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Ressources Abondantes de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1922


Si le problème du besoin ou de la limitation se présente sans cesse dans notre expérience, nous devrions en déduire que, d'une façon ou d'une autre, nous n'avons pas saisi les faits spirituels nécessaires pour guérir cette inharmonie. Nous pouvons n'avoir réfléchi à notre problème que négligemment, l'écartant de nous avec quelque vague et générale déclaration de la totalité de Dieu. Peut-être n'est-il pas pour notre activité mentale l'aiguillon que le serait une cause de douleur ou quelque hideuse difformité. Il se peut aussi que nous ayons lutté longtemps et désespérément, et que le ciel nous ait semblé d'airain. Aujourd'hui comme au temps de Moïse, l'humanité est toujours tentée de dire: “c'est ma puissance et la force de ma main qui m'ont acquis ces biens.” Lorsque tous les moyens humains échouent, lorsque, selon le sens matériel, les ressources ne répondent pas au besoin, il nous faut néanmoins continuer à prier, ainsi que le fit Élisée pour son serviteur, afin que nos yeux s'ouvrent, et que nous puissions voir les ressources toujours présentes que nous fournit l'Esprit, ou que, comme Habacuc, nous puissions tressaillir de joie dans le Dieu de notre salut, bien que toute source qui, selon nous, devrait subvenir à nos besoins nous soit fermée.

Lorsque Jésus se trouva en face d'une foule affamée et d'une insuffisance de nourriture, ce n'est pas avec de froides déclarations métaphysiques qu'il alla audevant de leur besoin; mais, grâce à sa connaissance des faits spirituels relatifs à leur besoin, il put prouver que le secours est égal à la nécessité. A mesure que nous acquérons une compréhension plus nette de la loi spirituelle et d'un Dieu qui est toujours juste, nous voyons de plus en plus clairement qu'un Dieu Père-Mère plein d'amour donne à Ses enfants le secours désirable pour subvenir aux demandes légitimes de la vie. Jésus dit: “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.” Ces paroles sont tout aussi vraies aujourd'hui qu'elles l'étaient lorsqu'il les adressa aux cœurs inquiets de ses disciples. Cependant, leur importance pratique a été si obscurcie par les brouillards de la tradition et des émotions religieuses, qu'il est quelquefois nécessaire de nous rappeler qu'elles s'appliquent littéralement à nous aujourd'hui; car la loi que Jésus énonçait était une loi divine, la même hier, aujourd'hui et à jamais.

Pour nous assurer la protection de cette loi, nous devons apprendre à la comprendre et à y obéir. Si nous commencions l'étude des mathématiques, nous ne nous attendrions pas à résoudre un problème entraînant l'application d'une règle difficile, avant d'avoir appris à fond les simples règles de l'addition. De même, dans la Science de la Vie, nous ne pouvons nous attendre à gagner sur les inharmonies une entière victoire, si nous ne prenons le temps d'apprendre avec patience les simples règles de la Science divine. Les paroles de Jésus citées plus haut ont toujours fait partie de l'enseignement Chrétien de l'humanité, mais aujourd'hui, une révélation plus complète de ce qu'elles signifient fait naître en nous une vraie compréhension de l'obéissance. Voyant que ces besoins, impérieux en apparence, d'un abri, de nourriture, de vêtements, ne sont remplis que si notre pensée est subordonnée au Christ, la Vérité, nous commençons à comprendre la nécessité de chercher premièrement le royaume de Dieu, et puis nous nous rendons compte qu'après tout c'est là l'unique besoin que nous ayons. A mesure que se développe notre compréhension de Dieu, notre ambiance s'améliore tout naturellement. Un sens de manque est une violation de la loi spirituelle, et nous le guérissons en subordonnant toutes nos pensées à l'obéissance de cette loi, en demeurant en Lui.

Puisque Dieu est Tout, et que l'homme est Son image et Sa ressemblance, nous avons droit à toutes ces choses qu'il faut posséder pour manifester cet homme, pour exprimer les qualités divines — la dignité, la sérénité et la beauté de la sainteté. Nul besoin de nous contenter du faux ni du médiocre; mais à mesure que nous saisirons et chercherons à refléter mentalement les qualités spirituelles de l'homme réel, ne manifesterons-nous pas naturellement tout ce qui est nécessaire pour les exprimer? Car, ce faisant, nous cherchons premièrement le royaume, et nous avons la promesse que “toutes ces choses” nous seront données pardessus.

A la première émotion causée par cette découverte spirituelle, peut-être essayerons-nous d'aller au-delà de ce que nous avons démontré, ou peut-être ne verrons-nous pas la distinction à faire entre un besoin réel et une envie entièrement matérielle. Mais à mesure que notre pensée se spiritualise davantage, nous savons que la démonstration de la libéralité de Dieu envers Ses enfants ne les pousse pas aux modes excentriques, à des fantaisies bizarres, ou uniquement à la parure de la personne. La croyance qu'un homme est riche, alors qu'un autre est pauvre, appartient au rêve de l'existence matérielle. En réalité tous les hommes sont libres et égaux, libres de s'approprier le glorieux héritage qui leur appartient,— la domination “sur toute la terre.” Cette appropriation joyeuse et triomphante des trésors du Père est aussi loin de la propre indulgence, de l'ambition et de l'orgueil, que l'esprit l'est de la matière. C'est le développement de notre compréhension scientifique de ces trésors dans le ciel que Jésus signala au jeune homme riche, qui résoud véritablement le problème de nos besoins temporels. Dans la proportion où nous possédons ces trésors, nous les démontrons en tant que domination et que pouvoir. Seule la croyance matérielle fait de la richesse la norme du succès. En faisant des efforts sincères pour acheter "de l'or éprouvé par le feu,” pour consentir à être purgé de l'impure matérialité, nous avons comme récompense une compréhension plus complète de la parfaite sollicitude de Dieu pour Sa création. Cette récompense comprend en outre un plus grand amour pour notre prochain, qui se développe à mesure que notre pensée est purifiée de tout sens de supériorité, de distinction entre les classes, de sotte fierté, et de tout ce que renferme l'entendement mortel qui ne juge que selon les apparences.

Il peut arriver parfois qu'un faux orgueil et une idée erronée relativement à la place que l'on doit occuper obscurcisse nos vues. Il nous faut savoir que, suivant les desseins de Dieu sur Son univers, nous y avons chacun notre place. La dépréciation du moi est tout aussi matérielle que la glorification du moi. Ces deux états de la pensée constituent la croyance à un moi en dehors de Dieu; il en est de même de la fierté du caractère et de l'orgueil de la naissance. Ces travers ont tous la prétention d'obstruer et d'obscurcir notre véritable individualité qui est une réflection de Dieu. Il n'y a qu'une place qui convienne à chacun de nous, et c'est là que notre note particulière est nécessaire à l'harmonie universelle. Nul autre que nous ne saurait remplir cette place, et nous avons tout ce qu'il faut pour exprimer cette idée spirituelle. A la page 70 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” Mrs. Eddy dit: “L'Entendement divin maintient toutes les identités, depuis celle d'un brin d'herbe jusqu'à celle d'une étoile, comme étant distinctes et éternelles.”

Le brillant tournesol à la tige rugueuse ne tente jamais d'imiter la délicate beauté du majestueux lis. Il ne perd pas son temps à envier l'éclatante rose veloutée; cependant, pas une goutte d'amertume n'arrête son message de joyeuse vitalité lorsque s'incline, au soleil comme à la pluie, sa face dorée. Les lis exhalent, pour ceux dont ils remplissent le besoin, leur message pur et paisible, et ils sont tous vêtus de façon à exprimer quelque idée de l'Entendement divin. “Ils ne travaillent ni ne filent,” pour exprimer la beauté de la sainteté. Le labeur et les corvées trahissent la crainte, la crainte du lendemain, la crainte de la vieillesse, la crainte des mauvais jours. C'est une fausse loi, qui cherche toujours à s'opposer à la révélation de l'Esprit, et entraverait volontiers la domination. Dans les affaires du Père, il n'est ni crainte, ni rivalité, ni sot orgueil. Le lis majestueux comme la fleur sauvage, chacun à sa place, déclare la totalité de Dieu.

Quel que soit notre travail, il ne devrait jamais être fait dans un but intéressé, mais avec le désir de refléter l'activité de l'Entendement divin. Dans la mesure où nous identifions ainsi notre travail et l'allions par la pensée à l'activité de cet Entendement qui est exprimé dans l'univers spirituel, nous apprenons qu'en participant à cette activité nous ne pouvons être embarrassés par le manque de quoi ce soit, pas plus que les étoiles ne le sont dans leur rayonnement. Il n'existe pas de devoir journalier, aussi insignifiant qu'il soit, qui ne puisse, lorsque nous apprenons à penser spirituellement, être uni à cette action de l'univers. Ceci nous permet d'accomplir notre travail avec ordre, sérénité et dignité, et doit nous apporter une juste récompense.

Cette démonstration des ressources que Dieu a pour nous ne consiste pas dans une merveilleuse sortie de la servitude, mais dans une croissance continue, qui s'effectue dans la mesure où nous saisissons avec vénération ces faits spirituels de l'existence. Cette connaissance accrue du fait spirituel semble plus merveilleuse qu'aucun changement miraculeux qui se produit dans nos circonstances. Que la croyance qui empiète sur notre liberté soit une croyance à la pauvreté ou à la douleur, elle nous met à ce point dans le pays de la servitude, et ce n'est pas en nous apitoyant sur nous-mêmes que nous trouvons le moyen d'en sortir. Pour en sortir, il n'y a qu'un seul moyen, et ce moyen est spirituel, non matériel. C'est la voie de l'honnêteté et de l'obéissance. Dans tous les siècles on entend retentir cet appel du clairon de la Vérité: “Je suis l'Éternel ton Dieu.” La Science Chrétienne nous révèle journellement la signification de ces paroles, et nous montre l'application pratique qu'on peut en faire à la vie courante. Ces paroles ne constituent plus une plateforme doctrinale, mais une lumière radieuse qui nous indique le chemin. Le chemin qui nous a été révélé à notre époque est pour nos pieds une voie nouvelle où nous devons les diriger, parce qu'il a révélé Dieu en tant que Principe, Entendement, et ceci a fait de l'obéissance envers l'Entendement divin une question de penser juste. Ce penser perspicace, appliqué à tout ce qui semble nous séparer du bien, devra nous apporter la réponse à notre problème, nous apporter la domination, si nous sommes assez honnêtes pour découvrir et rejeter ce qui, dans notre propre pensée, nous réduit à la misère.

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