Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Guérison intemporelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2006


Si vous avez besoin de guérir, ne prenez pas du « temps » pour lire cet éditorial ! Prenez juste un moment d'éternité. « Guérison intemporelle »: cela semble être la description d'une guérison qui a bien résisté au passage du temps. En effet, ceux qui s'en remettent à Dieu pour être guéris peuvent aisément assimiler la prière à un moyen intemporel de trouver des réponses aux problèmes urgents de la mortalité. Or, nous pouvons approfondir encore davantage notre réflexion pour découvrir la nature intemporelle de la guérison divine. La prière deviendra alors de plus en plus efficace. À vrai dire, nous obtiendrons des guérisons comme Jésus, ainsi qu'il le souhaitait.

La guérison-Christ est intemporelle parce qu'elle se situe en dehors du temps. La Bible fait allusion à cette intemporalité: « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement. » (Hébreux 13:8) Dès les temps les plus reculés relatés par la Bible, l'influence du Christ s'est fait sentir par des guérisons. Aujourd'hui encore, elle reste une présence pleine de tendresse, qui élève et bénit. Si vous voulez sentir cette douce force, reconnaissez sa toute présence dans votre conscience, « hier, aujourd'hui et éternellement ».

Imaginez ce que veut dire être libéré du temps. Saisissez juste un instant de cette liberté et vous trouverez la vraie guérison. Mary Baker Eddy a utilisé un certain nombre de mots et d'expressions pour éclairer d'une lumière nouvelle la nature du temps (voir Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 595). En voici deux: (1) mesures mortelles, (2) matière. La plupart des gens envisagent la guérison dans le contexte du temps. C'est-à-dire que les problèmes prennent du temps pour se développer (même les difficultés qui surgissent subitement prenent au moins un instant), et qu'il faut du temps pour les résoudre. Or la guérison intemporelle implique de renoncer au temps. Un « jeûne » qui consiste à refuser les mesures mortelles, à nier la matière. Jésus guérissait parce qu'il était rempli d'amour, imprégné du Christ. Il ne mesurait pas la valeur des gens en se basant sur la mortalité. Il ne les définissait pas en tant qu'objets de la matière. Il mesurait la valeur de quelqu'un à sa nature Christ, la nature éternelle que Dieu a insufflée en chacun de nous. Prenons un exemple simple illustrant la façon très différente dont la majeure partie du monde aborde la guérison. Supposons qu'un mal se développe. Un problème physique par exemple. Le temps est inclus dans la manière dont le monde traite ces problèmes humains. Et qu'est-ce que cela veut dire ? Des instants, voire des heures, où on s'appesantit sur la matière, la mesurant et en soulignant l'importance. En général, les gens évaluent le niveau de leur souffrance: légère ou grave. Ils vont peut-être mesurer la température, les battements de cœur, la pression artérielle, la durée du problème. Les mesures mortelles constituent une affirmation de l'existence de la matière. Elles la classifient, l'observent, et souvent la craignent. L'esprit humain dit de cette soi-disant substance: « Je peux te mesurer. Tu me définis. Tu es ma réalité. Tu es enracinée dans la réalité du temps. » Or la Science du christianisme nous élève radicalement au-dessus des mesurages de la matière dans lesquels nous nous étions enlisés, pour nous amener à nous voir spirituels et semblables au Christ, les mêmes « hier, aujourd'hui et éternellement ». Intemporels.

Le Christ est une impulsion éternelle qui élève la conscience. Cette présence remplie de compassion nous pousse à affirmer l'Esprit. Elle révèle que l'Esprit est incommensurable, illimité, infini. Quand nous prenons conscience, par la prière, avec amour et conviction, du fait que l'Esprit illimité est notre véritable substance, les limites et les inharmonies mortelles diminuent. Parfois rapidement. La guérison par l'Esprit nous conduit à désirer non pas tant être libres dans la matière qu'a nous libérer de la matière. La guérison basée sur le temps nous fait mettre l'accent sur le désir d'aller mieux à partir d'un moment donné. La guérison intemporelle implique d'aller mieux depuis toujours ! C'est exact, nous ne connaissons pas la vraie liberté si nous nous contentons de penser que notre existence est un tableau chronologique où une difficulté a un début et où la prière consiste à persuader Dieu de nous sortir d'affaire pour le lendemain. Nous sommes libérés lorsque nous commençons à réaliser que nous ne sommes pas quelque part sur un tableau chronologique. Nous n'avons jamais été dans la matière. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être mesurés, comme si nous étions un état de la mortalité, et nous ne le permettrons pas. Nous participons de la nature du Christ. L'identité réelle est ici même, dans l'éternité, dans la totalité intemporelle de l'Esprit.

L'éternité n'est pas une chose du futur. Ce n'est pas un temps infini. Au lieu d'être l'allongement du temps, c'est l'élimination du temps. Ainsi que l'exprime si justement Mary Baker Eddy: «... le temps ne fait pas partie de l'éternité. » (voir Science et Santé, p. 468) Le défi qu'elle lance au temps évoque pour moi ce que décrit saint Jean le Révélateur: un ange montrant que dans la mesure où nous verrons que toute création vient de l'Esprit, nous démontrerons qu'il n'y a « plus de temps » (voir Apocalypse 10:6). Notre faculté d'exprimer la perfection divine ne connaîtra aucun retard dans notre vie.

À une certaine époque, j'ai souffert d'une toux qui a persisté pendant longtemps, tout au moins c'était la mesure mortelle que j'avais attribuée à cette difficulté. Je ne semblais pas parvenir à m'en débarrasser. Puis un jour, alors que je priais au sujet de l'irréalité du temps, je me suis senti libre de toute mortalité, j'ai ressenti une sorte d'immortalité, une sorte de paradis. C'était comme si I'influence du Christ qui me nourrissait, me libérait des limites du temps tandis que je méditais sur l'impuissance des « mesures mortelles » et de la « matière ». La toux a soudain cessé. Je crois que le temps s'est arrêté. J'ai eu un aperçu de l'éternité. À ce moment-là, Dieu était devenu plus réel que la toux. Une vision spirituelle de la réalité avait remplacé la mortalité. Je pouvais tousser dans le temps, mais pas dans l'éternité !

Une approche de la guérison basée sur le temps lutte avec la matière. La matière est constituée par les mesures autolimitatives de l'esprit humain. C'est une description des restrictions de la vie. Mais la guérison intemporelle tourne le dos à la matière. Elle cède à l'être réel, à l'expression de l'Esprit sans borne, sans restriction, sans limite. Lorsque nous aimons Dieu en voyant en Lui notre réalité, une mesure du caractère du Christ émerge dans notre conscience et se manifeste dans notre existence sous la forme du bien-être, d'un sentiment de joie et de paix intérieure, de la certitude de notre innocence et de notre pureté véritables. Nous ne perdons pas notre substance, mais nous nous mettons à la vivre de manière permanente.

Lorsque vous traitez une situation ou une maladie par la prière, pensez à la guérison intemporelle. Vous n'êtes pas tenu par la matière ou la mortalité, rien ne vous oblige à essayer sans cesse de la mesurer et d'en souligner l'importance. Vous êtes l'expression de l'harmonie infinie de l'Esprit, parce que vous, I'enfant parfait de Dieu, êtes toujours aimé. Vous n'avez tout simplement pas le temps pour autre chose que l'éternité dans votre vie !

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 2006

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.