“Éternel, qui séjournera dans ton tabernacle? Qui habitera sur ta montagne sainte? C'est celui qui marche dans l'intégrité et qui pratique la justice, Qui dit la vérité telle qu'elle est dans son cœur.” Ces versets tirés d'un des psaumes de David dépeignent bien l'ambiance spirituelle, et décrivent les qualités spirituelles de celui qui demeure dans cette ambiance.
Celui qui ne fait que commencer d'étudier la Science Chrétienne se sent parfois perplexe lorsqu'il essaye de faire un rapprochement entre la conscience céleste de la demeure et l'ambiance discordante où il se trouve. Il ne sait peut-être pas faire son travail mental, et s'efforce fiévreusement de maintenir une attitude métaphysique et juste; mais quel réconfort pour lui de savoir qu'il peut appliquer ce qui apporte la guérison à toute situation,— un peu de tendresse et d'amour. Nous ne saurions travailler métaphysiquement tant que la haine et la révolte demeurent dans notre cœur. Nous ne transformerons jamais par la condamnation les milieux discordants, les personnes antipathiques ou le travail monotone. Mais nous corrigerons les concepts erronés concernant le home, les amis, et le travail, en nous détournant journellement du faux témoignage du sens matériel vers la douceur et l'illumination de l'Amour.
La beauté, la couleur, la symétrie, l'harmonie, l'ordre, la pureté, le parfum, et la paix, telles sont les qualités requises pour produire une belle ambiance, et ce sont des qualités de l'Entendement, dont tous peuvent jouir “sans argent, sans rien payer.” A la page 247 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy dit: “La beauté est une chose de vie, qui demeure pour toujours dans l'Entendement éternel, et reflète les charmes de Sa bonté en expression, en forme, en contour et en couleur.” A mesure que la pensée ne fait plus qu'une avec les qualités bonnes, l'ambiance devient harmonieuse. Le plus humble foyer peut rayonner et luire, pour peu qu'on veuille bien y faire son travail, et ne pas agir contre l'harmonie. On ne doit même pas mépriser les objets inanimés. Après tout, nos parquets, nos tentures, nos lits et nos chaises ne contribuent-ils pas à notre bien-être? Une pièce n'est, par le fait, que l'expression de la pensée, et elle manifeste l'harmonie lorsqu'on en prend soin, qu'on s'y intéresse et qu'on s'efforce de l'entretenir comme il convient.
De plus, notre foyer ne saurait être heureux, si nous pensons constamment aux défauts de certains membres de la maison. Cependant, si nous voulons bien nous laisser corriger par l'Amour, nous pourrons voir l'irréalité de ces erreurs, et nous en détourner, nous pourrons diriger sans cesse notre pensée vers l'Entendement divin. Notre mentalité se purifiera lorsqu'elle demeurera dans la sainteté, et alors les erreurs de notre prochain ne nous sembleront plus être des faits opiniâtres; nous les verrons comme étant les faibles irréalités de l'entendement charnel. Nous ne nous arrêterons plus à les regarder, nous verrons derrière et bien au delà d'elles la vraie idée de l'homme.
Nous pouvons de la même façon triompher des croyances erronées relatives à nos occupations. C'est un esprit de révolte, c'est l'irritation et l'ingratitude qui rendent notre tâche ennuyeuse, et pour peu que nous voulions bien cesser de lutter contre notre sort et nous rendre compte que nous sommes dans l'endroit du monde le plus favorable, l'endroit où nous sommes le plus nécessaires, alors le doux esprit du contentement régnera dans nos cœurs et transformera notre travail journalier.
En envisageant cette question de l'ambiance nous ferions bien de prendre en considération le point de vue des autres. Nous faisons partie de leur ambiance et nous devrions tout faire pour qu'elle soit harmonieuse. Rien ne contribuera plus à notre tranquillité que de savoir gouverner notre langue. Et cet empire sur la langue qui se manifeste par des paroles bienveillantes, ne peut nous venir que dans la mesure où nous travaillerons patiemment à éliminer la critique et la condamnation des fondements de notre pensée. Il nous faut aussi veiller à ce que notre atmosphère mentale soit libre de toute tare d'hypocrisie et de dévotion affectée, afin que notre frère ne se sente pas glacé par le pharisaïsme. Si nous l'identifions constamment avec ses erreurs nous exerçons de la mauvaise pratique mentale à son égard, bien que nous ne voulions pas admettre une pareille cruauté. Désirer ardemment être sans cesse avec quelqu'un en particulier, c'est admettre que l'on cherche le bonheur en dehors de Dieu, et bien que l'amour humain et l'amitié aient une place légitime et normale dans notre vie, cette place est toujours secondaire. Dieu occupe la première place. C'est Lui notre Vie, la source de notre joie, et toute autre relation n'est qu'incidente à cette grande et unique relation fondamentale qui existe entre Dieu et l'homme.
Une des conditions qui semblent parfois rompre l'harmonie de notre ambiance, au point de vue matériel, c'est le bruit. Une personne qui est très susceptible aux bruits discordants, et qui habite là où elle entend constamment ces sons, craint peut-être qu'ils nuisent à sa paix et à sa santé. Que cette personne prenne courage, et qu'elle se réjouisse! car la Science Chrétienne guérit cette susceptibilité à l'égard du bruit. Lorsque l'étudiant n'a pas la tranquillité extérieure, force lui est de pénétrer dans le domaine intérieur de l'Esprit, et d'y trouver la paix qui ne se laisse pas briser par les discordances physiques. Personne ne pourrait dire à autrui en paroles comment il faut faire pour atteindre à cette conscience céleste. C'est l'esprit même de la Vérité divine qui l'y conduira.
Quelle que soit la phase de l'erreur dont l'étudiant cherche à triompher, qu'il s'examine souvent concernant son travail. Qu'il se demande s'il est nécessaire après tout d'avoir une ambiance agréable et belle? A supposer qu'il ait tout ce que le monde croit nécessaire pour former une ambiance parfaite,— le luxe, les richesses, un entourage charmant, des occupations intéressantes, soit sociales, artistiques ou intellectuelles,— lui apporteraient-elles ce que le Scientiste Chrétien désire avant tout — la connaissance de Dieu? Non. A la page 52 de “Unity of Good,” Mrs. Eddy dit: “La plus belle fleur est souvent vénéneuse, et la plus belle demeure héberge parfois le vice.” Le Scientiste Chrétien travaille avant tout à acquérir la compréhension de Dieu,— non pas les pains et les poissons qui pourraient lui venir comme résultats de sa compréhension. Il ne désire que Dieu; Dieu seul pourra le satisfaire.
Il est certain qu'un home heureux est à désirer, mais comme tout autre bonheur, il ne nous vient que dans la mesure où nous renonçons à exercer la volonté humaine avec son habitude invétérée de faire toujours des projets. Alors nous discernerons les trésors toujours présents de l'Amour, et celui qui s'applique à son travail apprendra ce que Mrs. Eddy entend quand elle dit, à la page 57 de Science et Santé: “Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour.”
Après tout, qu'est-ce qui détermine la différence dans les vies humaines? Pourquoi certaines sont-elles tristes tandis que d'autres sont radieuses? Que ceux qui travaillent laborieusement à résoudre le problème de la vie humaine par des méthodes humaines ouvrent la Bible et y trouvent la réponse à leur question dans cette déclaration inspirée de Jean: “C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.”
En temps de famine, il te garantira de la mort, Et en temps de guerre, du tranchant de l'épée. Tu seras à l'abri du fléau de la langue, Et tu sera sans crainte quand surviendra le désastre. Tu te riras de la dévastation et de la famine, Et tu ne redouteras point les bêtes de la terre.— Job 5:20–22.
