Je désire rendre témoignage de la protection et de la guérison que la Christian Science m'a apportées. Un matin, alors que j'étais occupé dans un laboratoire d'électro-chimie, un tube contenant de l'hydrogène prit feu et éclata juste au-dessus d'un bain d'acide sulfurique qui me jaillit au visage. Je ne me souviens pas de ce qui suivit, mais lorsque je me remis du choc j'étais penché en avant, un mouchoir sur les yeux, et répétais à haute voix la prière quotidienne qui nous est donnée dans le Church Manual (Art. VIII, Sect. 4). Je savais que l'Amour divin gouverne l'univers avec harmonie, avec une sagesse infinie, et que l'homme comme expression de l'Entendement n'est sujet qu'aux lois de ce dernier. Je savais également que la vue est une faculté spirituelle qui n'est pas à la merci de la matière, que les soi-disant forces de celle-ci ne sont que les contrefaçons des forces réelles de l'Esprit et que la matière n'a pas la capacité inhérente de penser et de souffrir.
Peu après un ami entra dans la pièce et s'informa de ce qui s'était passé. Je lui répondis qu'un acide m'avait jailli au visage. Essayant d'ouvrir les yeux je m'aperçus que c'était chose impossible. Mon ami, alarmé de mon état, s'enquit de ce qu'il pouvait faire et me demanda s'il devait baigner mes yeux avec de l'huile. En silence, je rendis grâces à Dieu des enseignements de la Christian Science qui me permettaient de savoir que le remède véritable est toujours présent, immédiatement à portée et efficace. Je déclinai l'aide de mon ami; alors il déclara ne plus vouloir tolérer de sottises et qu'il allait de suite téléphoner à un médecin. Je proposai que nous allions ensemble le consulter; en route je m'attachai à la conscience que toutes les idées de Dieu, demeurant dans l'Entendement, sont dans l'harmonie et qu'elles ne connaissent pas d'opposition à la Vérité, puisque l'Amour gouverne.
Après examen, le docteur déclara ne rien pouvoir faire à ce moment-là, vu l'état de mes yeux. Il se contenta d'extraire quelques parcelles du tube de verre et me donna une lotion à employer plus tard et des lunettes de couleur; il me recommanda de rentrer chez moi et de me reposer. Je me débarrassai de la lotion, mais résolus toutefois de porte les lunettes afin de cacher l'apparence anormale de mes yeux. Tandis que nous attendions un train, mon ami m'informa que les brûlures de mon visage avaient presque complètement disparu.
Mes parents n'étant pas adhérents de la Christian Science je m'efforçai de savoir, pendant le trajet, que Dieu est le véritable Père et Mère de l'homme, qu'il protège et guide à jamais avec sollicitude. En descendant du train je pouvais ouvrir les yeux pendant quelques secondes pour me permettre de m'orienter. Arrivé chez moi je n'y trouvai personne; alors je me rendis à ma chambre et m'endormis. A mon réveil, à trois heures de l'après-midi, il m'était possible d'ouvrir les yeux sans inconvénient et c'est avec gratitude que je pus me rendre le soir à la réunion de l'église. Lorsqu'une erreur quelconque nous assaille, nous, Christian Scientists, avons recours à la lecture de nos livres de texte; il ne m'était pas possible de lire, aussi le culte m'offrit-il un aliment pour la pensée et me fut une aide considérable. Le lendemain j'étais suffisamment remis pour me rendre à mon travail comme de coutume et sans inconvénient, et au bout de deux jours c'est à peine s'il restait une trace de l'accident. J'eus d'autres démonstrations mineures, tributaires de celle dont je viens de faire le récit, mais il serait trop long de les mentionner toutes. Qu'il me suffise de dire que j'eus très peu de douleur, que la crainte de ma mère fut vaincue ainsi que l'opposition de certains membres de la famille qui n'ont pas de sympathie pour la Christian Science. Néanmoins, chaque démonstration provoqua un profond sentiment de reconnaissance envers Dieu et aussi envers Mrs. Eddy qui nous a mis à même d'avoir recours à la vérité qui guérit, et un sentiment de sécurité dans la connaissance de la présence perpétuelle de l'Amour divin.
Krugersdorp, Transvaal, Afrique du Sud.
