A un moment comme le présent, où il semble que le monde soit tellement à court de provisions, il est bon de repasser l’histoire de la Bible et de constater que, par le passé, ceux qui voulaient bien obéir à Dieu et se fier à Lui trouvèrent en maintes occasions qu’Il pourvut à tous leurs besoins. Ceci fut prouvé vrai dans le cas d’Ismaël et d’Agar. Agar avait emporté des aliments et de l’eau pour leur voyage dans le désert, et quand sa provision fut épuisée, elle et son fils se résignèrent à mourir, mais le Père céleste entendit les cris de l’enfant, et Il leur montra où il y avait un puits d’eau fraîche. Mrs. Eddy dit à la page 7 de Science et Santé: “ ‘L’oreille divine’ n’est pas un nerf auditif. Elle est l’Entendement qui entend tout et qui sait tout, qui connaît toujours chaque besoin de l’homme et qui y pourvoira.”
Quand les enfants d’Israël erraient dans le désert au cours de leur voyage vers la terre de Canaan, ils se nourrirent de manne et de cailles. L’Entendement divin pourvut abondamment à leurs besoins, bien qu’ils murmurassent contre Moïse qui les avait si merveilleusement délivrés de la servitude où ils étaient sous Pharaon.
Plus tard, au cours de ce même voyage, l’eau vint à manquer, et ils n’avaient guère l’espoir d’en découvrir. Moïse frappa le rocher à Horeb comme Dieu lui avait commandé de le faire et il en jaillit de l’eau qui suffit amplement à leur besoin. Lorsque la famine se déclara dans la terre de Galaad, Dieu avertit Élie de quitter le pays où il était et de demeurer près du torrent de Kérith. Il buvait l’eau du torrent et les corbeaux lui apportaient à manger. Lorsque le torrent fut à sec, Dieu lui dit d’aller trouver une veuve de Sarepta, qui, lui dit-Il, pourvoirait à ses besoins. Nous savons tous par cœur le récit de ce qui se passa, nous savons qu’elle partagea avec lui sa dernière poignée de farine, et que la farine et l’huile ne manquèrent pas jusqu’au jour où Dieu fit pleuvoir sur la terre.
Au moment où le vin vint à manquer aux noces à Cana en Galilée, et que la mère de Jésus s’adressa à lui pour qu’il remédiât à ce manque, Jésus fut à la hauteur des circonstances et démontra que l’Entendement est la vraie source de toute provision. Attendu qu’il obéissait toujours à la loi de Dieu, il savait qu’il pouvait compter sur le soutien de Dieu dans tout ce qu’il entreprendrait de faire. Grâce à l’esprit de prompte obéissance dont firent preuve ceux qui devaient profiter du miracle, la provision égala amplement la demande. Lorsque Jésus et ses disciples avaient besoin du statère, Jésus indiqua à Pierre le moyen de se le procurer. Pierre obéit sans raisonner et le trouva dans la bouche du poisson comme Jésus le lui avait prédit. La provision divine est toujours abondante, et elle suffit toujours. Les besoins de chaque jour sont remplis. On ne cherche pas à accumuler la nourriture spirituelle, cependant il y en a assez pour chaque jour.
Jésus nourrit la multitude sur les coteaux de la Galilée par sa compréhension du fait que, lorsqu’on cherche “premièrement le royaume” de Dieu, toutes les choses nécessaires sont “données par-dessus.” Ne l’avait-il pas cherché premièrement? A ce moment-là il avait passé trois jours à enseigner et à opérer des guéri sons, et la seule provision visible qu’il eût se composait de quelques pains et de quelques poissons mais il savait que si Dieu revêt les fleurs des champs Il pourvoirait certainement aux besoins de Ses enfants. Mrs. Eddy dit à la page 530 de Science et Santé: “Dans la Science divine, c’est Dieu, le Principe divin de l’être, qui sustente l’homme. La terre, au commandement de Dieu, produit la nourriture nécessaire à l’homme. Sachant cela, Jésus dit un jour: ‘Ne soyez point en souci de votre vie, de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez,’—n’empiétant pas sur les prérogatives de son créateur, mais reconnaissant que Dieu, le Père et la Mère de tous, peut nourrir et vêtir l’homme ainsi qu’Il vêt les lis.”
Si nous nous efforçons de connaître la vérité concernant Dieu parce que nous désirons avant tout l’apprendre, et que nous voulons faire ce qui est juste, alors nous cherchons premièrement le royaume; mais si c’est un sentiment de devoir qui nous pousse à étudier et que nous nourrissions la pensée que nous aimerions mieux faire autre chose, ou si nous étudions de crainte que quelque chose ne nous arrive si nous n’étudions pas, alors nous n’avons pas l’attitude mentale qui seule nous permette de réaliser que tout le reste nous sera donné “par-dessus.”