Jésus a dit: “Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice; car ils seront rassasiés;” et Mrs. Eddy écrit à la page 1 du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Le désir, c'est la prière.” Ceux qui ont ce désir profondément sincère, qui consiste à avoir faim et soif de la justice, prient vraiment; et la prière mène à la démonstration et à la compréhension.
Pareils chercheurs font bien de veiller afin de ne pas nourrir l'impatience, car, en ce faisant, ils provoqueraient le découragement. L'étudiant vigilant cherchera et appréciera la qualité vivifiante de la patience, afin d'être en état de faire des progrès constants et soutenus dans la compréhension et la démonstration de la Science Chrétienne. Cette qualité qu'est la patience calme et active est à la racine de tout avancement véritable, et, nous trouvons que cela nous aide grandement à atteindre pareille patience, de nous souvenir en tous temps que la Vérité est en réalité aussi vraie actuellement qu'elle l'a jamais été ou qu'elle le sera jamais, que l'œuvre de Dieu est faite, que Dieu soutient Sa création, et que ce que le soi-disant sens matériel appelle la croissance ou le progrès est simplement le déroulement de l'idée divine qui se fait à la conscience, de l'idée qui existe, et qui a pour toujours existé, au point de perfection.
Cet acte de saisir en toute confiance, grâce à l'espérance et à la foi, le grand fait que tout ce qui constitue Dieu est partout et toujours présent, nous permet de vivre pleinement et joyeusement dans l'amour et l'harmonie du présent, et d'accueillir le déroulement de la Vérité infinie à mesure qu'elle naît chaque jour plus complètement dans notre pensée.
Le sentiment intime que le bien est le fait présent, qu'une révélation complète du bien est pour nous aussi certaine que le lever du soleil le lendemain, et qu'en attendant que cela se manifeste, quelles que soient les prétentions de ce qu'on appelle le sens matériel, il n'y a pas de véritable mal qui se cache en quelque endroit,— ce sentiment intime détruit la crainte, l'effort et la tension produits par le faux argument qui suggère sans cesse que nous ne sommes pas en sécurité là où nous nous trouvons, que nous n'avons pas assez de compréhension, que nous devons atteindre à un certain degré idéal d'avancement, où, grâce à ce que nous aurons accompli, nous pourrons nous reposer, en toute sécurité, que nous devons nous hâter et nous presser, car le bonheur est encore hors de portée, et l'harmonie et la sécurité sont quelque part, au loin, et la discordance et le désastre s'acharnent après nous.
Cet aveu du bien toujours présent nous montre qu'il est inutile que nous fuyions la discordance ou que nous allions chercher l'harmonie ailleurs. Il nous met à même de travailler chaque jour joyeusement et continuellement à nos problèmes sans nous précipiter de faire journellement de notre mieux là où nous sommes, pour les résoudre du point de vue de la constante présence, de l'omniprésence et de l'omnipotence de Dieu. Une patience aussi continuelle et confiante est active et pratique, et elle produit la démonstration; et seule la démonstration peut prouver la justesse de la compréhension qui nous rend de plus en plus certains que nous sommes établis sur le roc du Christ, de la Vérité, et nous nous sentons plus prêts à faire face aux problèmes qui nous paraissent plus grands, et à les résoudre. Bref, elle amène un constant déroulement de cette domination que nous avons toujours possédée en qualité d'enfants de Dieu.
A la page 5 de Unity of Good, notre Leader nous engage à “chercher la Science divine de cette question de la Vérité en suivant la marche progressive des convictions individuelles, sans nous laisser troubler par le sens craintif du besoin de chercher à résoudre le problème de la Vie en un jour.” Ces paroles, si réconfortantes et si affectueusement attentives à notre besoin, tendent à affermir et à soutenir notre pensée désireuse de bien faire, et à nous aider à acquérir et à conserver cette patience qui n'est pas simplement une attente passive, mais qui est active et vigilante, cette patience qui est aussi calme, dégagée de tout empressement, de toute crainte,— une progression mentale inspirée par la joyeuse conviction que l'Amour omnipotent nous guide et travaille sans cesse avec nous, tout le long du chemin, en quelque lieu que nous soyons.
La riche récompense d'une patience aussi active est une faculté de voir chaque jour, plus clairement et plus certainement, que le mal n'est jamais plus qu'un faux argument mental, et que la crainte est toujours provoquée par quelque chose d'irréel, car l'Amour est Tout-en-tout, une faculté d'écouter de plus en plus joyeusement et avec pleine confiance l'affectueuse injonction suivante de notre Leader, à la page 242 de Science et Santé: “En obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l'Amour, le diamant de l'erreur,— la propre volonté, la propre justification et l'amour de soi,— ce diamant de l'erreur qui lutte contre la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort.”
Tenez ferme, ayant la vérité pour ceinture de vos reins, étant revêtus de la cuirasse de la justice. Prenez, par-dessus tout, le bouclier de la foi, au moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. Prenez aussi le casque du salut et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu.—Éphésiens 6:14, 16, 17.
