Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

DEVENIR PRATICIEN DE LA SCIENCE CHRÈTIENNE

Pour toutes celles et tous ceux qui ressentent le désir de devenir praticien ou praticienne de la science chrétienne, cette série regroupe un certain nombre d'articles anciens et récents, parus à diverses périodes dans les publications de la Science Chrétienne. La série a débuté en janvier 2010 et se poursuivra dans les prochains numéros du Héraut. L'article de Deborah Huebsch, ce mois-ci, a paru pour la première fois dans le christian Science journal d'août 2008.

Dissiper LE BROUILLARD

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2010


Quand on vit non loin de la mer, on a l'habitude de voir le brouillard. Lorsqu'il envahit le paysage, il est parfois si dense qu'on ne peut même pas distinguer l'autre côté de la rue. Les lampadaires, les grilles, les voitures qui passent et autres repères familiers disparaissent. Mais ont-ils vraiment disparu ou sont-ils juste cachés à la vue ? Bien sûr, le brouillard ne change ni n'efface le paysage, il ne fait que le masquer.

La nature du bouillard représente une métaphore utile dans ma pratique de la Science Chrétienne. Souvent, lorsque je prie au sujet d'un problème, j'ai l'impression de ne pas voir tout à fait clair. Je me pose alors les questions suivantes : Qu'est-ce qui se passe en ce moment ? Quelle est la réalité de cette situation ? De quelle façon Dieu voit-Il ce « paysage » ? Viennent ensuite d'autres questions : Pourquoi ne puis-je voir plus clairement ? Comment me débarrasser du « brouillard » qui masque ce que Dieu voit ?

Souvent, nous avons permis à des inexactitudes subtiles de pénétrer nos pensées, et elles freinent la guérison à notre insu. C'est là le brouillard d'une vue limitée ; nous ne pouvons voir à travers cette brume qui nous voile la vue. Si nous incluons des erreurs latentes dans la base métaphysique de nos prières, notre vue restera brouillée. Comme le fait remarquer Mary Baker Eddy, « ... une erreur dans les prémisses paraîtra forcément dans la conclusion » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 167). Comment savoir si nos prémisses sont erronées ? Si nous doutons ou sentons un manque de clarté dans nos prières, c'est le signe que nous avons par mégarde laissé une erreur pénétrer nos pensées.

Par exemple, on pourrait penser : « je sais qu'il n'y a pas de matière. » L'exposé scientifique de l'être, dans Science et Santé, est tout à fait clair à ce sujet : « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. L'Esprit est la Vérité immortelle ; la matière est l'erreur mortelle. L'Esprit est le réel et l'éternel; la matière est l'irréel et le temporel. L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l'homme n'est pas matériel; il est spirituel. » (p. 468) Cet énoncé correct de la vérité est sans ambiguïté. Mais n'entretient-on pas, sans le savoir, la croyance sous-jacente que, même s'il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière, la matière existe néanmoins, simplement sans avoir ces qualités de vie, de vérité et d'intelligence ? C'est précisément cela le brouillard : un argument subtil et silencieux qui s'oppose à la vérité puissante et active de notre être. Mais quelle puissance y a-t-il à déclarer que l'Esprit, Dieu, est tout, si l'on croit par ailleurs que la matière existe également et qu'il faut la « traiter » ? C'est comme si nous attendions de l'Esprit de venir arranger une situation matérielle et puis de redevenir pur Esprit ! Quand on prie, il est extrêmement important de se rappeler qu'« à travers les cycles infinis de l'existence éternelle, l'Esprit et la matière ne coopèrent ni dans l'homme ni dans l'univers » (Science et Santé, p.319).

La brume de la pensée dualiste

Afin de combattre la résistance mortelle face à la justesse de cette affirmation, il est important de savoir ce que l'on pense exactement de la matière. J'ai parfois besoin de l'écrire sur une feuille ; en d'autres termes, d'en donner une définition pour moi-même. Plus tard, quand je cherche des passages contenant le mot « matière » dans les écrits de Mary Baker Eddy, je peux voir ce que je dois rectifier. Voici quelques-uns des termes qu'elle utilise pour décrire la matière : prétention, illusion mortelle, croyance, erreur, vue erronée, rien, irréelle. Elle dit sans la moindre ambiguïté que la matière n'existe pas. Mais pourquoi la matière n’est-elle pas réelle ? Parce qu'étant donné que Dieu est Tout-en-tout, il ne peut y avoir de place dans cette totalité pour quoi que ce soit de dissemblable à Dieu, l'Esprit. Le fait de saisir clairement cette vérité renforce notre compréhension spirituelle et rend nos prières plus efficaces. Comprendre que la brume de la pensée dualiste est une prétention à l'existence tant de l'Esprit que de la matière, dissipe le brouillard pour ne laisser qu'une seule grande vérité à vivre au quotidien : l'univers est entièrement créé par l'Esprit, et il est parfait et sain.

La croyance que le problème est « dans notre propre pensée » est également une erreur qui peut embrumer la prière. Par exemple, cette croyance se manifeste quand on cherche à qui on peut bien en vouloir, ou bien quelle fausse image on a accepté d'une situation ou encore laquelle de nos pensées fait fausse route. Bien que Science et Santé souligne qu'il est essentiel de garder « la porte de la pensée » (p. 392), entamer une chasse aux sorcières afin de déterminer « ce qui ne va pas » dans notre pensée est une tentative purement humaine. Nous demeurons dans le brouillard parce que nous cherchons une cause matérielle ou humaine à un problème. L'une des vérités fondamentales dans la pratique de la Science Chrétienne est que le mal et la maladie n'ont pas de cause. Pourquoi ? Parce que la seule réalité possible, celle de l'univers de l'Esprit, est un état d'être incomparable et harmonieux, Dieu et Sa Création parfaite, comprenant chacun de nous. La prière scientifique part donc de cette prémisse : « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite — Dieu parfait et homme parfait — comme base de la pensée et de la démonstration. » (Science et Santé, p. 259) On notera que ce passage ne dit pas « Dieu parfait et homme imparfait s'efforçant de devenir parfait » !

La croyance que la pensée des autres puisse faire du mal au moyen de ce qu'on appelle la mauvaise pratique mentale est également une forme de brouillard non décelé qui nuit à la clarté spirituelle. Ainsi, il arrive qu'on tombe dans le piège qui consiste à penser que la mauvaise pratique mentale est quelque chose de très dangereux. Or le fondement de l'enseignement de la Science Chrétienne est qu'il n'y a qu'un seul Entendement. Où pourrait-il donc y avoir un entendement capable de faire de la mauvaise pratique ou à la merci de la mauvaise pratique ? Nulle part ! Acceptons-nous un pouvoir en dehors de l'omnipotence, en dehors du seul et unique Entendement ? Alors qu'est-ce que cette mauvaise pratique ? Mary Baker Eddy la définit notamment comme étant « une dénégation éhontée de la Vérité » (Écrits divers 1883-1896, p. 31). Et selon le dictionnaire : « Toute pratique incorrecte, négligente ; mauvaise conduite ou abus. » Puisqu'il est clair que le mal est l'opposé du bien — le bien, étant la présence de Dieu, est partout, en tout temps — la mauvaise pratique n'est, en fait, que l'opposé supposé du bien ou de la pensée juste ! Le mal n'est pas un véritable pouvoir. Il ne peut exercer d'influence. Il n'a aucun effet sur le bien. Il ne peut empêcher la guérison. Il n'est rien, un point c'est tout. Mais le néant de la mauvaise pratique mentale doit être compris.

Il est important de bien commencer dans ses efforts pour guérir, c'est-à-dire de commencer par une vision claire et nette, sans avoir la vue brouillée ! On y parvient en reconnaissant la perfection de Dieu, qui inclut tout le monde.

Martha Wilcox, qui a connu Mary Baker Eddy, se souvient de ce que celle-ci lui a enseigné concernant la mauvaise pratique, et notamment de ce qui suit : « Elle me montra que, la mauvaise pratique mentale étant mentale, je ne pouvais l'affronter qu'à l'intérieur de ce qui semblait être ma propre mentalité, et que la seule façon d'en triompher consistait à renoncer à la croyance en un pouvoir et en une présence autres que Dieu ou la Vérité.

« Elle me montra que ce prétendu ennemi de l'intérieur ne pourrait jamais me nuire si j'étais vigilante et active dans la vérité. »Nous avons connu Mary Baker Eddy, p.122-123 (The Christian Science Publishing Society, 1991).

Commencer par une vision claire

En réfléchissant à ce conseil, il est important de savoir reconnaître la crainte et autres tendances négatives latentes dans la pensée. Comment y parvenir ? En examinant ses pensées ; en observant ce qui vient à la pensée durant la prière et ce qui pourrait nous distraire ; en cherchant à être guidé par Dieu ; en surveillant le contenu de nos conversations ; en étant désireux d'apprendre. En ce qui me concerne, chaque fois que j'ai eu le désir sincère de progresser spirituellement, les erreurs que j'entretenais dans mes pensées ont été mises au jour, et j'ai ainsi pu obtenir toutes les réponses dont j'avais besoin.

Par exemple, il y a quelques années, mes voisins nous ont accusés, mon mari et moi, d'utiliser illégalement un terrain communal. Nous semblions être en butte à une haine virulente. En examinant mes pensées, je me suis rendu compte que ce n'était pas tant la haine qui m'effrayait que la crainte que mes voisins nous privent des joies de notre foyer. En vérité, je n'avais à affronter ni ces gens ni leur façon de penser, mais plutôt mes propres craintes. Je savais qu'il me fallait prier au sujet de la crainte jusqu'à ce qu'elle soit éliminée. J'ai pris conscience du fait que Dieu pouvait uniquement bénir et que rien ne pouvait se déchaîner contre le bien qu’Il dispense. Au cours des années, mon mari et moi avions prié de tout notre cœur pour bien comprendre que le foyer est une idée spirituelle, aussi me suis-je attachée à ce fait. Le foyer existe dans la conscience et ne peut être ni souillé ni menacé. Par conséquent il ne pouvait que demeurer intact, paisible et protégé. Bientôt la situation a été résolue de façon harmonieuse, et nos voisins se sont même excusés par écrit, regrettant leur attitude à notre égard.

Comme il est important de bien commencer dans ses efforts pour guérir, c'est-à-dire de commencer par une vision claire et nette, sans avoir la vue brouillée ! On y parvient en reconnaissant la perfection de Dieu, qui inclut tout le monde ; en embrassant par la pensée la totalité et la plénitude de la création spirituelle de Dieu ; en se réjouissant de la perfection de l'univers et en comprenant que l'on fait partie de cet état d'être d'une perfection incomparable. Cela m'aide de laisser ce genre de vérités émerger naturellement dans mon esprit. En laissant mes pensées s'élever, je peux cesser de formuler des idées « personnelles », et en écoutant, je prends conscience de la Vérité qui se révèle d'elle-même. C'est un lieu sacré où l'on connaît, où l'on est et où l'on devient témoin : c'est « l'abri du Très-Haut » dont il est question dans le psaume 91. Dans ce lieu saint, nul problème à résoudre, nulle maladie à guérir, nul mal ni péché dont il faut se débarrasser. C'est là que se produit la guérison : non pas parce qu'on s'efforce d'« appliquer » ces vérités à une situation, mais parce que tout ce qui n'est pas la vérité — le mal sous toutes ses formes et tous ses noms — s'évapore simplement de la conscience et disparaît, car cela n'est rien.

Dans cette conscience scientifique du divin, il n'y a pas de brouillard. Se croire responsable d'un problème à cause de ses « mauvaises » pensées revient à affirmer qu'il existe un entendement séparé de Dieu. Attribuer ce qui nous arrive aux fautes de quelqu'un d'autre, c'est également se séparer de Dieu et de tout le bien que communique l'Esprit. En réalité, il n'y a pas d'entendement séparé et capable de penser incorrectement. Nul ne peut avoir un entendement responsable du moindre mal. Et nous ne sommes pas responsables de ce qui vient à la conscience, mais seulement de ce que nous en faisons.

En priant avec ces vérités et en les gardant bien à l'esprit, chacun peut s'attendre à être inspiré et guidé, et à progresser de plus en plus dans sa compréhension métaphysique. Nous aurons toujours la possibilité de voir à travers le brouillard, et si nous sommes sincères, les vérités que nous cherchons nous seront révélées. Cette joyeuse aventure ajoute de la profondeur et de l'étendue aux ressources spirituelles de chacun, révélant des vues toujours plus belles de l'univers de l'Esprit. Cette vue éclairée, dégagée, favorise les prières les plus satisfaisantes et efficaces, et nous procure des guérisons multiples et certaines.

Vous trouverez la série complète des articles de cette rebrique, publiée depuis janvier, sur notre site web : WWW.LEHERAUTSC.COM
Cliquez sur
Ressources de l'Eglise/
Pour devenir praticien

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 2010

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.