On peut dire en toute sécurité que le monde, depuis que le temps a commencé, a sans cesse avancé vers les choses de Dieu, et il est également vrai qu'il continuera à progresser jusqu'à ce qu'il arrive à l'état de perfection, qui surpasse même les aspirations les plus élevées de l'humanité. Mrs. Eddy dit à la page 19 de Miscellaneous Writings: “Celui qui a nommé le nom du Christ, qui a virtuellement accepté les prétentions divines de la Vérité et de l'Amour dans la Science divine, s'écarte chaque jour du mal; et tous les efforts pernicieux des démons hypothétiques ne sauraient changer le courant de cette vie et l'empêcher de couler sans cesse vers Dieu, sa source divine.” De nos jours, l'humanité en général apprend à comprendre, plus que jamais peut-être, la paternité de Dieu et la fraternité des hommes.
L'attitude progressive des gens indique que, tôt ou tard, la bonne volonté sera devenue la force motrice de toute pensée et de toute action humaines, le désir vivifiant de toute personne, de tout foyer, de toute école, de tout État et de toute nation individuels. Et l'exercice de cette vertu poussera le monde à devenir un meilleur lieu d'habitation pour une meilleure humanité. On ne saurait un seul moment entretenir le moindre doute concernant ce fait, lorsque l'on comprend ce qu'est la bonne volonté.
La bonne volonté est une noble vertu. Elle renferme l'honnêteté, la justice, la vérité, la bonté et l'intégrité. La bonne volonté consiste à avoir de bonnes pensées, des sentiments désintéressés et bienveillants, des motifs légitimes, des opinions justes, des estimations exactes, un esprit disposé à coopérer, des égards pour les droits d'autrui, du respect pour l'administration fraternelle et impartiale. Elle fait partie de la parfaite loi de l'Amour divin omniprésent, et range celui qui y obéit du côté du Christ, la Vérité. De plus, elle se conforme à la Règle d'Or et au décalogue de Moïse.
Christ Jésus proclama un modèle parfait de bonne volonté en donnant le Sermon sur la Montagne, lorsqu'il dit: “Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.” En vérité, la nature de la bonne volonté est de toujours nous mettre en état de faire le bien, de penser et d'agir selon ce qui est conforme à l'amour parfait de Dieu. De plus, quiconque a de la bonne volonté ne fait acception de personnes; il est toujours prêt à pardonner, à oublier et à bénir. Ceci devient peut-être plus compréhensible, lorsqu'on en saisit l'expression superlative, telle qu'elle se trouve en Dieu.
Lorsque nous comprenons parfaitement que Dieu est le seul créateur et conservateur de l'univers, y compris l'homme, alors, nous en concluons, sans aucune ombre de doute, qu'Il est toujours plein de bonne volonté envers Sa création. Il ne hait point, mais Il aime et soutient, conformément à Sa grâce et à Sa bonté infinies. La Bible expose très clairement cet amour parfait et cette bonne volonté de Dieu envers Sa création, et, en même temps, elle nous enseigne à Lui ressembler. Et cela est possible parce qu'Il est le Père de tous, et nous sommes Ses enfants. On en conclura logiquement que, de même que nous sommes tous une famille en Lui, la bonne volonté doit toujours être pour nous une loi divine.
Même dans le monde des affaires, les hommes évaluent la bonne volonté bien au-dessus de l'or et de l'argent. Sans elle, les choses en arriveraient à un arrêt complet de même que le moulin à vent s'arrête quand il n'y a pas de courant d'air. La bonne volonté rend l'accomplissement possible en toute circonstance; et l'on peut dire que la vie ou les affaires ont acquis de la valeur, précisément dans la mesure où l'on a donné l'exemple de la bonne volonté. En vérité, la bonne volonté assaisonne la vie de même que le sel donne de la saveur aux aliments. Elle purifie la pensée comme un filtre purifie l'eau; elle illumine la conscience de même que le soleil illumine le système solaire. Elle fortifie et embellit le caractère de même que les étoiles brillantes embellissent le ciel et rendent la nuit glorieuse. Elle fait disparaître le motif des actions erronées de même que l'harmonie fait disparaître de l'accord tout genre de discordance. De plus, elle est la compagne de l'amour; et l'une n'existe pas sans l'autre. Car, s'il y a de l'amour dans notre vie, il faut qu'il y ait aussi de la bonne volonté; et vice versa.
Christ Jésus fut à même de dire: “Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi.” Étant donné qu'il était plein de bonne volonté et d'autres vertus divines, il fonda le christianisme et en enseigna les vérités à ses disciples avec une patience et une affection sublimes. Pour les convaincre que Dieu est le Père de tous les hommes, et pour placer leur foi et leur affection en Christ, la Vérité, notre Seigneur et Maître guérit les malades, réforma les pécheurs, nourrit la multitude, marcha sur les vagues, ressuscita les morts, et bénit ainsi le monde avec ses paroles, ses œuvres et sa vie.
Si Jésus n'avait eu aucune bonne volonté, le monde n'eût pas eu de christianisme. Mais il était vraiment plein de bonne volonté. Mary Baker Eddy, notre Leader bien-aimée, fonda la Science Chrétienne en raison de sa bonne volonté, ce dont les Scientistes Chrétiens sont profondément reconnaissants.
Tous les hommes et toutes les femmes qui ont accompli des choses de quelque valeur doivent avoir été abondamment doués de bonne volonté. Chacun peut se convaincre de la chose en étudiant la vie de pareilles gens et en la comparant à la vie de ceux qui semblaient être dénués de cette qualité morale. Pourquoi ne pas profiter de cette leçon nous-mêmes? Pourquoi ne pas exterminer le mal, qui ne donne ni plaisir, ni santé, et acquérir la bonne volonté où l'on trouve la santé, le bonheur et l'harmonie? Nous pouvons faire cela si nous le désirons. Chacun devrait chercher et réclamer la bonne volonté, parce qu'elle fait partie de la bonté, de l'honnêteté et du désintéressement universels. La vie est vaine sans elle. Acquérons cette vertu, recherchons-la, exerçons-la dans la vie de tous les jours; elle nous fera du bien et ne nous nuira jamais. Dans la mesure où nous possédons et où nous exerçons la bonne volonté, notre vie rend service au monde. Voilà ce que notre Maître a demandé de nous. Si nous n'écoutons pas cet appel de la sagesse, ne tentons-nous pas de bâtir sur quelque autre fondement que celui qu'il a déjà posé: la santé et le succès?
La seule source de bonne volonté, c'est Dieu, l'éternel Père-Mère, le créateur de l'homme et de l'univers. Dans la mesure où l'on comprendra la paternité et la maternité de Dieu, et où l'on démontrera la fraternité des hommes, on possédera la bonne volonté et reflétera la nature divine. Lorsqu'on comprendra et prouvera qu'il n'y a qu'un créateur infini, qui est le Père-Mère divin, que tous les hommes sont créés en tant que frères par Dieu, que chacun est tenu par la parfaite loi de l'amour prescrite par Dieu à aimer son frère comme lui-même et que c'est là le seul chemin qui mène de la souffrance à l'intégrité, à la paix et au bonheur, on aimera naturellement à faire le bien, et rejettera le mal en toute circonstance. Sachant cela, Mrs. Eddy dit à la page 340 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Un Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations; constitue la fraternité des hommes; met fin aux guerres; accomplit ces paroles de l'Écriture: ‛Tu aimeras ton prochain comme toi-même;’ annihile l'idolâtrie païenne et Chrétienne,— tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux; établit l'égalité des sexes; annule la malédiction qui pèse sur l'homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit.”
Quand un homme fort et bien armé garde l'entrée de sa maison, ce qu'il possède est en sûreté. Mais qu'il en vienne un plus fort que lui: celui-là, après l'avoir vaincu, lui enlève toutes ses armes, dans lesquelles il mettait sa confiance et il distribue ses dépouilles. Celui qui n'est pas avec moi, est contre moi, et celui qui n'amasse pas avec moi, disperse.— Luc 11:21–23.
