À partir de 1995, mon état de santé a commencé à se dégrader progressivement. Les médecins ont fini par diagnostiquer un cancer. Celui-ci avait rongé la plante de chacun de mes pieds jusqu’à l’os. On m’a déclaré incurable et pour essayer de me sauver, on a proposé de m’amputer les deux jambes. Envahie par le désespoir, ma famille a recouru à toutes les formes de thérapies possibles (médecine africaine traditionnelle, prière avec les pasteurs et les prêtres, etc.) mais sans succès. C’est ainsi que, quand j’étais déjà alité et sans espoir, mon oncle maternel m’a présenté la Science Chrétienne. Cette proposition a été malheureusement désapprouvée par toute la famille, mais il ne s’est pas découragé car il désirait me voir en bonne santé par-dessus tout.
Un dimanche, il a amené un ami scientiste chrétien à la maison. Cet ami, voyant mon état, a été ému de compassion pour moi ; il m’a demandé d’accepter la proposition de mon oncle et d’essayer le traitement par la Science Chrétienne. Il m’a parlé avec conviction de l’amour de Dieu. J’avais tellement peur que je voulais de tout cœur être rassuré. Leur amour a fini par me faire accepter le traitement par la Science Chrétienne. Mon oncle m’a proposé d’aller habiter dans un endroit calme, pour que je puisse prier tranquillement. ll m’a loué une chambre avec l’appui de ma tante maternelle et de ma grand-mère.
Pendant un certain temps, j’ai prié avec un praticien pour comprendre que « l’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy, p. 494). Quelques mois après, j’ai fait la connaissance d’un autre praticien de la Science Chrétienne, qui a accepté de m’aider à son tour.
Nous avons prié pour comprendre que Dieu maintient la perfection de toutes Ses idées et qu’il n’y a ni inertie, ni déformation, ni inflammation, ni putréfaction dans l’Entendement. Il n’y a pas de matière, Dieu est Tout. Puis, le praticien m’a recommandé de détacher chaque jour ma pensée du souci que j’avais au sujet de mes pieds, et de n’avoir aucun souci du tout. Il m’a conseillé de m’affermir dans la douce confiance que l’esprit de Vérité harmonise l’être et procure la santé.
Un jour, au cours de notre conversation, le praticien a discerné que j’étais plein de ressentiment et de colère ; il m’a conseillé de pardonner à tous ceux par qui j’estimais avoir été offensé, et aussi, de me pardonner à moi-même. Cela m’a paru d’abord irréalisable car j’en voulais à certains membres de ma famille qui m’avaient abandonné et que je considérais responsables de ma souffrance. Par ailleurs je me culpabilisais parce que je pensais que si je souffrais autant, c’était parce que probablement j’avais péché.
Avec beaucoup de courage le praticien à continué de prier avec moi. Progressivement mes craintes ont commencé à disparaître. Et malgré la lenteur de mes progrès, la paix et la confiance ont commencé à prendre racine en moi. Je persévérais dans la prière et l’étude de la Science Chrétienne. J’ai pris la résolution de me pardonner à moi-même et à tous ceux à qui j’en voulais, car j’ai compris que pardonner, c’est aimer son prochain comme soi-même. À la lumière de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, ma façon de penser a connu un profond changement. Puis un jour avec l’aide du praticien, j’ai quitté mon lit en m’appuyant sur des béquilles et j’ai commencé à sortir de la maison.
Nous avions prié avec persévérance pour comprendre que je ne suis pas un mortel malade ni un mortel bien portant, mais que je ne suis pas du tout mortel, puisque je suis une idée divine, créée à la ressemblance parfaite de la Vie divine, entièrement spirituelle, inorganique, harmonieuse, exempte de crainte et de maladie.
La guérison a pris environ cinq ans de prière continue. Progressivement, les parties déformées de mes pieds se sont redressées, chacune des plantes et tous les orteils se sont reformés, et depuis 2005, je suis complètement libre. Je marche parfaitement bien, sans aucune trace de cette maladie.
Les mots me manquent pour exprimer mon immense gratitude envers Dieu. Je suis si reconnaissant envers Mary Baker Eddy et son enseignement, et aussi envers ce praticien qui m’a aidé à comprendre ma vraie relation avec Dieu.
Douala
