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Enfant d'alcoolique ou enfant de Dieu ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1989


Les enfants d'alcooliques sont généralement considérés comme des victimes, car on les croit soit avoir hérité d'une tendance à boire, soit avoir souffert de l'ivrognerie d'un parent et donc avoir été désavantagés par un environnement familial malheureux.

Les enseignements et les guérisons de Christ Jésus offrent un réconfort réel à ceux qui doivent faire face à un problème d'alcoolisme dans leur famille. Les œuvres de Jésus présentent et illustrent, de manière vivante, une vision spirituelle de l'homme et de la création, une identité parfaite et non limitée par la structure matérielle (les bons ou les mauvais gènes) et l'environnement matériel (une enfance heureuse ou malheureuse).

« La vraie théorie de l'univers, y compris l'homme, n'est pas dans l'histoire matérielle, mais dans le développement spirituel » Science et Santé, p. 547., écrit Mary Baker Eddy dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, et cela est tout à fait conforme à la révélation biblique. Le Psalmiste exprime la même idée sous une forme différente: « L'Éternel est mon partage et mon calice; c'est Toi qui m'assures mon lot; un héritage délicieux m'est échu, une belle possession m'est accordée. » Ps. 16:5, 6.

Ces faits spirituels constituent la base sur laquelle se construit la compréhension de notre identité et de notre héritage. Nous ne sommes pas inévitablement programmés par les croyances aux gènes ou au tempérament de la famille, parce que la constitution génétique ne détermine pas la nature de l'homme, pas plus que l'environnement humain ni la qualité des soins reçus pendant l'enfance. C'est Dieu qui détermine ce qu'est l'homme. Dieu étant l'Esprit, l'image de Dieu, l'homme, doit être comme Lui, spirituelle. Quand on comprend que cette réalité spirituelle est présente maintenant, il devient évident que l'alcoolisme n'a aucun fondement ni aucune possibilité d'existence dans la création spirituelle et qu'il relève d'une incompréhension fondamentale de la réalité spirituelle. Cependant, quand on commence à voir que la matière n'est pas l'arbitre de l'homme, que ce n'est pas la matière qui gouverne la vie, mais l'Esprit, Dieu, la guérison s'opère.

Les enfants et les petits-enfants d'alcooliques peuvent réellement prendre courage parce que, en fonction des faits spirituels, personne n'est alcoolique, personne n'a de tendance inhérente à le devenir. Personne ne peut non plus, en vérité, souffrir des effets de l'alcoolisme dans sa famille. Tout notre héritage est « très bon », comme l'indique la Bible, et ne comporte aucun élément de mal, parce qu'il est spirituel et vient de Dieu. Voir Gen. 1:26, 27, 31. Les faits spirituels ont beau être en contraste frappant avec le concept que nous avions de nous-mêmes, il suffit d'avoir une lueur de compréhension spirituelle pour que commencent à disparaître la menace et la vive douleur d'un concept mortel de ses antécédents.

Ma propre histoire pourra peut-être servir d'exemple. Mon père était alcoolique et apparemment son grand-père l'était aussi. L'ivrognerie habituelle de mon père et le fait qu'on ne pouvait pas compter sur lui causaient des heurts émotionnels dans la famille et l'atmosphère de notre foyer était souvent tendue et froide. Par la suite, devenue adulte, je commençai à souffrir de dépressions et de désespoir chroniques. J'étais déjà à ce moment-là une adepte fervente de la Science Chrétienne et je suis sûre que c'est la compréhension de mon identité spirituelle acquise grâce à la Science qui m'a évité de boire, car je ne considérer pas l'alcool comme une source de plaisir, de sociabilité ou de réconfort. J'apprenais que tout ce qui est bon et bien provient de l'Esprit, Dieu, et ne se trouve jamais dans la matière. Pourtant, il semblait souvent que j'avais hérité de mon père certaines des caractéristiques mentales et émotionnelles d'un alcoolique: j'allais même jusqu'à me considérer être une alcoolique qui ne buvait pas. Je manquais de stabilité et de maturité dans mes émotions. Je vivais pratiquement repliée sur moi-même. Mon cœur n'avait guère de profondeur et j'étais bien limitée dans mes affections.

Bien que je me sente irrémédiablement dotée d'un caractère qui ne me plaisait pas, je continuai à approfondir mon étude de la Science Chrétienne. Ma conviction de la vérité de ses enseignements progressait régulièrement même s'il m'arrivait de subir des accès de dépression qui me plongeaient dans l'obscurité. La pensée mortelle avait beau me dire que je ne valais rien, la vérité spirituelle éclairait mon esprit grâce aux faits de Dieu et de Sa création, de la bonté et de la tendresse de notre Père-Mère Dieu, du pouvoir qu'à Son Christ de surmonter tout ce qui est dissemblable à Dieu. Je persistai dans mon étude de la Science Chrétienne, laissant la lumière de la Vérité illuminer ma conscience. Peu à peu, les faits spirituels commencèrent à prendre, dans ma pensée, plus de poids que les affirmations matérielles.

Les conflits entre ce qui semblait être ma nature et ce que j'apprenais concernant la vraie nature de l'homme à la ressemblance de Dieu étaient parfois éprouvants. Mais je m'attachais à l'idée qu'il était naturel pour moi d'être gaie, d'aimer sans conditions, d'élargir le rayon de mes affections; je comprenais que ma valeur consistait à refléter le Père et n'était pas le résultat de certaines normes mortelles. Cela nécessita une grande spiritualisation de la pensée: il fallut remplacer des attitudes, des croyances, des inclinations et des préjugés matériels par la vérité spirituelle. Je me rendis compte que je devais être disposée à mettre cette compréhension en pratique en apprenant réellement à aimer et à exprimer cet amour envers tous. Je ne pouvais pas exclure de mes affections ceux dont je pensais qu'ils m'avaient exclue. A un moment donné, il me fallut assumer la charge d'un membre de la famille qui était froid et désapprobateur à mon égard, et apprendre à le faire avec grâce et sérénité. Je dus m'entraîner à percevoir le véritable caractère de mes proches et à les aimer, parce que c'était dans ma nature de le faire, et non parce qu'ils se conformaient à ce que j'attendais d'eux.

Cela comprenait évidemment mon père, bien qu'à ce moment-là il fût déjà mort. J'avais toujours ressenti beaucoup d'amertume à son égard pour ce qu'il avait fait subir à notre famille. Mais maintenant, cette amertume se dissipait peu à peu, à mesure que la vérité transformait ma pensée. Je commençai à voir que l'homme créé par Dieu est l'idée entièrement spirituelle d'un Dieu bon et qu'il est incapable de la moindre chose qui ne soit bienfaisante et bonne. Je compris que l'histoire matérielle n'étant pas réelle, il ne peut en résulter de mauvais effets. En apprenant à aimer de cette manière et en persistant dans cette voie même quand j'étais fort tentée d'abandonner, je me trouvai prête le jour où réapparut le nuage familier de la dépression.

J'étais à ce moment-là en train de lire Science et Santé de Mary Baker Eddy. Pour la première fois, je vis vraiment que j'avais un choix à effectuer: laisser la dépression prendre le dessus, comme cela avait été le cas dans le passé, ou maîtriser mes sentiments grâce à la domination conférée à l'homme par son Créateur. Il m'apparut nettement que je pouvais abandonner la croyance que les sentiments et les émotions d'origine humaine me gouvernaient; puisque l'Amour divin était Tout et le seul, mes sentiments et mes affections étaient soumis à l'Amour seul.

Je fus rapidement libérée des convictions traditionnelles, fondées sur la biologie et la psychologie. Profondément soulagée, je poursuivis ma lecture avec un passage de Science et Santé qui déclare que Dieu nous donne l'autorité spirituelle de gouverner notre corps. Je compris que cela pouvait aussi s'appliquer aux émotions. Mary Baker Eddy écrit: « Le corps semble agir par sa propre impulsion, uniquement parce que l'entendement mortel est ignorant de lui-même, de ses propres actions et de leurs conséquences — il ignore que la cause prédisposante, lointaine et déterminante de tous les mauvais effets est une loi du prétendu entendement mortel, non de la matière. » Je vis tout de suite que la cause des « mauvais effets » — la dépression chronique qui paraissait liée à l'alcoolisme dans ma famille — était « une loi du prétendu entendement mortel », l'opposé fictif de Dieu, l'Entendement divin. Cette loi affirme que les gènes matériels et les soins prodigués au cours de nos jeunes années déterminent la santé et le bonheur. Tout en moi s'éleva contre cette fausse loi et déclara: « NON ! »

Je lus dans le même paragraphe, toujours en remplaçant « corps » par « émotions »: « L'Entendement est maître des sens corporels et peut vaincre la maladie, le péché et la mort. Exercez cette autorité que Dieu a donnée. Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l'action. Élevez-vous dans la force de l'Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. Dieu en a rendu l'homme capable, et rien ne saurait invalider les capacités et le pouvoir dont l'homme est divinement doué. » Science et Santé, p.393.

A la fin du passage, je savais que j'étais guérie de la dépression chronique et de la peur de l'alcoolisme. La mélancolie, l'abattement et la tristesse de toutes ces années avaient disparu. Je me sentis inondée d'amour, chérie et pleine d'entrain. Depuis ce moment-là, la joie et la bonne humeur ont été la norme dans ma vie. Mais surtout, je sais que je ne suis pas ainsi à cause de ma nature humaine, mais parce que Dieu, notre Père-Mère, S'exprime de cette façon en l'homme, en vous et en moi.

Cela m'a permis d'acquérir la conviction inébranlable que l'homme créé par Dieu ne reçoit pas d'héritage néfaste, qu'il n'a pas de propension ni de vulnérabilité au mal, mais qu'il possède, au contraire, tout ce qui est bon et bien. Mary Baker Eddy explique: « Obéissant à la nature divine, l'individualité de l'homme reflète la loi divine et l'ordre divin de l'être. Comment atteindrons-nous notre vrai moi ? Par l'Amour. Le Principe de la Science Chrétienne est l'Amour, et son idée représente l'Amour. Il est démontré, dans la guérison, que ce Principe divin et cette idée divine sont Dieu et l'homme réel. » Écrits divers, p. 104.

Il est intéressant de noter qu'être délivré des aspects négatifs de l'alcoolisme n'entraîne pas la liberté de boire, même en quantité modérée. Pourquoi ? Parce que, même avec modération, boire revient à nier la nature spirituelle de l'homme, qui est toujours satisfaite et en paix.

Le Père céleste est content de Son enfant. Il nous donne tout ce qui est bon et bien, Il nous aime, tous, sans mesure. Ce ne sont ni la génétique ni l'éducation qui déterminent notre être et notre nature, mais c'est l'Esprit divin, Dieu. Toute trace de mal dans notre constitution ou dans notre caractère est une imposture qui peut être rejetée. Rien ne nous oblige à supporter le mal, ni à nous y complaire, ni à le craindre, car il ne constitue pas une loi. Nous pouvons revendiquer notre droit de naissance spirituel fait de bonté, de pureté, d'intégrité, de joie, et nous défaire de toute caractéristique ou étiquette mortelle, y compris celle d'« enfant d'alcoolique ». Chacun de nous est, maintenant et toujours, l'enfant de Dieu, héritier du bien, membre bien-aimé de la famille spirituelle, parfaite et universelle de Dieu.

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