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Le cadeau de la guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2006


Mon enfance ne s'est pas très bien passée.

J'ai été malade pendant plusieurs années, à partir de la fin de mon adolescence. J'ai d'abord eu une maladie parasitaire, puis une dépression nerveuse. Affaibli, j'étais pour ainsi dire squelettique. (Un diagnostic médical établira plus tard que je souffrais de malnutrition.) Mon médecin m'a également prescrit des tranquillisants. Au bout de quinze jours de ce traitement, alors que je marchais dans un couloir, j'ai soudain eu la sensation d'être agressé mentalement, comme si la lumière venait de s'éteindre. J'ai alors connu une longue période noire. Je cherchais désespérément à m'en sortir, à recouvrer la santé pour mener une vie un tant soit peu normale.

N'ayant pas de bons résultats à l'université en France, j'ai appelé une tante qui m'était chère. Elle vivait au Pays de Galles. Elle m'a littéralement arraché à la rue. Je suis resté chez elle à peu près deux ans. Ni elle ni son mari, qui était médecin, ne se disaient chrétiens. En fait, lui était agnostique. Mais tous deux faisaient preuve d'une compassion digne du Christ ! Ils m'ont soigné et se sont occupé de moi pendant plusieurs années, tandis que je suivais un traitement médical. Je ne crois pas que j'aurais pu m'en sortir sans leur aide constante et pleine d'affection. J'ai connu de longues périodes où je luttais au jour le jour pour ne pas sombrer totalement. De simples actes, comme le fait de prendre un bus sur un court trajet, représentaient de véritables défis. À l'époque, on passait sur les ondes une chanson des Moody Blues qui disait: « I'm looking for a miracle in my life » [J'espère un miracle dans ma vie]. Oui, j'espérais vraiment un miracle.

Ce miracle est arrivé en la personne de mon père. Nous avions toujours été extrêment proches. J'appréciais ses nombreuses qualités: une grande intelligence, un caractère intègre, de l'humour, un amour pour l'humanité et un grand respect de la nature, un sens spirituel spontané. Nous trouvions souvent refuge dans un pub du quartier pour échapper à l'atmosphère lourde qui régnait parfois à la maison. Je ne voulais pas être pour lui un fardeau supplémentaire mais, après des années de souffrance, j'ai fini par lui avouer que je ne savais plus quoi faire. C'est à ce moment qu'il m'a dit: « Si la médecine ne peut pas te guérir, la Christian Science s'en chargera ! »

Je n'en croyais pas mes oreilles. Je n'avais jamais entendu les mots « Christian Science ». Notre famille était résolument anglicane. J'avais été choriste dans notre église et, plus tard, j'avais reçu la confirmation. Mon père m'a expliqué que, dans les années 20, un diagnostic avait établi que sa sœur avait une tumeur au cerveau et elle en avait été guérie grâce au traitement par la Christian Science. Cette guérison avait profondément marqué le jeune homme qu'il était alors.

Trente ans plus tard, les médecins ont détecté chez lui un carcinome pulmonaire. Ce diagnostic l'a tellement effrayé, m'a-t-il dit, que ses cheveux se sont presque « dressés sur sa tête » ! Mais, en cette heure sombre, il s'est souvenu de la Christian Science et de la magnifique guérison de sa sœur. Il a appelé un praticien de la Christian Science, qui a accepté de prier pour lui.

Au cours des deux semaines suivantes, mon père a lu la Bible et Science et Santé d'un bout à l'autre. Il a également lu le Nouveau Testament en français car, selon ses termes, il en aimait « le sens spirituel ». Puis on lui a fait une bronchoscopie – un examen de l'intérieur du poumon à l'aide d'une caméra minuscule pour localiser avec précision la zone à opérer. Le lendemain matin, le médecin de l'hôpital lui a appris que la bronchoscopie n'avait rien révélé d'anormal dans son poumon. Mon père n'en a pas été surpris. Ayant adopté un point de vue spirituel, il était déjà convaincu qu'il était guéri, que tout était sain. Et c'était le cas ! Il a quitté l'hôpital et a vécu une existence bien remplie pendant encore vingt ans.

Si quelqu'un d'autre que mon père m'avait conseillé d'essayer la Christian Science, je ne l'aurais probablement pas écouté. Mais il était profondément honnête et intelligent, et il ne m'aurait pas proposé d'essayer quelque chose de fantaisiste ou de malsain. Je lui ai donc fait confiance.

Nous sommes allés ensemble à plusieurs services religieux. Les concepts métaphysiques dont il y était question m'ont paru très étranges et nouveaux. J'avais du mal à me concentrer tellement je me sentais mal. Mais j'avais grand besoin de guérir et je cherchais vraiment de l'aide. La troisième fois que j'assistai à un service, j'ai entendu ces paroles de l'Apôtre Paul: « Car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être.» (Actes 17:28) L'idée que ma vie était entièrement spirituelle, qu'elle n'avait rien de matériel, a soudain percé le brouillard mental. J'ai entrevu, comme une révélation, la réalité spirituelle et la liberté totale qui l'accompagne. C'était comme si des chaînes tombaient. Cette lueur spirituelle m'a montré que j'étais sur la bonne voie: la Christian Science révélait la vérité et pouvait me guérir. J'ai demandé l'aide d'un praticien de la Christian Science et j'ai essayé de lire Science et Santé, même si les symptômes de la maladie rendaient toute concentration pratiquement impossible. Mais je m'y appliquais de tout mon cœur. Et puis, une nuit, après avoir prié avec persévérance en m'inspirant de la Prière du Seigneur, j'ai eu une merveilleuse illumination spirituelle, accompagnée du sentiment que les colombes de Dieu s'occupaient tendrement de moi et m'enveloppaient de leur douceur. Cela ressemblait à ce qui est décrit dans l'évangile selon Matthieu: « [Jésus] vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3:16,17) Je me suis vu tel que j'étais réellement, tel que Dieu m'avait créé, spirituel, parfait, entièrement harmonieux. À cet instant, tous les symptômes physiques ont disparu.

Je suis allé dans ma chambre chercher la vieille bible familiale qui était reléguée tout en haut d'une étagère. À présent que j'étais habité par cette merveilleuse inspiration spirituelle, c'était comme si un feu sacré en animait les pages. Il est difficile d'exprimer par des mots ce que j'ai ressenti à ce moment-là. J'ai pris conscience du fait que l'on pouvait faire l'expérience de la puissance et de la présence de Dieu, de façon tangible, aujourd'hui même. C'était extraordinaire. J'aurais voulu crier au monde entier ce que je ressentais. Après toutes ces années de lutte, j'étais sûr que Dieu me conduisait à la guérison et à la vraie compréhension de Sa nature.

Pourtant, après quelque temps, les symptômes de la maladie ont réapparu. Je me suis senti très découragé. Renonçant à l'aide du praticien, j'ai suivi à nouveau un traitement médical. Au cours de cette période, on m'a prescrit, entre autres médicaments, des antidépresseurs, des tranquillisants, des stéroïdes et des somnifères, ce qui n'allait pas sans risques. Certains effets secondaires étaient terribles: hallucinations effrayantes, palpitations, obligation de suivre un régime très strict, etc. J'ai connu des périodes d'amélioration suivies de rechutes terribles. Pendant ce temps, mes amis obtenaient leurs diplômes, un emploi intéressant et menaient une existence enrichissante.

C'était l'époque de Noël. Alors que je luttais en silence dans la vallée du désespoir, mon père s'est rendu compte de mon état et a prononcé ces paroles angéliques: « Je suis sûr que la guérison sera ton cadeau de Noël. » C'était un message tout simple, des paroles d'encouragement inspirées, qui vous vont droit au cœur et demeurent en vous. Cela m'a réconforté, j'y ai vu la promesse que, malgré toutes ces années de souffrance et de rechutes, je finirais par être délivré et guéri. C'était cela le vrai cadeau spirituel de Noël: la guérison. Un cadeau que je pouvais recevoir le jour même.

Finalement, j'ai arrêté le traitement médical et j'ai appelé un praticien et professeur de la Christian Science. Les rencontres avec cet homme merveilleux étaient stimulantes et réconfortantes. Nous avons prié avec ferveur, et j'étudiais le plus possible. Au bout de trois semaines de prière et de travail en commun consciencieux, je suis tombé sur ces paroles de Christ Jésus: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8:32, d'après la Nouvelle Bible Segond) J'ai saisi la réalité spirituelle derrière ces paroles: elles étaient vraies et exprimaient une loi démontrable dès maintenant. Contrairement à l'image d'un homme vulnérable et malade présentée par le monde, j'ai vu que j'étais spirituel, intact, harmonieux, parfait. Et j'ai compris que selon la promesse de Jésus, reconnaître cette vérité avec persévérance et fidélité mènerait à une libération jusque-là inconnue. C'était bien ce que le praticien et moi avions fait. Avec des larmes de joie, j'ai alors compris que je n'avais pas besoin d'attendre cette libération, car elle était déjà mienne. J'étais libéré.

J'étais libéré aussi des symptômes physiques et mentaux de la maladie. Après avoir pris près de 10 000 comprimés pendant cette période de huit ans, j'ai cessé définitivement d'absorber le moindre cachet.

Ma vie a changé de manière positive dans d'autres domaines également. Alors que j'avais été sur le point d'être licencié, les choses se sont arrangées, et j'ai commencé à connaître la réussite. Je fumais un minimum de 20 cigarettes par jour. J'ai cessé complètement. Je buvais. Cette habitude semblait inévitable dans le cadre de mon travail, notamment lors des repas d'affaires. J'ai fini par trouver le courage de me soustraire à ce genre de pratique.

Je me suis peu à peu débarrassé du désir de boire de l'alcool. Ne voulant pas voir se brouiller mon sens spirituel de liberté, j'ai arrêté de boire. J'ai veillé à ne pas juger mes collègues et je me suis efforcé de comprendre que Dieu ne me pénaliserait pas pour cette prise de position. C'était natural d'arrêter de boire. Je n'ai jamais repris un verre d'alcool.

J'ai eu d'autres guérisons physiques. Un jour, alors que je devais assister au mariage de l'un de mes meilleurs amis, j'ai ressenti les premiers symptômes agressifs d'une laryngite. Mais j'ai refusé d'accepter que cet état puisse faire partie de moi, car j'étais l'image et la ressemblance de Dieu. J'ai prié avec insistance toute la journée en m'inspirant de la Prière du Seigneur avec l'interprétation spirituelle de Mary Baker Eddy. J'ai été guéri du jour au lendemain.

Ces guérisons, ainsi que la liberté physique que je dois à l'étude de la Christian Science sont, bien sûr, très importantes. Mais j'attache un bien plus grand prix à la régénération spirituelle qui les a accompagnées. C'est devenu pour moi une façon de vivre et de penser qui a touché et régénéré tous les aspects de mon existence. Grâce à Science et Santé, les écrits bibliques sont devenus vivants, pratiques et applicables. La Christian Science a changé ma vie de fond en comble. Elle m'a montré une nouvelle façon de penser et de vivre, riche en promesses et en guérisons salutaires.

Je pense toujours avec émerveillement à cet extraordinaire cadeau de Noël qui nous est offert aujourd'hui même: le Christ, la Vérité – le cadeau de la guérison.

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