Dans mon enfance, j'avais été gravement malade; il m'en était resté, croyait-on, un eczéma tenace, de la nervosité, des troubles digestifs et une anémie générale. Pendant une vingtaine d'années, mes parents s'efforcèrent inlassablement de me guérir; ils eurent recours aux différentes écoles de médecine. Chaque fois qu'on annonçait la découverte d'un nouveau remède, ils l'essayaient avec confiance. Mais mon état ne fit qu'empirer; tout mon corps, y compris le visage et les mains, étaient couvert d'eczéma. Notre dernier docteur, qui s'était spécialisé dans les maladies de la peau, me fit une série d'injections, me soumit à plusieurs examens et finit par déclarer mon cas incurable. Ces heures sombres, remplies d'une irritation intense, de détresse, de laideur, me poussèrent à bout et dans mon désespoir je me tournai vers la Science Chrétienne.
Sur la longue route qui me fit arriver à la guérison complète, certains épisodes ressortent particulièrement; si je jette un regard en arrière, je vois que c'était une série de guérisons grâce auxquelles la santé longtemps désirée, et beaucoup d'autres bienfaits, me furent accordés.
La première de ces guérisons vint lorsque j'appris ce qu'est Dieu. Les simples paroles que prononça la praticienne étaient lumineuses; elle comprenait si bien la plénitude divine que j'entrevis pour la première fois la réalité, le pouvoir de Dieu en tant qu'Esprit, dont la loi est tendre ainsi que vraie. J'eus la conviction d'avoir trouvé ce qu'il me fallait et je me mis à lire Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Depuis lors, j'ai sans cesse lu, relu et médité notre précieux livre de texte. Au début, je fus guérie de deux choses que je n'avais pourtant pas mentionnées à la praticienne — la crainte d'être toute seule à la maison, et une constipation qui durait depuis très longtemps.
Un nouvel échelon fut gravi lorsqu'une Scientiste sincère affirma: « Dieu ignore absolument tout ceci! » Je ne pus accepter ces paroles, car mon aspect et ma condition physique étaient beaucoup trop réels pour moi. Mais je fus frappée de la remarque, qu'il me fut impossible d'oublier. A cette époque les maux d'estomac disparurent et je fus guérie de la grippe en quelques heures.
Puis vint un grand désir de me joindre au mouvement de la Science Chrétienne. Je pus devenir membre de L'Église Mère et d'une église filiale au sein de laquelle j'eus le bonheur de travailler. Je commençai à voir que l'homme est spirituel, soutenu et nourri par l'Esprit. Je cessai de croire que certains aliments m'étaient nuisibles; je pris du poids et ne souffris plus d'anémie.
J'appris à chérir ce conseil de Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 354): « Un peu plus de grâce, un mobile rendu pur, quelques vérités dites avec tendresse, un cœur adouci, un caractère maîtrisé, une vie consacrée, rétabliraient l'action juste du mécanisme mental, et rendraient manifeste le mouvement du corps et de l'âme se réglant sur Dieu. » La guérison se poursuivit à mesure que je m'efforçais d'extirper des défauts tels que la volonté personnelle, la critique, l'impatience.
En Science Chrétienne, je pus suivre le cours d'instruction Primaire lorsque le désir d'aider autrui surpassa l'envie de flatter le sens personnel. La confiance en Dieu m'apporta le calme. Quand je pus un peu comprendre le néant du mal, je fus guérie de la nervosité.
Les progrès continuèrent pendant plus de quinze ans, mais il y eut des jours où l'eczéma était pire que jamais. Un mercredi soir, lors d'une réunion de témoignages, j'aurais pu m'écrier: « O Dieu! la délivrance est pour tout le monde sauf pour moi! » Mais cette tentation fut réduite au silence; je me levai pour dire combien j'étais reconnaissante des guérisons déjà constatées, du bonheur, d'une meilleure santé, des amis sincères, des bons résultats obtenus dans mon travail, et d'un sens plus spirituel des choses. Cette victoire me conduisit rapidement à la guérison complète.
Ce jour-là, les simples paroles que j'avais si souvent écoutées et lues me parurent nouvelles, pleines de fraîcheur, tandis qu'une autre praticienne me traitait. En sortant de chez elle, je sus que j'étais guérie. Je vis que je pouvais abandonner le faux sens de l'être mortel; que mon être spirituel véritable avait toujours été parfait, intact. Au cours des mois suivants, la manifestation physique disparut et ma peau devint nette et saine.
La Bible nous dit: « Sa chair redevint semblable à celle d'un petit enfant, et il fut purifié » (II Rois 5:14); ce passage peut s'appliquer à mon cas. La guérison spirituellement mentale d'un mal physique très pénible durant depuis nombre d'années ne put être anéantie par le doute, le découragement, les rechutes; le levain de la Vérité me força d'avancer pour qu'un caractère soit « maîtrisé, une vie consacrée, » et que Dieu en ait toute la gloire.
Humblement reconnaissante de cette guérison physique, mais bien plus encore de ma guérison spirituelle et de ma régénération, je donne ce témoignage attestant le pouvoir efficace de la Science Chrétienne, toujours accessible. — Summit (New-Jersey), États-Unis.