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La Compréhension

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1920


La croyance que la loi de Dieu agit comme loi matérielle de la nature, et que, de temps à autre, Dieu écarte cette loi et donne une preuve spéciale de Son pouvoir afin d'enseigner à l'humanité une leçon utile, cette croyance, dis-je, n'a jamais donné à l'humanité la foi en Dieu. Par le fait, adorer Dieu tout en se faisant une idée aussi erronée de Sa loi, nous prive de notre foi en Sa bonté immuable et en Son intelligence infinie. D'aucuns croient même que les divers maux de la chair sont le châtiment divin qu'encourt l'humanité pour avoir désobéi à cette loi de la nature, et que ce châtiment peut lui venir sans qu'elle soit même consciente de l'avoir mérité. Cette façon de voir prive le genre humain de sa confiance en Dieu et l'engage à chercher auprès des médecins, en dépit de l'instabilité de leurs opinions, le moyen de gouverner le corps conformément à la volonté de Dieu. Ainsi, l'humanité a été abandonnée à des systèmes matériels qui ne s'entendent même pas sur les moyens à prendre pour soigner le corps, mais qui sont unanimes pour voir dans la prière un élément sans importance.

Les enseignements religieux qui acceptent cette conception matérielle de la loi de Dieu, et qui font un compromis avec les “choses de la chair” en ne les condamnant que d'une façon théorique, ne peuvent fournir à l'humanité la direction spirituelle qu'elle a coutume de chercher dans l'église. Ces enseignements ne nous donnent pas non plus vin concept de la prière qui nous fasse connaître Dieu en tant qu'Esprit, Amour, et Sa loi en tant que loi absolument spirituelle. Dans son entrevue avec Nicodème, Jésus résuma sa pensée ainsi: “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit.” Paul aussi nous exhorte à rejeter la matérialité, car il déclare: “La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; il y a entre eux une telle opposition, que vous ne faites pas ce que vous voudriez.”

La Science Chrétienne enseigne que Dieu est Amour, le Principe divin, infini, immuable et éternel; et, déduisant toutes ses conclusions de ce point de départ spirituel, elle affirme la réalité et la plénitude de l'Esprit et de Sa création spirituelle, et rejette tout témoignage matériel contraire. Lorsqu'on comprend Dieu de cette façon, on peut démontrer que Sa loi est la loi de l'amour, qu'elle n'est pas une force aveugle ou destructive, mais une puissance éternellement bienfaisante et intelligente, manifestant toujours le bien dans toute Sa création, protégeant et soutenant Ses créatures. Pour le sens matériel, cependant, l'amour est un état variable de la pensée humaine, et il faudra extirper de la pensée cette croyance limitée afin de rectifier les erreurs qu'elle impose et d'établir une conception vraie de l'Amour en tant que Principe divin, le Dieu unique. Il est donc nécessaire de rejeter la contrefaçon, la fausse évidence des sens matériels, et d'affirmer et de démontrer la vraie compréhension de l'Amour.

Afin de savoir rejeter ce témoignage des sens matériels et manifester le sens spirituel, il nous faut estimer toute pensée qui se présente à notre conscience d'après la norme qu'est la vérité de l'Amour divin, Dieu. Si c'est un concept de maladie qui se présente à nous, il nous faut le réfuter en sachant que l'Amour infini ne saurait créer un sens inharmonieux, et que là même où la croyance à un sens erroné semble exister, le pouvoir et la présence de Dieu se manifestent réellement. Si la croyance aux sens matériels prétend à la réalité sous la forme, soit du péché, soit de l'animalité, nous pouvons prouver son néant si nous avons le courage d'affirmer le pouvoir infini et la perfection de Dieu, et Son reflet éternel en l'homme. De la même façon, nous prouvons que la croyance au dénûment ou à la misère n'a ni réalité ni existence, parce que cette prétention n'est pas fondée sur l'Amour, parce qu'elle n'est qu'un sens fini des choses, contraire à la nature de Dieu qui prodigue à toutes Ses idées l'harmonie du bien infini.

Croire à un Dieu de la nature dont les lois sont variables et matérielles, c'est justifier l'incapacité d'accomplir les œuvres de la compréhension spirituelle, et prétendre que Jésus et ses disciples opérèrent leurs, cures remarquables par l'effet d'une puissance spéciale que Dieu, afin d'appuyer les prétentions du Maître à la Messianité, leur dispensait en mettant de côté Ses lois. Cette explication peut satisfaire un jugement superficiel, mais elle ne saurait apaiser le désir ardent de celui qui cherche à être délivré de ses maladies ou de ses péchés. A ce dernier, le message du pouvoir guérisseur de l'Amour, tel qu'il est révélé dans la Science Chrétienne, vient comme un rayon de lumière, et il en accepte joyeusement la promesse avec une foi spontanée.

Jésus comprit l'omnipotence de l'Amour au point d'exclure toute croyance à un pouvoir indépendant de Dieu, et par cette compréhension il accomplit ses œuvres retentissantes. Mrs. Eddy explique cela à la page 476 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” où elle dit: “Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades.”

Lorsque l'aveugle Bartimée entendit passer Jésus de Nazareth, il s'écria: “Jésus, fils de David, aie pitié de moi!” Ceux qui n'ont pas été guéris à leur premier appel feront bien de remarquer qu'on ne put réduire ce mendiant au silence; au contraire, il cria de plus en plus fort pour demander sa guérison. Le Maître, qui ne voyait en l'homme que la parfaite réflexion de l'Amour divin, lui demanda: “Que veux-tu que je te fasse?” et exauça son vœu en lui donnant instantanément la preuve de l'amour de Dieu pour l'homme. L'évangile selon St. Luc nous dit que Bartimée suivit Jésus, “glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna gloire à Dieu.”

Il est donc évident que, pour le Maître, la créature de Dieu ne se trouvait pas dans l'expression de la cécité, ni dans les afflictions de la chair; il n'admettait pas que ces états eussent un pouvoir quelconque, même pour le sens humain de l'existence; il ne croyait pas que Dieu est un Dieu lointain qui gouverne Sa création par l'intermédiaire de lois implacables et aveugles. Ses enseignements et son exemple nous montrent en Dieu un Père aimant et tendre, exprimant pour toujours dans Son univers la perfection infinie et la bonté de l'amour parfait qui produit l'harmonie absolue, univers au sein duquel l'obéissance à la loi de Dieu porte les fruits de la santé, de la joie, et de la paix.

Aujourd'hui, les Scientistes Chrétiens témoignent avec gratitude de l'omnipotence et de la tendre sollicitude de l'Amour divin, et ils s'attendent avec confiance à voir le jour où toute l'humanité connaîtra et démontrera la vérité de ces paroles de Mrs. Eddy (Miscellaneous Writings, p. 82): “L'homme est le rejeton et l'idée de l'Être Suprême, dont la loi est parfaite et infinie. L'homme, obéissant à cette loi, s'ouvre pour toujours aux béatitudes infinies de l'Être, car il est l'image et la ressemblance de la Vie, de la Vérité et de l'Amour infinis.”

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