintes que j'avais éprouvées se réalisèrent pour moi, ou plutôt pour notre petit enfant. Au bout de deux semaines environ je m'aperçus que son dos n'était pas dans un état normal. Je fis de grands efforts pour bien prier, mais le mal se développa très rapidement. Nous le portâmes chez un chirurgien pour qu'il nous informât de la gravité du mal, et il nous dit qu'il y avait une déviation de la colonne vertébrale qui augmentait très vite. Il nous conseilla fortement de faire mettre le bébé dans le plâtre, nous priant instamment de ne pas tarder afin de ne courir aucun risque, et nous prévint, en même temps, que notre petit enfant serait estropié pour la vie.
Nous nous souvînmes de ce que Dieu avait fait pour nous dans notre extrémité, nous le rappelâmes au médecin et nous nous en allâmes en lui promettant de lui montrer le bébé dans un mois. Nous fîmes venir un praticien de la Science Chrétienne, et j'évitai autant que possible de regarder l'état physique du bébé, mais j'orientai mes pensées vers Dieu comme jamais je ne l'avais fait auparavant, tout en étudiant les guérisons relatées dans la Bible avec un étonnement et une gratitude renouvelés; et toute crainte à l'égard de mon bébé me quitta. Cinq semaines plus tard je le portai chez le médecin, qui, après l'avoir déshabillé et examiné très soigneusement, le déclara guéri et parfait. Les larmes aux yeux, il fit cette simple remarque: “C'est un miracle. Je m'en réjouis avec vous.” Quant à nous, nous avions la joie de savoir qu'il n'y a pas de miracle pour l'Amour. Notre garçon est extraordinairement fort et sans peur, et souvent il exprime sa reconnaissance envers Dieu et envers notre chère Mrs. Eddy pour sa guérison.
Ce ne sont là que deux exemples des preuves que nous avons eues de l'efficacité de la Science Chrétienne dans la guérison des maux physiques; mais ce qui, pour nous, est plus important que toute autre chose, c'est la joie de connaître Dieu tel que la Science Chrétienne Le révèle au genre humain. Denver, Colorado, É.U.A.
