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Des images parfaites

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2008


Je me rappelle que toute jeune je passais des aprèsmidi entiers assise par terre terre devant la fenêtre de ma chambre, avec un carnet de croquis et une boîte de crayons de couleur. Je dessinais avec passion les choses qui m'inspiraient, que ce soit l'arbre juste devant la porte ou la maison de l'autre côté de la rue. Quelquefois je travaillais même sur un croquis ou une peinture qui se retrouvait ensuite dans une exposition locale. Et même si mon œuvre ne remportait pas de prix, je n'étais quasiment jamais découragée. Je désirais simplement exprimer la beauté et l'individualité de tout ce que mes yeux voyaient. Tout ce qui m'entourait paraissait être une bonne raison de commencer un nouveau projet artistique.

À la fin de ma première année de collège, j'ai suivi un cours de dessin pendant les vacances, avec l'idée de gagner des points pour mes études grâce à cette matière facultative, tout en faisant quelque chose que j'aimais. Chaque travail que l'on me donnait requérait un nouveau type de réalisation, en utilisant différentes techniques, comme le fusain, les crayons et même le collage. Bien que chaque travail me parût intéressant, j'avais du mal à trouver l'inspiration pour dessiner ou peindre les sujets imposés car, dans le passé, j'avais pris l'habitude de choisir mes propres sujets. C'était comme si tout allait mal dans mon activité artistique. Au lieu de ressentir de l'inspiration lorsque je prenais un crayon pour réaliser un croquis, j'avais l'impression que le talent dont j'avais besoin me manquait.

Juste après la fin du cours cet étélà, j'ai réalisé que je perdais par moments ma confiance en moi. À l'automne, j'étais trop occupée par mon travail scolaire et trop découragée pour continuer. Après tant d'années pendant lesquelles j'avais consacré des heures entières à dessiner, cette activité ne me paraissait plus du tout agréable.

Pendant les deux ou trois années qui ont suivi, j'ai crayonné de temps à autre, mais le manque d'enthousiasme demeurait. En dépit de ce sentiment, je pensais souvent à la raison d'être de mes travaux d'art: exprimer Dieu dans Sa beauté, Ses formes parfaites, et Son individualité. J'étais allée à l'école du dimanche de la Science Chrétienne depuis toute petite et l'idée que tous, en tant qu'enfants de Dieu, nous reflétons et exprimons les qualités de Dieu, m'était familière. Ces qualités sont spirituelles, parce que Dieu est Esprit. J'ai commencé à réaliser que je n'avais pas toujours perçu la spiritualité exprimée dans les choses que je dessinais. Souvent, le souci de rendre correctement la forme matérielle et la structure du sujet m'avait fait oublier de communiquer les qualités qu'il exprimait. Et, comme je désirais que mon œuvre soit parfaite une fois terminée, les erreurs me paraissaient être des blocages insurmontables qui m'empêchaient de profiter tant du plaisir de dessiner que du résultat.

Finalement, en seconde année de lycée, je me sentis un jour inspirée à prendre une plume et j'ai entrepris de recopier une image de mon livre de français représentant une église en France, entourée de boutiques. Après ces années pendant lesquelles j'avais faussement accepté l'idée que mon assurance, mon talent et mes capacités artistiques pouvaient fluctuer, j'ai décidé qu'il était temps de comprendre que ces qualités étaient toutes des qualités permanentes de Dieu. Puisque Dieu était présent tout le temps, je savais que ces qualités devaient elles aussi être avec moi tout le temps.

Au lieu d'espérer que mon croquis soit le reflet exact de l'image de mon livre, j'ai continué à dessiner en m'attachant à capter les idées spirituelles exprimées par cette image. Par exemple, en regardant cette illustration, je pouvais percevoir, au-delà des pierres de l'église, les qualités de la structure, la solidité, la « résonance », et la foi. Le contraste entre la lumière et l'obscurité m'a également frappée. Et l'intelligence que représentait l'architecture, avec l'animation créée par la juxtaposition des bâtiments, m'a fait penser à un voyage que j'avais effectué en France. J'ai utilisé les bonnes pensées et les sentiments que j'avais ressentis au cours de ce voyage pour nourrir ma créativité.

Ce verset de la Bible faisait bien ressortir la façon dont je pensais désormais aux talents que Dieu nous donne: « Car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point... » (I Rois 17:14) Cela m'a conduite à la définition de l'huile que Mary Baker Eddy donne dans Science et Santé: « Consécration; charité; douceur; prière inspiration céleste. » (p. 592) Pour moi, la cruche d'huile dans le passage de la Bible représentait la créativité, la compétence, ou un but spirituel véritable, dont je ne pouvais jamais manquer, parce que Dieu me donne tout ce dont j'ai besoin. Les mots « inspiration céleste », dans Science et Santé, ont également revêtu à mes yeux une importance particulière. C'était encourageant de savoir que, dans l'Esprit, il ne peut jamais y avoir d'absence d'inspiration. Et puisque j'exprimais cet Esprit dans toutes mes activités, je ne pouvais pas manquer de cette inspiration.

Pendant les deux ou trois jours qui ont suivi, j'ai continué à travailler sur mon dessin de l'église française. À chaque fois que je doutais du pas suivant, je pensais à l’idée que je ne peux rien créer sans l’aide de Dieu—sans refléter mon Créateur. À chaque étape, je pouvais L’exprimer à ma façon unique, en écoutant Ses idées. C’était réconfortant de réaliser que ce même Esprit avait permis à des maîtres tels que Renoir, Warhol, ou Monet d’exprimer leur talent artistique d’une manière qui leur était propre.

Après avoir terminé mon croquis à ma satisfaction, j’ai trouvé cette citation dans Science et Santé: « Les créations grossières de la pensée mortelle doivent finalement faire place aux formes glorieuses que nous voyons parfois dans la chambre noire de l’Entendement divin, quand l’image mentale est spirituelle et éternelle. » (p. 264) Ces idées exprimaient bien la transition par laquelle j’étais passée au sujet de mon art! Quand je croyais que le but était simplement de dessiner et de reproduire les objets qui m’entouraient, je perdais le sens de beauté qui se cachait derrière mes activités artistiques. Mais quand j’ai pensé à exprimer les idées spirituelles qui venaient directement de Dieu, mon approche de l’art en général a complètement changé.

Aujourd’hui, je ressens une totale satisfaction lorsque je dessine, et j’essaie d'aborder de nouvelles formes d’art, comme la photographie. J’ai du plaisir à exprimer, à travers mon art, la beauté de la création de Dieu... sans aucune limite!

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