A LA première page du livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy a écrit: “La prière, la vigilance et le travail, unis à l’immolation de soi, sont les moyens accordés par la grâce de Dieu pour l’accomplissement de tout ce qui a été fait avec succès pour la Christianisation et la santé du genre humain.” Notre Leader avait devant elle le but que les Scientistes Chrétiens ont toujours dans la pensée, la Christianisation du monde, avec ses conséquences inévitables: la santé, l’harmonie et la paix; et, dans les termes les plus concis qu’il est possible, elle expose les moyens par lesquels on peut atteindre à ce but, savoir par “la prière, la vigilance et le travail.”
Quiconque entreprend l’étude de la Science Chrétienne s’aperçoit bientôt qu’il s’occupe de Science. Il est mis en contact avec beaucoup de termes qui sont nouveaux pour lui, dont il doit connaître la signification,— termes qui se rapportent à Dieu et à la création de Dieu. Il a commencé l’étude de la Science de l’Entendement, c’est-à-dire de l’Esprit, et il est nécessaire qu’il se familiarise avec ces termes spirituels que Mrs. Eddy emploie pour expliquer cette Science à l’humanité. En outre, beaucoup de mots dont il avait peut-être l’habitude de se servir prennent une signification plus étendue à mesure que sa connaissance de la Science de l’être augmente. Par exemple, la Science Chrétienne lui donne une appréciation beaucoup plus grande de la prière. La prière ne se borne plus à la sollicitation ou supplication; elle s’élargit et comprend l’affirmation positive de la vérité,— affirmation qui atteint son point culminant dans la démonstration de la réalité omnipotente, recevant sa réponse dans la démonstration.
De même, le Scientiste Chrétien apprend à connaître la valeur et la nécessité de la vigilance. Il n’est plus aveugle sur les suggestions du mal. Il connaît la subtilité de ces fausses croyances; et il est toujours prêt à les détruire par la prière, grâce à sa compréhension de la Vérité omnipotente. Le travail prend également un sens beaucoup plus large. On ne le restreint plus à la routine ennuyeuse de tous les jours. Celui qui étudie la Science Chrétienne considère le travail du point de vue de l’obéissance à sa plus haute compréhension de Dieu, le divin Principe. En conséquence, le travail n’a plus la forme d’une occupation servile, mais c’est l’effort sagement dirigé par la compréhension spirituelle vers le grand objet, c’est-à-dire vers “la Christianisation et la santé du genre humain,”— effort en harmonie avec ces paroles de St. Paul aux Colossiens: “Quelque travail que vous fassiez, faitesle de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes.”
Le travail est donc principalement mental. Il n’y a que les machines qui ne pensent point. L’ouvrier, portant sa charge de brique ou de mortier, pense; autrement, il ne placerait pas une seule brique dans son oiseau, ni ne ferait un pas vers la plate-forme pour mettre les briques sous la main du maçon. Le commis ou le comptable, accomplissant leur tâche, pensent; autrement quelle confusion se produirait dans la correspondance ou le grand-livre! Il n’y a point d’exception à la nécessité de penser dans quelque profession que ce soit. Et plus nos pensées sont justes, meilleur en sera le résultat. Lorsque le travail, soit de la maison, soit du bureau, est accompli par ceux dont les pensées sont purifées grâce à la compréhension spirituelle et dont la vie se conforme à l’immolation de soi de laquelle Mrs. Eddy parle dans le passage cité plus haut, le résultat est nécessairement harmonieux et progressif.
Les Scientistes Chrétiens n’ignorent pas la subtilité de la croyance au mal. Voici ce qu’en dit notre Leader (Science et Santé, p. 102): “Les méthodes actuelles du magnétisme animal sont si secrètes qu’elles font tomber ce siècle dans le piège de l’indolence, et produisent l’apathie concernant ce sujet que souhaite le criminel.” Il y a là un avertissement pour tous ceux qui s’occupent de l’œuvre de Dieu. Être en garde contre les mauvaises suggestions de l’entendement mortel fait partie de notre devoir. Mrs. Eddy n’exagère pas leur nature dangereuse. Et chacun doit veiller, de crainte d’être tenté d’oublier de traiter mentalement, en tant que partie de son travail, ces fausses croyances qui, de nos jours, cherchent à retarder le vaste mouvement rédempteur de la Science Chrétienne et même en allèguent la complète absurdité.
Mrs. Eddy dit à la page 186 de Science et Santé: “Tout mortel doit apprendre qu’il n’y a ni pouvoir ni réalité dans le mal.” Il n’y a point de réalité dans le mal. Mrs. Eddy a découvert le fait, mais le monde en général croit encore que le mal est très réel et très puissant; d’où le besoin d’un travail mental spirituellement éclairé en rapport avec chacune des activités du mouvement de la Science Chrétienne. “L’amour ne fait point de mal au prochain; l’amour est donc l’accomplissement de la loi.” Lorsque le Scientiste Chrétien travaille mentalement afin de réaliser la totalité du bien et l’irréalité du mal, il bénit tout le genre humain, parce qu’il reflète véritablement l’Amour divin.
Tout Scientiste Chrétien connaît la valeur des périodiques de la Science Chrétienne. Il sait qu’ils font œuvre de pionniers dans le monde à l’heure actuelle, familiarisant beaucoup de personnes avec la Science divine en les amenant à l’étude de la Bible, de Science et Santé et des autres écrits de Mrs. Eddy. Tout Scientiste Chrétien vigilant travaille à protéger mentalement ces instruments précieux de salut individuel et mondial. Il s’efforce de réaliser, non pas au hasard, mais souvent et régulièrement, que, la Vérité étant Tout-en-tout, aucun stratagème du magnétisme animal,— du mal,— quelque subtil qu’il soit, ne peut ni en limiter ni en interrompre les manifestations. Cette œuvre de prières doit se faire aujourd’hui, d’une manière affectueuse, persistante et systématique, afin que les publications périodiques du mouvement de la Science Chrétienne fassent plus effectivement le saint travail que notre Leader désirait qu’elles fassent.
