Bien des fois on a posé les questions suivantes: Qu'est-ce que le penser spirituel? comment diffère-t-il du penser de l'entendement mortel? comment peut-on le mieux favoriser le développement du penser spirituel? et comment peut-on éliminer les pensées du prétendu entendement mortel qui semblent assaillir la conscience humaine avec tant de persistance? Ce sont là, en vérité, des questions importantes qui ont un rapport direct à notre développement spirituel, et la Science Chrétienne y répond en termes très explicites; par le fait, elle donne des instructions précises et simples, relativement à la manière dont on peut avancer le plus rapidement, en transformant sa pensée et en la rendant conforme à la vraie conscience qui est spirituelle. En outre, ces instructions sont si simples qu'un enfant peut les comprendre. Le penser spirituel est le reflet de l'unique Entendement et nourrit les pensées qui émanent de Dieu, c'est-à-dire, du bien; le penser de l'entendement mortel ne s'occupe que des croyances de la chair et de toutes choses provenant du mensonge qui insiste sur ce point: que la vie et l'intelligence sont inhérentes à la matière. Christ Jésus établit parfaitement la différence entre ces deux états, lorsqu'il dit à Nicodème: “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit.”
Le moyen d'acquérir le penser spirituel ne diffère en rien de celui d'obtenir tout autre état mental que l'on puisse désirer. Par exemple, si l'on désire se perfectionner dans une partie quelconque des mathématiques, on s'occupe de l'étude de ce sujet; l'on y réfléchit et l'on s'y arrête constamment ou proportionnellement à l'intensité du désir que l'on a de se perfectionner. Remplir sa pensée d'un sujet quelconque exige nécessairement que l'on exclue tout penser étranger à ce sujet, et que l'on demeure mentalement avec son désir. Peut-on douter du résultat d'un tel effort?
La situation est la même lorsqu'il s'agit d'acquérir la compréhension spirituelle. L'étudiant qui désire sincèrement progresser avec rapidité dirige son attention sur les choses de l'Esprit, c'est-à-dire sur les pensées de Dieu et Sa création parfaite, y compris l'homme spirituel. Il demeure dans l'atmosphère de l'Entendement divin, remplissant, autant que possible, sa conscience de la vérité concernant toutes choses; concernant la pureté, la beauté et la bonté absolues de l'univers infini, dans lequel ne réside aucune forme du mal, du péché et de l'inharmonie. Cela conduit sans cesse au déroulement d'idées nouvelles, et notre vision spirituelle s'élargit proportionnellement à l'intensité de notre désir et à la sincérité de notre application.
A la page 495 du livre de texte: “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy répond à la question: “Comment puis-je avancer le plus rapidement dans l'intelligence de la Science Chrétienne?” en disant: “Étudiez-en à fond la lettre et absorbez-en l'esprit. Adhérez au Principe divin de la Science Chrétienne et suivez les commandements de Dieu, demeurant ferme dans la sagesse, la Vérité et l'Amour.” Remarquez que le conseil est d'absorber “l'esprit” aussi bien que d'étudier “la lettre.” Il faut obéir sincèrement à l'esprit ainsi qu'à la lettre, pour bien se développer dans la compréhension de Dieu et de Sa création.
Christ Jésus donne l'exemple parfait du désir spirituel. Avec humilité, simplicité et comme un enfant qui a une confiance inébranlable en Dieu, il alla de l'avant afin de prouver la présence et l'efficacité de l'Amour infini pour répondre à tous les besoins de l'humanité. Ainsi que nous le révèlent les Évangiles, il consacrait entièrement les jours de son ministère à accomplir les œuvres de Dieu. Il n'est pas dit qu'il ait dévié de la vraie voie pour quelque raison ou sous quelque prétexte. Rien ne l'arrêtait; rien ne l'intimidait; rien ne pouvait modifier le motif qui le faisait agir; mais il allait droit au but de la démonstration de sa Messianité, sans changer de mobile et sans désirer se reposer. Peut-on douter du degré de son dévouement? Il pensait et vivait sans cesse l'esprit semblable à Dieu.
De même, notre Leader bien-aimée nous a donné l'exemple du doux dévouement d'enfant qu'elle avait pour son but élevé: le rétablissement du Christianisme sur son premier fondement. Elle aussi, ayant fixé ses regards sur le but de l'accomplissement spirituel, s'avança et surmonta des obstacles dont la nature semblait effrayante et le nombre incalculable. Elle aussi, exprima l'esprit du vrai Christianisme à tel point qu'il la gouvernait entièrement. Elle tint également compte de la lettre. Rien ne fut négligé pour faire la démonstration, ni le choix des moyens ni l'emploi des méthodes; elle ne se demandait pas comment elle l'accomplirait. Le livre de texte de la Science Chrétienne abonde en descriptions des règles et du mode d'emploi de la Science Chrétienne. De plus, le Manuel de L'Église Mère contient également des instructions très précises pour l'étudiant de cette Science. Quel guide plus important et plus efficace l'étudiant qui avance pourrait-il avoir que celui que l'on trouve dans “Les Règles pour les Mobiles et les Actes” (Art. VIII, Sect. 1)? Il renferme, en termes les plus simples, un sommaire parfait de la vraie ligne de conduite. En suivre les instructions avec l'esprit et la lettre, c'est employer le seul moyen infaillible pour avancer rapidement dans la voie qui mène à l'acquisition des connaissances spirituelles.
Savoir comment éliminer les prétendues pensées de l'entendement mortel, n'est pas plus difficile. Les mauvaises herbes ne peuvent pousser dans un jardin entièrement couvert de fleurs. En cultivant une planche pleine de fleurs, on empêche les mauvaises herbes d'y pousser; ou si quelques semences cachées les font apparaître, elles ne croîtront pas sans soleil et sans nourriture. De même, les mauvaises pensées, les pensées qui sont basées sur les théories matérielles de l'existence, ne sauraient occuper la mentalité qui ne s'adonne qu'à la contemplation du bon, du beau, et du vrai, — pensées de l'Amour divin et de son expression infinie; ou si vraiment elles apparaissent, leur expulsion se fait instantanément par la contemplation des “choses de l'esprit.”
Les Scientistes Chrétiens savent que l'on peut tout aussi bien exclure les mauvaises pensées de la conscience qu'on peut fermer la porte aux visiteurs que la famille ne désire pas recevoir. Et sachant que l'entretien de mauvaises pensées amène des résultats peu désirables, on voit clairement la nécessité de faire l'expulsion de ces pensées. “Car il est tel que sont les pensées dans son âme,” déclara le sage d'autrefois. Ne convient-il pas alors que chacun de nous s'applique à corriger ses pensées, conformément à ce que l'Amour demande de nous, afin que nos jours soient justes et heureux?
Mrs. Eddy en a exposé la nécessité et en a fourni les moyens avec la force et la simplicité qui la caractérisent. A la page 596 de Science et Santé, nous lisons: “Les illuminations de la Science nous donnent un sens de la nullité de l'erreur, et montrent que l'inspiration spirituelle de l'Amour et de la Vérité est la seule préparation propre à faire admettre en la présence et au pouvoir du Très-Haut.”
