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Fournir la preuve de la présence divine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2006


Quand, à la fin de mes études universitaires, j'ai commencé à travailler comme nurse (garde-malade) de la Christian Science, aux États-Unis, j'ai été assaillie par de nombreuses questions. À l'époque, les nurses de la Christian Science portaient encore des uniformes blancs. Aussi, lorsque je prenais l'autobus pour me rendre au travail ou en revenir, il arrivait que des passagers me demandent des conseils sur des traitements médicaux ou sur la façon de prendre soin d'un bras ankylosé.

J'expliquais alors que j'étais nurse de la Christian Science et travaillais avec des patients qui utilisaient un système de guérison entièrement mental et spirituel, sans usage de médicaments ni thérapeutique physique. On me demandait alors: « Ah oui, les scientistes chrétiens ne vont pas chez le médecin. Alors, pourquoi avez-vous des nurses ? »

En toute honnêteté, c'était là une question que je me serais posée moi-même, deux ans auparavant. J'avais été élevée au sein d'une famille scientiste chrétienne et, quand nous étions malades ou blessés, nous avions l'habitude de prier comme l'a enseigné Jésus: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) L'étude de la Christian Science m'avait appris quelques éléments fondamentaux de cette vérité à laquelle se référait Jésus:

Notre Père est Esprit et nous sommes en réalité des êtres spirituels. « [...] ce qui est né de l'Esprit est esprit.» (Jean 3:6)

Chercher à comprendre Dieu conduit à la solution de tout problème. « Ne vous inquiétez pas pour votre vie... Cherchez premièrement le royaume des cieux et sa justice, et toutes ces choses vous seront données pardessus. » (Matthieu 6:25, 33)

La Science divine de la guérison que comprenait Jésus peut se démontrer aujourd'hui. « [...] celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais [...] » (Jean 14:12).

Ces points sont au cœur de la pratique de la guérison par la Christian Science et du travail des nurses. Quand j'étais enfant, la prière qui s'appuyait sur ces vérités assurait la santé de la famille. Parfois, nous appelions une praticienne de la Christian Science pour prier avec nous. Si nous n'étions pas bien ou si nous nous étions fait mal, nos parents assuraient les soins simples dont nous avions besoin. Je n'avais jamais rencontré de nurse de la Christian Science avant d'être à l'université. Un week-end, j'ai assisté à un atelier sur le travail des nurses de la Christian Science, qui m'a incitée à prendre un emploi d'été comme aide nurse. Les six années que j'ai passées par la suite à apprendre, puis à exercer ce métier, m'ont donné la formation la plus exigeante et la plus précieuse qui soit.

L'instruction avait pour objet principal de mettre en pratique le vrai christianisme et d'appliquer une démarche véritablement scientifique. Ceux qui s'appuient entièrement sur la prière pour être guéris ont parfois besoin de soins d'ordre pratique que leur famille n'est pas en mesure de leur donner, et les nurses de la Christian Science assurent ces soins. Cela va pourtant au-delà des soins physiques. Je décrirais l'activité de nurse de la Christian Science comme essentiellement une présence. Quand la maladie ou d'autres handicaps semblent nier la présence, l'amour et le secours divins, les nurses peuvent fournir des preuves tangibles de cette présence.

Ce travail me permet aussi de mieux comprendre ce que signifie être scientifique. Dans le Manuel de l'Église, Mary Baker Eddy précise que la nurse (homme ou femme) de la Christian Science « doit posséder une connaissance démontrable de la pratique de la Science Chrétienne » (p.49). Cette connaissance résulte d'une étude spirituelle constante et d'une compréhension de la nature de Dieu que procurent la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy. Il s'agit de saisir que Dieu ne cause que le bon et le bien, et que ce qui n'est pas bon n'a ni pouvoir, ni réalité, ni légitimité.

La pratique scientifique exige aussi de prêter une grande attention à la façon dont nos pensées affectent le cas. Dans mon travail, j'ai pu constater que des problèmes à première vue physiques étaient en réalité de nature mentale et que des idées et des attitudes spirituelles ont un effet curatif sur l'entendement et le corps. Par exemple, des patients en proie à des douleurs d'origine apparemment physique étaient souvent trés vite soulagés quand les nurses leur lisaient la Bible ou leur chantaient des cantiques avec amour et conviction. J'ai ainsi pu comprendre que nous avons à faire à la pensée, non pas à la matière, et que la vérité divine est une médecine puissante qui guérit.

Ce pouvoir de la Vérité porte un autre nom: le Christ. Le Christ est le message émanant de Dieu qui nous assure que tout ce qu'Il a créé est spirituel et bon. Ce message ne cesse de nous parvenir jusqu'à ce que nous acceptions que nous sommes spirituels et bons. Les nurses de la Christian Science ont le privilège et la joie d'attester la présence du Christ auprès du patient et de manifester, dans la chambre du malade, des qualités relevant du Christ comme le calme, l'assurance et l'amour. Mary Baker Eddy décrit bien ce travail de guérison: « Les préparations de Dieu pour les malades sont des potions composées de Ses propres qualités. » (Écrits divers, p. 268)

Une collègue m'a confié un jour qu'elle priait pour savoir quelles qualités divines étaient nécessaires dans un cas donné. Si, par exemple, elle avait un patient découragé ou désespéré, elle s'efforçait de se montrer reconnaissante et joyeuse. Elle fournissait ainsi la preuve évidente que Dieu, dans Sa bonté, était bien présent et que cette présence était reconnue. En décrivant la nurse idéale, Mary Baker Eddy précise qu'elle doit « être gaie, ordonnée, ponctuelle, patiente, pleine de foi – réceptive à la Vérité et à l'Amour » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 395).

Une amie de longue date a ressenti un jour le pouvoir guérisseur de ces qualités lorsqu'elle est entrée dans un établissement de soins pour Scientistes Chrétiens à la suite d'une grave hémorragie interne. Bien des années après sa guérison, elle s'émerveille encore de la joie et de l'amour que lui ont témoigné les nurses. Elle souffrait, et son état exigeait beaucoup de soins, mais, explique-t-elle, la joie exprimée par les nurses lui a insufflé le désir de rendre une partie de cet amour et de cette reconnaissance. « Le moment décisif, m'a-t-elle confié dernièrement, ce fut quand j'ai cessé de penser à la souffrance pour penser à ce que les nurses faisaient pour moi avec tant d'amour désintéressé. » Mon amie a obtenu une parfaite guérison et a affirmé que le moment le plus mémorable a été de voir la joie et l'amour des nurses.

Comment se montrer joyeux en présence d'une apparente souffrance ? C'est là qu'entrent en jeu les aspects chrétiens et scientifiques du travail des nurses. Le christianisme comporte la certitude que Dieu est infiniment miséricordieux et possède le pouvoir de mettre en lumière la vraie santé de tous. Comme tous ceux qui suivent le Christ de tout leur cœur, les nurses de la Christian Science s'efforcent d'atteindre cette conviction et de la maintenir. La faculté d'exprimer la gaieté en face de la souffrance naît de la volonté de nier le moi (l'apparence matérielle de la vie) et de reconnaître que la divine loi spirituelle de la santé et de l'harmonie nous gouverne tous à l'instant même. Elle se traduit par la volonté et la conviction de se dire: « Peu importe ce que je vois, ce que j'entends ou ce que je sens, la vérité scientifique est que cette personne est une idée spirituelle, immortelle, que Dieu aime et dont Il maintient la perfection. » L'abnégation exige aussi de la nurse, quand sa propre inspiration – et sa patience – commencent à s'éroder, de tenir bon dans les cas difficiles et de démontrer la loi de l'amour en exprimant de la compassion envers le patient.

Suivre le Christ est une tâche scientifique, qui exige de s'attacher à ce qui est prouvé scientifiquement au lieu de s'attarder sur ce qui semble réel aux cinq sens matériels. Dans le récit évangélique des guérisons de Jésus, Mary Baker Eddy a découvert un ensemble de preuves mettant en évidence que la santé est la condition réelle et permanente de la création, et qu'on peut en démontrer la présence là où semble se trouver la maladie. En raisonnant et en priant pour comprendre les enseignements de Jésus et vivre l'esprit du Christ, elle en est venue à reproduire, à un degré remarquable, ses œuvres de guérison. Elle encourage instamment tous ceux qui étudient la Christian Science à suivre cet exemple à mesure que le caractére chrétien se développe en eux.

Le travail des nurses de la Christian Science constitue un aspect vital de la guérison. Nous sommes tous appelés à être pour les autres une preuve de la présence de Dieu. Le monde doit de la reconnaissance aux nurses de la Christian Science qui acceptent, chaque jour, de relever sans bruit ce défi, dans l'humilité et la joie.

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