LA SCIENCE CHRÉTIENNE ET MA LECTURE DE LA BIBLE ME L'ONT APPRIS: IL EXISTE UN DIEU AIMANT. JE SAIS QUE L'AMOUR ET LA PRÉSENCE DE DIEU APPORTENT LA GUÉRISON ET QU'AUCUN VERDICT MÉDICAL N'EST IRRÉVERSIBLE.
Récemment, alors que la télévision rendait hommage en boucle au Sénateur Edward Kennedy et à son combat contre le cancer du cerveau, ces émissions me sont apparues au travers d'une perspective personnelle: celle de mon expérience d'un état semblable, il y a quinze ans de cela. On avait employé les termes de « cas désespéré », « tragique » et « malheureux » pour décrire ma situation. C'est là qu'a débuté mon parcours, qui m'a conduite à une véritable guérison et dans un lieu plein d'amour.
Mon histoire a commencé en 1993, avant même que je n'entende parler de la Science Chrétienne. Ma situation conjugale se trouvait dans une mauvaise passe, et nous avions deux enfants âgés de cinq et sept ans. Les symptômes que je ressentais m'ayant conduite à consulter, on m'avait dit que j'avais une tumeur inopérable au tronc cérébral et qu'il ne me restait que deux ou trois mois à vivre. Les médecins avaient suggéré que je rentre chez moi pour mettre mes affaires en ordre.
J'ai eu l'impression de regarder le film de la vie de quelqu'un d'autre. Que mon mariage aille à la dérive n'était pas pour arranger les choses. Je ne m'étais jamais sentie aussi mal, aussi bas de toute ma vie. J'avais toujours essayé de rendre tout le monde heureux, mais cela ne signifiait plus rien maintenant.
Élevée dans une famille chrétienne « born-again »Ndt: born again, « né à nouveau », mouvement évangéliste, appelé aussi parfois « Chrétiens recommençants », mon enfance n'avait pas été heureuse. Je croyais que Dieu allait « m'attraper » si mon papa ne le faisait pas avant Lui. Les mots Amour et Dieu n'avaient pour moi aucun sens dans un climat religieux où l'accent était mis sur le feu et le soufre de l'enfer, et j'avais souffert d'une grave dépression quasiment toute ma vie.
Dans ce contexte, l'annonce du diagnostic de ma tumeur au cerveau m'a d'abord paru une sentence parfaitement juste, nouvelle que je semblais à la limite mériter compte tenu de l'histoire de ma dépression.
Et pourtant j'avais l'impression que ce verdict n'était pas vraiment juste. L'idée de mourir était compréhensible pour moi, mais pourquoi un Dieu ferait-il une chose aussi cruelle que d'enlever leur maman à deux petits garçons? Il n'y avait pas grand-chose dans ma vie dont j'étais fière, mais quand je considérais mon rôle de mère, il me semblait que j'avais bien réussi. Pendant cette période, un nouveau schéma mental a émergé: j'ai commencé à me poser des questions et, quelque part dans toute cette obscurité, je savais que Dieu ne pouvait pas faire preuve d'une telle cruauté à l'égard de deux enfants innocents, même si je ne me voyais pas moi-même digne d'une autre issue.
À un certain moment, je suis allée consulter un psychothérapeute pour être soutenue dans ma lutte, or l'aide que j'ai reçue s'est avérée plus spirituelle que psychologique. Je lui ai posé des questions qui pouvaient sembler ridicules: croyez-vous à la prière? Comment se fait-il qu'elle ne semble jamais marcher? Pour moi, à cette époque, la prière s'apparentait plutôt à une super liste au Père Noël qu'à un acte susceptible d'apporter une aide véritable. Quelque chose toutefois continuait à se développer en moi à mesure que je m'interrogeais. Et il ne s'agissait pas seulement de poser de nouvelles questions. J'en venais même mentalement à me reposer des questions pour lesquelles je pensais avoir déjà les réponses.
JE N'AVAIS JAMAIS EU IDÉE QU'IL POURRAIT Y AVOIR UNE AUTRE FAÇON D'ENVISAGER LE MONDE OU L'EXISTENCE
Je n'avais jamais eu idée qu'il pourrait y avoir une autre façon d'envisager le monde ou l'existence, mais à ce moment-là je n'avais plus rien à perdre en posant des questions de fond, en étant un peu plus ouverte à de nouvelles réponses. Un jour, j'ai finalement atteint un état incroyable de paix. Même si je n'étais pas encore certaine de savoir ce qu'était Dieu, je pouvais sentir cette présence avec moi, et quelque chose me disait que mes petits garçons iraient bien quoi qu'il m'arrive. J'avais cessé de considérer ma guérison comme le seul moyen pour que les choses aillent bien.
Alors qu'il ne m'était pas encore apparu que je méritais de guérir, je ressentais une paix et un bonheur incroyables de savoir que tout irait bien pour mes enfants. Il n'y avait là aucune logique, mais cela allait se dévoiler plus tard de façon spectaculaire. L'intensité de mon bonheur était telle qu'elle le rendait bien réel et indéniable. Ceux qui savent que la prière est pur désir et gratitude comprendront ce qui m'arrivait. « Le désir, c'est la prière, écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. » (p. 1) Ce que je sais maintenant être la lumière du Christ, le message d'intégrité de Dieu, était en train de dissiper les ténèbres mentales. Lorsque la Vérité divine transforme vos pensées, votre corps reflète ce progrès.
À la demande des médecins, j'allais faire une IRM toutes les deux semaines. Je n'en parlais jamais aux médecins, ni aux techniciens, mais je savais que quelque chose changeait en moi. Je passais mon temps, et j'en avais beaucoup, à essayer de comprendre s'il y avait un Dieu et qui Il pouvait bien être.
Un beau jour, qui restera inoubliable, j'étais couchée par terre dans ma chambre en train de regarder dehors dans la direction des oiseaux et d'un écureuil qui entouraient une petite mangeoire sur la terrasse. Je m'étais longtemps évertuée à chasser cet écureuil en lui jetant des stylos et des crayons pour qu'il laisse les graines aux oiseaux. Ce jour-là, tandis que j'étais allongée sur le dos à réfléchir à ce qui se passait dans ma vie, je me suis aperçue que j'avais oublié de mettre des graines. L'écureuil, qui m'avait vue allongée sur le sol, a eu l'audace de se rapprocher et de frapper au carreau comme s'il disait: « Hé, Madame, où est ma nourriture? » J'ai regarni la mangeoire et je me suis mise à rire en pensant à I'intelligence et à la vivacité de ce petit animal, et au fait que derrière son innocence et sa douceur, il y avait quelque chose d'inexplicablement substantiel.
J'ai pensé que peut-être, toutes les choses que je croyais comprendre, y compris l'état dans lequel je me trouvais, n'étaient en fait pas aussi réelles que l'intelligence de cette petite créature. Tandis que je restais là, couchée, je pensai à Dieu: était-Il bon et aimant? Avait-Il quelque chose à voir avec la paix que je ressentais au sujet de ma séparation d'avec mes enfants? C'est alors que l'idée la plus révolutionnaire (et en même temps la plus drôle) m'est venue à la pensée. En effet toutes les années passées à l'école du dimanche m'ayant permis de connaître assez bien la Bible, je me suis rappelé que dans l'Ancien Testament on trouvait beaucoup de passages parlant de frappes: les Israélites qui frappaient (décimaient) tel peuple, et qui étaient frappés par un autre. Mais je savais maintenant que Dieu n'appuyait pas de là-haut sur un gros bouton pour envoyer le châtiment et qu'Il ne dirait jamais que mon heure était arrivée pour le recevoir. Cela me semblait si fou que je me suis mise à rire tout haut. J'ai su à ce moment-là qu'il existait une réponse pour moi, et que ce serait une réponse spirituelle.
Plus tard, bien au-delà des quelques mois qu'on m'avait donnés à vivre au départ, je me suis rendue à un autre rendez-vous avec des neurochirurgiens dans une clinique réputée près de Boston. L'un d'eux m'a dit que c'était un miracle et qu'ils ne savaient ce qui était arrivé, mais que j'allais mieux. J'ai répondu que je le savais et que ma place était ailleurs que dans les hôpitaux.
Tandis qu'à l'époque le miracle semblait être la seule explication, j'ai appris depuis que les bénédictions inexplicables d'un point de vue conventionnel ne sont pas le fait du hasard et qu'elles ne sont pas non plus contraires à la nature. Je suis convaincue que « le miracle n'introduit pas le désordre, mais déroule l'ordre primitif, établissant la Science de la loi immuable de Dieu. » (ibid., p. 135)
LORSQUE LA VÉRITÉ DIVINE TRANSFORME VOS PENSÉES, VOTRE CORPS REFLÈTE CE PROGRÈS
Or entre temps, mon mari et moi avions divorcé et avec mes deux enfants, je m'étais retrouvée sans toit: nous avons dormi par terre dans le séjour d'amis ou dans des hôtels, jusqu'à ce que je reçoive une allocation d'aide sociale. Même si je me sentais en bonne santé, dès que des employeurs potentiels apprenaient mon passé médical, ils ne donnaient plus suite aux entretiens d'embauche. Alors qu'avec mes petits garçons, nous étions sans domicile fixe, cette période a été pourtant la plus heureuse de ma vie, et les enfants avaient une vision positive de la situation. Répondant à un pasteur qui lui disait à quel point c'était triste de se retrouver ainsi sans maison, Brent, alors âgé de huit ans, lui répondit que ce n'était pas grave: « Les maisons, ça va, ça vient, a-t-il expliqué, mais nous on a une famille. »
Pourquoi donc ma vie était-elle remplie de joie, avant même que les médecins m'aient donné leur nouvelle opinion sur ma santé? Le jour où j'ai vu que Dieu n'appuyait pas sur un terrible bouton, j'ai été guérie presque instantanément d'un état dépressif diagnostiqué qui durait depuis toujours. Auparavant, je pensais qu'il était facile de mourir, que vivre, c'était l'enfer, mais alors je me suis mise à attendre avec impatience de me lever le matin pour voir où Dieu allait me diriger; je savais que le simple fait d'avoir été guérie n'était pas la source de mon bonheur et j'étais déterminée à trouver ce qui m'était arrivé.
Au début cependant, c'est à la place de Dieu que j'ai essayé de définir la manière dont viendrait la réponse, qui ne serait pas, j'en étais sûre, sous la forme d'une église. Le terme spiritualité était apparu dans mon vocabulaire et j'allais dans les librairies en quête d'idées sur la spiritualité et l'abondance. J'avais trouvé un livre écrit par un pasteur qui éclairait le concept de la dîme et de l'abondance des idées de Dieu.
À cette époque, nous vivions grâce à l'aide sociale, mais il m'est venu l'idée d'organiser une maison témoin décorée, événement caritatif au cours duquel des décorateurs concevraient la redécoration d'une grande maison et feraient payer la visite. J'ai offert mes services à une association d'aide à des sans-abri. Même si nous étions en hiver, le produit des entrées a été à la même hauteur que celui des événements équivalents durant l'été.
Ce que je n'avais dit à personne, c'est que, pendant toute la période de rénovation et de préparation, j'avais vécu avec ma famille dans la maison témoin. J'ai toutefois décidé d'en informer la responsable de l'association caritative. Ce jour-là, j'ai commencé à trouver la réponse à toutes mes questions sur Dieu, sur ma guérison et sur la spiritualité.
J'avais à peine commencé à expliquer ma situation à cette femme qu'elle est allée à sa voiture pour me rapporter un sac rempli de publications sur la Science Chrétienne, dont Science et Santé avec la Clef des Écritures, ainsi qu'un grand nombre de numéros du Sentinel et du Christian Science Journal. Cette femme me dit que j'y trouverais des réponses à mes questions et à mes besoins.
Ce soir-là, comme je trouvais Science et Santé un peu difficile à comprendre, je me suis mise à lire les Sentinel. J'ai passé toute la nuit à lire, pleurant de joie au sujet de ce que je découvrais. J'avais trouvé des explications convaincantes sur ce qui m'était arrivé, pourquoi j'avais été guérie, la nature du Dieu qui m'avait guérie. Et je savais que j'allais passer ma vie à me servir de la Science Chrétienne pour aider les autres.
J'AI PRIS CONSCIENCE QUE LA VIE POSSÉDAIT UNE LOGIQUE INTERNE QUI AUPARAVANT M'ÉCHAPPAIT
L'affirmation de la Bible selon laquelle Dieu est Amour n'était plus des mots privés de sens; ces mots me parlaient maintenant de la source de toute action et de toute vie. Tout ce parcours avait été étonnant, mais je me sentais vraiment dans mon élément, chez moi pour la première fois de ma vie. J'avais l'impression d'appartenir à Dieu, et j'ai pris conscience que la vie possédait une logique interne qui auparavant m'échappait. Cette vérité et son divin Principe avaient toujours été présents mais je n'avais pas cherché au bon endroit.
Plus tard, après que la Science Chrétienne eut apporté de riches bénédictions à ma famille, la prière et la croissance spirituelle ayant guéri des défauts de caractère et des problèmes de santé chaque fois que c'était nécessaire, j'ai trouvé un passage de la Bible qui décrivait mon expérience bien mieux que je ne l'aurais fait moi-même: « Où iraisje loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. » (Psaume 139:7-12)
L'endroit où je vais, pas plus que les choses sombres ou perdues de ma vie dans le passé, n'ont d'importance. Dieu a toujours vu mon existence de la même manière, en tant que lumière. Dieu m'a toujours vue complète.
La Science Chrétienne m'a donné une nouvelle façon de considérer le passé; elle m'a montré comment et pourquoi j'ai été guérie d'une maladie mortelle. Et elle me montre qu'en réalité je n'ai jamais été seule. J'ai commencé à comprendre Dieu et à m'éveiller à Sa présence.
