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“Cette institution qui donne des preuves de son utilité”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1925


Rien n'est plus intéressant pour ceux qui commencent à étudier la Science Chrétienne, surtout pour ceux qui se sentent attirés vers elle comme comme religion, que d'apprendre ce qui constitue vraiment une église de la Science Chrétienne, et quelles sont les conditions qu'un membre doit remplir pour être utile. A la page 583 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy donne la définition suivante du mot Église: “La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades.”

Pendant bien des années qui suivirent sa découverte, Mrs, Eddy chercha à être divinement guidée en organisant un mouvement religieux qui devait renfermer les règles de la guérison Chrétienne par l'Entendement, et qui devait démontrer au monde le Principe divin sur lequel est basé ce système d'enseignement et de guérison qui lui avait été si merveilleusement révélé. Attendu qu'elle s'appuya fermement sur la direction de Dieu, et qu'elle eut l'affectueuse collaboration d'un bon nombre de ses premiers étudiants fidèles, L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, fut établie. Toutes les autres églises et associations autorisées de la Science Chrétienne, dans le monde entier, sont connues comme filiales de L'Église Mère; et celles-ci sont également organisées et établies selon les règles établies dans le Manuel de L'Église,— règles que notre Leader, par sa perception lucide et sa révélation lumineuse, vit comme étant nécessaires pour sauvegarder la dénomination. Comme l'indiquent ses écrits, Mrs. Eddy exhorte ses étudiants à s'appuyer sur les faits métaphysiques de l'être et non sur l'évidence du sens matériel; de là, sa définition du mot Église, ci-dessus mentionnée.

Parlant encore de son église et des conditions requises de la part de ceux qui s'y joignent, Mrs. Eddy dit à la page 35 de Science et Santé: “Notre église est bâtie sur le Principe divin, l'Amour. Nous ne pouvons nous unir à cette église qu'autant que nous sommes nés à nouveau de l'Esprit, que nous atteignons à la Vie qui est la Vérité, et à la Vérité qui est la Vie en produisant les fruits de l'Amour,— en chassant l'erreur et en guérissant les malades.” Ainsi, les églises de la Science Chrétienne ne peuvent être organisées et construites que lorsque ceux qui désirent en établir une ou devenir membres d'une telle église commencent à comprendre ces qualités spirituelles de la pensée qui constituent l'Église parfaite, décrite au paragraphe précédent, et qu'ils s'y attachent fortement avec une affectueuse obéissance. Il faut avoir une conception claire et juste de ce qui constitue le Principe divin, l'Amour, sur lequel l'église doit être bâtie, dit notre Leader. De même, pour être un membre digne de confiance et utile de “cette institution qui donne des preuves de son utilité,” on devrait comprendre clairement les enseignements fondamentaux de Mrs. Eddy afin de pouvoir en démontrer l'efficacité, au moins en quelque mesure, et par suite d'une affectueuse obéissance, on devrait désirer se conformer à toutes les conditions requises pour être un Scientiste Chrétien loyal; autrement on ne pourra jamais contribuer beaucoup à ce que la race humaine s'élève.

Il faudrait avant tout comprendre que la véritable Église est une idée spirituelle ou divine, ayant sa perfection et sa permanence dans l'Entendement divin. Ce n'est pas un édifice matériel ou une organisation composée d'un nombre de membres, de mortels corporels qui croient être soumis aux conditions, limitations et croyances matérielles et avoir en propre des entendements, des opinions, des ambitions et des désirs différents; car c'est là ce que saint Paul définit comme étant l'attachement à la chair qui est, comme il le dit, “inimitié contre Dieu.” La soi-disant organisation matérielle n'est que le symbole de la réalité divine. Et l'on se rend compte qu'en faisant sa demande à l'effet d'être admis comme membre de l'église, on s'efforce de se montrer plus dévoué à la Cause de la Vérité que représente l'église de la Science Chrétienne, et qu'on a le désir de s'identifier ouvertement avec ceux qui s'efforcent de soutenir et de maintenir, dans l'endroit qu'ils habitent, un symbole fidèle de l'Église.

Afin de pouvoir le plus efficacement aider à notre église, il faut nécessairement comprendre que son gouvernement doit émaner de l'Entendement divin qui est dégagé de toutes les erreurs de la pensée, telles que: ambitions personnelles, désirs égoïstes et opinions humaines. Lorsque les membres d'une église sont entraînés dans des factions ou des coteries, il est temps que chacun observe son propre penser et sache qu'il ne peut honnêtement se tenir que d'un côté, qui est le côté de Dieu, Principe divin. On ne devrait pas considérer ses rapports avec les membres d'une même église comme étant une association de personnes. De même qu'un rayon de soleil manifeste le soleil, on doit aussi s'efforcer de manifester la ressemblance de Dieu. Chaque rayon a avec le soleil le même rapport qu'ont tous les autres; chacun accomplit sa tâche comme il convient; et la lumière de l'un est appréciée dans la même mesure que l'est celle d'un autre. Un rayon entrera peut-être par ma fenêtre, illuminera ma chambre et éveillera en moi une profonde reconnaissance pour la joie qu'il m'aura apportée; un autre brillera peut-être sans qu'on s'en aperçoive et tout simplement sur un toit désert; cependant le fonctionnement de l'un est tout à fait semblable à celui de l'autre.

Lorsqu'il semble surgir une divergence d'opinions quant à ce qui serait le plus salutaire pour la Cause, et quant à ce qui favoriserait le mieux la grande prospérité de l'église, il est bon de nous souvenir que nous devons nous attendre à Dieu jusqu'à ce qu'Il aplanisse nos sentiers. Lorsqu'il y a des questions à résoudre, il faudrait se rendre compte que la décision qu'il faut prendre ne peut provenir que d'une seule source, qui est l'Entendement divin. Alors, si chacun cherche à être guidé et gouverné par cet Entendement, on arrivera à prendre une bonne décision.

Tout édifice matériel devrait être construit de matériaux bien secs, autrement, dès qu'il sera battu par le vent et la pluie, s'il est construit avec du bois vert, il se déjettera, aura mauvaise apparence, et peut-être y aura-t-il beaucoup à remplacer ou à réparer. Il en est de même des membres de l'église qui devrait être représentée par ceux qui sont prêts et disposés à résister à l'épreuve et à être purifiés par le feu de l'expérience. Ils doivent vraiment consentir à être pesés “dans la balance” et veiller à ce qu'ils ne soient pas trouvés trop légers. Ils doivent apprendre à résister aux attaques de l'erreur et à sortir des épreuves sans même que l'odeur de la fumée ou du feu reste sur leurs vêtements. Lorsque l'église sera composée de membres tels que ceux-ci, sa vraie utilité se manifestera. Elle recevra alors l'abondance divine. L'Amour divin répondra à tout besoin; des gens compétents rempliront tout emploi et toutes fonctions, et chacun fera son travail correctement et harmonieusement sous la direction de la sagesse divine.

Une pensée qui se suggère fréquemment, c'est celle que les nouveaux membres auxquels il appartiendra de remplir certains ne peut-être pas s'appuyer sur la direction divine, mais devront, pour ainsi dire, être guidés par “ceux de nous qui sommes les plus anciens.” Ceci ne veut pas dire qu'il, ne sera pas permis à un nouveau travailleur de s'adresser de temps à autre à un ancien travailleur plus entendu, qui lui donnera de sages et affectueux conseils basés sur le Principe divin, mais non fondés sur des opinions personnelles. Cependant, on devrait encourager le soi-disant nouveau membre à comprendre qu'il peut s'appuyer directement sur Dieu et exécuter la loi de la sagesse divine.

Il arrive parfois qu'il y ait manque d'intérêt chez les membres de l'église, ou manque de coopération au travail; il y a peut-être aussi parmi les membres le sentiment qu'ils sont désunis ou qu'ils ne se comprennent pas suffisamment les uns les autres pour travailler ensemble harmonieusement. Si tel est le cas, ils seront finalement tous amenés à une entente sublime, grâce à la compréhension nette que l'Entendement divin gouverne tout et qu'en tant qu'idées de l'Entendement il ne peut y avoir qu'un accord parfait, que des rapports parfaits, entre les enfants de Dieu, qui accompliront tous leur désir de manifester l'utilité complète de l'homme.

Lorsqu'on a bien compris qu'on ne peut mesurer l'église ni à sa grandeur, ni à ses dimensions, ni au nombre de ses membres, mais à l'amour qui s'y manifeste, au bien qui s'y accomplit,— y compris la guérison de la maladie et du péché,— la stricte obéissance aux règles du gouvernement de l'église, lesquelles sont établies par notre Leader dans le Manuel de l'Église, enfin à la spiritualité qu'expriment ses membres, alors on verra qu'une église, qualifiée de petite, exprimera autant d'amour, sera aussi digne d'être aimée, aussi belle, aussi bien dirigée, noble, correcte, et reflétant la grâce, qu'une autre église soi-disant plus grande.

Que chaque membre veille bien à accomplir son devoir individuel, de façon à glorifier Dieu mieux possible. Que chacun tienne sa lampe prête et la fasse brûler, afin qu'elle éclaire ceux qui cherchent la Vérité. Ne nous décourageons pas si pour un temps personne ne semble percevoir notre lumière ni être attiré vers la vérité en raison de notre exemple; mais souvenons-nous que Jésus a dit: “Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.” Notre devoir est de nous assurer que notre lumière brille avec éclat.

Il y eut un temps dans l'expérience même de Jésus où, “étant allé dans sa patrie, ... il ne fit pas là beaucoup de miracles.” Ce n'était pas en vertu d'un manque de compréhension de sa part, mais “à cause de leur incrédulité.” Si chacun fait son propre travail fidèlement et comme il faut, et si, par la pensée, les paroles et les actes, il observe strictement l'importante Règle d'Or, il s'appuyera sur ces paroles encourageantes de saint Paul: “J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donné l'accroissement.”

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