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Comment envisageons-nous la vue ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1978


Considérons-nous la vue comme étant simplement une faculté basée sur les nerfs, faite de matière et sujette aux caprices de la matière, de l'âge et de l'incertitude ? La Science Chrétienne nous convie à une vision plus large de la vue — de ce qu'elle est réellement, où elle se trouve, comment elle opère.

Le premier récit biblique sur la vue se trouve dans le premier chapitre de la Genèse. Ici, à mesure que chacune des étapes de la création est rapportée, elle est suivie de ces paroles: « Dieu vit que cela était bon. »

Dieu en train de voir !

Puisque Dieu est l'Esprit infini, que peut-Il voir sinon Sa propre totalité, Son pouvoir, la perfection de Sa création spirituelle ? La Science Chrétienne nous montre que l'homme, en tant que reflet de Dieu, inclut cette vue parfaite et son fonctionnement impeccable et jamais affaibli.

Comme cela libère d'apprendre grâce à cette Science que la vue est un des sens de l'Ame, Dieu, et que, comme telle, elle est ancrée dans l'éternité ! Le pouvoir d'agir réside en Dieu, non dans un lacis de nerfs. Le pouvoir de voir existe dans l'Amour et ne repose pas sur deux boules de matière ni ne dépend d'elles. Lorsque nous élevons notre concept de la vue au-delà de l'atteinte de la matière et que nous la trouvons dans l'Ame, nous voyons que les croyances concernant l'âge ne peuvent limiter l'efficacité et l'étendue de notre vue.

Ce haut niveau de pensée spirituelle apporte une vision nouvelle à notre existence quotidienne. Nous nous voyons, puis nous voyons notre prochain sous un jour nouveau — non pas comme des personnes matérielles, ayant chacune un entendement particulier et un ensemble particulier de facultés, mais comme étant chacune le reflet spirituel de la Vie divine manifestant les facultés de l'Ame.

Ce qui affaiblit avec le plus d'insistance notre joie de vivre et notre vue est la croyance au temps, l'acceptation des limites de l'âge. Récemment, j'ai entendu quelqu'un se lamenter sur l'écoulement du temps et les empiètements de l'âge. Il termina son observation par ces mots: « Des choses bizarres arrivent quand on dépasse les ... » Et il mentionna un nombre d'années particulier.

Qu'est-ce qui voudrait imposer des limites et y maintenir le genre humain ? Qui voudrait diviser la vie en morceaux et en fragments ? Qui voudrait morceler à la fois la vie et la vue en une ou deux vingtaines d'années d'accomplissements importants, et puis les faire décliner vers le flétrissement et l'inefficacité ? N'est-ce pas l'entendement charnel qui, avec son cordeau, ne mesure pas au-delà de la matière et de ses limites ? Le Scientiste Chrétien apprend à tracer une ligne de démarcation entre l'opinion humaine et la vérité spirituelle au lieu d'imposer des limites à chaque âge.

Christ Jésus nous éveille à une vision merveilleuse de la Vie lorsqu'il dit: « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jean 17:3; La Science Chrétienne développe cette formidable vérité, nous donnant de plus vastes perspectives de sa signification et de ses dimensions. Elle vient en tant que discipline spirituelle nous enseignant à voir le bien présent, à espérer et à exiger l'accroissement, non la diminution, de la liberté tant de voir que d'agir.

Cette Science nous donne l'inspiration de regarder au-delà de la croyance que l'homme et ses facultés sont composés d'éléments fragiles et périssables; au-delà de la croyance que l'homme est un mortel s'éteignant, prenant fin complètement, au lieu d'être un immortel sans limites se développant sans cesse. Elle nous enseigne que la vue n'est pas une possession personnelle matériellement conditionnée et possédée, mais qu'elle est une faculté spirituelle entièrement conditionnée par l'Ame, et que l'homme la possède en tant que reflet de l'Ame.

A cause de l'aspect pratique et de l'amour immenses qui caractérisent les enseignements de la Science Chrétienne, nous pouvons avancer tout au long de nos jours, prompts à voir spirituellement et cultivant la vision spirituelle. Nous pouvons nous demander: « Est-ce que je me vois et vois-je mon prochain comme Dieu nous voit ? Est-ce que j'accepte les limitations ou la liberté ? Si j'accepte la liberté, alors je refuse de marcher dans le no man's land des comparaisons: est-ce que ma vue est aussi bonne qu'elle l'était le mois dernier ? est-elle aussi bonne que celle de mon ami ? est-ce qu'un œil est meilleur que l'autre ? »

Mrs. Eddy éclaircit notre vision par ces paroles de Science et Santé: « Les sens de l'Esprit demeurent dans l'Amour et démontrent la Vérité et la Vie. » Science et Santé, p. 274; Dans la mesure où nous voyons et reconnaissons réellement cela, alors commence à disparaître la suggestion: « J'ai une faculté matérielle et personnelle de la vue avec son propre ensemble particulier de difficultés. » Dans la mesure où nous abandonnons ce sens personnel de la vue, nous perdons les craintes personnelles qui semblent l'accompagner. Cette action scientifique enlève la pression de la fausse croyance si souvent imposée à la vue.

Le concept erroné de la vue semble nous être imposé avec insistance par la croyance générale. Soyons vigilants pour ne pas l'accepter. Une vue médiocre n'est normale à aucun âge. Toutefois, s'il semble opportun de porter des lunettes pour un temps, de façon à exécuter notre travail ou à conduire notre voiture en toute sécurité, nous pouvons, bien sûr, le faire sans nous condamner ou nous sentir coupables. Mais soyons certains que nous pensons à ces lunettes strictement en tant que soutiens temporaires plutôt que comme accessoires permanents ou comme moyens d'améliorer notre vue ou notre apparence. Contrairement à un certain courant de pensée, les lunettes ne sont pas à la mode.

La vue réelle ne peut pas être affligée par l'incertitude ou la maladie, car elle n'est jamais en dehors de l'Ame. Elle demeure intacte, n'ayant jamais besoin d'être guérie ou restaurée ou changée. Il nous faut chasser les nuages de la pensée négative qui voudrait voiler la vue réelle — la critique négative, l'attente du mal, la logique basée sur la matière au sujet de notre vision et de notre âge.

Pensez à la valeur des qualités ayant rapport à la vue. La perspicacité, manifestée dans des transactions ou dans nos relations avec les autres, nous indique le choix sage à faire ou le juste chemin à prendre. La prévoyance peut nous fournir le spécifique savoir-faire dont nous avons besoin avant de prendre une décision. La sagesse rétrospective, avec ses leçons apprises en sondant notre passé, nous aide à juger de nos progrès ou à voir comment nos mobiles ou nos intentions peuvent être améliorés.

Notre capacité de voir, de percevoir, est une de nos plus précieuses fonctions. Pensons scientifiquement à son sujet. Offrons-nous le plus haut concept de la vue. La Science Chrétienne nous rend capables de faire cela, d'identifier spirituellement la vue et de n'entretenir ni d'exprimer aucune mauvaise prédiction la concernant. Comprenons aussi qu'aucune prophétie ou loi limitative au sujet de la vue ou de nous-mèmes ne peut s'appliquer à notre existence.

Au lieu de cela, nous pouvons prétendre à la bénédiction énoncée par Christ Jésus dans ces paroles libératrices: « Heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient. » Matth. 13:16.


Ne vous y trompez pas,
mes frères bien-aimés:
toute grâce excellente
et tout don parfait
descendent d'en haut,
du Père des lumières,
chez lequel il n'y a ni changement
ni ombre de variation.
Il nous a engendrés selon sa volonté,
par la parole de vérité.

Jacques 1:16–18

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