Le Psalmiste s'écriait (Ps. 24:1): « La terre terre est à l'Éternel, et tout ce qu'elle contient, ainsi que le monde et ceux qui l'habitent; » il devait certes avoir entrevu un fait fondamental, savoir, que tout ce qui existe vraiment dans l'univers est l'effet d'une cause suprême, bienfaisante.
Cette cause est Dieu, l'Esprit, l'Entendement divin dont tous les effets sont spirituellement mentaux, ayant le caractère, la condition et la continuité de leur source; telle est la vérité glorieuse et logique qu'a révélée à notre époque la Science Chrétienne. Concernant sa découverte, Mary Baker Eddy déclare, à la page 24 de Rétrospection et Introspection: « Pendant les vingt années qui la précédèrent, j'avais essayé de rapporter tous les effets physiques à une cause mentale; et vers la fin de 1866 j'acquis la certitude scientifique que toute causation est Entendement, et tout effet, un phénomène mental. »
Parce que Dieu, l'Amour infini, est Tout-en-tout, la cause et l'effet n'appartiennent qu'à Lui, sont entièrement spirituels, sans défaut; c'est là une conclusion inévitable.
Comprendre que l'homme, individuellement et collectivement, constitue la manifestation spirituelle ou l'effet inséparable de cet Entendement qui est aussi la Vie, l'Amour, c'est reconnaître notre véritable identité et celle d'autrui. Dès lors nous voyons que l'homme, image et ressemblance de Dieu, n'est soumis qu'à son créateur dont il tient par droit de naissance la liberté sans limites et l'aptitude à se rendre utile.
La récompense de cette identification correcte, c'est la guérison, car elle détruit dans la conscience humaine les images discordantes pour établir à leur place la justice, la vigueur, l'harmonie. L'auteur du présent article en eut la preuve dans un cas où il avait besoin d'être guéri. Sa femme lui lisait l'article religieux imprimé dans The Christian Science Monitor. Vers la fin de l'article on trouvait cette phrase: « Aucune chose dissemblable à Dieu ne peut paraître en Sa présence. » C'était un exposé fort simple, mais d'une immense portée; aussi demanda-t-il qu'on lui relût ces paroles.
Il les médita et put reconnaître avec gratitude le fait fondamental que Dieu, l'Ame de tout être, ne renferme ni l'infirmité ni les souffrances et n'en est point conscient. Il vit que ses peines apparentes, étant mauvaises, devaient être absolument inconnues de Dieu. Elles ne s'étaient jamais trouvées en présence de l'Éternel, et Dieu ne pouvait les transmettre à Son enfant bien-aimé. Privées de cause, elles n'avaient aucune réalité mais représentaient simplement une fausse croyance, irréelle en tous points, impossible à découvrir soit dans la cause soit dans l'effet. « Seul, Dieu, l'Esprit, créa tout, et dit que cela était bon. Donc le mal, étant contraire au bien, est irréel, et ne peut être le produit de Dieu, » affirme Mrs. Eddy à la page 339 de notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Alors le Scientiste comprit qu'il lui fallait voir son individualité véritable comme l'idée ou l'enfant de Dieu en qui tous ont la vie, le mouvement et l'être. C'est ce qu'il fit, affirmant l'omniprésence de Dieu qui dirige tout avec amour; il engloba son individualité réelle dans la présence divine, bien au-dessus des prétentions de l'erreur.
Il n'oubliera jamais l'impression de joie, le soulagement qu'il éprouva aussitôt. Celui qui se réveille d'un songe pénible se rend compte que n'ayant jamais réellement existé, ces afflictions ne doivent pas être condamnées ou corrigées; de même pour le disciple le mal disparut dans son néant primitif. Paul nous donne ce conseil (Éph. 5:14): « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'éclairera! »
Parfois l'on accepte de grand cœur le fait que Dieu est tout, que Sa perfection est absolue; mais on hésite à reconnaître la perfection de l'homme en tant qu'effet, idée spirituelle de Dieu, absolument impeccable. La seule individualité de l'homme se trouve dans sa réflexion du Créateur auquel il est uni. Se connaître vraiment soi-même implique, sur le plan humain, que l'on renonce à la volonté personnelle, à toutes les notions préconçues d'intelligence et de substance dans la matière. Un faux concept de Dieu et de l'homme se punit lui-même, tandis que comprendre les vérités de la Science Chrétienne, c'est le salut. En mathématiques il est clair que chaque nombre est une chose précise, intégrale, et ne perd jamais son identité. Ainsi, sous le gouvernement de l'intelligence suprême, l'immortel statut spirituel de l'homme reste individuel, complet, sans péché.
Les forces négatives telles que la cupidité, la soif du pouvoir, le désir d'exercer la maîtrise, le manque d'honnêteté, l'incompétence — aboutissant dans bien des cas à la guerre et à des conditions économiques ou sociales regrettables — n'ont point leur source en Dieu et ne sont jamais dues au Père-Mère tout-puissant, plein d'amour. Donc loin d'être soit une cause soit un effet, elles sont complètement illusoires. Lorsqu'il affirme avec compréhension l'autorité suprême de Dieu, Son pouvoir en tant que cause, le Scientiste Chrétien prouve que les prétentions du mal ne peuvent l'atteindre.
Méditer le sens profond des définitions que notre Leader donne de Dieu, aux pages 465 et 587 de Science et Santé, c'est une excellente chose pour le disciple. Ce genre d'étude lui montre clairement que dans la Vie sans limites la fatigue ou la mort ne se manifestent pas; que la Vérité ne saurait produire l'inexactitude ou les échecs; que l'impatience, l'égoïsme, l'aversion ne se reflètent jamais dans l'univers de l'Amour divin. L'Entendement ignore l'incapacité mentale ou la tristesse; le Principe ne connaît ni fluctuations ni pénurie; la matière ou le mal ne trouvent aucune place dans l'Esprit. Dieu, l'Ame de l'homme et de l'univers, s'exprime sans cesse par l'activité harmonieuse, l'intégralité, la réalisation, le travail utile fait avec joie, la bienveillance, la grâce, la pureté, la beauté.
Cette glorieuse promesse reste à jamais vraie pour chaque enfant de Dieu (Luc 15:31): « Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. » Il est à la fois ferme et durable le rapport entre la cause et l'effet, entre le Principe et l'idée. Le tendre Père nous chérit et donne en abondance à Ses idées tout ce qu'il leur faut!