Amos écrit: “Voici ce que me fit voir le Seigneur, l’Éternel,” puis il ajoute: “Le Seigneur se tenait debout sur un mur vertical, et dans sa main était un niveau.. .. Le Seigneur dit: Je vais passer au niveau mon peuple d’Israël.” C’est là une promesse merveilleuse que Dieu fit à Son peuple par la bouche de Son prophète,— une promesse dont tous peuvent se réjouir et contre laquelle, cependant, la plupart des mortels sont enclins à se récrier. Cette vision d’Amos parle si clairement de l’exactitude ou précision de Dieu, qu’elle nous fait comprendre immédiatement la nature invariable et immuable de Dieu et de Sa loi invincible.
Or, cette exactitude, cette perfection scientifique, invariable de Dieu, est l’espoir du pécheur, la consolation de l’affligé, la joie du saint. Si notre Père céleste était moins que l’Être parfait, inaltérable, il n’y aurait aucune stabilité, aucune chose à laquelle on puisse se fier? Serait-il possible d’avoir la moindre sécurité ou la moindre confiance? Lorsqu’on semble être dans les profondeurs de l’affliction, parce que la matière et les croyances qui s’y rattachent paraissent réelles et importunes, Dieu peut alors sembler être très loin; et l’énormité même du sens du mal est un argument en faveur de sa réalité et de sa persistance. Lorsque, dans un tel moment, on recourt à Dieu,— si l’on ne comprend pas clairement l’infinité de Son exactitude,— l’erreur tentera de nous présenter cette qualité même comme étant un sujet de désespoir. La croyance mortelle raisonnera comme suit: Comment peux-tu espérer t’approcher de Dieu alors qu’Il est si immuable, si parfait? Il est “le même, hier, aujourd’hui, éternellement,” et Il a les yeux trop purs pour voir l’iniquité. Sa loi est inviolable. Il ne peut rien avoir devant la vue qui soit inférieur au bien absolu. En conséquence, comment peut-Il s’occuper de toi, qui es tombé dans un mal si profond? Sans la lumière de la Science Chrétienne, combien l’état d’une telle personne semble désespéré!
Avec l’avènement du Consolateur — la Science divine,— la joyeuse assurance nous a été donnée que précisément cette nature de Dieu, exacte et inaltérable, est notre plus grande cause de joie, la plus grande raison que nous ayons d’espérer sans cesse notre délivrance du mal. Mrs. Eddy écrit dans “Miscellaneous Writings” (p. 364): “La Science Chrétienne réfute tout ce qui n’est pas un postulat du divin Principe, Dieu;” et ensuite, continuant à parler de la Science Chrétienne, elle dit: “Elle est la main droite de Dieu, étreignant l’univers;” et plus loin, elle ajoute: “Elle s’appuie sur cette plateforme biblique; à savoir, qu’Il fit tout ce qui fut fait, et cela est bon, reflète l’Entendement divin et est gouverné par lui.”
Le secret de tout salut est le suivant: c’est dans la Science de Dieu — laquelle révèle Sa totalité— qu’il faut chercher Son niveau. Cette Science est l’instrument précis au moyen duquel on doit mettre à l’épreuve et ajuster toute pensée, toute parole, toute action. On doit renoncer à tout ce qui ne se trouve pas dans la Science divine, jusqu’à ce qu’il ne reste rien qui ne soit au niveau des perfections de Dieu. Comme il est merveilleux, qu’à notre époque, il nous ait été donné de recevoir cette Science parfaite qui renferme toute vraie connaissance, et à laquelle nous pouvons toujours avoir recours pour obtenir la vérité exacte!
Notre Leader dirige inévitablement nos pensées vers la Science Chrétienne pour que nous y trouvions la vérité, nous signalant toujours qu’il est nécessaire de chercher à connaître ce qu’enseigne la Science Chrétienne au sujet de toutes choses. Ce que la Science Chrétienne expose est le niveau au moyen duquel nous devons mettre à l’épreuve toute question. Si une pensée ou une affirmation quelconque n’est pas d’accord avec le Christianisme scientifique, nous savons alors que nous ne sommes pas un avec le divin Principe en ce qui concerne notre penser; et notre vie indiquera bientôt que nous nous sommes écartés de la ligne droite de l’Esprit.
Or, il est très bon de nous réjouir de ce que nous possédons la vraie Science de Dieu; il est très bon de s’entretenir longuement de la lettre de cette Science, d’affirmer ses propositions avec beaucoup de goût; il est très bon de dire: Dans la Science les choses sont comme ceci et comme cela; mais c’est une tout autre question que de prouver que ces explications sont la vérité. Il faut, afin d’y arriver, avoir l’ardeur et l’humilité nécessaires pour travailler sans relâche à la solution de chaque problème conformément à la règle qui s’y rattache. Seul l’usage exact du niveau, suffira pour qu’on parvienne à la solution parfaite de tout problème. Tout écart de la règle amènera quelque erreur dans le résultat. Chaque pensée, chaque parole et chaque action doit être en accord parfait avec le niveau de l’Esprit, autrement la tâche ne sera pas accomplie correctement. Aucun travail négligé ne sera accepté; aucune divergence de la loi ne sera permise. A la page 233 de “Miscellaneous Writings,” notre Leader écrit: “Que penseriez-vous d’un savant en mathématiques qui se plaindrait de l’exactitude des règles, parce qu’il ne voudrait pas travailler suffisamment pour les mettre en pratique? La perfection des règles de la Science Chrétienne est ce qui en constitue l’utilité.”
Jésus se servait toujours du niveau de l’Esprit. Dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 476), Mrs. Eddy nous dit: “Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait, le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades.” Il étudia la Science pour voir ce que la Science révélait, et refusa ensuite d’accorder de la réalité à toute autre chose. Pour lui, l’Esprit était toujours la seule Vie, la seule substance et le seul Entendement.
Cependant, il semblera peut-être à la croyance humaine que l’obligation de l’emploi continuel du niveau de l’Esprit est une exigence trop rigoureuse pour qu’on s’y conforme. Le sens matériel réclame toujours une voie plus facile; il prétend toujours que l’on peut imaginer diverses méthodes pour éviter les exigences impératives du divin Principe concernant la perfection. Pourtant, comme on l’a exprimé poétiquement:
“Bien que les moulins de Dieu moulent lentement, ils moulent néanmoins excessivement fin;
Bien qu’avec patience, Dieu demeure dans l’attente, Il moud toutes choses avec exactitude.”
Donc, nul n’y échappera! Mais quelle joie de le savoir! Dans le monde entier, les Scientistes Chrétiens chantent des hymnes d’actions de grâces parce que, seule, la perfection peut demeurer en la présence de notre Dieu infini et parfait! C’est en cela que consiste la délivrance du mal sous toutes ses formes, l’affranchissement de toute prétention de la crainte, la guérison de tout chagrin, de toute maladie et de tout péché!
Nous lisons dans Ésaïe: “Je prendrai le droit pour règle, et la justice pour niveau; la grêle emportera le refuge du mensonge, et les eaux submergeront votre abri.” Et il faut accomplir tout cela en trouvant “dans la Science” la vérité sur toutes choses. Étudiant perpétuellement la Science, n’y trouvant que la vérité, et la vérité seule, et refusant de sanctionner toute autre chose, soit en pensée, en parole ou en action, nous prouverons qu’il est possible d’obéir au commandement de notre Maître touchant ce niveau: “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” Cette possibilité— ou pour mieux dire, cette nécessité— est notre joyeuse espérance! C’est notre glorieuse assurance!
