Un article dans les périodiques de la Christian Science est beaucoup plus qu'un sermon, un conseil, un essai ou un argument. Pour manifester le Principe, il doit substituer l'intelligence des choses aux croyances en l'inaction, en l'agitation et la confusion. Afin d'exercer une influence il doit faire ressortir les qualités de l'Entendement divin. Il importe que lecteurs et auteurs les comprennent puisqu'elles sont essentielles dans toute vie normale, et qu'ils se rendent compte que leur expression ordonnée se traduit par de bons articles aussi bien que par l'excellence dans tous les domaines. On devrait aisément s'apercevoir que ce qui fait la valeur d'un article fait aussi la valeur de toutes nos expériences.
Du moment que la base de la Christian Science est le fait que l'Entendement infini dispose d'une expression infinie, les articles pour nos périodiques peuvent comporter divers genres, de manière à intéresser toutes sortes de lecteurs. Ce qu'on sait être vrai doit être écrit sans crainte, avec la spontanéité, la sincérité et la simplicité qui viennent de l'Entendement divin et qui sont plus éloquentes que tous les procédés dont dispose l'artisan de lettres. Sans doute, un article devra être unifié, car c'est l'unité du bien, sa plénitude, qui guérit tout sens de limitation ou de discorde. Aussi, l'auteur choisira-t-il un sujet et le développera-t-il jusqu'à ce qu'il soit certain que sa présentation est complète et que le sens en sera clair au lecteur. Le sujet devra être vivant, car l'infinité de l'Entendement apparaît toujours au chercheur de la vérité comme nouveauté rafraîchissante. On peut manifester sans cesse l'originalité véritable qui marque l'origine divine et une. Pour se montrer original dans la présentation de la Christian Science, il ne s'agit pas de donner à sa pensée un tour capricieux et bizarre; il suffit de compter sur l'Entendement divin pour le développement vraiment naturel de celle-ci. Les articles peuvent fort bien traiter de l'application de la Christian Science aux affaires du monde autant qu'à celles de l'individu. Dans la mesure où celui-ci prouve la vérité universelle pour lui-même, il la prouve pour le monde entier, et il lui suffit d'énoncer ses expériences en termes larges, mais spécifiques et bien ordonnés, pour être utile au grand nombre par un article.
Donc, la première chose à faire, c'est de choisir un sujet et de compter sur son développement en vous, plutôt que sur les procédés de composition littéraire. Dans "Le parfait gentilhomme" écrit par Henry Peacham et publié à Londres en 1634, on trouve ce conseil: "Que votre style soit alimenté de solide matière, serré par les mots les meilleurs, les mieux choisis et les plus familiers; veillez à ne pas prononcer ou écrire des termes que les gens admireront plus qu'ils ne les comprendront." Un article vraiment concis n'est pas nécessairement très court, car il faut souvent plus d'un millier de mots pour traiter avec précision un seul point métaphysique L'auteur n'a pas à tenir compte des avis lui disant ce qu'il ne faut pas faire au moment de mettre par écrit ce qu'il entend dire, mais il devra ensuite critiquer par lui-même son texte et y apporter tels changements qui le rendront plus intelligible à ses lecteurs.
Il va de soi qu'un article sur la Christian Science devrait être à la fois constructif et d'une note heureuse afin d'exprimer la nature du Principe divin. Il serait vain de montrer les dangers dans nos voies humaines de penser sans indiquer en même temps par quelle attitude, par quelles mesures, ces dangers peuvent être surmontés. Il est nécessaire de montrer explicitement en quoi consiste le fait de savoir la vérité en toute circonstance. La vérité est que l'Entendement infini se manifeste toujours comme action infiniment juste en dépit de ce que peut croire le soi-disant entendement mortel. Cette vérité peut être définie par toutes sortes de termes. Point n'est besoin de s'attacher exclusivement à certains mots en les considérant comme seuls corrects, car l'expression de l'intelligence divine est illimitée. Elle ne saurait se borner, par exemple, à des citations. De fait, un article contenant trop de citations de la Bible et des ouvrages de Mrs. Eddy ne représente pas assez de raisonnement personnel selon le Principe pour apporter un maximum d'avantages aux lecteurs. D'elle-même, une citation ne prouve rien, mais elle peut servir à indiquer que la vérité présentée à nouveau a déjà été discernée et mentionnée par des auteurs bibliques ou par la Fondatrice de la Christian Science, Mary Baker Eddy. Une mosaïque de citations ne saurait guère mériter le nom d'article original.
Des interprétations compliquées et abstruses de la Bible, l'abus des définitions du dictionnaire et des images matérielles, sont loin d'être aussi utiles au lecteur que des énoncés simples et directs de la vérité, applicables aux problèmes du jour, problèmes apparemment nouveux ou point encore résolus. L'imitation du style ou du raisonnement d'un autre écrivain n'est point à désirer, car chacun est libre de présenter clairement le contenu infini du Principe d'une façon qu'autrui n'a pas encore trouvée. Sans doute il peut arriver que l'article n'apparaisse qu'au lecteur imitatif, difficile à suivre, ou trop rempli d'images; mais d'autre part il importe de se rappeler que l'intention première d'un article est de comporter vraiment un sens pour ses lecteurs, non de coucher simplement par écrit la pensée de son auteur. Si le sens d'une phrase n'apparaît pas nettement, une autre tournure réussira mieux, pourvu que la pensée elle-même soit correcte.
La valeur du motif est la première des choses indispensables à la rédaction d'un bon article. Chaque fois qu'un article est rédigé avec l'intention de servir, avec un désir réel d'exprimer l'intelligence divine pour le bien de tous, sa méditation est sûrement une joie pour l'auteur. Un raisonnement droit et vigoureux est lui-même une démonstration du Principe. Il doit, en dernière analyse, coïncider avec la compréhension de l'Entendement infini, avec la pratique du Christianisme, car il prouve que le Christ est présent au sein de nos expériences journalières, prêt a prendre la place de tout défaut d'intelligence et de bonheur. Tout raisonnement juste est d'une utilité universelle, qu'il soit imprimé ou non, car, comme Mrs. Eddy le dit à la page 9 de "Christian Science versus Pantheism": "La démonstration du Christianisme bénit toute l'humanité." Quand, poursuivant cette démonstration du Christianisme sur la base du Principe infini, on écrit un article sur la Christian Science et le soumet aux périodiques du même nom, sa publication ne devrait pas causer d'anxiété. Le désir de servir est satisfait par l'activité nécessaire à la préparation de l'article, et le service qui consiste à exprimer le Principe est toujours acceptable à l'intelligence divine. En détournant la pensée du soi-disant moi humain vers l'application universelle de la vérité, on s'aperçoit que les difficultés personnelles diminuent ainsi que celles du monde entier en raison de la compréhension large qui leur est appliquée. Cette compréhension est essentiellement celle du fait qu'il n'y a qu'une seule cause vraie suivie d'une seule action vraie, en dépit des apparences. Parlant du Christian Science Journal, le premier en date des périodiques de la Christian Science, Mrs. Eddy dit des étudiants de cette dernière: "Ils devraient prendre notre magazine, travailler pour lui, écrire pour lui, et le lire." Les lecteurs de nos périodiques devraient se réjouir de comprendre ce qu'écrire signifie, et comment la vérité peut être présentée en articles pour la guérison du monde, car à mesure que le point de vue de l'auteru et du rédacteur est mieux saisi par le lecteur, l'action salutaire des périodiques se fait plus rapide.
O Éternel, tu es mon Dieu! Je t'exalterai, je célébrerai ton nom; car tu as accompli des choses merveilleuses. Aux desseins que tu as formés dès longtemps, tu restes immuablement fidèle. Car tu as été un refuge pour le faible, un refuge pour le pauvre en sa détresse, un abri contre la tempête, un ombrage contre la chaleur, quand le souffle des tyrans était semblable à la tempête qui sape une muraille. Comme la chaleur est abattue dans une terre aride, ainsi tu abats l'arrogance des barbares. Comme la chaleur est dissipée par l'ombre d'un nuage, ainsi est étouffé le chant triomphal des tyrans.—Ésaïe 25: 1, 4, 5.
Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas entendu? L'Éternel est le Dieu d'éternité, qui a créé les extrémités de la terr. Il ne se lasse pas, il ne se fatigue point, et sa sagesse est insondable. Il donne de la force à celui qui est fatigué; il accroît la vigueur de celui qui est défaillant. Les jeunes gens se fatiguent et se lassent; les jeunes hommes chancellent et tombent. Mais ceux qui mettent leur confiance en l'Éternel prennent de nouvelles forces. Ils élèvent leur vol comme les aigles. Ils courront, et ne se fatigueront point; ils marcheront, et ne seront jamais lassés.—Ésaïe 40:28–31.
