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À LA SORTIE, J'ÉTAIS GUÉRI

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2006


J'avais décidé de devenir moine. J'avais accepté l'idée que je n'en avais peut-être plus pour longtemps, et je consacrais mes journées à la méditation spirituelle. Cela me donnait de la force, et une paix de plus en plus profonde, malgré mes graves problèmes de santé.

J'avais été professeur de ski, et heureux en affaires, à la tête de deux petites entreprises qui organisaient des séjours de ski et des classes d'été. Cela semblait bien loin de la situation dans laquelle je me trouvais maintenant, ayant finalement été déclaré invalide. Je me considérais comme un rebut.

Enfant, j'avais eu une maladie des os qui m'avait laissé avec une jambe plus courte que l'autre et une déviation de la colonne vertébrale. Cela ne m'avait pas empêché d'avoir une enfance active et de faire du sport : j'ai fait du football, du tennis, du surf, du vélo. Je suis resté très sportif après avoir quitté l'école.

Puis, en 1995, j'ai commencé à perdre du poids. Les médecins ne trouvaient aucune explication. J'ai subi des tests et des traitements médicaux pendant des mois. Finalement, ils ont conclu que je souffrais du syndrome du « côlon irritable ». Je ne tolérais pas certains aliments. Je souffrais aussi du syndrome de fatigue chronique. Les muscles de mon dos et de ma nuque avaient fondu, accentuant la faiblesse de ma nuque due à la déviation de ma colonne vertébrale. Fin 1997, je pesais moins de cinquante kilos. Je ne supportais plus aucune nourriture, en dehors du riz complet bouilli et de légumes crus râpés, et je souffrais de fréquents déplacements des vertèbres cervicales qui me clouaient au lit.

Au printemps 2001, je vis une affiche annonçant une conférence dans ma ville. La conférence présentait une femme dont je n'avais jamais entendu parler : Mary Baker Eddy. Je ne comprenais pas pourquoi cette conférence ne cessait de me revenir à l'esprit. Je n'avais aucun lien avec cette personne, et ne ressentais aucun intérêt pour elle. Je n'avais aucun désir d'apprendre quoi que ce soit à son sujet. Sans compter que l'endroit où avait lieu la conférence était difficile d'accès pour une personne handicapée comme moi. Mais je ne pouvais chasser cette conférence de ma pensée ! Elle ne cessait de tourner dans ma tête, si bien que j'ai finalement décidé de m'y rendre.

Lentement, péniblement, patiemment, j'ai pu atteindre la salle de conférence. J'étais épuisé et je souffrais beaucoup.

Ce que j'ai entendu m'a dérangé. J'entendais le mot Écritures. Enfant, j'avais été très mal à l'aise avec des gens qui étaient « versés dans les Écritures ». J'entendais aussi beaucoup le mot guérison. J'avais dépensé beaucoup d'argent pour toutes les médecines parallèles ou naturelles imaginables, de l'acupuncture à la thérapie par les zones réflexes, et bien d'autres encore. Je n'étais pas venu là pour être guéri ! Mon intérêt n'a pas tardé à s'épuiser.

Puis j'ai entendu ces mots tirés de Science et Santé : « Dieu est à la fois le centre et la circonférence de l'être. » (p. 204) Là, le conférencier avait capté mon attention ! Aussitôt, je me suis dit : « Comment Dieu peut-il être “le centre et la circonférence” de cet être? De cet être de maladie, de douleur, d'os déformés ! »

Je me souviens aussi avoir entendu que Dieu signifie « le bien » et que ce bien remplit tout l'espace à chaque instant. Alors, la colère m'a pris. Où était « le bien » dans tout ce que j'avais enduré pendant toutes ces années ? Qu'y avait-il de « bien » à être déclaré handicapé physique et incurable à l'âge de trente-cinq ans ? J'enrageais ! Mon esprit était envahi par ce flot de pensées furibondes.

Tout à coup, cependant, quelque chose a changé. Mes pensées se sont complètement apaisées. J'ai senti la douleur diminuer. D'abord dans mon estomac, puis dans ma nuque, puis dans mes genoux. C'était comme si je n'étais plus prisonnier d'un corps sousalimenté, bancal et souffrant. J'avais la sensation d'être un observateur extérieur témoin d'un sens croissant de bien-être. Ce bien-être remplaçait les constantes sensations douloureuses et maladives. C'était comme un cube de glace posé sur un rebord de fenêtre qui aurait changé de forme en fondant doucement. De même, la douleur et la raideur fondaient et se transformaient en moi, me libérant de la rigidité qui m'avait enchaîné pendant tant d'années. J'étais totalement abasourdi.

Les idées simples de la Vérité avaient transformé la douleur qui semblait faire partie de mon corps en un bien-être presque exempt de sensation. Ce qui a suivi m'a sidéré: j'ai quitté la salle de conférence en marchant à longues enjambées, sans effort, la tête haute, le torse bombé, sans douleur, fatigue ni restriction d'aucune sorte. J'ai marché un peu plus d'un kilomètre et demi et je suis arrivé chez moi débordant de joie et d'émerveillement devant ce qui m'arrivait.

Cette nuit-là, j'ai dormi comme un bébé et me suis réveillé tôt le lendemain matin en pensant que Dieu est bon. Dieu était vraiment « le centre et la circonférence de mon être ». Je me suis souvenu d'autres idées entendues la veille. Celle-ci, tirée de la Genèse: « Dieu créa l'homme à son image. » Et cette autre: « Dieu vit tout ce qu'il avait fait ; et voici, cela était très bon. »

En descendant du lit, j'ai eu mon deuxième choc. Au lieu de me sentir de travers comme d'habitude parce que mes jambes n'avaient pas la même longueur, j'étais debout tout à fait droit. Mon corps était équilibré alors que j'étais pieds nus. Comme j'essayais de comprendre ce qui m'arrivait, j'ai entendu ces mots : « Nous devons nous appuyer radicalement sur Dieu pour notre bien. » C'étaient des mots que je ne me souvenais pas avoir consciemment entendus pendant la conférence. Ils semblaient avoir une grande autorité, et je n'avais aucun doute quant à leur validité. J'ai senti la nécessité d'enlever sur-le-champ les semelles orthopédiques de tous mes souliers gauches.

Puis l'envie irrépressible m'est venue d'aller acheter tous les ingrédients d'un petit déjeuner normal, à savoir du thé, du sucre, du lait, des céréales, du pain, du beurre, du miel. Je n'avais rien pu manger de tout cela depuis six ans. J'ai fait un merveilleux repas normal sans le moindre signe d'intolérance à la nourriture. Je me souviens d'avoir pensé que ce n'étaient pas là des changements surprenants, mais un retour à la normale, et que je devais m'attendre à les voir se manifester de plus en plus.

Deux jours plus tard, je me suis rendu à pied à mon premier service dans une église de la Christian Science. J'ai commencé à étudier régulièrement Science et Santé à l'aide des leçons bibliques hebdomadaires indiquées dans le Livret trimestriel de la Christian Science.

En quatre semaines, j'avais repris vingt-cinq kilos. Je pouvais manger et digérer n'importe quelle nourriture. Je marchais plus de trois kilomètres par jour et j'ai recommencé à faire du vélo, de la randonnée et de la natation. Je me sentais littéralement renaître, avec un nouveau bail sur la vie. J'étais conscient que ma vie venait de Dieu et ne pouvait jamais m'être enlevée.

Elle ne pouvait être limitée en aucune façon ni dépendre des circonstances matérielles.

Je m'étais rendu à une conférence de la Christian Science sans rien en attendre, et j'en suis ressorti sans limitations. J'étais libéré pour la vie.


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