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“L'Éternel notre justice”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1920


Dans le vingt-troisième chapitre de Jérémie, nous trouvons cette merveilleuse déclaration de la vérité: “Les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David, dans sa postérité, un vrai juste. Son règne sera digne d'un roi; il agira avec sagesse, et pratiquera l'équité et la justice dans le pays. Sous son règne, Juda sera sauvé; Israël vivra en sécurité, et voici le nom dont on l'appellera: L'Éternel notre justice!”

Où pourrait-on trouver un énoncé plus simple et plus profond de la vérité que la Science Chrétienne révèle à un monde écrasé par ses fardeaux? Ces paroles véridiques du prophète vont droit au cœur de la question. En ces jours de trônes branlants, ce dernier proclame le Roi légitime: c'est le Seigneur des cieux et de la terre. Il va même plus loin; il montre nettement comment ce Roi doit venir à la terre, et comment Il acquerra la domination et “pratiquera l'équité et la justice dans le pays.” Il viendra inévitablement, ce Roi qui “agira avec sagesse,” mais c'est dans la conscience de chacun qu'Il doit venir. Avant de pouvoir pratiquer l'équité dans le pays, il faut qu'il devienne le Maître au dedans de nous-mêmes, le Maître auquel nous obéissons.

Soupirons-nous après la grande reconstruction? Soupirons-nous après l'aurore du jour où la guerre ne sera plus? Désirons-nous voir ne serait-ce qu'une lueur de l'avenir qui promet à tous la liberté et le progrès? Ce jour merveilleux qui se lève sur les eaux de l'entendement mortel, désirons-nous le hâter et l'aider à grandir de plus en plus? Jérémie nous dit comment nous pouvons aider à soulever le voile afin de laisser pénétrer la lumière de ce jour plus beau; comment nous pouvons devenir des ouvriers dont le Roi puisse se servir pour établir Son règne sur la terre. Il nous le dit dans ces paroles: “L'Éternel notre justice.” N'est-ce pas merveilleux de savoir qu'il nous est possible de nous unir au Roi qui “pratiquera l'équité et la justice dans le pays”? La Conférence de la Paix a.envisagé la question du désarmement du monde; les nations de la terre sont en train de démobiliser leurs vastes armées; mais ceux qui sont loyaux au grand Roi, “L'Éternel notre justice,” comme la Science Chrétienne nous apprend à l'être, iront de l'avant, tête haute, et feront reluire l'armure de leur compréhension spirituelle. Ils prieront, comme le psalmiste de jadis: “Pardonne-moi les fautes que j'ignore,” afin qu'aucun mal au dedans d'eux ne puisse entraver la venue du Roi; alors ils avanceront dans la lumière toujours plus brillante, un chant dans le cœur, car la prophétie n'annonce-t-elle pas que “sous son règne, Juda sera sauvé; Israël vivra en sécurité”?

Parmi ceux qui se sont engagés à servir sous l'étendard de la justice il y en a beaucoup qui se souviennent d'avoir cherché jadis, comme à travers un brouillard, la régénération et la croissance spirituelle. Combien d'entre eux se rappellent aussi qu'ils cherchaient aveuglément avec des prières qui restaient sans réponse; ils se rappellent qu'ils trébuchaient dans leurs efforts pour trouver le chemin, tout en professant de croire que les credos et le baptême les avaient sauvés éternellement. Parfois, dans les ténèbres, une voix leur disait: “Sauvés, mais de quoi?” La maladie leur venait comme par le passé; les croyances pesantes et desséchantes de l'entendement mortel leur liaient les pieds et les mains, le “vieil homme” avec ses œuvres n'était pas encore dépouillé, et ils ne connaissaient pas encore ni la vérité qui affranchit, ni la vie plus abondante. Qu'est ce qui clochait? La réponse ne saute-t-elle pas aux yeux de tous? Les rabbins érudits, les pharisiens de l'époque de Jésus, croyaient-ils qu'ils pouvaient se préserver des effets de leurs propres péchés en acceptant les enseignements religieux de l'église? Jésus leur dit: “En vérité, je vous le dis, les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent dans le royaume de Dieu.” A la page 20 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” Mrs. Eddy dit: “Il savait bien que les hommes peuvent être baptisés, prendre part à l'Eucharistie, maintenir le clergé, observer le Sabbat, faire de longues prières, tout en étant sensuels et pécheurs.”

Qu'est-ce donc qui sauve? Qu'est-ce qui assure à Israël la sécurité? Jérémie n'avait aucun doute à ce sujet. Il dit: “Et voici le nom dont on l'appellera: L'Éternel notre justice!” L'entendement pénétré et transformé par le Christ toujours-présent, et gouverné par le Principe, le cœur rempli de bienveillance désintéressée,— toutes ces choses qui nous unissent au bien nous sauvent du péché; elles triomphent du mal, nous bénissent et nous guérissent. La pensée juste et ses effets, ainsi que les bonnes actions, portent incontestablement des fruits, et ces fruits sont la délivrance des mauvaises croyances de la matérialité et la tranquille assurance d'une paix parfaite.

Il y a plus de deux siècles, Milton vit que la pureté porte en elle-même sa protection. Nous voyons de temps en temps que la tendresse impartiale et confiante d'un petit enfant finit par gagner l'amour de l'homme le plus dur et de la femme la plus mondaine. John Burroughs nous dit que ceux qui n'ont pas peur d'un essaim d'abeilles peuvent le manier sans danger d'être piqués. Ne remarque-t-on pas bien souvent que les oiseaux que nous avons accueillis dans nos arbres et nos haies rendent service au jardinier au printemps? Et le service que nous rendons à notre prochain ne nous est-il pas rendu dans une plus grande mesure et avec encore plus d'amour? Nous pouvons bien lire et étudier la Bible et Science et Santé et croire que nous avons parfaitement saisi leur message, mais ce qui prouve notre compréhension de l'Amour, c'est notre bonne volonté et notre faculté d'aider à notre prochain. Lorsque nous l'aimerons comme nous-mêmes, et que nous lui aurons apporté des bienfaits en proportion de notre compréhension de la Vérité, alors nous aurons appris d'une façon vitale et toute nouvelle l'autorité que possède la justice; et non seulement cela, mais, grâce à notre désir de servir notre prochain, nous aurons gagné une compréhension plus élevée de la Vérité et nous aurons le pouvoir de mieux faire notre travail. En d'autres termes, nous aurons prouvé que la justice est sa propre récompense aussi bien que notre protection.

Lorsque, debout devant Goliath, le jeune berger David ne ressentit aucune crainte, n'était-ce pas la force que lui donnait sa conscience d'avoir été droit et désintéressé qui le soutenait? Son courage, ce jour-là, venait de ce qu'il avait bien agi pendant des mois et qu'il avait été fidèle dans les affaires de sa vie journalière. Quand cet adolescent ardent, arrivant des landes où il faisait paître ses troupeaux, alla trouver le roi Saül et qu'il lui entendit dire: “Tu ne peux marcher contre ce Philistin, et combattre contre lui; car tu n'es qu'un enfant, tandis que lui est un homme de guerre, depuis sa jeunesse,” il ne se laissa pas troubler. Il parla fièrement de ses expériences de berger, car il avait fidèlement gardé ses brebis et n'avait pas agi en mercenaire. Il répondit donc: “Lorsque ton serviteur faisait paître les brebis de son père, s'il venait un lion ou un ours, qui emportait une brebis du troupeau, je courais après lui, je le frappais, et j'arrachais la brebis de sa gueule; s'il se dressait contre moi, je le saisissais par la mâchoire, je le frappais et je le tuais.” A travers ces simples paroles perçaient une fidélité et un courage inébranlables, et Saiil eut la conviction que ce jeune et beau berger était plus fort que ses guerriers disciplinés. Il lui dit: “Va, et que l'Éternel soit avec toi!” La fidélité de David pendant les mois où il avait été seul dans le désert à garder les brebis, portait les fruits d'un ferme courage et d'une divine confiance. La justice qu'il reflétait devint le libérateur de son peuple, car bientôt Goliath, l'orgueilleux, tomba sans défense aux pieds de David.

Les acteurs qui remplissent leurs rôles dans le grand drame des siècles peuvent entrer en scène, puis disparaître; les circonstances du conflit peuvent varier; mais il n'y aura pas de paix sur la terre avant que tous les Goliaths rendent leurs armes et déposent leur armure aux pieds du Bien-Aimé. Lorsque la conscience humaine aura découvert les géants pleins de jactance qui s'y cachent et les aura chassés par le pouvoir de l'Amour divin, “L'Éternel notre justice” sera vraiment venu, et “sous son règne Juda sera sauvé; Israël vivra en sécurité.” Ceux qui ont ouvert au Christ la porte de l'entendement humain, hâtent le jour de la victoire chaque fois qu'ils remplacent une mauvaise pensée par une bonne pensée. Il leur appartient de s'unir joyeusement à la justice et de hâter ainsi la venue de celui qui gouvernera la terre avec sagesse.

Nous laissons-nous parfois retomber dans notre ancienne habitude de juger selon les apparences? Oublions-nous parfois que notre seule protection c'est de penser et d'agir juste, et non de faire simplement partie d'une église? Nous ne sommes pas sauvés parce que nous faisons partie d'une église de la Science Chrétienne. Nous ne sommes pas des Scientistes Chrétiens parce que nous lisons la Bible et Science et Santé. Nous sommes des Scientistes Chrétiens dans la mesure où nous appliquons la pensée juste, et où l'activité de la justice au dedans de nous devient une puissance qui nous affranchit et qui transforme notre vie au dehors. N'oublions pas ces paroles de Jésus: “Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des deux.” Paul va droit au cœur de la question lorsqu'il nous dit dans son épître aux Romains: “Or, l'affection de la chair produit la mort, mais l'affection de l'esprit produit la vie et la paix.” Comme Scientistes nous avons le privilège unique, la sainte opportunité d'apprendre à gouverner nos pensées de telle façon que “L'Éternel notre justice”— l'idée juste, divinement active, le Christ toujours-présent — puisse réellement régner comme un roi.

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