Que de fois les étudiants de la Science Chrétienne ont puisé force, courage et paix dans les premiers vers du beau cantique de notre Leader (Poems, p. 4):—
O douce présence, paix, joie et pouvoir;
O Vie divine qui renferme déjà toute heure d'attente,
O tendre Amour qui veille sur l'oisillon dans son faible essor,
Soutiens mon enfant cette nuit, sur les ailes d'une aspiration céleste.
Pendant longtemps l'auteur de ces lignes se demandait ce que signifiaient ces paroles: “Soutiens mon enfant ... sur les ailes d'une aspiration céleste.” Il pensait qu'elles faisaient allusion à un enfant humain et matériel, de sorte que le sens spirituel des paroles lui paraissait obscur. Un jour, cependant, la lumière se fit pendant qu'il lisait le passage suivant dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 191): “A mesure qu'on découvre qu une base de vie matérielle et théorique est une fausse conception de l'existence, le Principe spirituel et divin de l'homme commence à poindre dans la pensée humaine, et la conduit ‘là où était le petit enfant,’— c'est-à-dire à la naissance d'une idée nouvelle bien qu'ancienne, au sens spirituel de l'être et de ce que renferme la Vie.”
C'est l'idée spirituelle, le “sens spirituel de l'être,” qui est l'enfant qui naît en tout véritable Chrétien, et tous nos progrès dans la Science Chrétienne, tout le pouvoir que nous possédons de démontrer la bonté de Dieu en santé, en paix et en joie, tant pour nous-mêmes que pour les autres, dépend de ce qu'Il soutienne cet enfant comme sur des ailes. Il ne suffit pas simplement de dire ces paroles: “Soutiens mon enfant ... sur les ailes d'une aspiration céleste.” Si nous désirons réellement que l'idée spirituelle s'élève constamment, nous observerons fidèlement les règlements de notre Leader concernant l'étude journalière des Écritures et du livre de texte de la Science Chrétienne, nous nierons continuellement tout sens mauvais qui prétend avoir des droits, nous déclarerons constamment la plénitude de Dieu, le bien, la perfection de l'homme et de l'univers qui existent en Lui, et nous nous efforcerons d'être toujours aimants, désintéressés, humbles et obéissants à la Vérité.
Lorsqu'on comprend spirituellement les paroles de ce cantique, on voit qu'elles s'appliquent merveilleusement à tout besoin humain. Maints fardeaux qui paraissaient lourds ont été enlevés grâce à ces simples paroles de Vérité et d'Amour. Quand le cœur du Maître débordait de compassion pour les multitudes qui venaient à lui pour être guéries, il dut exhaler l'esprit de cette prière, car il les guérit tous. Quand il fut devant la tombe de Lazare qu'il aimait, et que les amis et les voisins se demandaient ce qu'il allait faire, cette prière fut sans doute en substance celle qu'il prononça. Et il en fut de même pour toutes ses œuvres merveilleuses, dont le nombre fut si grand que Jean dit: “Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres qu'on écrirait;” et lorsque Jésus arriva au point culminant de sa suprême démonstration de la réalité de la Vie et du néant de la mort, ce fut sans doute cette même prière qui le conduisit à la victoire.
Que de tendres mères ont trouvé refuge, force, et guérison pour elles et leurs petits enfants dans la compréhension spirituelle des paroles de ce cantique, alors qu'elles travaillaient à préserver leurs bébés des coups que leur portait la croyance mortelle pour les détruire. Que de pères et de mères ont trouvé dans la compréhension spirituelle de cette prière, la confiance, la force et la paix qui les ont mis à même de protéger ceux qu'ils aimaient: le fils sur le champ de bataille ou au camp, ou la fille qui, dans le monde, avait à affronter les tentations de l'expérience humaine.
“C'est l'esprit qui vivifie,” dit Jésus, “la chair ne sert de rien.” Et Paul dit: “Or, l'affection de la chair produit la mort, mais l'affection de l'esprit produit la vie et la paix.” Quand la vraie compréhension de Dieu, le “sens spirituel de l'être et de ce que renferme la Vie,” s'est présentée et a été acceptée dans le cœur d'un homme ou d'une femme, rien au monde n'importe autant que de prodiguer à cet enfant les soins les plus tendres, et de le soutenir toujours “sur les ailes d'une aspiration céleste;” car c'est en vérité l'enfant-Christ, l'enfant de la Vérité, le Sauveur qui purifiera notre cœur, guérira notre corps, nous donnera des chants au lieu de pleurs, la joie au lieu de la douleur, la domination sur tout mal, en un mot, l'enfant qui nous conduira dans la voie de la Vie éternelle.
