Lorsque Moïse apporta aux enfants d'Israël sa loi divinement inspirée, il les exhorta à mettre ses paroles dans leurs cœurs, et à les enseigner diligemment à leurs enfants. Moïse regardait les commandements de Dieu comme impératifs, aussi exprima-t-il fortement ces strictes obligations. Il déclara clairement, ainsi que nous le voyons, par exemple, dans les chapitres onze et vingt-huit du Deutéronome, quelles bénédictions résulteraient de l'obéissance; et il montra avec persévérance quelles souffrances entraînerait inévitablement la désobéissance. Les diverses expériences des enfants d'Israël prouvèrent suffisamment durant les siècles qui suivirent, la justesse des paroles prophétiques de Moïse. Abaissés par des années d'exil, de privations et de souffrances, ils éprouvèrent de temps à autre un réveil moral et spirituel; et il s'ensuivit une période de consécration et d'obéissance renouvelées, accompagnée d'un surcroît d'harmonie, de prospérité et de succès.
Ainsi, par exemple, ce réveil se produisit lorsque les enfants de Juda reconstruisirent les murs de Jérusalem sous la direction de l'habile et désintéressé Néhémie. La reconstruction des murailles peut être regardée comme symbolique d'une protection plus efficace à garantir des attaques du mal,— protection qui nous assure l'acquisition d'une compréhension plus claire et plus pratique de la totalité et la toute-présence de Dieu. A ce moment-là, le peuple, après de rudes épreuves, était heureux d'écouter les conseils inspirés que Moïse lui donna dans la loi, et de se conformer aux conditions requises par la loi. Ils désiraient ardemment qu'on leur lût et expliquât les anciennes Écritures,— devoir qu'Esdras, sacrificateur, remplissait fidèlement ainsi que les Lévites qui étaient spirituellement qualifiés pour accomplir cette tâche sacrée.
C'est dans la mesure où l'on atteint le sens spirituel des Écritures en méditant la Parole inspirée, qu'on se trouve à même de rendre à Dieu une obéissance plus parfaite. Mais il faut bien plus qu'une simple connaissance intellectuelle des Écritures. Christ Jésus appuyait fortement sur la valeur de leur signification spirituelle. Il les expliquait constamment, et communiquait à ses auditeurs la compréhension claire et élevée qu'il possédait lui-même. Christ Jésus enseigna clairement qu'il faut étudier assidûment les Écritures pour arriver à saisir l'idée véritable de Vie, ainsi qu'il dit: “Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi.”
Les rapports bibliques des pensées et des paroles ainsi que des actes des prophètes et des patriarches montrent que ces héros spirituels comprenaient et prouvaient la toute-présence et la toute-puissance de Dieu. Ils préféraient résister aux erreurs que manifeste l'entendement charnel, et les annihiler, plutôt que de chercher à jouir du sens erroné de bien-être. Par suite de ce renoncement de soi-même leur vision était claire, et l'omnipotence de l'Entendement divin s'exprimait dans leurs vies proportionnellement à ce renoncement. Le pouvoir spirituel qu'ils démontraient en partie, Christ Jésus l'utilisait dans toute sa plénitude. Ainsi les paroles du Maître montrent très clairement ce que Dieu réclame affectueusement et impérativement. De plus, lorsqu'on les comprend et qu'on y obéit, elles nous confèrent et nous assurent la capacité d'obéir aux commandements de Dieu.
Ainsi, l'impulsion à sonder les Écritures vient de Dieu. Chacun sent cette impulsion divine et en jouit en proportion de son aspiration honnête au bien spirituel. Cette impulsion de l'Amour divin trouva dans la pensée désintéressée de notre vénérée Leader, Mary Baker Eddy, un canal propre à s'exprimer et à s'adresser à notre époque. Sa propre guérison, qu'elle obtint en sondant les Écritures, la mit à même d'apprécier l'importance et la valeur de l'étude de la Bible. Mrs. Eddy écrit à la page 547 de notre livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “Les Écritures sont très sacrées. Notre but doit être de les faire connaître spirituellement, car ce n'est qu'en les comprenant de la sorte qu'on arrive à la vérité.”
L'étude du livre de texte de la Science Chrétienne nous pousse naturellement et inévitablement à étudier les Écritures assidûment, à y chercher et à y trouver notre orientation pour les affaires de la vie journalière. Le livre des Actes nous rapporte l'effet produit par la prédication de St. Paul, savoir, que les Juifs de Bérée “accueillirent la Parole avec beaucoup d'empressement, examinant tous les jours les Écritures, pour vérifier ce qu'on leur disait.” C'est ce que l'enseignement de la Science Chrétienne produit encore aujourd'hui dans le monde entier. Une foule de personnes qui ont été guéries physiquement, mentalement et moralement par la Science Chrétienne, sondent chaque jour les Écritures; elles apprennent et prouvent graduellement les grandes possibilités du bien infini. Notre Leader, obéissante à la vision céleste, nous exhorte dans tous ses ouvrages à étudier régulièrement les Écritures à l'aide de ses écrits. En parlant des obligations des professeurs de la Science Chrétienne, Mrs. Eddy écrit à la page 315 de “Miscellaneous Writings”: “Ils devront constamment et patiemment s'efforcer d'instruire leurs élèves conformément à la sagesse infaillible et à la loi, de Dieu, et devront leur enjoindre d'étudier régulièrement Sa Parole révélée, les Écritures, et ‘Science et Santé avec la Clef des Écritures.’” Grâce à cette étude, beaucoup d'entre ceux qui ont semblé être bannis de la terre promise de santé, de liberté et d'harmonie, sont ramenés de l'exil. Ils reconstruisent les murailles de Jérusalem,— acquièrent un état de conscience plus clair de la vérité spirituelle, et apprennent à mieux la démontrer. Ils mettent de côté les faux dieux, les concepts erronés et les faux modèles de l'esprit humain; ils détruisent les images mentales de la maladie, du péché et de la crainte; ils se débarrassent de leur foi aux pilules et aux remèdes de charlatans, aux drogues et aux sérums, et apprennent à adorer le vrai Dieu, Amour infini, qui subvient à tout besoin. Ils s'appliquent patiemment et soigneusement à abaisser les hauts lieux de la vanité de l'entendement mortel, et à sacrifier la matérialité sur l'autel de la Science Divine.
A mesure que s'opère ce bon travail, d'abondants fruits se manifestent en guérisons pour soi-même et pour les autres. Ces fruits sont les preuves évidentes du fait que c'est l'Amour divin qui pousse à cette activité; et celui qui se rend compte de ce fait se sent encore plus encouragé à sonder patiemment et fidèlement les Écritures qui sont pour lui une aide dans l'exercice du Christianisme scientifique. L'apôtre Paul écrivit à juste titre dans sa seconde lettre au jeune Timothée: “Toute l'Écriture est divinement inspirée et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et bien préparé pour toute bonne œuvre.”
