Se tourner vers l'Amour divin pour trouver auprès de Lui la guérison et se la voir refusée, est impossible; impossible également à l'Amour divin d'accomplir une guérison qui ne soit parfaite et instantanée. Appliquer la compréhension de la loi de Dieu, c'est s'assurer des résultats immédiats et permanents, comme Jésus l'a constamment démontré au cours de son ministère de guérison, et comme tout Scientiste Chrétien, dans la mesure de sa compréhension de la loi divine, le prouve aujourd'hui. Si des résultats rapides et caractérisés ne couronnent pas l'effort que l'on fait pour appliquer la Science Chrétienne, ce n'est certainement pas la faute de cette Science, car la loi de Dieu est parfaite; la difficulté réside dans son application. Quand on se sent tenté de crier qu'on en a appelé à Dieu en vain, il vaut la peine de scruter notre propre pensée pour y trouver la cause d'un tel grief. Il n'existe pas de prétention de l'erreur qui puisse résister à un désir sincère, à un désir du cœur, de connaître et de faire la volonté de Dieu, et un examen scrupuleux de nos pensées à la lumière de la connaissance des faits spirituels que la Science Chrétienne révèle, permettra de mettre à nu la croyance erronée.
La Science Chrétienne montre, comme fait spirituel, que l'Amour, Dieu, est le seul Entendement ou Principe de l'existence, la seule Vie, et que l'homme réel est la réflexion ou l'idée de cet Entendement divin, infini, idée toujours en harmonie parfaite avec son Auteur et exprimant la loi et la puissance absolue de Celui-ci. L'existence réelle de l'homme étant en Dieu, personne ne peut connaître ou exprimer spirituellement une croyance au péché, à la maladie ou à la mort — l'opposé de Dieu. De fait, s'il en était autrement, si ces choses devaient participer à la réalité, le croyant serait instantanément et radicalement annihilé en raison de la nature destructible de telles erreurs. Comme il n'y a dans le péché, la maladie et la mort, ni vie ni existence, ni loi qui les crée ni loi qui les sanctionne, ces erreurs constituent un état de vide absolu; y croire, c'est prétendre en vain à l'absence de l'harmonie. Dans ces conditions, si l'être qui souffre veut réaliser son identité véritable, harmonieuse, comme image et ressemblance de Dieu, et connaître ainsi la guérison, qu'il examine attentivement sa propre pensée et qu'il découvre en quoi il s'est permis, dans le passé ou le présent, un reniement de la plénitude de Dieu. Ensuite, qu'il témoigne du désir de laisser l'Amour s'exprimer en lui en affirmant et en pratiquant la bonté et la sollicitude de Dieu.
“Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu? Alors nous mettrons à profit les bienfaits que nous avons, et ainsi nous serons qualifiés pour en recevoir davantage” (Science et Santé, p. 3). “Les bienfaits que nous avons”! Pauvre être qui souffre, te rends-tu compte comment Dieu t'a conduit avec miséricorde et tendresse durant toutes ces années pendant lesquelles tu croyais au mal et reconnaissais en ce dernier, par ignorance, un pouvoir réel? Ne peux-tu pas être rempli de gratitude envers Lui, de ce qu'Il t'a soutenu jusqu'à cette heure, de ce qu'Il t'a revêtu d'une compréhension de la Vérité et de ce qu'Il t'a armé aujourd'hui avec amour de grâces spirituelles pour être un meilleur soldat du Christ? Ne vaut-il pas la peine vraiment de te réjouir d'avoir faiblement aperçu que, comme St. Paul le dit, “l'affliction produit la patience,” et maintenant ne peux-tu pas conserver ta vision de ce fait spirituel vis-à-vis du sens matériel, faillible, que tu sais être un menteur?
Concevoir que Dieu, l'Amour, peut imposer une souffrance quelconque, c'est se méprendre vraiment sur le compte de la nature divine; aucun avantage ne saurait être acquis à celui qui se figure que ses difficultés sont, ou envoyées, ou tolérées par Dieu. Le bien ne devient un fait d'expérience que dans la mesure où l'on affirme que la conscience parfaite de l'harmonie et de la santé est donnée de Dieu, en repoussant la croyance en un sens matériel des choses ainsi qu'en la souffrance. Aussi, dans la mesure où l'on saisit dans l'adversité une occasion d'apprendre à quel point les choses et les circonstances humaines sont incapables de conférer l'harmonie, dans la mesure où l'on utilise cette occasion de vaincre la croyance en un entendement séparé de Dieu, le bien infini, l'on témoigne d'une compréhension de la patience.
C'est, en effet, avec patience que Mrs. Eddy a éclairé la route devant nous; les richesses de son expérience lui ont fait discerner ce dont le monde a le plus besoin, quand elle dit dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 4): “Ce dont nous avons le plus besoin, c'est de la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres.” Quand le cœur offre une telle prière à l'Amour divin, il ne reçoit pas en réponse une demi-satisfaction, mais l'illumination pleine de grâce du développement spirituel qui apporte la santé parfaite, la paix et l'amour.
