Il y a environ huit ans, je contractai un vilain mal de gorge en marchant assez longemps dans la neige et la boue un jour de dégel. En arrivant chez moi je pris aussitôt mon livre, "Science et Santé avec la Clef des Écritures" par Mrs. Eddy, et me mis à le lire, m'efforçant de me débarrasser de mon mal. Cependant, après avoir lu pendant plusieurs heures, il me semblait que j'empirais. Bien que je souffrisse atrocement, je téléphonai à un praticien, et petit à petit je pus lui dire ce que j'avais et lui demander de me traiter. Il me dit de répéter "l'énoncé scientifique de l'être" qui se trouve à la page 468 de notre livre de texte, et promit de me traiter. Au bout d'une demi-heure environ, la signification de ce passage commença de se faire jour dans ma conscience et je réalisai que je contemplais le sens vrai de l'être, et non pas un corps physique. Aussitôt je me rendis compte que la douleur s'était évanouie et qu'il n'y avait plus d'enflure. Je me levai et allai dans la pièce à côté où j'avalai un verre d'eau sans que cela me fît mal. J'étais parfaitement guéri et ma crainte avait disparu. Je dormis toute la nuit, et le lendemain je m'occupai de mes affaires comme d'habitude; depuis lors je n'ai pas souffert de ce mal.
Après des années de lutte contre l'insuccès dans les affaires, contre le découragement et tout ce dont s'accompagne cet état mental, je me trouvai entièrement sans ressources et sans crédit; je devais plusieurs termes de loyer et n'avais pas de quoi les payer, et je n'avais absolument pas de revenus visibles pour pourvoir aux besoins de ma femme et de mes deux petits enfants. Un jour, alors que les ténèbres semblaient presque m'envelopper, j'allai à pied dans un bois à plusieurs milles de chez nous, et m'y assis tout seul. Là je portai mes regards vers le ciel, et je me désistai de tout effort humain; je confiai mes affaires au Père de tous pour qu'il s'en occupât et pour qu'il me montrât ce que je devais faire à l'avenir. Au bout de quelques instants, il me vint une paix profonde, et je me remémorai ces lignes qui se trouvent à la page 21 de "Retrospection and Introspection" par Mrs. Eddy: "Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n'est que le rapport de rêves, non de la réelle existence de l'homme, et le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être." Après quelques instants ce passage de "Miscellaneous Writings" me vint aussi: "Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, elles vous donnent la provision de chaque jour" (p. 307).
Je vis alors que ce mortel, avec toute son histoire passée d'insuccès et d'erreurs n'est pas l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu, que l'homme réel est un être spirituel, parfait et harmonieux, et je me rendis compte de ce qu'était réellement mon travail ou mes affaires,— c'était d'exprimer en tous temps cet homme de la création de Dieu. Je me remis en marche pour retourner chez moi, rempli de joie à cause de ce sens nouveau de toutes choses, et en marchant, l'idée fort rationnelle me vint d'ouvrir un petit restaurant, car je m'entendais à ce genre d'affaires, et je me rendis compte que ce serait peut-être là le moyen de refléter l'homme parfait de Dieu, et que plus que tout autre chose cela me donnerait l'occasion de faire du bien à un plus grand nombre de personnes. Ce que j'aurais à vendre pourrait être propre et de bonne qualité; je pourrais exprimer la joie envers tous ceux qui viendraient chez moi, je pourrais refléter de la bonté sur tout le monde. Je pourrais refléter à chaque instant quelque qualité de l'homme de Dieu car il n'y a pas de limites,— ces qualités sont inépuisables,— et naturellement, en ce faisant, je refléterais l'abondance.
Je n'avais pas d'argent et il m'était apparemment impossible à ce moment-là de m'en procurer humainement; mais je continuai de m'occuper des affaires de mon Père à chaque instant. Au bout de quelques jours je louai une petite chambre. Je fis moi-même la plus grande partie de l'aménagement, et je m'embarquai dans le sens humain des affaires avec un stock de la valeur de quelques dollars seulement; mais je ne me permettais pas d'oublier une seule seconde à quelles affaires j'étais occupé. Je m'efforçai de manifester les qualités de propreté, de bonté, et de gaîté de cœur, en toute occasion, et je suis encore occupé à le faire aujourd'hui. Il y a de cela environ deux ans. Aujourd'hui j'ai liquidé toutes mes dettes, nous vivons dans une plus belle maison, ma famille est bien mieux pourvue du nécessaire qu'elle ne l'a jamais été. Nous avons pris une pièce bien plus grande à côté pour accommoder notre clientèle, et j'ai à mon service onze personnes. Je suis heureux, bien portant et prospère.
Je me sens profondément reconnaissant envers Christ Jésus, et envers notre Guide bien-aimée Mrs. Eddy, qui, dans notre livre de texte, nous montre nettement quel est notre devoir et notre travail.
Paris, Ill.
Je désire attester la vérité du témoignage de mon mari. Nous avons certainement prouvé que Dieu est un secours toujours-présent au temps de la détresse. Il y a deux ans, nous n'avions pas un rayon d'espoir. Étant donné que mon mari devait plusieurs centaines de dollars, et qu'il avait sur les bras sa femme et deux petits enfants, qu'il n'avait pas de travail, et qu'il était entouré d'innombrables difficultés dont l'énumération me prendrait trop de temps, il passa bien des jours dans le découragement, bien des nuits dans l'insomnie, mais au moment le plus sombre, alors que toute aide humaine nous manquait, il s'efforça plus sérieusement de comprendre Dieu, le divin Principe, et de réaliser que la subsistance est spirituelle. Il fit sa démonstration et nous avons eu plus que nous n'avions demandé, et nous continuons d'en avoir chaque jour davantage.
Bien qu'étant réellement reconnaissante des guérisons pécuniaires et physiques que nous avons eues à notre foyer, je suis le plus reconnaissante de savoir que Dieu, le bien, est tout-puissant.