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Le Critère de l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1950


Tous les peuples chrétiens aiment et respectent Jésus le Christ. C'est leur modèle, leur Maître, leur Conducteur. Ses leçons et sa pratique révèlent le plan parfait d'une vie parfaite, ce qui est l'héritage normal de l'homme parfait. Il « a été tenté comme nous de toutes manières, sans commettre aucun péché » (Hébr. 4:15). Il allait de lieu en lieu, guérissant les malades, réformant les pécheurs, ressuscitant les morts. Il enseignait à tous la vérité. Il aidait les hommes et les inspirait. Il s'exprimait avec une grande autorité: ses paroles étaient claires, logiques et profondes.

Dans un langage fort simple accompagné de preuves convaincantes, il révélait le royaume de Dieu sur la terre comme au ciel. Il mettait le ciel à la portée des cœurs sincères; ce faisant, il donnait la clef permettant de résoudre tous les problèmes sociaux, civils ou religieux. Si les chrétiens avaient pratiqué d'une manière sage et conséquente ce que le Maître enseignait, la crainte des guerres serait inconnue, la famine et le dénuement céderaient à l'abondance de l'Amour et les bons rapports entre peuples serait chose absolument naturelle.

La rédemption du genre humain par le Christ fut longtemps différée, notamment par l'apathie et l'inaction des mortels. Mais l'apparition de la Science Chrétienne a donné beaucoup de force aux enseignements du Christ Jésus; les Scientistes Chrétiens, comme leurs frères des autres églises chrétiennes, se tournent avec respect vers leur grand Conducteur; c'est de lui qu'ils veulent apprendre à suivre la voie de la Vérité, pour rétablir le ministère de la guérison par des œuvres semblables aux siennes.

Mary Baker Eddy révérait le Conducteur et lui obéissait. Elle reconnaissait l'immense portée de ses paroles et de sa mission. Mais elle nous avertit qu'un amour sentimental envers le Maître n'est pas ce qu'il faut. A la page 25 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « Une foi implicite en notre Maître et tout l'amour exalté que nous pourrons lui vouer, cela seul ne fera jamais de nous ses imitateurs. Il nous faut aller faire de même, autrement nous n'utilisons pas les grands bienfaits que nous valurent le travail et la souffrance de notre Maître. »

Chez une foule de disciples, Jésus inspirait un dévouement plein de ferveur; et les Évangiles ne nous disent pas qu'il ait défendu ce respect profond. Il aimait les hommes et beaucoup le chérissaient, mais jamais il ne plaçait l'amour sur une base personnelle. Pour lui le critère de l'amour, c'était le service. Par exemple, lorsque Pierre affirma son affection pour lui, Jésus lui donna cet ordre: « Pais mes brebis. »

La spiritualité est naturellement attrayante; toutefois si l'adoration ou même l'affection gravite vers le concept humain de l'homme, elle risque de tourner à l'idolâtrie et de se perdre dans la confusion du sens matériel. Sous la rubrique marginale « Service et culte, » Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 40): « Notre Père céleste, l'Amour divin, exige de tous les hommes qu'ils suivent l'exemple de notre Maître et de ses apôtres, et ne se bornent pas à adorer sa personnalité. »

Pour leur Leader, Mrs. Eddy, les Scientistes Chrétiens éprouvent de l'amour, du respect, de l'estime, mais cet amour ne se concentre pas sur sa personne. Les Scientistes Chrétiens qui l'aiment le mieux sont ceux qui travaillent de la meilleure manière possible pour la Cause qu'elle-même avait embrassée et qu'elle chérissait. Même s'ils n'ont jamais vu de leurs yeux Mrs. Eddy, ils la trouvent dans ses ouvrages en tant que révélatrice, professeur, conseillère, praticienne, amie. Ayant pu saisir quelque chose de son caractère, ils éprouvent une grande affection qui les incite à la suivre sur la bonne voie en répétant ses œuvres de guérison.

Mrs. Eddy ne refusait pas à ceux qui la suivaient la félicité de l'affection. Elle les aimait, en était aimée, mais elle demandait que leur amour s'exprime dans leur vie au lieu de graviter vers sa personne. Elle écrit (Miscellaneous Writings, p. 127): « Pour aimer et pour être aimé, il faut faire du bien à ses frères. » Il faut que chacun de nous se détourne de la personnalité, sans toutefois méconnaître l'affection véritable. Celle-ci nous apporte le plus de joie quand elle s'exprime par l'émulation, les services. Nous trouvons chez nos amis bien des qualités admirables. L'un d'eux nous est cher à cause de son intégrité, de sa force morale; chez une autre personne c'est l'humilité, la pureté que nous aimons; dans un troisième cas la conduite d'un ami en butte à des attaques injustes nous donne une leçon de patience. Nous pouvons apprécier et suivre le bon exemple que nous trouvons dans chacun d'eux; alors certainement nous avons trouvé un véritable ami.

Où qu'elles s'expriment, les caractéristiques aimables nous mettent en contact avec la source de toute caractérisation juste, c'est-à-dire Dieu. Notre amour pour nos semblables ne peut être séparé de l'amour du Père céleste, car toute affection vraie s'apparente à Dieu. Le bien que nous aimons chez un ami a son origine en Dieu. Comme on l'a dit avec raison, tout ce que nous pouvons réellement connaître et chérir chez l'un de nos semblables c'est ce que nous connaissons de Dieu, ce que nous aimons en Lui. Il n'existe pas de bonté personnelle, mais il y a l'individualité spirituelle, réflexion de l'Esprit, de Dieu.

Détournons-nous de l'idolâtrie que représente l'adoration personnelle. C'est en servant que nous aimons le mieux; c'est en reflétant les belles qualités morales que nous apprenons la vraie manière d'aimer. Le culte véritable consiste à servir Dieu et son prochain, comme le montre dans ces lignes le poète Whittier (Hymnaire, N° 217):

Tout acte juste est comme une prière,
Tout sourire, une offrande au Roi divin.

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