Une réunion de Scientistes Chrétiens, comblant l'édifice de L'Église Mère, entendirent les discours et les rapports des officiers de l'église ainsi que les rapports du champ lors de l'Assemblée Annuelle, qui eut lieu le lundi, 5 juin, à deux heures de l'après-midi. Jamais il ne s'était manifesté une plus grande joie et une plus profonde gratitude pour les nombreux bienfaits de Dieu envers les enfants des hommes. Les rapports indiquent que toutes les activités de L'Église Mère sont dans un état prospère, et que le nombre des églises branches et des membres va augmentant d'une manière satisfaisante.
Après que l'on eut chanté le cantique 198, par Mary Baker Eddy, intitulé: “O'er waiting harpstrings of the mind” (Sur les cordes en attente de la harpe de l'entendement), le Président sortant, Mr. Irving Tomlinson, C.S.B., de Boston, lut les passages suivants:—
La Bible: Psaume 135:1–5, 21; Ésaïe 63:7–9, 16; Colossiens 3:12–15.
Science et Santé: Pages 3:23–26 et 35–9; 12:35; 275:16; 324:12; 575:23–25; 577:20; 566:1.
Après la lecture de ces passages, l'assemblée fit une prière silencieuse, puis répéta à haute voix l'Oraison Dominicale. On chanta ensuite le cantique 45: “God's glory is a wondrous thing” (La gloire de Dieu est une chose merveilleuse), après quoi Mr. Tomlinson lut les noms des officiers pour l'année nouvelle: Président, Albert F. Gilmore, de New York; Trésorier, Edward L. Ripley, de Boston; Secrétaire, George Wendell Adams, C.S.B., de Boston.
Mr. Tomlinson, le Président sortant, fit alors le discours suivant:—
Un mot de bienvenue et une parole de reconnaissance complètent le travail du Président dont le terme est expiré. Les Écritures nous disent que, lorsque Néhémie construisit avec joie et avec gratitude les murailles de Jérusalem, “le peuple prit à cœur ce travail.” A toute suggestion subtile qui tentait de les détourner de l'appel d'en haut, Néhémie répondait instantanément: “J'exécute un grand travail, et je ne puis descendre.” De même, aujourd'hui, tous les Scientistes Chrétiens, au même titre que les constructeurs de Jérusalem, prennent “à cœur ce travail.” La joie et la gratitude remplissent leurs cœurs parce que la véritable place du précieux Manuel de notre bien-aimée Église Mère a été déterminée.
Aussi notre pensée déborde-t-elle de gratitude envers Dieu pour cette preuve qu'Il nous a donnée de Ses soins vigilants. Il y a dans nos cœurs un amour renouvelé pour notre vénérée Leader, parce que sa compréhension spirituelle de Dieu et sa juste conception de Christ Jésus lui ont permis de nous donner notre livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” et le Manuel de L'Église Mère. Il y a en nous une reconnaissance profonde envers les fidèles officiers de cette église et envers tous les membres loyaux qui, au milieu des vents de la volonté humaine et des vagues de la crainte humaine, s'en tinrent immuablement à notre Manuel.
Finalement, il y a dans notre for intérieur une juste reconnaissance envers l'État du Massachusetts qui a mis, par l'intervention de sa Cour Suprême, son sceau d'approbation sur le Manuel de L'Église Mère, le reconnaissant comme le rempart de nos libertés sacrées et la forteresse de nos droits divins. Le Manuel protège et sauvegarde la pureté de la Parole de Dieu dans les écrits de Mrs. Eddy. C'est de la compréhension claire et de l'obéissance loyale à ces écrits que dépendent la guérison scientifique par l'Entendement et la prospérité de la Science Chrétienne. Le Manuel nous confie aussi la garde du précieux don de notre Leader bien-aimée, la littérature autorisée de cette religion. Nous avons l'inestimable privilège de soutenir généreusement, de nourrir tendrement et d'accepter avec amour les périodiques de la Science Chrétienne que notre Leader a fondés.
Ne nous souvenons-nous pas tous des paroles de notre Leader concernant les dernières éditions de ses œuvres, lorsqu'elle fit allusion à l'enseignement de la Science Chrétienne? Elle dit à la page 318 de “Miscellaneous Writings,”— et l'a pour ainsi dire répété à la page 47 de “Retrospection and Introspection”: “Avant d'entrer dans le champ sacré de ce travail, l'étudiant devra avoir sérieusement étudié les dernières éditions de mes œuvres, il devra bien connaître la Bible et être devenu un Chrétien dévoué et consacré à Dieu.” Rien ne saurait tenter les étudiants de ces écrits de se détourner ni de descendre, car ils ont pris “à cœur ce travail.”
Et, maintenant, j'ai le privilège de faire accueil à notre nouveau Président, Mr. Albert F. Gilmore.
Le nouveau Président, Mr. Gilmore, parla en ces termes:—
Le sujet sur lequel je désire attirer aujourd'hui votre attention pendant quelques instants, c'est le besoin universel qu'a l'humanité de connaître le vrai Christianisme, son besoin de connaissance et d'intelligence de l'esprit aussi bien que de la lettre des enseignements de Christ Jésus, tels qu'ils sont révélés à notre époque, grâce à la réceptivité spirituelle de notre vénérée Leader, Mary Baker Eddy, et tels qu'elle-même les a donnés au monde dans le livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” et dans ses autres ouvrages. Et à ce propos, je désire examiner ce qui manifestement est un devoir pour les Scientistes Chrétiens, savoir, qu'ils doivent étendre leur démonstration de telle sorte qu'elle comprenne les problèmes généraux du genre humain, qu'il est si urgent de résoudre actuellement pour l'ajustement des choses, afin que la vie nationale, non moins que l'expérience individuelle, puisse être entièrement réglée conformément au Christianisme du Christ.
L'efficacité de la Science Chrétienne à guérir la maladie et le péché dans des cas individuels est si bien établie que, la nier serait fermer sa pensée contre des faits démontrés, rejeter des témoignages si complets qu'ils ne laissent pas l'ombre d'un doute. Le témoignage a été dûment présenté à la cour des opinions humaines, les plaidoiries ont eu lieu, et la teneur de la décision rendue n'est rien de moins que ceci: Dieu, par Son Christ, est accessible et a le pouvoir de guérir le genre humain de tout mal, quel qu'il soit: du péché, de la maladie, du chagrin, du manque, et de la peine,— en un mot, de toute erreur nourrie dans la pensée,— avec non moins d'efficacité maintenant que durant l'expérience terrestre du Fondateur du Christianisme. Ce point important étant gagné, cette position étant complètement établie, le temps n'est-il pas arrivé, pour les Scientistes Chrétiens qui se tiennent en quelque sorte debout sur les murs de Sion, d'examiner la situation dans son ensemble; et en regardant partout, de long en large sur la terre, pour appliquer ce remède infaillible au grand besoin du monde, apparemment si aigu en ce moment,— ce remède, il faut le dire, dont chaque personne ici-présente a prouvé en quelque mesure la puissance et la praticabilité? Pouvons-nous, comme Scientistes Chrétiens, c'est-à-dire, comme vrais disciples du premier Chrétien et dignes imitateurs de notre vénérée Leader, douter, en bonne logique, que le Christ guérisseur et rédempteur puisse être non moins efficace en tant que guérisseur des maux nationaux que des discordances individuelles?
Il est souvent arrivé récemment, que beaucoup de publicistes, des gens d'une grande clairvoyance, ont émis la pensée, que c'est dans la religion Chrétienne que repose l'espoir du salut et de la paix pour le genre humain. Voici ce qu'un auteur très connu vient d'écrire dans un livre qui est beaucoup lu: “Si nous désirons voir l'honnêteté dans la politique et la perfection à la tête de la vie sociale, il faut que l'atmosphère de notre nation devienne l'atmosphère de la religion. Une nation doit se considérer, non comme un troupeau, mais comme une fraternité. ... Elle doit savoir, mieux que toute autre chose, que seul ce qui est spirituel est la réalité. Elle doit se sentir infiniment responsable tant envers Dieu qu'envers la postérité.” Le Président Harding affirma récemment, en termes non moins précis, que la religion est indispensable à l'intégrité de la nation. Il y a peu de temps, Mr. Coolidge, le Vice-Président, disait en s'adressant au public: “Les valeurs spirituelles sont les seules sur lesquelles le monde puisse baser ses efforts pour résoudre les problèmes actuels. Le travail du monde ne se fera pas,” a-t-il dit, “à moins qu'il ne soit fait par un motif de justice.” Un des principaux journaux du jour dit dans un éditorial: “La religion doit impliquer l'honnêteté et la justice et l'amour de Dieu dans les affaires et dans l'industrie. La religion doit impliquer l'intégrité et la chevalerie et la démocratie dans les relations sociales. La religion doit impliquer les services que doivent rendre les hommes, les femmes et les enfants dans la politique et le gouvernement. La tâche des hommes et des affaires, si l'on veut tirer profit de l'éducation religieuse, doit être partout de les rendre sincères et honnêtes.” Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses affirmations, ayant toutes un même sens général, savoir, que ce n'est que grâce à l'adoption et à la pratique de la religion Chrétienne que l'on peut espérer le bien-être de la nation, inévitable précurseur de courtoisie et de paix internationales. Ne sont-ce pas là les signes évidents des temps sur lesquels on ne peut se méprendre et qui dirigent l'attention d'une humanité déchirée et découragée sur les sources mêmes de la Vie, par les préceptes et la pratique de Christ Jésus?
Il y a peu de temps, un important prélat de l'Église anglicane déclarait en public que le Christianisme a manifestement échoué, autrement les événements des dix dernières années n'auraient jamais eu lieu. Évidemment, ce que le “sombre Doyen” voulait dire, c'est que le Christianisme, tel qu'il a été enseigné et pratiqué pendant des siècles, avait manqué de suffisamment Christianiser les nations pour détruire la présomptueuse convoitise du pouvoir et l'avidité d' “une place au soleil,”— choses qui occasionnent la guerre. Cependant, ne peut-on pas soutenir à ce propos, que le Christianisme auquel il faisait allusion ne donne en aucune façon l'exemple des enseignements et de la pratique du Prophète nazaréen, ni de ses disciples et imitateurs des premiers siècles de l'ère Chrétienne, et qui constituent aujourd'hui l'enseignement et la pratique de la Science Chrétienne? Par conséquent, ne pouvons-nous pas à bon droit contredire la partie importante de cette déclaration, la preuve de la position que nous prenons n'étant que trop évidente? Ne faisons-nous pas bien de combattre cette remarque que le vrai Christianisme a si manifestement échoué? N'est-ce pas plutôt que le monde en est arrivé au point décrit cidessus, précisément à cause du manque de vrai Christianisme, ce ministère spirituel enseigné et vécu par l'humble Nazaréen, qui rachète et régénère le genre humain? Une pareille déclaration ne saurait être justifiée que s'il était prouvé que les enseignements de Christ Jésus, acceptés et appliqués dans leur totalité, sont insuffisants pour la tâche. Mieux que tout autre groupe de gens religieux, les Scientistes Chrétiens savent à quel point le monde a été loin de les mettre en pratique.
Malgré cette conception pessimiste, bien des Chrétiens s'évertuent encore à chercher le Messie, ne sachant pas que le Christ, la Vérité, est venu, qu'il panse aujourd'hui les plaies de l'humanité souffrante, réconforte ceux qui sont affligés, rachète les pécheurs, et régénère ceux qui sont déchus. Et il n'est que juste de dire que quoi qu'il puisse y avoir de vrai concernant les échecs qu'a eus l'église Chrétienne dans ses efforts pour remplir sa mission rédemptrice, il faudrait toujours se rappeler que cette institution a été, tout le long des siècles de ténèbres les plus grandes, la sauvegarde de la semence de la vérité spirituelle, qu'elle l'a chérie et protégée, si bien que, lorsqu'elle prit à nouveau racine dans le terrain d'un cœur pur et honnête, elle leva, et porte maintenant des fruits “au centuple” dans les œuvres de guérison de la Science Chrétienne.
Il devient de plus en plus évident pour l'étudiant de la Bible et des œuvres de notre vénérée Leader, qu'on ne peut parcourir le chemin de Vie tracé pour le genre humain, qu'en gagnant et en démontrant l'Entendement du Christ par l'acquisition de la compréhension spirituelle et par son application à la solution de tous les problèmes de l'humanité,— tant ceux qui peuvent être qualifiés de nationaux, que ceux qui sont purement individuels. Ces problèmes du monde ne seront résolus que lorsque Dieu, Principe divin, opérera dans la conscience humaine par l'entremise et le ministère de Son Christ. Si l'on considère ce qui se passe à l'étranger aujourd'hui, peut-on s'étonner que les méthodes purement humaines aient généralement échoué d'une manière si évidente? Basées simplement, ainsi qu'elles l'ont été, sur la foi des hommes en leurs propres capacités, on n'a apparemment fait aucun effort pour invoquer la toute-puissance de l'Entendement divin, toujours prêt à résoudre tout problème, à répondre à tout besoin humain; et cependant, par suite de l'ignorance et du manque de discernement spirituel, on n'y a jamais recours. N'est-il pas permis, tout au moins, de spéculer sur ce qui aurait pu se passer à Gènes au cours de ces dernières semaines, si le désir sincère de servir Dieu, en servant l'homme, y avait prévalu d'une façon plus générale? Vraiment, lorsqu'il n'y a pas de vision de Dieu, le peuple périt!
Un examen de l'état actuel des choses fait ressortir deux faits importants qui apparaissent comme des pics de montagnes à l'éclat du soleil couchant: l'un est, que la religion, telle qu'elle a opéré dans tous les siècles de l'ère Chrétienne, a échoué en ce qu'elle n'a pas accompli la Christianisation des nations au point d'engendrer le vrai sens de fraternité, et de détruire par là les semences de guerre, et tout ce qui tend à séparer le genre humain jusqu'à former des groupes de compétiteurs et de contesteurs; l'autre est que, pour la nation non moins que pour l'individu, le salut repose sur la compréhension et la pratique du vrai Christianisme. La Règle d'Or, que Christ Jésus présenta en lettres de lumière, a été presque universellement regardée comme étant d'une application inopportune et impossible dans la vie nationale, aussi bien que dans les affaires internationales. Ce qui, ainsi qu'on en a eu la preuve, a fort bien réussi à amener les hommes, en tant qu'individus, à comprendre leurs devoirs de Chrétiens les uns envers les autres, est, pour quelque raison inexplicable, commodément relégué à l'arrière-plan, toutes les fois que les gouvernements délibèrent entre eux en conseil international. Or, n'est-il pas parfaitement évident que pour les nations, la solution se trouve exactement là où elle se trouve pour les individus, c'est-à-dire, dans le règlement de leurs affaires en conformité rigoureuse avec la volonté de Dieu, dans le choix des vrais idéals en embrassant la religion de Christ Jésus, telle qu'elle est à nouveau révélée et appliquée dans la Science Chrétienne, et en en donnant l'exemple?
Il est évident que tous les expédients humains sont loin d'avoir donné satisfaction,— l'humanité, qui voulait éviter d'accepter la règle et la direction de Dieu, le Père aimant, n'ayant fait après tout que chercher toutes sortes de détours. Le bien-aimé disciple, sur l'île lointaine de Patmos, vit le Christ régnant “sur les nations” de la terre. Écoutez ses paroles: “A celui qui vaincra et qui gardera mes œuvres jusqu'à la fin, je donnerai pouvoir sur les nations.” Cela n'est-il pas défini? A celui “qui vaincra ... je donnerai pouvoir.” Assurément, tout membre de L'Église Mère a appris dans une certaine mesure ce que c'est que vaincre; et il s'applique chaque jour, même à chaque heure, à corriger en pensée toutes fausses croyances quelconques cherchant à se faire accepter.
De plus, le Révélateur, en qualité de scribe du Christ, dit: “Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône.” Voilà, encore, une description en termes définis du règne de Christ exercé par ceux qui ont acquis le pouvoir spirituel sur la prétendue prédominance de la matérialité. A la page 220 de “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany,” notre Leader, parlant de la nécessité de constamment prier afin de vaincre, dit: “Chaque jour je prie pour la pacification de toutes difficultés nationales, la fraternité des hommes, la fin de l'idolâtrie et de l'infidélité, ainsi que pour la croissance et l'établissement de la religion Chrétienne — le Christianisme du Christ. J'ai aussi confiance en l'efficacité de ma prière, et sais que Celui qui bouleverse, bouleversera jusqu'à ce que règne Celui à qui appartient le jugement.” Suivons-nous l'exemple de notre grande Leader et prions-nous chaque jour pour que s'accomplissent la pacification des difficultés nationales, la réalisation immédiate de la fraternité des hommes, et l'établissement universel de la religion Chrétienne? Si nous ne le faisons pas, il est évident que nous n'avons pas encore pris pleine connaissance des devoirs qui nous incombent.
Dans l'épître que St. Pierre adressa aux étrangers dispersés dans plusieurs provinces, et qu'il appela les elus “sanctifiés par l'Esprit,” il dit: “Mais vous, vous êtes la race élue, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple que Dieu s'est acquis, afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.” Manifestement, l'impétueux Pierre vit la nationalité basée, non sur une communauté des races, sur des intérêts industriels ou commerciaux, ni sur la proximité géographique, mais sur l'unité spirituelle,— la véritable base, il faut en convenir, de toute vraie fraternité. Cette unité ne se réalisera qu'à mesure où le genre humain acquerra une compréhension démontrable du Principe divin. En parlant de résoudre le problème de la liberté religieuse et des droits de l'homme, Mrs. Eddy dit à la page 181 de Miscellany: “C'est là une ‘consommation qu'il faut pieusement désirer,’ celle que toutes nations connaissent et poursuivent promptement la ligne intermédiaire de justice entre les classes et les masses constituant le genre humain, et qu'ainsi, en toutes choses, elles donnent l'exemple de l'équité universelle du Christianisme.” D'ailleurs, donner l'exemple de “l'équité universelle du Christianisme” est l'unique problème universel commun à toutes les nations. Il affirme l'unification et la spiritualisation de la conscience humaine sur la base de la Règle d'Or.
Ésaïe prévit la venue du Christ, et l'empire posé sur l'épaule de Celui qu'on “appellera le Conseiller admirable, le Dieu fort, le Père d'éternité, le Prince de la paix.” St. Paul dit aux Corinthiens que Christ “remettra le royaume à Dieu, le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance; car il faut qu'il règne, jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.” Telle est donc la prophétie: le règne de la justice comprendra toute phase de l'activité humaine, bouleversant, bouleversant, bouleversant, jusqu'à ce que règne “celui à qui appartient le jugement.” La prospérité nationale, non plus que l'avancement personnel, ne peut être établie sur une base fausse. Faire régner la justice, n'est pas moins impératif au sein du genre humain, pris collectivement ou individuellement. Sans nul doute la guérison de l'individu amènera finalement la solution des questions nationales. En attendant, en qualité de Scientistes Chrétiens, ne convient-il pas que nous nous appliquions, mieux, que nous nous efforçions, de hâter ce jour en détruisant les prétentions générales du mal qui, en rendant les nations belliqueuses et discordantes, tenteraient de les séparer?
Comme dignes disciples de Christ Jésus et reconnaissants bénéficiaires de la Science Chrétienne, ne nous conformerons-nous pas en tous points à notre Leader? Dans notre usage journalier de la compréhension du Principe divin, nous efforçons-nous de détruire les prétentions du mal sous leurs aspects les plus vastes, tels qu'elles se présentent dans la vie nationale, ainsi que nous le faisons en subvenant au besoin individuel? Membres de L'Église Mère, les campagnes sont blanches pour la moisson; et en tant que représentants du puissant corps de Scientistes Chrétiens, vous avez entre les mains la vérité curative et rédemptrice, l'unique moyen par lequel le règne de l'Amour s'établira “sur la terre comme au ciel.”
Ne cherchons pas à échapper à notre responsabilité. Que nous le reconnaissions ou non, le mouvement de la Science Chrétienne représente le plus grand exemple du Christianisme militant que le monde ait jamais connu; car il a, grâce à la sublime consécration de sa Découvreuse et Fondatrice, à la fois observé l'esprit et acquis la lettre de l'enseignement de Christ — le vrai Christianisme. De plus, il se présente au monde comme le plus grand exemple de la vraie fraternité; car, sans avoir égard à la race, aux croyances, au rang, ou à la position, en dehors et au delà des relations purement humaines, il a réconcilié les nations de la terre sur une plateforme d'égalité et d'union spirituelles. L'Église Mère, remarquable par la diversité et la variété de ses membres, littéralement répandus dans le monde entier, montre la voie,— oui, la seule voie suivant laquelle on peut terminer les différends entre les gens de toute nation et de toute race.
Cette situation impose un grand devoir aux Scientistes Chrétiens. Si notre mouvement veut poursuivre l'œuvre importante qu'il a devant lui,— et il la poursuit,— il faut qu'il le fasse les rangs serrés, avec un nouveau sens d'union, il faut que ses membres soient unis par un intérêt commun, par une consécration renouvelée touchant sa sainte entreprise, qu'ils se sentent inspirés par le sentiment certain que le but fixé par Mrs. Eddy,— l'émancipation de tout le genre humain,— ne peut s'acquérir autrement qu'à ces conditions.
A la page 20 de “Pulpit and Press” Mrs. Eddy parle du pouvoir de L'Église Mère comme étant le plus grand agent curatif du monde et dit: “Du commencement à la fin, L'Église Mère a semblé être le symbole et l'ombre de la lutte entre la chair et l'Esprit, savoir, cette ombre dont la substance est l'Esprit divin, lançant impérativement la plus grande réforme morale, physique, civile et religieuse, qui fut jamais connue sur la terre;” et elle dit plus loin à la page 22: “Si par leurs vies, les Scientistes Chrétiens attestent leur fidélité à la Vérité, je prédis qu'au vingtième siècle toute église Chrétienne de notre pays et quelques-unes des pays éloignés, auront suffisamment atteint à la compréhension de la Science Chrétienne pour guérir les malades en son nom. Le Christ donnera au Christianisme son nouveau nom, et les Chrétiens seront classés en tant que Scientistes Chrétiens.” Encouragés par ce but élevé, n'orienterons-nous pas nos vies de manière à ce qu'elles attestent notre fidélité à cette Vérité dont les feuilles sont “pour la guérison des nations”? Alors les idéals nationaux, non moins que les idéals individuels, se conformeront au Christianisme du Christ,— c'est-à-dire, à la Science Chrétienne; et la paix qui surpasse toute intelligence régnera universellement.
Rapport du Trésorier de L'Église Mère
Le Trésorier de L'Église Mère, Mr. Edward Ripley, lut alors le rapport suivant:—
Conformément aux stipulations de l'Article XXIV, à la Section 3, de notre Manuel, nous soumettons avec plaisir le rapport suivant:—
L'Église Mère
FONDS GÉNÉRAL
Solde, le 1er juin 1921... $271,110.05
Dépenses durant l'année ... $684,217.41
Solde, le 31 mai 1922... $146,636.26
Les frais d'avocats qu'a entraîné la défense de L'Église Mère lors du procès qui a eu lieu récemment, ainsi que les frais pour la réorganisation de la Publishing House pour le renouvellement du matériel, etc., qu'il a fallu payer du Fonds Général, se sont montés pendant l'année passée à $192,033.23.
FONDS SPÉCIAUX
Solde, le 1er juin 1921... $229,150.20
Dépenses pendant l'année:
Fonds pour Immeubles ... Aucun
Fonds des Secours de Guerre... $82,832.87
Fonds des Enfants (Abeilles Laborieuses).. 37.00
Dépenses ... 37,609.40 $120,479.27
Solde, le 31 mai 1922... $246,173.65
Les dépenses du Fonds des Secours de Guerre comprennent la somme de $46,139.94, déboursée au profit des anciens soldats et les sommes substantielles affectées au secours des Allemands, des Russes, des peuples de l'Orient, et à d'autres secours.
L'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne
FONDS COURANTS
Solde, le 1er juin 1921... $124,275.51
Dépenses durant l'année ... $357,117.11
Solde, le 31 mai 1922... $175,789.40
Du montant des dépenses, la somme de $116,687.03 servit à l'érection du nouveau Bâtiment des Associées, destiné aux femmes employées au Sanatorium; la somme de $20,127.39, à d'autres perfectionnements; et le solde, à continuer l'œuvre, y compris une part suffisante réservée aux hôtes ne payant qu'une pension partielle et au non-payants.
RAPPORT DU VÉRIFICATEUR
Nous avons vérifié les différents soldes d'argent liquide et de valeurs, compris dans notre rapport du 31 mai 1922, et nous les trouvons correctement établis.
A vous très respectueusement,
En dehors des notes courantes, L'Église Mère et l'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne ne sont redevables d'aucune somme.
Rapport du Secrétaire de L'Église Mère
Le Sécrétaire sortant de L'Église Mère, Mr. Charles E. Jarvis, lut le rapport suivant:—
En passant en revue les événements de l'année passée, les Scientistes Chrétiens ont lieu d'être profondément reconnaissants pour la protection et la délivrance que l'Amour divin toujours présent a daigné accorder à notre mouvement. Jamais, depuis le commencement de son histoire, L'Église Mère n'a été aussi fermement établie qu'elle l'est aujourd'hui dans les cœurs de ses membres, ainsi que dans les cœurs de ceux qui, par l'étude et l'application des enseignements de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, espèrent s'identifier à “cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades” (Science et Santé, p. 583).
Le mouvement de la Science Chrétienne n'a jamais passé par une période de croissance spasmodique ou anormale, mais il a toujours augmenté en force numérique,— ce qui est la conséquence naturelle de la croissance de la compréhension spirituelle. Nous sommes reconnaissants de pouvoir rapporter que les membres admis durant l'année sont, à part une autre année, en plus grand nombre qu'ils ne l'ont jamais été dans l'histoire de l'église.
Vu la quantité de demandes incorrectement rédigées pour l'admission dans L'Église Mère, il semble nécessaire d'attirer l'attention sur le besoin qu'il y a que les personnes autorisées à approuver et à contresigner les demandes, le fassent avec un plus grand soin. La Section 2 de l'Article VI des Statuts de L'Église Mère indique spécialement quels sont ceux qui sont qualifiés pour approuver et contresigner les demandes. Si les postulants et ceux autorisés à signer leurs feuilles veulent apporter une plus grande attention aux stipulations du Manuel et aux instructions imprimées qui leur sont envoyées du Bureau du Secrétaire, cela évitera beaucoup de correspondance et de retard inutiles. Le travail sera aussi facilité au Bureau du Secrétaire si les signataires des feuilles les font parvenir dès qu'elles sont en règle, au lieu de les laisser s'accumuler, en sorte qu'un grand nombre arrivent au dernier moment, ne laissant que peu de temps pour l'investigation ou la correction des irrégularités, et créant la possibilité d'avoir à remettre l'admission du postulant à six mois.
La Science Chrétienne est “la lumière du monde,” et le monde a les yeux sur ceux qui se disent Scientistes Chrétiens. “Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.” Il semble que ceux qui demandent à se joindre à L'Église Mère feraient bien de considérer sérieusement les paroles que notre Leader a écrites à la page 114 de “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany”: “La Science Chrétienne enseigne ceci: Ne devez rien à personne; soyez tempérants; abstenez-vous d'alcool et de tabac; soyez honnêtes, justes et purs; chassez le mal et guérissez les malades; bref: Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fissent.”
Depuis notre dernière Assemblée, quatre-vingt-quatorze sociétés de la Science Chrétienne, une société universitaire et treize nouvelles églises ont été reconnues comme branches de L'Église Mère. Trente-quatre sociétés de la Science Chrétienne ont changé leurs titres de société contre celui d'église. Le total des branches reconnues par L'Église Mère est de 2001. Ce nombre comprend les vingt et une sociétés dans les collèges.
Cuba a maintenant, à la Havane, une branche reconnue par L'Église Mère; le Danemark en a une à Copenhague; et la colonie anglaise des Straits Settlements, une à Singapour. Ces trois nouvelles sociétés sont les premières et seules organisations reconnues dans ces pays.
En souhaitant cordialement la bienvenue à son successeur, le Secrétaire sortant profite de l'occasion pour exprimer sa sincère reconnaissance pour le privilège qu'il a eu de servir en cette qualité notre Cause bien-aimée pendant les quatre dernières années et demie, et pour demander d'avance en faveur de Mr. Adams, le nouveau Secrétaire, la continuation de cette abondante mesure d'affectueux soutien qui, en tous temps, est venu de la part de nos coopérateurs sur le champ de travail.
Mr. George Wendell Adams, le nouveau Secrétaire de L'Église Mère, lut le rapport suivant:—
Qu'il me soit permis tout d'abord de remercier le Conseil des Directeurs de L'Église Mère pour l'occasion qui m'est donnée comme Secrétaire, de servir la Cause de la Science Chrétienne. C'est avec joie qu'aujourd'hui nous présentons au champ, par l'intermédiaire de ce rapport composé, l'évidence du développement de notre mouvement tel que l'indiquent les communications suivantes:—
Conseil des Conférenciers
Depuis notre dernier rapport annuel, 2787 conférences ont été prononcées par les membres du Conseil des Conférenciers de cette église, ce qui fait une augmentation de 227, si l'on tient compte du nombre de celles qui furent données dans le même laps de temps, l'année précédente. Le nombre approximatif des auditeurs présents à ces conférences a été de 2,147,529, ce qui fait une augmentation de 111,529. Ces conférences ont été données aux États-Unis et au Canada, en Angleterre, en Écosse, en Irlande, au pays de Galles, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en France et en Hollande, en Suède, en Norvège et au Danemark, dans l'Afrique du Sud, en Australie et dans la Nouvelle-Zélande, aux Philippines, en Chine, au Japon, à Hawaï, dans l'Alaska, au Canal de Panama, et au Mexique. Des conférences ont été prononcées en allemand et en français, de même qu'en anglais.
Au mois de juillet de l'année dernière, le Conseil des Conférenciers, comme département de L'Église Mère, entreprit de recevoir toutes les demandes de conférences devant avoir lieu dans l'Amérique du Nord, et de s'occuper de concert avec les églises branches et les sociétés des détails de ces conférences. Durant la première année, suivant ce nouveau plan, le département a organisé 2689 conférences pour 1449 églises et sociétés de l'Amérique du Nord. Ce meilleur système a considérablement allégé la somme d'efforts qui revenaient aux églises branches sous l'ancien système, alors que celles-ci devaient correspondre directement avec les conférenciers individuels. Les frais qu'entraînent ces services rendus au champ sont payés par L'Église Mère. Le département s'est appliqué à se conformer aux préférences des églises en leur assignant les conférenciers, de sorte que 82 pour cent des arrangements faits pendant l'année ont donné aux églises des conférenciers qu'elles demandaient.
Il est réjouissant de reconnaître jusqu'à quel point les églises et les sociétés ont coopéré avec le Conseil des Conférenciers, pénétrées qu'elles étaient du fait que, sous le rapport des conférences, on ne peut répondre aux exigences de chaque endroit qu'en les mettant en harmonie avec les besoins des autres endroits et la possibilité raisonnable qu'il y a d'obtenir les conférenciers.
Comité de Publication
Selon l'Article XXXIII et l'Article I, du Manuel, les devoirs des Comités de Publication comprennent la rectification d'articles imprimés ayant trait à la Science Chrétienne et à la protection des droits légaux des Scientistes Chrétiens. La Science Chrétienne est actuellement si bien établie dans l'estime du public, que peu d'éditeurs de journaux séculiers ont des préjugés contre elle. Néanmoins, même les éditeurs honnêtes ou obligeants ne sont pas toujours en position de découvrir et d'exclure les faux rapports concernant la Science Chrétienne. C'est en partie pour cette raison que les Comités de Publication ont eu près de mille occasions de faire des rectifications durant l'année passée.
Certaines sectes religieuses continuent sans se lasser à s'opposer à la Science Chrétienne. Au fait, cette opposition semble avoir augmenté et être l'une des réactions qui résultent de la Grande Guerre. Le 23 mars, le Président Harding fit à Washington un discours dans lequel il dit: “Durant ma Présidence d'un an, je n'ai pas eu d'impression aussi désagréable que celle de l'intolérance religieuse manifeste qui existe parmi un grand nombre de nos citoyens. Je considère qu'il y a là un danger pour les libertés mêmes dont nous nous glorifions et que nous chérissons.” Cette observation de la part du Président des États-Unis devrait être un sérieux avertissement pour tous les sectaires qui s'imaginent qu'on peut avancer les intérêts religieux au moyen d'un feu croisé de bigoterie.
Parmi les événements de l'année passée qui ont été favorables à la liberté religieuse et médicale, l'un des plus importants a été la décision de la Cour Suprême du canton de Berne, en Suisse, établissant que, la pratique de la guérison par la Science Chrétienne est protégée par la garantie de la liberté religieuse dans la Constitution ou loi fondamentale de la Suisse. Cette décision est la première de ce genre dans les pays non gouvernés par le système anglais de législation.
Parmi les actes législatifs américains de l'année passée, il y en eut un bon nombre qui furent favorables à la liberté religieuse ou à la liberté médicale. Ce qu'il y eut de plus important, peut-être, ce sont les clauses d'un Acte du Congrès pour la protection publique de la maternité et de l'enfance; dans celles-là, il s'en trouve une, reconnaissant expressément les droits qu'ont les parents de déterminer le genre de traitement à donner à leurs enfants et l'agent qui devra être employé à cet effet.
Pour montrer l'estime qu'ont actuellement pour notre Leader beaucoup de gens dans le monde entier, nous citons les lignes suivantes tirées d'un article de fond dans le Marion Chronicle de l'Indiana: “Aujourd'hui, la mémoire d'aucune femme n'est en plus profonde estime que l'est celle de Mary Baker Eddy, et aucune femme n'a une influence aussi étendue et aussi grande.”
Fonds des Secours de Guerre
Le Comité de la Science Chrétienne pour les secours donnés aux anciens soldats soumet un rapport du travail fait pendant la période de temps qui s'est écoulée entre le 12 mai 1921, lorsque le travail commença, et le 22 mai 1922. Ce travail, rendu possible par les contributions généreuses antérieures que les Scientistes Chrétiens ont données au Fonds des Secours de Guerre, est un point culminant auquel il convenait de porter les activités des secours des temps de la guerre. L'objet de ce travail a été de donner des secours constructifs aux anciens soldats s'intéressant à la Science Chrétienne. Ces secours ont été offerts à ceux qui ont besoin de continuer leurs études dans une école ou un collège, ou qui désirent se préparer, soit pour le commerce soit pour quelque autre vocation. On a aussi donné assistance d'une manière générale, entre autres, aux soldats dans les hôpitaux. Les soldats qui, sans ces secours, n'auraient peut-être pu continuer leur éducation, ou qui auraient été sérieusement entravés, ont reçu en temps opportun l'assistance qui leur a permis de poursuivre. D'autres, qui se trouvaient dans une gêne momentanée par le manque d'emploi ou par la maladie, ont reçu des secours importants.
Les expressions de reconnaissance et d'appréciation reçues de la part de presque chacun indiquent que l'aide a été efficace, et que l'intérêt de L'Église Mère touchant le bien-être et l'avancement des anciens soldats a été pour eux un réconfort et une inspiration.
Des hommes de trente-trois états de ce pays et de six provinces du Canada ont reçu par l'entremise de ce Comité des secours provenant du Fonds des Secours de Guerre.
Total du nombre des hommes assistés dans toutes les branches de l'œuvre ... 200
Total de la somme dépensée...$48,061.96
Durant les neuf derniers mois, un praticien de la Science Chrétienne a été employé aux frais du Fonds des Secours de Guerre à Asheville, Caroline du Nord. Ses services gratuits sont à la portée des anciens soldats, qui sont dans les hôpitaux du gouvernement près de cet endroit et qui désirent avoir le traitement de la Science Chrétienne. Cet affectueux ministère a donné lieu à beaucoup d'expressions de reconnaissance pour la guérison qui a été reçue et le réconfort qui a été donné, grâce à cette affectueuse mesure.
De plus, le Fonds des Secours de Guerre a donné assistance sous forme de 2932 exemplaires de notre livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” beaucoup d'exemplaires des autres œuvres de Mrs. Eddy, ainsi que de nos publications, y compris environ 30,000 Quarterlies, et des fonds pour de la nourriture et des vêtements. Ces secours ont été distribués dans le courant de l'année dernière à des Scientistes Chrétiens et à d'autres dans les pays suivants: l'Autriche, le Canada, l'Allemagne, la Grande Bretagne, la Pologne, la Russie, la Suisse, la Hongrie, l'Italie, la Roumanie, la Latvie et l'Esthonie. Des fonds ont aussi été fournis pour l'assistance des Juifs en Europe, celle des peuples de l'Orient, et celle des réfugiés russes à Constantinople.
Le travail de l'Aumônier Scientiste Chrétien de la Marine des États-Unis s'est favorablement développé durant l'année passée. Il s'est manifesté pour la Science Chrétienne un intérêt accru dans les cercles de la marine. Il y a une tendance croissante à apprécier le fait que l'Aumônier Scientiste Chrétien apporte aux hommes un soulagement tant physique que spirituel.
On a tenu des cultes de la Science Chrétienne à bord du U.S.S. Bridgeport pendant toute l'année, et ils ont été très suivis.
On prend un intérêt nouveau à la distribution de notre littérature, et celle-ci est de plus en plus demandée.
Comité de Distribution de la Littérature
Le Comité de Distribution de la Littérature attaché à L'Église Mère rapporte bien des témoignages de guérison qui sont la conséquence d'une activité toujours croissante dans la distribution judicieuse de la littérature autorisée de la Science Chrétienne. Grâce aux voies que procurent le placement des boîtes de distribution, des couvertures de périodiques et des écrits de notre Leader par collections, dans les hôtels et dans les salles de lecture; grâce aux listes d'expédition et aux dons d'abonnements pour l'envoi du journal The Christian Science Monitor; et grâce aux paquets de littérature placés sur les navires de long cours et sur les caboteurs, nos périodiques, ces missionnaires impersonnels du mouvement de la Science Chrétienne, font beaucoup pour dissiper les illusions populaires relatives aux enseignements de la Science Chrétienne.
Les membres de ce Comité sont profondément reconnaissants des nombreuses occasions qui leur sont offertes pour répandre les semences de la Vérité, sachant que selon le temps et la voie qu'indique le Principe, cet ensemencement produira un monde régénéré.
La Société de Publication de la Science Chrétienne
En faisant ce rapport des progrès accomplis, les Administrateurs de la Société de Publication de la Science Chrétienne désirent premièrement témoigner leur reconnaissance pour les expressions continuelles de bonne volonté venant du champ, pour le secours généreusement offert et pour l'appréciation manifestée. Ceux qui ont donné aux périodiques leur appui affectueux et cordial seront heureux d'apprendre combien la circulation a augmenté depuis le 28 janvier 1922, jour où les Administrateurs actuels furent appelés à remplir leurs fonctions.
Les abonnements payés d'avance pour trois périodiques sont comme suit:—
Abonnements payés quand les nouveaux Administrateurs entrèrent en fonction le 28 janvier 1922
Journal ... 17,685
Sentinel ... 38,399
Monitor ... 17,753
Abonnements payés le 15 mai 1922
Journal ... 67,624
Sentinel ... 93,402
Monitor ... 41,247
Bien que ces chiffres indiquent des progrès encourageants, il est évident que beaucoup de Scientistes Chrétiens n'ont pas encore envoyé leurs abonnements.
Les Administrateurs eurent à faire face à bien des problèmes variés lorsqu'ils commencèrent leur travail. Ces problèmes sont résolus graduellement, mais il convient d'en mentionner quelques-uns:—
1° Lorsque les Administrateurs actuels entrèrent en fonctions les pertes nettes qu'indiquaient les livres de comptes pour les quatre mois précédant le 28 janvier, se montaient à $98,061.85.
2° La Maison de Publication avait besoin d'être remise en état, ce qui entraîna à des dépenses immédiates pour des fournitures et du matériel. De plus, les employés qui sortaient réclamaient des appointements qui durent être réglés.
3° On découvrit que les abonnés aux diverses périodiques ayant arrêté leur abonnement avant qu'il fût expiré, n'avaient pas été remboursés pour le terme non échu de leur abonnement. L'obligation de compléter l'abonnement de ces périodiques jusqu'à ce qu'il fût expiré entraînait à de justes dépenses, et il faut continuer à y faire face afin que la Société de Publication puisse s'acquitter de ses engagements envers ses abonnés.
4° Il a été constaté que lorsque les églises et les sociétés, les praticiens et les gardes-malades, retirèrent leurs annonces du Journal, les annonceurs ne furent pas remboursés à ce moment-là pour ce qu'ils n'avaient pas reçu; par conséquent, la nouvelle administration est obligée de compléter, sans compensation, le terme déjà payé par les annonceurs.
5° Le problème principal a été la dépense pour le rétablissement du Monitor. Il y a quatre ans, en 1918, le Monitor en était arrivé au point où il réalisait un bénéfice pour le compte de L'Église Mère. Il avait alors une circulation de plus de 80,000 abonnements payés d'avance. Les pertes sur le Monitor pendant les quatre mois précédant le 28 janvier 1922, étaient, ainsi que l'indiquent les livres, de $145,062.92. Le déficit pour le mois de mars fut moindre que pour février, qui était le premier mois sous la nouvelle administration; et nous avons tout lieu d'espérer qu'en son temps le Monitor sera de nouveau publié sans perte. Quand sera-ce? Cela dépend grandement de la coopération et de l'appui de sérieux travailleurs de la Science Chrétienne.
Les anciens abonnés devront d'abord être servis et compensés pour ce qui leur est dû, avant que la Société de Publication puisse parler d'aucuns profits sur leurs abonnements renouvelés. De nouveaux abonnements sont évidemment désirables; mais en admettant même qu'ils viennent en grand nombre, il sera nécessaire de pourvoir de quelque manière aux pertes et aux dépenses mentionnées, de façon à ce que les Administrateurs n'aient pas à attaquer l'argent payé d'avance pour les abonnements et les annonces, et non encore gagné.
Lorsque notre Leader, Mrs. Eddy, décida en 1898 que le moment était venu de publier un périodique hebdomadaire, elle envoya au Secrétaire du Conseil des Administrateurs une lettre datée du 22 août 1898, disant que ce périodique devait être la propriété de La Première Église du Christ, Scientiste, et que le droit d'auteur devait être au nom de Mrs. Eddy. Elle dit de plus: “Demandez au Trésorier de cette Église les fonds nécessaires pour le commencer.” L'ordre qu'elle donna au Conseil des Administrateurs à ce temps-là semblerait indiquer que lorsque, dans son opération en tant qu'activité de L'Église Mère, La Société de Publication de la Science Chrétienne a besoin de secours d'argent, elle peut s'adresser au Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne, qui ont la responsabilité de conduire les affaires de L'Église Mère, leur faire un appel pour les secours nécessaires, et ceux-ci à leur tour devront réclamer l'aide du champ.
Le champ apprendra avec intérêt que vendredi dernier, les Administrateurs de La Société de Publication de la Science Chrétienne envoyèrent aux Administrateurs du Testament de Mary Baker Eddy la lettre suivante:—
Boston, Mass., le 2 juin 1922
Messieurs les Administrateurs du Testament de Mary Baker Eddy
236 Huntington Avenue
Boston, Mass.
Chers Amis:
En réponse à votre, lettre du 8 février à laquelle nous avons tenté de répondre le 10 février, nous désirons vous dire, maintenant que bien des problèmes touchant la restauration de la Société de Publication à L'Église Mère ont été résolus, que nous sommes prêts à annuler à la date qu'il vous plaira de nous indiquer, le contrat fait avec vous le 19 octobre 1917, pour la publication des écrits de Mrs. Eddy. En attendant, nous coopérerons de toutes les façons, selon qu'il nous sera possible, et nous serons heureux d'aider à l'installation de tout nouvel arrangement que vous puissiez désirer.
A vous sincèrement,
La Société de Publication de la Science Chrétienne,
,
Administrateurs.
Les Administrateurs sont reconnaissants d'avoir l'occasion de dire aux membres de L'Église Mère qu'une harmonie et une coopération complètes existent entre les Directeurs de L'Église Mère et les Administrateurs de la Société de Publication de la Science Chrétienne. Les deux Conseils se réunissent souvent, de sorte que les parties intéressées sont en tous temps parfaitement au courant du travail; en même temps les Administrateurs ont pleine et entière liberté dans la conduite des affaires de la Société de Publication pour accomplir leurs devoirs conformément au Manuel et à l'Acte fiduciaire.
Exposé fait par les Administrateurs du Testament de Mary Baker Eddy
Durant l'année qui finit le 31 mai 1922, les Administrateurs du Testament de Mary Baker Eddy continuèrent à employer le revenu du fonds tenu par Fidéi-commis établi par notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, “dans le but de faire progresser et répandre plus efficacement la religion de la Science Chrétienne telle qu'elle est enseignée par” elle, jusqu'au déboursement de $113,917.47, dépensés comme suit:—
$8,800.00 furent déboursés pour aider aux organisations branches à payer les dépenses de leurs conférences. Sur cette somme soixante-dix églises et sociétés reçurent $7,000.00 à l'occasion de leurs premières conférences, et dix-huit organisations de la Science Chrétienne attachées à des universités et à des collèges reçurent $1,800.00 pour leur aider à donner des conférences annuelles; de plus, $16,664.38 furent dépensés pour aider à donner des conférences dans des pays étrangers, diminuant ainsi les dépenses des conférences qu'ont à supporter les branches qui sont au loin.
$6,489.04 furent employés à payer des livres et autre littérature placés dans des bibliothèques publiques, et pour aider à l'organisation et l'entretien des bibliothèques d'organisations branches.
$14,025.28 furent alloués comme contributions à 403 églises et sociétés dont les rapports pour l'année se terminant le 31 octobre 1921, indiquaient qu'elles avaient droit à une assistance pour leur distribution gratuite de la littérature de la Science Chrétienne.
$67,938.77 furent payés à trente branches de L'Église Mère pour leur aider, soit à ériger des églises, soit à en acheter et les remettre à neuf.
L'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne
L'œuvre de l'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne prospère sous la direction de l'Entendement divin, à la fois en ce qu'elle rend actuellement à l'humanité un plus grand service et en ce qu'elle se prépare à lui être plus utile encore. Dans le courant de l'année dernière, le nouveau dortoir ou Maison des Associées, qui, servant de logement aux gardes-malades et autres employées au nombre de soixante-quinze, a été construite, meublée et est actuellement au complet, débarrassant ainsi un grand nombre de chambres des principaux locaux,— chambres qui sont maintenant disponibles pour les hôtes. Le champ étant mieux renseigné concernant le travail du Sanatorium, grâce aux rapports que font ceux qui ont joui de son ministère touchant les besoins humains, un nombre d'hôtes plus grand que jamais y sont actuellement soignés; au fait, les demandes de ceux qui désirent être reçus correspondent maintenant à peu près à la capacité des locaux. Les Scientistes Chrétiens auront du plaisir à apprendre qu'en tous temps environ un tiers du total des hôtes sont assistés par le Fonds de Bienfaisance, ce qui met le Sanatorium à la portée de membres méritants de L'Église Mère et de ses branches qui, apparemment, sont incapables de payer les taux minimums.
Il reste encore à faire beaucoup de travail d'un caractère permanent, et l'on s'en occupe d'une façon ordonnée et économique. On a l'intention de construire pendant l'année courante une grande salle à manger où l'on pourra asseoir beaucoup de monde et qui sera attenante aux locaux actuels, à l'endroit même où l'on avait tout d'abord projeté de la placer.
Les finances de l'Association de Bienfaisance sont en très bon état; toutes les notes sont payées, et il y a toujours en main un solde satisfaisant. Le généreux soutien de cette activité de L'Église Mère devrait continuer de la part des Scientistes Chrétiens, afin que le travail du Sanatorium puisse s'étendre par des additions et des améliorations telles que, finalement, on se trouvera à même de rendre un service de plus en plus grand à l'humanité, et en même temps, de donner une assistance charitable à ceux qui en seront dignes. Quiconque connaît le grand bien qui s'accomplit par l'Association de Bienfaisance ne peut manquer de se réjouir de la sagesse et de la prévoyance dont a fait preuve notre bien-aimée Leader en recommandant l'établissement de cette institution humanitaire, destinée à l'élévation et à la guérison de l'humanité.
Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne se joint au champ pour exprimer sa profonde reconnaissance pour l'unité et l'harmonie toujours croissantes qui se manifestent de tous côtés. Les blessures sont en voie de guérison. La coopération remplace la dissension, et la compréhension et la démonstration se donnent la main.
Discours de
, de Londres, Angleterre, au sujet des périodiques de la Science ChrétienneAu cours d'un voyage que j'ai fait récemment, visitant un grand nombre de centres importants du champ, j'ai été fortement impressionné par l'appréciation croissante que témoignent en général les Scientistes Chrétiens pour nos périodiques. On a dit en parlant d'anciens amis, que s'ils se séparent pour un temps, lorsqu'ils se revoient, ils renouent tout naturellement leur amitié au point où ils en étaient restés. Les Scientistes Chrétiens ont même fait mieux que cela, car ils ont renoué leur amitié avec nos périodiques à un point bien au delà de celui où ils s'en étaient séparés. Une étude plus minutieuse des écrits de notre Leader leur a permis d'apprécier mieux que jamais la nature prodigieuse de sa découverte, ainsi que l'inestimable valeur de chacun des détails de son œuvre. Ils voient maintenant plus clairement que jamais que chaque pas que fit notre Leader, fut fait par ordre de Dieu.
L'un des plus grands pas que fit notre Leader fut l'établissement des périodiques de la Science Chrétienne, et parmi ceux-ci, le dernier est The Christian Science Monitor. On a lieu d'être reconnaissant de ce que, non seulement les Scientistes Chrétiens comprennent maintenant la valeur que le Monitor a pour l'humanité, mais de ce que l'humanité elle-même la comprenne. En vérité, je ne suis pas toujours sûr qu'il n'arrive quelquefois que d'autres en reconnaissent bien mieux la valeur que beaucoup d'entre les Scientistes Chrétiens. En établissant le Monitor notre Leader écrivit ces mots: “Mon désir est que tout Scientiste Chrétien, et autant d'autres personnes que possible, s'abonnent à notre journal quotidien et le lisent” (Miscellany, p. 352). N'est-ce pas le devoir de tout Scientiste Chrétien, en particulier, de se demander s'il se conforme au désir de sa Leader? Il était rare que notre Leader demandât aux Scientistes Chrétiens de faire une chose spécifique; et c'est un fait bien avéré qu'elle ne le faisait que lorsqu'elle voyait clairement que le pas qu'elle désirait qu'ils fissent était de la plus grande importance. The Christian Science Monitor est, sous le rapport de la qualité, ainsi qu'on l'admet, supérieur à tous les journaux de la terre. Pour peu que les Scientistes Chrétiens se conforment au désir de notre Leader, il ne leur sera pas inférieur sous le rapport de la quantité. Membres de L'Église Mère, n'allons-nous pas montrer notre reconnaissance envers Dieu pour Sa sollicitude et Sa protection merveilleuses envers notre Cause durant les dernières années, en prenant la bonne résolution d'obéir à la requête simple, mais tout à fait importante, de notre Leader, et n'allons-nous pas chacun, en notre nom, prendre un abonnement, non seulement pour The Christian Science Monitor, mais encore pour les autres périodiques —Journal et Sentinel? Ils sont tous des voies importantes pour la propagation de la Science Chrétienne, et ils sont tous dignes de la protection et du soutien de tout vrai imitateur des enseignements de Mrs. Eddy. En vérité, nul Scientiste Chrétien loyal ne peut s'en passer.
Lorsque notre Leader donna à son journal le nom de “Monitor,” elle n'oubliait pas ce qu'elle a dit à la page 100 de “Miscellaneous Writings”: “Le moniteur spirituel compris est la coïncidence du divin avec l'humain, le zénith de la Science Chrétienne. L'humanité pure, l'amitié, le home, un échange mutuel d'amour, apportent sur la terre un avant-goût du ciel. Ils unissent les joies terrestres et les célestes, et les couronnent de bienfaits infinis.” Il y a aujourd'hui sur la terre peu d'activités qui puissent aider à détruire la guerre comme le peut le développement de The Christian Science Monitor et de nos autres publications. Ils abattent les préjugés nationaux, et ils enseignent aux hommes à avoir de la compassion et à montrer de la courtoisie envers leurs semblables. De plus, ils vivifient et soutiennent les meilleurs désirs humains, et des hommes et des femmes, et ils les préparent ainsi pour ce qui peut seul délivrer l'humanité du mal,— c'est-à-dire, pour une compréhension scientifique de la Bible et du livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures;” car la voie devra toujours être celle-ci: “premièrement l'herbe, ensuite l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi.”
Mr. Algernon Hervey-Bathurst, C.S.B., de Londres, Angleterre, et le Juge Frédérick C. Hill, de Clinton, Illinois, lurent bien des rapports du champ, et quelques membres présents firent ensuite quelques remarques intéressantes.