A La page 47 du Manuel de L'Église Mère, notre Leader, Mrs. Eddy, donne à tous les membres de L'Église Mère et de ses églises filiales un Statut relatif aux témoignages. Il est très intéressant d'observer que ce Statut est placé dans le chapitre sur la Discipline, et qu'il est pour la “Direction des Membres.” Il est fort important et utile pour le mouvement de la Science Chrétienne que les membres d'une église de cette Science obéissent à ce Statut. Pourquoi cela est-il d'une si “grande importance,” ainsi que le dit le Statut? N'est-ce pas parce qu'il y a un devoir qui leur incombe,— celui d'aider à soulager les peines et les souffrances de l'humanité, en racontant à l'étranger qui est dans leurs portes quelque chose concernant la guérison et la puissance régénératrice de cette Science-Christ qui les a guéris?
Songeons à la liberté qu'on nous donne aux réunions du mercredi soir lorsqu'on annonce que la réunion est consacrée aux témoignages de guérison, ou aux récits d'épreuves auxquelles la Science Chrétienne a été appliquée et n'a pas été sans effet. Tout membre actif doit avoir eu quelque expérience de ce genre, si non, la nature pratique de cette Science n'a pas été comprise. Les remarques, aussi, éclairent les auditeurs; mais il faudrait avoir grand soin de veiller à ce que ces remarques soient strictement relatives à la Science Chrétienne.
La ménagère qui a acheté quelque procédé propre à lui épargner du travail ne prend-elle pas plaisir à faire part à sa voisine des bienfaits qu'elle en retire? Et l'homme d'affaires qui a installé dans son établissement quelque nouvelle invention, pour épargner à son personnel beaucoup de corvées inutiles, ne s'empresse-t-il pas de parler à ses collègues des services qu'elle rend? Alors pourquoi hésiterions-nous à en faire autant à nos réunions consacrées aux témoignages, spécialement organisées pour informer l'humanité de la puissance curative et régénératrice de la Science Chrétienne, dont la connaissance éliminera finalement toute souffrance et toute peine humaines? Tout membre devrait se demander ceci: Ma gratitude au sujet de la connaissance de la Science Chrétienne est-elle assez sincère pour me permettre d'oublier le moi, et de me rappeler mon devoir envers Dieu en reconnaissant à nos réunions du mercredi soir les bienfaits et la santé dont Il m'a comblé?
Ce qui est si essentiel, c'est l'accomplissement de notre devoir. Dans le Statut déjà mentionné, Mrs. Eddy donne des instructions très définies concernant le but de tout témoignage. Elle dit, dans les paroles de saint Paul: “Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.” Ainsi, le but n'est pas de se glorifier soi-même, de louer quelque praticien affectueux, ou quelque autre personne du mouvement qui, dans ses fonctions, fait de son mieux pour glorifier Dieu. Néanmoins, on pourra bien exprimer sa gratitude à l'égard des précieux services de tous les officiers fidèles sans trop insister sur ce point; et il ne faudrait pas oublier de saisir l'opportunité de donner à notre Leader bien-aimée, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, sa place légitime.
Lorsque la pensée de glorifier Dieu primera, on ne relatera aucun détail inutile touchant la souffrance, ce qui laisserait l'impression de la réalité de la maladie ou de l'inharmonie au lieu d'en réduire le plus possible la réalité en s'attachant constamment au bien qui s'est déroulé. La simple vérité, née d'une sincère reconnaissance envers Dieu, exprimée à nos réunions consacrées aux témoignages, a aidé et continuera à aider, en guérissant toute soi-disant inharmonie humaine.
Quelques-uns des arguments que l'on entretient fort souvent pour se justifier de n'exprimer aucune gratitude sont ceux-ci: “J'ai tant de crainte;” ”Je n'ai rien d'important à dire;” “Un tel est là; il a eu une si belle guérison, et la mienne semble si petite;” “Je n'ai pas le don de m'exprimer;” ainsi de suite. Pareils arguments viennent tous du serpent, de l'entendement mortel,— de l'état de conscience insuffisamment purgée du moi. Mrs. Eddy écrit à la page 261 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Nous devrions oublier notre corps en nous souvenant du bien et de la race humaine.” Tel est le point de départ pour apprendre à nous oublier nous-mêmes,—à nous rappeler la bonté de Dieu et le besoin que notre semblable a de cette bonté. Toute réunion consacrée aux témoignages devrait être un banquet donné dans le but d'accueillir et de bénir tous ceux qui s'y rendent.
Fréquemment, il se présente cet argument, d'une nature plus subtile, peut-être, qui fait spécialement appel aux membres d'une petite église: J'ai si souvent donné mon témoignage! Cher membre, Jésus a-t-il cessé de parler de la bonté de Dieu parce qu'il en avait déjà parlé si souvent? Notre bien-aimée Leader s'est-elle fatiguée d'écrire à l'humanité concernant sa découverte, la Science Chrétienne? Non! Ils ont "beaucoup aimé;" aussi aimaient-ils à raconter “la vieille, vieille histoire.” De plus, aucun témoignage n'est vieux pour celui qui vient pour la première fois assister à une réunion consacrée aux témoignages. Que de fois on a invité ces chercheurs à assister à une réunion du mercredi soir pour entendre le message de guérison! Qu'arrivera-t-il alors si le banquet n'a pas été préparé et si le cœur affamé doit s'en retourner sans avoir été nourri, puisque la nourriture même à laquelle il a été invité à participer a fait défaut?
Il arrive aussi que le serpent fasse vigoureusement appel à certains qui sont membres de l'église depuis bien des années. Il dit avec flatterie: Combien les moments de silence et les longs arrêts pendant la période des témoignages élèvent la pensée; tout est si paisible! Est-ce vraiment la paix que l'on ressent alors? ou est-ce l'apathie qui donne un faux sentiment de calme, obscurcissant la perception des besoins d'un monde dans l'attente? Notre Leader n'a-t-elle pas prescrit que l'on fasse la prière silencieuse dans le courant du service? Alors, c'est le serpent qu'il faut faire taire, avant et pendant chaque réunion, et la pensée doit s'élever pour reconnaître le Dispensateur de tout bien.
Quelque église filiale manque-t-elle de quelque chose? Les besoins semblent-ils ne pas être complètement remplis? Qu'est-ce que la substance de cette église? Quel est le mode de penser collectif de ses membres? Tous ses membres ont-ils réfléchi aux nombreuses manières de donner? Chaque membre a-t-il apporté sa dîme dans le trésor de ses réunions consacrées aux témoignages? Chaque officier a-t-il donné de bonne grâce de ses meilleurs services? Les huissiers ont-ils toujours bien accueilli tous ceux qui viennent assister à ses fêtes? Tous les membres ont-ils accordé à ses officiers le mérite qui leur est dû pour leur travail fidèlement accompli? Que les moyens de donner sont nombreux! Et l'on peut dire qu'ils conduisent tous à rendre témoignage aux réunions du mercredi soir, librement et avec reconnaissance, des bienfaits reçus grâce à la Science Chrétienne.
Plus que jamais le devoir des Scientistes Chrétiens sincères à ces réunions est de rendre témoignage d'expériences authentiques de guérison, tant physique que morale, cette dernière devant toujours précéder la guérison physique. Et quel encouragement reçoit tout témoin reconnaissant quand il réfléchit à ces paroles que Mrs. Eddy a écrites à la page 454 de Science et Santé: “Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l'action”!
Celui qui est fidèle dans les plus petites choses est aussi fidèle dans les grandes; et celui qui est injuste dans les plus petites choses est aussi injuste dans les grandes.— Luc 16:10.