L'Église du Christ est bâtie sur le rocher de la vérité, sur la compréhension de Dieu, et sur rien autre. Les mortels ont souvent tenté d'édifier leurs églises sur d'autres fondements, mais pas un n'a résisté à l'épreuve du temps et de l'orage. Les rites, les cérémonies, les credos, les systèmes d'interprétation dogmatique des Écritures élaborés minutieusement en des conventions solennelles, l'autorité, les menaces, les promesses, les privilèges, les aspects innombrables de l'opinion fragile des hommes, tous ont échoué dans leurs efforts pour mettre le genre humain d'accord avec Dieu et le sauver. En effet, rien ne saurait aboutir, car "pour ce qui est du fondement, personne ne peut en poser un autre que celui qui a été posé, Jésus-Christ."
A la page 136 de notre livre de texte, "Science et Santé avec la Clef des Écritures," notre Leader, Mary Baker Eddy, dit: "Jésus établit son église et maintint sa mission sur un fondement spirituel de guérison-Christ." Les étudiants de la Science Chrétienne méditeront avec profit les pages 136 à 138, dans lesquelles Mrs. Eddy explique avec une grande clarté l'incident rapporté au seizième chapitre de l'Évangile de Matthieu. La question se posait naturellement parmi le peuple: Comment Jésus-Christ guérit-il les malades? Et, après que le Maître se fût souvent adressé aux disciples dans l'espoir de leur faire comprendre la guérison, Pierre proclama le grand fait que c'était le Christ, la vérité de l'union spirituelle de l'homme avec Dieu, vérité avec laquelle Jésus s'identifiait consciemment, qui guérit. Jésus, donnant une entière sanction aux paroles de Pierre, dit: "Tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. ... et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes des enfers ne prévaudront point contre elle." Notre Leader dit, à la page 138 de Science et Santé: "La suprématie de l'Esprit était le fondement sur lequel bâtit Jésus," et dans le paragraphe suivant elle continue en ces termes: "Les Chrétiens sont aujourd'hui sous des ordres aussi formels qu'ils l'étaient alors, d'être semblables au Christ, de posséder l'esprit du Christ, de suivre l'exemple du Christ, et de guérir les malades aussi bien que les pécheurs."
La leçon est claire. Si le fondement de l'église, la compréhension de l'union spirituelle de l'homme avec Dieu, est posé dans la conscience — et il n'y a pas d'autres fondements — et si la mission de l'église, la guérison et le salut, est poursuivie d'un seul cœur, la parole de Jésus-Christ sera valable aujourd'hui comme toujours: "Les portes des enfers ne prévaudront point contre elle." Quels que soient les problèmes, quelles que soient les divergences apparentes d'opinions, tôt ou tard "toute vallée sera comblée; toute montagne et toute colline seront abaissées," et le fait du royaume de Dieu, la suprématie absolue de la Vérité et de l'Amour, sera démontré.
L'histoire de l'église chrétienne pendant près de deux mille ans a été largement une histoire de conflits et de divisions. Certains rameaux ont maintenu un semblant d'unité, mais cela grâce à l'écrasement de la pensée et de la démonstration individuelles sous le talon du despotisme ecclésiastique. D'autre part, là où l'on a tenté de préserver la liberté de la pensée et de l'action,— et ce fut plus ou moins le cas dans toutes les églises protestantes — de grades divergences d'opinion en matière de doctrines, d'interprétations des Écritures et de méthodes de gouvernement, ont causé des disputes et des divisions interminables. Des sectes, en grands nombres, surgirent et gaspillèrent leurs énergies en vaines querelles, au lieu de les faire servir à des démonstrations constructives de la Vérité; et cela, parce qu'elles n'avaient aucun fondement. Si les chefs de la Réforme avaient discerné la grande idée spirituelle, le seul roc sur lequel l'église peut s'élever, s'ils avaient vu la Science ou loi de la réalité, énonçant celle-ci en des termes assez clairs pour que le monde puisse les comprendre, les divisions nombreuses qui déchirèrent l'église auraient été prévenues. Mais ce discernement et ces explications allaient appartenir à une femme.
Mary Baker Eddy a donné au monde la Science, c'est-à-dire la règle absolue de l'être. Elle l'a découverte dans les Écritures et, tout particulièrement, dans la vie et les paroles de Jésus-Christ; elle s'est exprimée en des termes sur le sens desquels l'étudiant sincère ne saurait se méprendre. Une église bâtie sur un tel fondement ne peut être ébranlée. Les êtres qui discernent cette vérité et l'acceptent, marchent côte à côte dans l'amour, quels que soient les traits qui les différencient. Sur ce roc, rien n'est à craindre. Il se peut que pour un temps nous rendions "à César ce qui est à César," mais ceci ne modifie en aucune façon notre attitude et le fait que perpétuellement nous rendons "à Dieu ce qui est à Dieu." Ainsi, tôt ou tard, la meilleure forme humaine de gouvernement sera établie.
C'est donc l'affaire des étudiants de la Science Chrétienne d'être sur le "roc," d'abord et toujours. Combien de fois n'ont-ils pas prouvé la puissance de la Vérité sur l'illusion de l'inharmonie! Combien de fois, quand il semblait que les cieux eux-mêmes tombaient autour de nous, n'avons-nous pas, non "par la puissance ou par la force, mais ... par mon Esprit," découvert que Dieu était tout le temps dans Son ciel et que l'erreur seule pouvait choir ou faire défaut. "C'est dans le calme et la confiance que sera votre force," telle est la promesse. Si nous accomplissons notre tâche et suivons la voie la meilleure, alors, quelque apparence que revêtent les résultats, nous savons que, comme Mrs. Eddy l'écrit à la page 306 de Science et Santé: "Calme au milieu du témoignange discordant des sens matériels, la Science toujours intronisée, dévoile aux mortels le Principe divin, immuable et harmonieux,— elle dévoile la Vie et l'univers, toujours présents et éternels."