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DEVENIR PRATICIEN DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE

Pour toutes celles et tous ceux qui ressentent le désir de devenir praticien ou praticienne de la Science Chrétienne, cette série regroupe un certain nombre d'articles anciens et récents, parus à diverses périodes dans les publications de la Science Chrétienne. La série a débuté en janvier 2010 et se poursuivra dans les prochains numéros du Héraut. L'article de Gail Menschel, ce mois-ci, a paru pour la première fois dans le Christian Science Journal d'août 2008.

Les honoraires des praticiens et le dessein de l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2010


L'humanité aspire à la santé. Comme le remarque Mary Baker Eddy: « ... l'entendement mortel réclame ce que seul l'Entendement immortel peut fournir. » (Écrits divers 1883-1896, p. 365) Au-delà du désir d'être en bonne santé, nous avons surtout besoin de cette profonde régénération spirituelle qui entraîne la guérison complète – nous avons besoin de la présence transformatrice du Christ.

Il ne faut pas s'étonner que la pensée opposée à la guérison-Christ – pensée appelée par Mary Baker Eddy « magnétisme animal » – tente d'empêcher que l'on reconnaisse la présence de cette aide grâce au traitement par la Science Chrétienne. Le magnétisme animal tend à hypnotiser le genre humain par la croyance que la matière et la médecine matérielle constituent le monde. Cette vision erronée du monde rejette la valeur et l'efficacité de la médecine de l'Entendement divin.

Pourtant la valeur spirituelle de la prière scientifique est inestimable. Le traitement par la Science Chrétienne révèle notre individualité spirituelle radieuse et illimitée, au lieu de nous laisser prisonniers des croyances de la mortalité limitée. Le traitement par la Science Chrétienne purifie la conscience. Cette Science normalise et équilibre la vie quotidienne sous tous ses aspects, au lieu de s'en tenir à la santé physique. Comme le déclare l'apôtre Paul à propos de la Parole de Dieu, elle est « vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4:12). Lorsqu'on a été un tant soit peu transformé par un traitement en Science Chrétienne, on sait au plus profond de son être que ce don n'a pas de prix. Les suggestions qui empêchent de reconnaître la valeur du traitement par la Science Chrétienne sont souvent subtiles. Par exemple, le praticien qui donne le traitement par la prière peut se montrer réticent à se faire payer, à moins que ce soit le patient qui néglige de payer pour l'aide reçue.

La résistance à reconnaître la valeur du traitement prend également des formes plus importantes. Ainsi, dans certains pays, il est illégal d'envoyer une note d'honoraires pour un traitement spirituel ou d'annoncer que l'on pratique des guérisons, car seul un médecin membre du corps médical peut donner un traitement (tant que de telles lois demeurent en vigueur, on doit y obéir). D'autre part, dans de nombreuses cultures, on est persuadé que la prière doit être offerte gratuitement, si bien que lorsque le praticien envoie une note d'honoraires pour un traitement par la prière, on s'interroge sur la sincérité de sa foi chrétienne. Enfin, il existe une pensée agressive selon laquelle le manque de ressources ne permet pas de payer un traitement par la Science Chrétienne. Ces suggestions laissent entendre qu'il est impossible de gagner sa vie en étant praticien de la Science Chrétienne. Quel que soit le pays où l'on vit, pour neutraliser ces suggestions il est avant tout nécessaire d'être conscient de la valeur de la Science Chrétienne et d'apprécier cette valeur dans des prières silencieuses quotidiennes. Ces prières agissent comme un levain qui élève de plus en plus la pensée collective, permettant au monde de constater la validité et l'efficacité de ce système de guérison divinement inspiré.

Mary Baker Eddy s'attendait à ce que la société reconnaisse le traitement par la Science Chrétienne et le montre de façon concrète. Cet espoir faisait partie intégrante de la vision qu'elle avait de son mouvement. On pourrait dire qu'elle voyait cette profession s'intégrer dans l'activité économique quotidienne, conformément au dessein qu'a l'Amour de faire avancer sa Cause. En fait, c'était là l'enseignement de sa propre expérience. Comme elle l'explique: « ... Quatre ans après ma découverte de la Science Chrétienne, alors que je ne demandais aucune rémunération pour mon travail ni pour la guérison de maladies de toutes sortes, j'ai dû faire face au fait qu'il ne me restait aucune ressource pour louer une salle afin d'y donner des conférences, ni pour établir une maison de la Science Chrétienne destinée aux élèves indigents, ce que je brûlais de faire, ni même pour faire face à mes propres dépenses courantes. Je cessai donc d'agir de la sorte par nécessité.

« J'avais investi mon tout dans le trésor de la Vérité, mais où étaient les moyens de faire avancer la Cause ? » (La Première Église du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 214)

De pair avec sa certitude que les praticiens de la Science Chrétienne devaient se faire payer en tant que professionnels, elle a mis l'accent sur un unique objectif: la consécration de la pensée qui, comme elle le savait, était à la base de cette profession. Ainsi qu'elle l'écrit à son élève, Mary Eaton, en 1900: « Nos églises se sont élevées spontanément sur le terrain de la guérison, mais je sais que celle qui guérit a besoin de tout son temps pour s'occuper du mieux possible des patients. C'est un travail absorbant que celui qui consiste à élever l'esprit au-dessus de la douleur, de la maladie et de la mort, et quand je faisais de la pratique, je ne pouvais m'occuper de rien autre. » L04317, Lettre de Mary Baker Eddy à Mary Eaton, 26 octobre 1900, Fonds Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.

À la question concernant la façon dont les scientistes chrétiens devraient subvenir à leurs besoins, Mary Baker Eddy répond qu' « il ne faudrait pas leur demander, plus qu'à d'autres, de consacrer tout leur temps à l'œuvre de la Science Chrétienne sans recevoir en retour aucun salaire, laissant à la charité le soin de les nourrir, de les vêtir et de les loger. Ils ne peuvent non plus servir deux maîtres, ne donnant à Dieu qu'une partie de leur temps, et rester néanmoins des Scientistes Chrétiens. Ils doivent Lui consacrer tout leur travail, et ne devoir "rien à personne". C'est pourquoi il leur faut pour l'instant demander pour leurs services un prix raisonnable, et ensuite gagner consciencieusement leur salaire, pratiquant strictement la Science Divine, et guérissant les malades » (Rudiments de la Science divine, p. 13-14).

Ce devoir imposé aux praticiens à plein temps de « Lui consacrer tout leur travail » est devenu la règle dans l'Église de Mary Baker Eddy. En 1904, elle a ajouté en effet une nouvelle disposition statutaire dans le Manuel de l'Église, stipulant que ceux « qui exercent d'autres professions ou ont une autre occupation ne pourront faire figurer leur nom sur la liste des personnes exerçant le ministère de la guérison » (p. 82). Les praticiens dont le nom figure dans les répertoires du Journal et du Héraut ne peuvent avoir de revenus d'un autre travail. Ce n'est certainement pas une pénalité. Au contraire, elle s'attendait à ce que les fruits d'une pratique sérieuse et d'une Église riche en œuvres de guérison amènent la société à reconnaître la valeur de ce système de guérison !

Mary Baker Eddy s'attendait à ce que la société reconnaisse le traitement par la Science Chrétienne et le montre de façon concrète.

Cette attente n'a jamais faibli. Dans la dernière année de la vie de Mary Baker Eddy, l'un de ses secrétaires, William Rathvon, a attiré son attention sur le fait que nombre de ses élèves n'avaient pas augmenté le montant de leurs honoraires de praticiens depuis vingt-cinq ans. « Le monde pense que les scientistes chrétiens eux-mêmes attachent peu de prix à leurs traitements, puisqu'ils les font payer si peu cher », lui faisait-il remarquer. Souvenirs de William Rathvon, 24 décembre 1909, La Bibliothèque Mary Baker Eddy. Sa réponse est catégorique, et le jour même elle signe la notice suivante: « Les praticiens de la Science Chrétienne devraient demander pour leurs traitements des honoraires équivalents à ceux des médecins jouissant d'une bonne réputation qui exercent dans la même localité. » (Miscellanées, p. 237)

Cette norme est nuancée par la disposition statutaire concernant la réduction des honoraires et la bienveillance des praticiens (voir Manuel de l'Église, p. 46-47). En réalité, quand on considère le cercle complet formé par l'acte de donner et celui de recevoir, dans la relation entre praticien et patient, on peut être sûr que tout est gouverné par la loi de l'Amour et qu'il n'y a donc ni pression ni manque de ressources. Quelle que soit la situation, lorsque nous avons pour mobile notre amour pour Dieu et pour l'homme, l'Amour divin fait en sorte que l'aide requise soit apportée et que sa valeur soit reconnue.

Les honoraires payés au praticien constituent simplement un moyen d'exprimer sa gratitude. La gratitude est en réalité la reconnaissance, inspirée par la Vie, de la présence et du pouvoir de Dieu. Dans un monde qui a tant besoin de santé, cette gratitude est le phare signalant que la guérison-Christ est une aide présente, efficace, de grande valeur et digne d'être appréciée.

Vous trouverez la série complète des articles de cette rubrique, publiée depuis janvier, sur notre site:
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