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Vivre Sainement

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1925


Le Christianisme est une doctrine saine, parce qu'il est l'expression de cet Entendement qui était aussi en Christ Jésus. Il est bien équilibré, parce qu'il repose sur un fondement sûr,— la loi de Dieu. Dans le monde actuel, le Christianisme est environné d'une ambiance qui lui est contraire; il est jugé d'après les modèles du monde, et cela, en dépit du fait que ces modèles sont erronés. Aussi les Scientistes Chrétiens doivent-ils veiller à ne pas chercher à vivre selon le monde à l'effet de recevoir sa sanction. Pour être de vrais imitateurs du Christ, il faut obéir aux Dix Commandements et aimer à le faire; les deux grands commandements qu'a donnés notre Maître doivent nous servir de guides.

Le Christianisme est divinement naturel. Il est certain qu'il est contraire à la vie perceptible aux sens, car il demande que l'on s'élève au-dessus de tous les désirs de la chair pour entrer dans la conscience spiritualisée. Embrasser le Christianisme, c'est accepter et vivre la vie du Christ, la Vérité, dès ici-bas. Il n'y a rien d'anormal en cela; car c'est faire l'effort de manifester la bonté de Dieu aux hommes. Lorsque cet enseignement pénètre dans nos vies, il nous rend justement sains et équilibrés dans la sagesse.

Le Christianisme a sa Science, c'est-à-dire, la connaissance exacte du Christ. Mary Baker Eddy a découvert cette Science, qui révèle la possibilité d'acquérir la compréhension du Principe divin qui gouverne le Christianisme. Cette Science, elle la nomma à juste titre: Christian Science. Cette Science divine a naturellement des règles, au moyen desquelles nous sortons du mode matériel de vivre pour entrer dans le spirituel. Ceci se fait pas à pas, que nos progrès soient rapides ou lents. Pendant la période de transition, le Scientiste Chrétien devra sans cesse manifester la sagesse. Et c'est agir avec sagesse que de se comporter conformément à la loi de Dieu.

Il est tout naturel que le monde évalue la Science Chrétienne d'après ceux qui en ont adopté les enseignements — d'après les Scientistes Chrétiens. Que son évaluation soit juste ou non, cela n'en est pas moins vrai. Aussi convient-il que le Scientiste Chrétien veille sur sa conduite et ses paroles. Il doit agir sainement. Parler spirituellement et vivre sur le plan inférieur de la matérialité n'est pas compatible avec la qualité de vrai disciple. Il est vrai que nos regards peuvent se porter au loin le long de la route et sur des hauteurs que nos pieds n'ont pas encore foulées; mais agir comme si nous avions déjà atteint le but que nous avons en vue, pourrait apporter des résultats malencontreux.

C'est bien agir que d'aller aussi loin que nous le pouvons dans la Science de l'être,— aussi loin que nous le permettent les lumières de la perception dont nous avons besoin pour détruire quelque mal que ce soit. Mais notre vie journalière se passe encore, apparemment, dans un entourage matériel; et nous ne le dépassons que graduellement, à mesure que nous apprenons à démontrer le Principe divin. Ce n'est que par notre démonstration et une vie bien vécue que nous avançons vers le point que nous voyons devant nous dans la Vérité; et de là nous pouvons de nouveau aller de l'avant vers les poteaux indicateurs qui apparaissent sans cesse devant nous. Mrs. Eddy vit cette nécessité et elle écrivit à la page 254 de son livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Dieu exige la perfection, mais pas avant que le combat entre l'Esprit et la chair ait été combattu et la victoire remportée. Il n'est pas légitime de cesser de manger, de boire ou de se vêtir matériellement avant d'avoir atteint, pas à pas, les faits spirituels de l'existence.”

Tenter de cesser de manger et de dormir avant d'avoir fait notre démonstration de la vraie vie spirituelle serait nous obliger à nous compromettre étrangement et à faire des choses incompatibles avec un avancement sain et ordonné. Pendant que s'opère la démonstration de la Science Chrétienne absolue il faut remplir les besoins qu'exige la compassion humaine. Refuser de reconnaître la parenté humaine, ce serait écraser les tendres pensées légitimes naissant chez les autres. Jésus a dit qu' “il ne passera de la loi ni un iota ni un trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli.” La tentative de vivre comme si nous avions accompli ce que la démonstration demande de nous avant même de l'avoir fait en réalité, rendrait impossible, selon la croyance, toute tentative de vivre d'une façon légitime.

Ce n'est pas là un argument posé pour transiger avec l'erreur ou pour paralyser les efforts faits dans le but de réaliser la Science de l'être. Nous le mettons au contraire en avant pour favoriser une compréhension croissante concernant Dieu et l'homme qu'Il a créé, et afin que cette compréhension puisse être appliquée en corrigeant et en détruisant d'une manière ordonnée les erreurs que nous pouvons avoir acceptées. Il n'y a pas de raccourcis dans la pratique de la Science Chrétienne. Nous devons faire en sorte que notre vie soit harmonieuse ici-bas afin de nous rendre propres au royaume des cieux sur la terre.

Le sage parle peu, mais il manifeste de plus en plus ce que l'Amour divin demande de lui. Jésus voyait cela clairement lorsqu'il dit: “Que votre parole soit: oui, oui; non, non. Ce qu'on dit de plus vient du Malin.” Il faut bien choisir nos paroles. Se servir de mots qui ne font qu'irriter celui qui les entend, et qui donnent peut-être à celui qui les prononce, un sentiment de propre satisfaction, ce n'est pas être bienveillant ni prouver que les paroles sont l'effet de la démonstration. Dire: “J'ai une terrible croyance de mal de tête,” n'est pas le bon moyen de la surmonter. Le remède est de comprendre le Christ, la Vérité, qui guérit le malade. On n'achète pas les grandes œuvres avec des paroles de peu de valeur.

Nous devrions nous servir d'un langage que le monde entier puisse comprendre. Ceci ne nous rendra pas moins scientifiques et n'entravera aucunement notre œuvre de guérison. La Science Chrétienne pratique nous met à même d'éviter les extrêmes que nous rencontrons parfois. Si nous ne sommes pas vigilants, le mesmérisme du climat, soit bon soit mauvais, nous prendra dans son piège. Cependant, celui qui répondra: “Au ciel tous les jours sont beaux,” à quiconque lui dira en le saluant: “Il fait beau temps,” pourra bien se rendre ridicule. Il est certain que la Bible dit que dans le ciel “il n'y aura plus de nuit,” mais sur terre nous avons encore, selon la croyance, nos périodes de chaleur et de froid, de temps pluvieux et de temps sec. Il nous faut le reconnaître et agir en conséquence pour nous vêtir et nous abriter comme il convient. Cela ne nous empêchera pas de détruire tout effet néfaste que peut apparemment amener le climat.

Dans la Science Chrétienne les manies sont dangereuses. Il n'est pas sain ni Chrétiennement scientifique de croire qu'une forme spéciale du mal a un grand pouvoir et qu'il peut nous prendre dans son piège à notre insu. Nous devrions voir le mal pour ce qu'il est, en découvrir le néant, et ne pas en parler en chuchotant. En réalité il n'existe nulle part un pouvoir capable d'effrayer, puisque Dieu est omniprésent. La Science Chrétienne ne nous déséquilibre pas, elle stabilise au contraire notre mode de penser et de vivre. Nous devons considérer le monde avec calme et sans crainte, et ne pas nous livrer à des extrêmes par des paroles ou des actions.

Observez l'équilibre mental qu'avait Christ Jésus lorsqu'il allait de place en place pour prêcher et guérir. Ses paroles étaient simples, sa vie droite. Il ne se considérait pas au-dessus des espérances, des joies, des peines de ses auditeurs, quand bien même il connaissait le néant de ce qu'il y avait de faux en ces choses. Sa sympathie était toujours prête, même à pleurer avec eux et pour eux. La froideur, l'éloignement, la supériorité furent inconnus dans sa vie. Il prêchait et pratiquait d'une manière saine le pouvoir du bien; et quoiqu'il fût prompt à découvrir le mal, il le détruisait immédiatement, s'il y avait le désir qu'il fût détruit. Sa méthode n'était pas de dévoiler les intentions du mal, de l'exposer, d'en expliquer les machinations, de s'en effrayer lui-même, et d'en inculquer aussi la crainte à ses imitateurs. Son dévoilement du mal en était plutôt la destruction.

En qualité de Scientistes Chrétiens, nous avons une merveilleuse occasion de démontrer le pouvoir du bien d'une façon normale et naturelle. Chaque jour doit être un jour nouveau de naissance spirituelle; nous devons entrer en possession d'une nouvelle vision, en sorte que nous puissions prouver que Dieu règne sur la terre comme au ciel. Nos progrès se feront alors d'une façon régulière, et nous ne réclamerons en aucune circonstance une position que nous n'aurons pas gagnée, mais nous porterons joyeusement la croix jusqu'à ce que nous la mettions de côté d'une façon légitime pour prendre la couronne. Un tel mode de vivre ne blessera pas, car il sera sain et respecté et démontrera par des exemples l'injonction que nous donne notre Leader à la page 367 de Science et Santé: “Un mot de tendresse et d'encouragement Chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l'égard de ses craintes et l'effacement de celles-ci, valent mieux que des hécatombes d'abondantes théories, que des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d'arguments qui ne sont qu'autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d'Amour divin.”

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