LE TERRAIN DE LA DÉMONSTRATION

Il y a quelques mois, j'ai passé un week-end à New York avec de jeunes scientistes chrétiens, ainsi que leurs amis et des accompagnateurs. C'était un séjour magnifique, rempli d'inspiration, et, lorsque je suis rentré à la maison, j'étais encore sur mon petit nuage, enveloppé de la présence de l'Amour divin. Ce jour-là, je suis allé chercher ma sœur à la sortie de l'école. Alors que nous étions tous les deux en train de descendre les escaliers de l'école, j'ai aperçu une plateforme, et j'ai décidé de sauter du haut de celle-ci. Je n'ai pas réellement fait attention à la hauteur qui séparait la plateforme du sol. J'ai simplement bondi, ravi de sentir l'air glisser sur moi, comme si, pendant un moment, je volais.

Lorsque j'ai réalisé à quelle hauteur je me trouvais,il était trop tard, j'avais déjà sauté. J'ai heurté le sol brutalement, et j'ai senti quelque chose se déplacer dans mon pied gauche. C'était très douloureux !

La crainte et l'inquiétude ont pris place petit à petit dans ma pensée. « Qu'est-ce qui va se passer si mon pied ne guérit pas correctement ?» me suis-je demandé. J'ai rejoint la voiture en boitillant, aidé par ma sœur, tout en répétant la prière du Seigneur. Cette prière m'a permis d'atténuer la crainte. J'ai eu, par le passé, plusieurs guérisons grâce à l'étude de la Science Chrétienne, et je savais donc que la prière est efficace.

Bientôt, une pensée apaisante m'est venue: Je vais travailler avec Dieu et ainsi être témoin de la guérison. Comment aurais-je pu avoir une meilleure protection que celle que Dieu dispense constamment ?

Cette inspiration m'a aidé, mais je luttais toujours avec la pensée que cette situation pourrait être grave. Je n'avais jamais prié pour quelque chose d'aussi sérieux auparavant.

Le pied droit n'ayant pas été touché, j'ai pu l'utiliser pour conduire afin de rentrer à la maison. Cependant, quelques minutes plus tard, mon pied gauche a commencé à enfler et je me suis senti défaillir. J'ai rapidement garé la voiture sur le bas-côté, dans un endroit tranquille. Ma vision s'assombrissait peu à peu et j'ai cru que j'allais m'évanouir. J'ai demandé à ma sœur de me chanter des cantiques de l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Elle a commencé avec celui-ci:

Bien qu'il fit chaud ce jour là, un souffle d'air frais s'est glissé dans la voiture, par la fenêtre que j'avais entrouverte, et cela m'a réconforté. Après ce cantique, ma sœur en a chanté un second. Quelques minutes plus tard j'étais en paix, et ma vision était redevenue tout à fait normale. Je ressentais l'amour complet et inconditionnel que Dieu a pour moi. J'étais bientôt assez confiant pour reprendre la route et rentrer à la maison. En arrivant, la douleur avait disparu, même si je ne pouvais pas encore beaucoup bouger mon pied ni m'appuyer dessus. J'ai pensé à une phrase d'un cantique que ma sœur avait chanté: « ... car seul l'Amour est la Vie. (Hymnaire de la Science Chrétienne, n 30-32, traduction littérale) Si l'Amour est tout ce qui constitue ma vie, me suis-je dit, alors comment puis-je ressentir autre chose que les effets de l'Amour ? Et même si je pouvais regretter d'avoir été assez idiot pour sauter de la plateforme, je n'avais pas à me culpabiliser pour ce qui venait d'arriver. Au lieu de cela, j'ai repensé à tout l'amour et à tout le soutien que j'avais ressentis durant mon voyage à New York, ainsi qu'à toutes les belles idées de guérisons que j'avais entendues. Et dire que cet amour n'était qu'une petite expression de l'Amour, Dieu ! Si ma vie, ainsi que la vie de chacun, reflétait l'Amour divin, alors ni moi ni aucune autre personne ne pouvions ressentir de la douleur ou quoi que ce soit qui diffère de l'Amour.

J'ai également réalisé à quel point j'étais reconnaissant de cette opportunité de faire l'expérience de la guérison chrétienne. C'était une occasion parfaite de prouver certaines des merveilleuses idées que j'avais découvertes. Cette pensée m'a rendu ma joie. Lorsque ma sœur et moi sommes arrivés à la maison, j'ai traversé à cloche-pied l'allée jusqu'à la porte d'entrée et suis monté dans ma chambre. Mes parents n'allaient pas tarder à rentrer mais jusqu'à ce qu'ils soient là, j'ai décidé que j'allais m'asseoir sur mon lit pour lire la leçon biblique (indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne). Ma plus jeune sœur m'a suivi à l'étage et s'est installée au pied de mon lit. Je lui ai demandé si elle désirait que je lui lise la leçon à haute voix.

Elle a dit oui; j'ai alors commencé la lecture. Je m'arrêtais de temps à autre afin que nous parlions un peu de certains passages. Je partageais avec elle des idées que j'avais apprises à l'école du dimanche.

Cet échange était si sympathique que j'ai rapidement oublié mon pied. Aprés trois sections de la leçon biblique, ma sœur a quitté la chambre de façon beaucoup plus enjouée qu'elle n'y était entrée. J'ai continué à lire jusqu'à ce que mes parents rentrent à la maison. J'ai ensuite parlé avec eux de la situation, et je leur ai dit que j'avais décidé de continuer de prier seul, avec leur soutien bien sûr, puisque je sentais que j'étais sur la voie de la guérison.

Le reste de la soirée, je suis revenu régulièrement sur certains passages de la leçon biblique, afin d'y trouver de nouvelles idées à méditer. Lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, j'ai été heureux de constater que je pouvais marcher à nouveau sur mes deux pieds, même si c'était avec un peu de difficulté. Mais le progrés était conséquent depuis la veille, et l'enflure avait commencé à diminuer.

Dès ce moment, je me suis attendu à ce que la guérison soit complète. J'ai compris que Dieu me voyait parfait et que je n'avais donc pas à me soucier de quelque mauvaise conséquence que ce soit. J'ai continué de prier toute la journée, tout en vaquant à mes activités habituelles. J'ai pu marcher, quoique lentement, et le soir je me suis rendu à un service de témoignage du mercredi.

Même si je boitais encore, j'étais motivé par l'idée d'assister à un beau service. Les passages de la Bible et de Science et Santé qui ont été lus étaient pleins d'inspiration, ressenti beaucoup de gratitude pour les choses merveilleuses dont j'avais été témoin durant mon voyage à New York, pour les idées échangées, pour les personnes que j'avais rencontrées, pour l'amour que j'avais donné et que j'avais reçu. Je me sentais comme rayonnant de lumière et de joie.

La deuxième partie du ser vice du mercredi est consacrée aux témoignages de guérison et aux pensées que les assistants souhaitent partager. Je me suis alors levé et j'ai donné un témoignage, le premier que j'aie jamais donné. J'avais eu des guérisons auparavant, mais je n'avais jamais eu le courage de me lever et d'en parler.

J'ai réalisé que lorsqu'on partage des idées sur la guérison, cela peut également aider d'autres personnes à guérir, ou bien simplement les encourager dans leurs prières. La guérison est possible et elle est pratique, mais cela fait du bien qu'on nous le rappelle parfois, même si c'est quelque chose que l'on pense savoir. À la fin du service, je suis rentré chez moi sans boiter. Plus tard dans la semaine, j'ai tondu la pelouse de l'église: j'étais complètement guéri.

Récemment, alors que je parlais de guérison avec ma mère, elle m'a dit que pour elle, la guérison prend place durant les moments d'inspiration, lorsque nous éprouvons un profond sentiment de paix. Je n'avais jamais envisagé la guérison sous cet angle auparavant. Cela voulait dire qu'avant même de quitter la voiture, j'étais déjà en train d'expérimenter la guérison, car j'avais ressenti profondément cette assurance paisible. Il n'est donc pas étonnant que je sois de nouveau en pleine forme et sur mes deux pieds!