A la page 107 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy dit en parlant de sa découverte de la Science Chrétienne: “Dieu avait daigné me préparer pendant bien des années à recevoir cette révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique.” Il a été établi à l’entière satisfaction de bien des penseurs qui sont spirituellement doués que cet énoncé n’a rien de présomptueux. Attendu que les enseignements absolus de la Science Chrétienne n’ont pas encore été complètement démontrés, des critiques injustes et irréfléchies sont quelquefois portées à attribuer ce manque de démonstration, qui n’a rien de surprenant, aux enseignements mêmes, au lieu de l’attribuer au sens non mûr de ceux qui les étudient. Aucun système ne devrait être jugé d’après le travail imparfait des étudiants, et un seul problème solutionné conformément à une règle donnée annule tout échec causé par un manque de compréhension ou par une application incorrecte de la règle.
Le fait que la Science Chrétienne n’a pas été démontrée dans toute la plénitude de son énoncé infini, n’annule aucunement le fait que sa merveilleuse fruition actuelle donne la certitude que la perfection n’est pas un feu-follet, mais qu’elle est un but défini qu’il faudra finalement atteindre. On ne peut enchérir sur la perfection, non plus qu’on ne peut l’altérer. Ce qui est parfait restera forcément toujours parfait, et c’est ce qu’entendait le sage lorsqu’il dit: “Tout ce que Dieu fait subsiste à toujours: on ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher.” Avec leur arrogance habituelle, les mortels croient pouvoir changer la perfection, mais le fait demeure que l’imperfection n’existe que dans les faux concepts mortels. Lorsqu’on corrige un concept on voit bien qu’aucun changement ne s’est produit en ce que Dieu a créé, car ainsi que le dit nettement la Bible, Il fit tout et déclara que “c’était très bon.” Comment ce qui est “très bon” peut-il dégénérer en ce qui est très mauvais? Il ne pourrait sembler en être ainsi que si l’on acceptait la proposition absolument intenable qu’un Dieu essentiellement bon et omnipotent a, soit produit de mauvaises qualités, soit perdu Son empire sur Sa propre création.
Les enseignements de Mrs. Eddy mettent d’accord toute contradiction apparente qui peut surgir concernant la nature de Dieu et de l’homme, et le livre de texte de la Science Chrétienne est vraiment une “clef” parfaite, qui ouvre le trésor de la Bible et révèle la profonde signification spirituelle de ces vérités dont le vrai sens a été si gratuitement perverti et faussé par le matérialisme dogmatique et théologique des siècles. Pas une syllabe n’a été ajoutée ni retranchée du Livre des livres, et en parlant de la source de l’inspiration de sa découverte, Mrs. Eddy dit à la page 110 de Science et Santé: “En suivant la voie de cette révélation scientifique, je fis de la Bible mon seul et unique livre d’instruction. Les Écritures furent illuminées; la raison et la révélation furent réconciliées, et ensuite la vérité de la Science Chrétienne fut démontrée.” Tout individu est inspiré de Dieu en proportion du degré de Vérité qu’il énonce ou qu’il démontre. Jugeant Mrs. Eddy par cette règle logique, les Scientistes Chrétiens ne croient pas que ce soit un sacrilège de la considérer comme ayant été inspirée à apporter aux hommes cette révélation finale de la Vérité qui ne sera plus jamais cachée au monde.
L’étude de Science et Santé oblige à une étude également sérieuse de la Bible, et les Scientistes Chrétiens prouvent sans cesse que selon l’injonction de Paul, leur livre de texte dispense “avec droiture la parole de la vérité.” Mrs. Eddy a si parfaitement et si complètement exposé la Science Chrétienne qu’on ne saurait trouver une seule contradiction dans ses écrits. Posant certaines prémisses apodictiques, elle en tire, par un processus absolument direct, la conclusion inévitable. Elle a présenté la vérité pure et simple dans toute la grandeur de sa pureté et de sa simplicité, et n’a fait aucune tentative pour l’accommoder au goût des mortels rebelles. La Science Chrétienne fait appel à ceux qui pensent, et elle offre peu d’attraits à ceux qui se laissent volontiers entraîner par le courant de la pensée du monde.
Ce qui constitue la principale difficulté en toute conception humaine de Dieu, de l’homme et de l’univers, c’est la fausse croyance que la réalité peut changer. La croyance mortelle est sujette aux changements kaléidoscopiques, et avant qu’on arrive à la perception spirituelle de l’immutabilité du Créateur et de Sa création, il semblera y avoir une mutation constante en toute chose. Les mortels pourront se croire les inventeurs ou les créateurs des innombrables objets de la création qui sont sans cesse mis en lumière, mais le fait demeure, que la création de Dieu — et il ne peut y en avoir d’autre — est la même maintenant et pour toujours. Nul besoin d’un meilleur exemple de l’autorité scripturale pour appuyer cette donnée que le premier verset du second chapitre de la Genèse: “Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.” N’est-il pas étonnant que les religionistes passent constamment sur cet énoncé défini, alors que beaucoup d’entre eux soutiennent que l’art de la persuasion par la prière égoïste peut détourner Dieu de Ses desseins ou agir sur Sa création?
Ce qui est achevé ne réclame ni n’admet aucune addition ni aucun embellissement; c’est définitif, concluant et complet en soi. La Science Chrétienne devra par conséquent être reconnue comme étant une découverte et non une invention. Dans sa découverte de la Science Chrétienne Mrs. Eddy eut soin de mettre ses exposés à l’épreuve par de nombreuses démonstrations, et elle ne soumit ses conclusions à l’examen du monde que lorsque les preuves en furent écrasantes. Nous constatons que sa manière de le faire était merveilleusement claire, étant donné qu’il lui fallut élucider les vérités pures et spirituelles par l’intermédiaire d’un langage matériellement écrit et parlé, et il est certain qu’on ne pourra mieux présenter cette révélation qu’elle ne l’a fait. Il est assurément possible à l’étudiant de la Science Chrétienne d’en élaborer les enseignements comme Mrs. Eddy ne trouva pas pratique de le faire dans les ouvrages qu’elle fit paraître; mais il ne lui faudra pas s’écarter le moins du monde des vérités essentielles qu’elle a découvertes, bien qu’il soit possible et nécessaire d’avoir une perception et une démonstration toujours croissante de ce qui a été révélé.
Les règles fondamentales de la musique, par exemple, restent toujours les mêmes et ne peuvent être améliorées; mais tout musicien pourra produire une composition conforme à ces règles, et tout thème est lui-même susceptible de bien des variations. Il en est ainsi de la Science Chrétienne; car, étant donné sa compréhensivité qui embrasse tout, elle est forcément capable d’une variété infinie d’exposés et de démonstrations. Cependant, afin de sauvegarder la métaphysique pure de la Science Chrétienne contre les fausses données et par conséquent les fausses interprétations, le mouvement a besoin d’une littérature autorisée, et Mrs. Eddy a sagement pourvu à cela par les publications qu’émet “The Christian Science Publishing Society.”
Les enseignements de Mrs. Eddy ne constituent pas un simple système théologique. Lorsque Jean envoya ses messagers à Jésus pour lui faire cette question: “Es-tu celui qui doit venir?” le Maître ne répondit pas en faisant un sermon qui n’était que des paroles. Au lieu de cela il répondit par ses œuvres convaincantes. Une théologie superficielle n’est qu’un simple énoncé sans preuves, des paroles sans œuvres, un sermon sans la mise en pratique. Une théorie qui n’est pas uniformément et invariablement démontrable et conforme à des règles définies n’a aucune valeur; aussi le Christianisme n’est-il rien s’il ne peut être prouvé. Tout beau parleur peut énoncer une théorie; mais aujourd’hui le monde demande une religion qui soit pratique et qui puisse servir dans les affaires de tous les jours. Il est fatigué d’une croyance en un Dieu lointain et cherche un Dieu qui soit proche. Il en a assez des caroubes du dogme et demande à grands cris le pain de vie. Mrs. Eddy révèle la vérité dans la Science Chrétienne à tout le monde également, et le nombre de ceux qui réalisent cela, les pécheurs-malades, les infirmes, ceux qui sont fatigués, augmente de jour en jour. Les vaines promesses de la matérialité ne donnent plus d’espoir à ces malheureux, et les contradictions criantes de la théologie scolastique sont étouffées par cette réjouissante certitude que l’on trouve à la page 174 de notre livre de texte: “La Vérité est révélée. Il n’y a qu’à la mettre en pratique.”
