Dans The Christian Science Monitor du 14 avril et la Sentinel du 19 mai, le Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne, en annonçant la date à laquelle aurait lieu l'Assemblée annuelle de L'Église Mère, fit remarquer que les autorités fédérales cherchent à restreindre les voyages pendant ces jours critiques. Toutefois le 4 juin, le grand édifice que constitue l'Annexe de L'Église Mère était rempli de Scientistes Chrétiens résidant pour la plupart à proximité de Boston; ils suivirent avec une profonde attention et un enthousiasme évident les rapports qui furent présentés.
En lisant ces rapports reproduits ici-même dans le Héraut, les Scientistes Chrétiens de toutes les régions pourront sentir qu'ils ont vraiment part à l'inspiration de cette importante assemblée. Certes, comme le dit un cantique que nous aimons:
« Ils sont proches les jours bénis
Dès longtemps annoncés,
Où du Très-Haut la gloire emplira l'univers
Comme l'eau le fond de la mer. »
La séance s'ouvrit par le chant du cantique 304, « Montre-moi comment, Berger, gravir le coteau, » dont les paroles ont été écrites par notre révérée Leader, Mrs. Eddy. Alors le Président sortant de charge, Paul Stark Seeley, lut dans la Bible et dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, ces passages corrélatifs:
La Bible
Matth. 17:14–15 (jusqu'aux: ),
16, 18–20
Actes 26:8
Phil. 4:13
Jean 14:12–14
Jean 6:17–21 L'obscurité
Science et Santé
288:29–30
203:14
128:14–18
199:23–24, 27–29
90:16–20
1:1–4
Après quelques instants consacrés à la prière silencieuse suivie de l'oraison dominicale répétée en commun, l'on chanta le cantique 276: « Paix soit à cette assemblée. »
M. Seeley lut ensuite les noms des nouveaux fonctionnaires de L'Église Mère:— Présidente: Mme Myrtle Holm Smith, de Waban (Massachusetts); Trésorier: M. Roy Garrett Watson, de Brookline (Massachusetts); Secrétaire: Mlle Mary G. Ewing, de Brookline (Massachusetts).
Le Président sortant de charge, M. Seeley, prononça l'allocution suivante:
Les événements capitaux qui se sont produits en 1945 marqueront dans l'histoire humaine. La défaite du mal impie, qui cherchait à dominer le monde par le pouvoir physique et politique, est maintenant assurée.
Depuis dix-neuf siècles, le levain de la vérité spirituelle, implanté dans la conscience humaine par le Christ Jésus, est à l'œuvre dans la pensée des hommes. Depuis soixante-dix ans, grâce à la lumineuse révélation de la Science Chrétienne par notre Leader inspirée, Mary Baker Eddy, l'armée de ceux qui sur la terre pensent selon la justice s'est accrue, et leur nombre est maintenant plus grand que jamais. Que le mal est en train de diminuer, c'est ce dont nous avons une preuve frappante, puisque cette année même, quarante-neuf nations animées d'espoir et de foi construisent un organisme qui doit sauvegarder le droit de vivre en paix, auquel aspirent les hommes.
Au milieu des tragédies d'une guerre qui dure depuis plusieurs années, Dieu a donné à Son peuple un courage, une vision dont nous Lui rendons grâce. Des millions d'humains ont sacrifié leurs plus chers trésors. La victoire qu'ils ont gagnée et la perspective d'une paix durable, qui constituera un triomphe encore plus grand, nous donnent l'assurance que ces sacrifices ont porté des fruits.
De grandes choses ont été accomplies. Mais il nous reste encore bien plus à faire pour que votre pensée et la mienne, celle de tous les hommes, soit prête à percevoir le divin royaume de la réalité. La Science Chrétienne est ici pour nous montrer la voie du Christ, qui mène à cette réalisation. Elle est ici pour éveiller les humains et leur faire voir les infinies possibilités de l'homme en tant que fils de Dieu. Elle est ici pour nous aider à comprendre que la réalité, c'est l'Entendement et Ses idées; que l'homme est spirituel et non pas matériel; que les forces de l'intelligence et de l'Amour sont les lois de Dieu, devant qui « tout genou fléchira » et à qui « toute langue donnera gloire » (Rom. 14:11).
Élevons-nous à la hauteur des circonstances, des perspectives qui s'ouvrent devant nous. De tout notre cœur, aidons à résoudre les problèmes politiques, raciaux, économiques, qui se dressent devant l'humanité. Au lieu de craindre les changements, attendons-nous avec confiance à des transformations. Notre sage Leader nous dit que « l'éternelle Vérité transforme l'univers » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 255). Résolvons chaque jour d'exprimer l'étendue sans bornes de la pensée, naturelle à l'homme.
Par notre compréhension de Dieu et de Son Christ, aidons à rendre conformes au plan divin les changements qui doivent se produire dans la société; ce plan, notre Leader l'a magnifiquement exprimé dans le passage suivant (Science et Santé, p. 340): « Un Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations; constitue la fraternité des hommes; met fin aux guerres; accomplit ces paroles de l'Écriture: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même;" annihile l'idolâtrie païenne et chrétienne,—tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux; établit l'égalité des sexes; annule la malédiction qui pèse sur l'homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. »
Ici M. Seeley présenta la nouvelle Présidente, Mme Myrtle Holm Smith, qui dit:
Jetant les yeux sur cet auditoire dont la vue nous inspire, pensons à deux autres assemblées de disciples qui cherchaient Dieu.
Le petit groupe entourant Jésus allait être envoyé dans un monde hostile pour délivrer le message du Maître, pour guérir les malades, ressusciter les morts. Dans l'espace de quelques générations, ce message parvint dans tout le monde civilisé; ce que plantèrent les apôtres eut pour fruit l'expansion du christianisme.
Il nous est peut-être plus facile encore de nous représenter les quelques étudiants sincères qui se groupaient autour de Mary Baker Eddy quand elle leur donna son message plein de vie, faisant connaître l'amour de Dieu et le pouvoir que l'homme reçoit d'en haut pour vaincre le péché, la maladie, la mort. Nous avons connu certains de ces pionniers; nous savons qu'après ces réunions où régnait l'esprit de la Pentecôte, non seulement ils acceptaient mais ils cherchaient les occasions de guérir les malades; fondée sur leur travail de guérison, notre église prospéra, prit de l'extension—l'église qui s'est épanouie, rendant possible cette réunion et les milliers de membres que vous représentez.
Les deux petits groupes que nous venons de mentionner avaient des responsabilités considérables et leurs perspectives semblaient limitées, mais ils s'acquittèrent de leur tâche d'une façon digne du but et des directions que Dieu leur donnait. Nous avons également de grandes responsabilités et nos perspectives sont sans limites. Ne ferons-nous pas nous aussi tout notre devoir?
Dire que la manifestation de Dieu sur la terre n'a jamais été plus nécessaire qu'elle ne l'est aujourd'hui, cela peut sembler banal; c'est pourtant un fait auquel doivent se mesurer nos perspectives et nos responsabilités. Quand nous étions peu nombreux, chacun de nous sentait sa responsabilité complète. Aujourd'hui, nous ne réalisons peut-être pas toujours l'importance des efforts individuels; nous sommes tentés de sous-estimer leur valeur dans la démonstration de notre foi. Nous sommes parfois enclins à penser: « Telle ou telle personne s'acquitte noblement de sa tâche; le public verra cet exemple et croira! »
A la page 22 de Pulpit and Press, Mrs. Eddy écrit: « Si par leur vie les Scientistes Chrétiens attestent leur fidélité à la Vérité, je prédis qu'au vingtième siècle toutes les églises chrétiennes de notre pays, et quelques-unes dans les contrées lointaines, comprendront suffisamment la Science Chrétienne pour guérir les malades en son nom. Christ donnera au christianisme son nouveau nom, et les chrétiens seront classés en tant que Scientistes Chrétiens. »
Pour que cette belle prophétie s'accomplisse, il faut que chaque Scientiste Chrétien assume sans réserve sa responsabilité individuelle. Si chacun de nous s'acquitte de sa tâche en démontrant la Science Chrétienne,—comme le firent Mrs. Eddy et ses premiers élèves,—nos églises attireront les foules; les louanges et la paix de Dieu rempliront la terre.
Tous ne peuvent pas avoir leur annonce dans le Journal, mais tous peuvent et devraient être des praticiens ou des praticiennes. Comme le disait un des premiers étudiants de Mrs. Eddy: « Pour transporter des montagnes, le Scientiste Chrétien n'a besoin que d'une occasion, car le pouvoir c'est Dieu qui le fournit. »
A notre dernière Réunion consacrée aux œuvres générales de l'Église, on cita ces paroles de Mrs. Eddy: « Je ne puis m'empêcher de guérir! » Notre Leader dit également: « C'est l'Amour qui guérit les mourants. » En étudiant les œuvres et la vie de Mrs. Eddy, tous ceux qui la suivent devraient à tel point saisir l'amour de Dieu qu'ils ne pourraient s'empêcher de guérir.
Dans notre école du dimanche, l'on demanda à un petit garçon comment il comprenait ce commandement: « Tu ne prendras point le nom de l'Éternel ton Dieu en vain; » il réfléchit un instant, puis il dit: « Peut-être que ça veut dire qu'on ne doit jamais prendre le nom de Scientiste Chrétien quand on ne l'est pas, ou donner un traitement sans rien démontrer. »
Au cours des cinq dernières années, L'Église Mère a fait un travail immense pour venir en aide à des populations lointaines et les encourager. Certes on pourvoyait aux besoins des hommes, mais il y avait plus encore: l'ange de Dieu nous précédait, annonçant au monde qui semblait avoir perdu son Dieu qu'il existe une église où règnent la fraternité, l'amour universels.
Voilà la promesse. Quel en sera l'accomplissement? Faut-il envoyer des missionnaires en Russie, en Chine ou dans les Balkans? Non! Il faut des guérisons rapides et plus nombreuses. Si chaque Scientiste Chrétien se consacre à cette tâche, démontre d'une manière convaincante pour lui-même et son entourage les enseignements de notre Leader, le message de la guérison se répandra sur toute la terre. Le monde a besoin de ces guérisons rapides et complètes; d'autre part, nous avons aussi besoin des démonstrations faites par nous-mêmes et par nos frères.
Quand le monde perdit le vrai sens de la vie et des enseignements de Jésus, ce fut pour la race humaine la plus grande catastrophe. Elle se produisit, comme on l'a fait remarquer, parce que ceux qui croyaient suivre le Maître confondirent les choses essentielles avec les choses secondaires, et revinrent aux vieilles méthodes de pensée et d'action; ils essayèrent de greffer le nouveau sur l'ancien; ils pratiquèrent l'intellectualisme plutôt que le penser spirituel; ils perdirent leur enthousiasme et la haute valeur de leur mission.
Se peut-il que pour les mêmes raisons, la race humaine perde les bienfaits de la Science Chrétienne, ou que ces bénédictions soient différées?
Étudier chaque jour notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous empêchera de confondre ce qui est essentiel avec ce qui ne l'est point. Il nous faut toutefois veiller afin de ne pas perdre le vrai sens des enseignements donnés par notre Leader, en acceptant des interprétations étrangères offertes par d'autres personnes.
Pour conserver la Science Chrétienne dans sa pureté, il nous faut appuyer sur les choses que soulignait Mrs. Eddy. Plusieurs de ses élèves ont fait remarquer qu'elle insistait continuellement sur ce qu'elle nommait les points fondamentaux de la Science Chrétienne. Voici, d'après eux, les deux règles fondamentales qu'elle répétait le plus souvent: « Dieu est Amour, » « Dieu est Tout. » Ce sont ces deux vérités que Mrs. Eddy appelle « le point de départ de la Science Chrétienne » (Science et Santé, p. 275).
Lorsque Jésus dit: « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien » (Jean 6:63), plusieurs s'éloignèrent de lui. Ces hommes seraient restés avec le Maître s'il n'avait pas ainsi nié la matière. Mrs. Eddy met également notre fidélité à l'épreuve sur ce même point. Ainsi que les premiers disciples de Jésus, nous devons résister à la tentation qui voudrait nous faire revenir aux anciennes méthodes de pensées et d'action, comme si l'on pouvait greffer l'Esprit sur la matière.
Nous ne perdrons pas notre enthousiasme si nous nous rappelons ce que la Science Chrétienne a fait pour nous, et si nous comprenons que le monde a grand besoin de cette Science pour être affranchi et sauvé; d'autre part, nous ne perdrons jamais le sens de notre mission si nous voyons combien le monde désire apprendre à connaître un Dieu qui soit Amour et ne renferme aucun mal; combien le monde désire entendre et voir les preuves de ce fait: le péché, la maladie, la mort ne sont point légitimes; Dieu ne les a ni créés ni tolérés.
Saisissant ces choses, nous ne pourrons sous-estimer notre mission; au contraire, c'est avec un enthousiasme croissant que nous reconnaîtrons la découverte de Mrs. Eddy et notre héritage; ceci nous incitera à des œuvres de guérison toujours meilleures, afin que s'accomplisse la prophétie de notre chère Leader, qui comptait sur notre fidélité.
Un Mot de la part du Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne, lu par Adair Hickman, Premier Lecteur
« La période actuelle est fertile en événements. Chargée de faits historiques, elle répète le passé et promet beaucoup pour l'avenir.
« Les métaphores scripturaires—la femme en travail, le grand dragon rouge prêt à dévorer l'enfant nouveau-né, les vignerons qui disent: "C'est l'héritier. Allons! Tuons-le, et nous aurons son héritage"—sont l'image et le symbole de l'heure présente. »
Ainsi s'exprime notre Leader, Mary Baker Eddy (Miscellaneous Writings, p. 253).
Ce qui pour tout Scientiste Chrétien est de première importance, c'est le désir d'arriver à la compréhension de Dieu, afin d'avoir une base démontrable pour résoudre ses problèmes et ceux du monde. Il faut pour cela être dévoué, entretenir l'esprit du Christ, refléter l'Amour et la Vérité dans nos pensées et nos actes.
C'est sur le développement de la compréhension spirituelle dont les fruits sont la guérison des maladies et la régénération, que reposent la croissance et la prospérité de L'Église Mère. Nous nous réjouissons sincèrement de ce que notre Église continue à se développer, à prospérer. Elle répond aux besoins de l'humanité, elle accomplit la mission que Dieu lui destine. Au cours de l'année dernière, le nombre des membres a de nouveau augmenté. L'Église compte maintenant quatre fois plus de membres qu'en 1910. Depuis 1910, comme dans la période précédente, l'augmentation nette des membres a été considérable chaque année. Par « augmentation nette, » nous voulons dire une augmentation du nombre total des membres après déduction de ceux qui ont passé pendant cette période ou qui ne sont plus membres pour quelque autre raison. Cette constatation est significative, rassurante, pleine de promesses.
L'abnégation, le dévouement envers Dieu et envers Sa loi, la Science Chrétienne, n'ont jamais été plus nécessaires qu'aujourd'hui; seule une humble obéissance à la loi spirituelle nous permettra d'aider le mieux possible à résoudre les urgents problèmes de l'humanité.
Pour que notre compréhension spirituelle reste claire, il faut une profonde consécration des pensées et des actes, qui doivent se conformer au gouvernement du divin Principe. Aucune paix n'est durable quand l'égoïsme règne. C'est donc par ceux dont les pensées se fondent sur les lois divines que les grands problèmes actuels pourront être résolus et que s'établira la paix durable. Quiconque touche le bord du vêtement du Christ doit nécessairement enrichir le monde par une compréhension spirituelle accrue; aussi tout Scientiste Chrétien devrait-il faire les plus grands efforts pour suivre la voie qu'indique la Vérité. Il n'existe pas d'autre manière de résoudre nos problèmes ou d'aider à résoudre ceux du monde. Quand la pensée méconnaît les lois de l'être véritable, elle repose sur le sable; mais quand elle se fonde sur la réalité, rien ne peut nous empêcher de nous aider nous-mêmes et de secourir notre prochain. Nul ne résiste avec succès aux lois du divin Principe!
Le monde a besoin de franchise et d'honnêteté. Si ces qualités manquent, l'on est en face d'un tourbillon où ne se trouvent ni sûreté ni repos. Dans ses ouvrages, Mrs. Eddy emploie l'expression « la raison et la révélation; » et n'est-ce pas en combinant la raison et la révélation que nous arrivons le mieux à comprendre la meilleure manière d'agir? La voie vraiment naturelle est dans tous les cas la voie juste. Cependant elle ne semble pas toujours d'accès facile, car diverses suggestions mortelles cherchent à nous influencer, à nous empêcher de suivre le droit chemin que Dieu nous montre.
Nous savons tous qu'à moins de mettre en pratique nos meilleures pensées, nous n'arrivons pas à grand-chose dans quelque domaine que ce soit; d'autre part, celui qui sait comment il faudrait agir, mais qui n'encourage point à suivre cette voie, perd les directions spirituelles et par conséquent, l'occasion d'aider le genre humain. Tout chercheur sincère de la Vérité a dans son cœur un profond désir d'être utile à ses semblables. Demandons-nous maintenant même si nous faisons individuellement tout ce que nous pouvons pour démontrer la force et la compréhension spirituelles, au lieu de la confusion qui paraît générale. Chacun de nous appréciet-il la démonstration de notre Leader concernant l'activité organisée qui se manifeste au sein de L'Église Mère et de ses filiales?
Les Scientistes Chrétiens qui font preuve de vigilance et de gratitude comprennent quelle est la place de Mrs. Eddy dans les prophéties scripturaires; ils reconnaissent que son œuvre de Fondatrice, exprimée dans le Manuel de L'Église Mère, complète sa mission en tant que Découvreuse de la Science Chrétienne. Par des expériences humaines nombreuses et diverses, les fidèles membres de l'Église ont vu combien sont vraies ces paroles de notre Leader concernant notre Manuel de l'Église (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230): « Je suis sûre de ceci, c'est que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel augmentera la spiritualité du disciple obéissant, fortifiera sa capacité de guérir les malades, de consoler ceux qui s'affligent et de réveiller le pécheur. »
Inévitablement, la manifestation de la loi divine calmera les flots agités; mais nous devons sans cesse nous efforcer d'exclure de nos pensées tout ce qui, loin d'être pacificateur, prétend agir contre la paix de l'individu et par conséquent du monde.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance aux aumôniers et aux Ministres Scientistes Chrétiens pour la période de guerre: leur dévouement, leur consécration apporte le réconfort, la guérison, la force spirituelle à ceux dont ils s'occupent. Ils ont rendu des services immenses. Nous remercions aussi sincèrement ceux qui ont préparé des vêtements tricotés et d'autres choses essentielles au bien-être des soldats; ces personnes se sont montrées généreuses sous le double rapport du temps et de l'argent. Bref, à tous ceux qui travaillent dans les divers services de L'Église Mère et dans les œuvres qui s'y rattachent, nous disons: « C'est bien. »
La patience et le courage dont ont fait preuve nos amis d'outre-mer, dans la « Brave Angleterre » (Poems, par Mrs. Eddy, p. 11) et dans d'autres pays, ont été pour nous une inspiration. Leurs prières, leur consécration, leurs efforts assidus ont eu comme récompense une glorieuse victoire.
Notre mouvement continue sa marche ascendante; ses progrès ininterrompus augmenteront encore si nous mettons en pratique les paroles de notre Leader dans son Message for 1901 (p. 2): « La pratique individuelle du christianisme spirituel le plus élevé est indispensable à qui veut acquérir un plus grand pouvoir dans la Science parfaite où l'on guérit les maladies de tous genres. »
Les représentants qui siègent à San-Francisco se sont efforcés de trouver des méthodes pour empêcher la guerre. Les Scientistes Chrétiens soutiennent de tout leur cœur ces efforts pour rendre pratique le Sermon sur la montagne, qui trace la voie de la fraternité véritable. Mrs. Eddy déclare (Message for 1902, p. 6): « Par le Christ, la Vérité, la métaphysique divine indique le chemin, démontre le ciel ici même—la lutte finie, la Vérité victorieuse. »
Rapport du Trésorier, Roy Garrett Watson, pour l'année se terminant le 30 avril 1945
Conformément à l'Article XXIV, Section 3, du Manuel de L'Église Mère, le Trésorier annonça le montant des fonds dont l'Église dispose, et le fait qu'à part les factures courantes et les impôts payables plus tard, L'Église Mère n'a point de dettes; il indiqua aussi le chiffre des dépenses pour l'année dernière.
Dans son rapport, le Trésorier fit les remarques suivantes:
« Le soutien que les membres ont accordé à L'Église Mère au cours des douze derniers mois est très encourageant. Voici les cinq canaux par lesquels leur appui financier peut lui parvenir:
1. Par le paiement régulier d'une capitation annuelle, selon l'Article VIII, Section 13, du Manuel de L'Église Mère.
2. Par des contributions faites aux diverses œuvres de L'Église Mère.
3. Par les dons que leur église ou leur société filiale fait à L'Église Mère.
4. Par les abonnements aux périodiques que publie La Société d'Édition de la Science Chrétienne.
5. Par les dons que font à L'Église Mère les Associations d'élèves. »
Les chiffres fournis par le Trésorier en ce qui concerne l'Œuvre des Camps et celle des Secours en temps de guerre indiquent qu'aux États-Unis et à l'étranger l'on a continué à distribuer généreusement les publications de la Science Chrétienne, ainsi que des vêtements, des couvertures, etc.
Rapport des Administrateurs des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne
L'Administration des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne peut accepter en dépôt des fonds que les membres de L'Église Mère destinent à aider par la suite la Cause de la Science Chrétienne. L'usufruit de ces fonds revient au donateur, et plus tard s'il le désire, à l'un de ses proches. Lui-même peut, si la nécessité s'en présente, retirer ces fonds en tout ou en partie. Établir un dépôt ou le révoquer n'occasionne point de frais. Cette Administration accepte les dépôts de mille dollars ou davantage.
Depuis le mois de juin 1944, ce département offre ses services à toutes les églises ou sociétés filiales, pour les aider à prendre soin des fonds qui constitueraient pour elles un excédent.
Au cours de l'année dernière, plusieurs nouveaux dépôts ont été établis, et ceux qui existaient déjà ont été sensiblement augmentés. Aujourd'hui, nous administrons deux cent sept dépôts effectifs.
Beaucoup de personnes cherchent à se renseigner concernant notre Administration; à ce sujet nous avons reçu des lettres venant de quarante-sept États de l'Union, et plusieurs de l'étranger.
Toutes les demandes de renseignements doivent être adressées à Roy Garrett Watson, Administrateur et Trésorier.
Rapport des Administrateurs pour les Institutions de Bienfaisance
Au cours de l'année dernière, les Associations de Bienfaisance Scientistes Chrétiennes à Chestnut Hill et sur la côte du Pacifique ont rempli d'une manière très encourageante leur mission curative, et ont presque toujours eu autant d'hôtes qu'elles en pouvaient loger. Ces institutions, qui rendent service aux membres de L'Église Mère et de ses filiales, comptent naturellement sur le soutien financier du Champ. Cette aide est fournie de deux manières: d'abord par ceux qui font un séjour dans l'un ou l'autre des Sanatoriums, ensuite par l'envoi de dons pécuniaires inspirés par l'amour. La pension que paient les hôtes des Sanatoriums ne suffit pas à couvrir les dépenses courantes; en outre, ces institutions maintiennent chacune une école pour former des gardes-malades en Science Chrétienne.
Le déficit annuel doit donc être couvert par les dons ou les legs de Scientistes Chrétiens et d'amis qui ne séjournent pas dans nos Associations de Bienfaisance. Pendant nombre d'années, ces dons furent insuffisants pour contrebalancer le déficit, et le Conseil Directeur dut accorder des subsides puisés dans les fonds de L'Église Mère. Nous sommes heureux de dire que les legs faits aux Associations de Bienfaisance pendant les douze derniers mois ont sensiblement augmenté, de sorte que l'on n'a pas dû recourir à ce moyen.
Les finances de L'Église Mère sont en très bon état, ce qui prouve que les Scientistes Chrétiens apprécient et soutiennent la démonstration d'activité organisée faite par notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy.
Rapport de la Secrétaire, lu par Mlle Mary G. Ewing
Il y a bien des siècles, le Psalmiste s'écriait (Ps. 116:12): « Que rendrai-je à l'Éternel? Tous ses bienfaits sont sur moi! » Comme membres de L'Église Mère, nous pouvons bien nous poser aujourd'hui la même question et, avec le Psalmiste, y répondre en toute humilité: « Je lèverai la coupe d'actions de grâces, et j'invoquerai le nom de l'Éternel. Je m'acquitterai de mes vœux envers l'Éternel en présence de tout son peuple. »
Nous reconnaissons avec une profonde gratitude la protection de notre Église et de ses cultes, la foi et le dévouement de ses membres, l'augmentation de leur nombre, le retour à la fraternité chrétienne et à la bienveillance de quelques-uns qui, poussés par les faux arguments de l'entendement mortel, avaient quitté nos rangs. Nous sommes ici non seulement pour passer en revue l'année dernière et ses nombreuses bénédictions, mais pour envisager les perspectives plus vastes, la spiritualisation des pensées et des actes auxquelles doivent nous avoir préparés les leçons du passé et l'amour de Dieu, dont les riches trésors ont rendu nos cœurs réceptifs.
DÉPARTEMENT DES FILIALES ET DES PRATICIENS
Depuis notre dernière réunion, le Conseil Directeur a autorisé plus de cinq cents praticiens ou praticiennes et cinquante gardes-malades à mettre leur annonce dans le Journal. Dix-neuf nouvelles filiales de L'Église Mère et quatre groupes universitaires ont été reconnus au cours de l'année. Maints nouveaux groupements sont en voie de se former, et se réjouissent de progresser pour devenir des filiales de L'Église Mère.
La crise que subit le monde ouvre des canaux grâce auxquels l'évangile de la présence et du pouvoir divins a pénétré dans des régions où personne ne l'avait connu jusqu'alors; ceci prouve que même la fureur de l'homme tourne à la louange de Dieu. L'Église est essentiellement nécessaire à l'homme; elle ne dépend point des conditions ou des lieux matériels.
Un capitaine de l'armée britannique, qui sert dans l'Asie sud-orientale, nous écrivit récemment au sujet d'une personne qui désirait devenir membre de L'Église Mère: « Vous me demandez combien de temps il [le candidat] a fréquenté régulièrement "l'église de la localité;" pardonnez-moi si je dis que cette question m'a fait sourire... Dès que son intérêt devint sérieux, nous ne manquâmes pas d'avoir nos modestes cultes, auxquels se joignirent quand la chose était possible un ou deux autres Scientistes de la région. Pour nous, "l'église de la localité" se trouvait être un jeep dans une clairière de la jungle; la semaine suivante une cabane de bambou; certain dimanche, nous nous réunissions sous un arbre dans un village indigène, et quelques Indiens curieux se joignaient à nous. Nous avons eu nos cultes... au sommet d'une montagne, à plus de deux mille mètres d'altitude, et parfois dans une tente minuscule au milieu des roseaux. Pour le moment, nous utilisons l'église du quartier général de la quatorzième armée—une chapelle méthodiste dans une petite ville de la Birmanie; par suite d'un bombardement, il n'en reste que les murs, et le toit est remplacé par une toile goudronnée.» Instinctivement l'on se rappelle ces lignes d'un beau cantique:
Le vaste monde alors semblera comme un temple,
Et chaque vie célébrera le Père.
(Hymnaire de la Science Chrétienne, No 217.)
DÉPARTEMENT GROUPANT LES SERVICES AYANT TRAIT AUX PUBLICATIONS
Ce Département a le bonheur de distribuer nos publications dans l'agglomération bostonienne et la ville de Brookline; ce district renferme le port de Boston, où presque tous les vaisseaux entrant ou sortant participent sous une forme ou sous une autre à l'effort de guerre. Grâce à la coopération de notre Ministre Scientiste Chrétien pour la période de guerre et des autorités du port, les équipages de ces vaisseaux ont toujours pu recevoir nos périodiques.
Le Comité de distribution a le plaisir d'envoyer chaque semaine ou chaque mois aux petites églises filiales et aux sociétés qui n'ont pas assez de périodiques un certain nombre de ces publications.
A sa vive satisfaction, ce Comité a préparé des paquets contenant une Christian Science Sentinel et un Monitor avec son Supplément, qu'il a envoyés au tarif des lettres à des combattants d'outre-mer. En collaboration avec l'Œuvre des Camps, nous commençâmes par adresser ces envois à une cinquantaine de personnes; mais ce nombre a sans cesse augmenté et ils parviennent maintenant à douze cents hommes et femmes en uniforme. De toutes les parties du monde nous sont parvenues à ce sujet des réponses touchantes et pleines de gratitude, émanant aussi bien des officiers que des simples soldats.
L'ÉCOLE DU DIMANCHE
Le Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne annonce que s'est ouverte le 28 mai 1945 une nouvelle section se rattachant aux bureaux de L'Église Mère: « Section de l'Activité des Écoles du dimanche. »
L'éducation de la jeunesse dans les écoles du dimanche de L'Église Mère et de ses filiales est un facteur essentiel pour la croissance de notre mouvement. On ne saurait attacher trop d'importance aux efforts consciencieux, intelligents, qui doivent faire connaître à nos élèves la signification spirituelle des Écritures et la toute-présence de la Vérité, de l'Amour guérisseur. Les bons résultats de ce travail se font remarquer, car des jeunes gens et des jeunes filles à la pensée alerte et scientifique, sortant de l'école du dimanche, demandent leur admission dans L'Église Mère. Leur attitude fait prévoir la stabilité et les futurs progrès de l'Église.
En 1898, dans son message à L'Église Mère, notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, donna cette exhortation pleine d'amour—aussi précieuse et puissante aujourd'hui qu'elle l'était alors (Christian Science versus Pantheism, p. 14): « Une fois encore je vous écris: Attachez-vous aux choses qui sont en haut; aimez-vous les uns les autres; communiez dans un même esprit à la table de notre Seigneur; adorez en esprit et en vérité; et si chaque jour vous adorez, vous implorez, vous vivez la Vie divine, la Vérité, l'Amour, vous aurez part au pain qui descend du ciel, vous boirez à la coupe du salut et vous serez baptisés en Esprit. »
Rapport des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, lu par Alfred Pittman, Agent des Éditeurs
Selon les directions de notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, les fonds mis en dépôt par elle et gérés par ses Administrateurs testamentaires ont été employés, comme ils le sont depuis 1913, pour encourager et répandre la religion de la Science Chrétienne.
Avec certaines modifications, les Administrateurs ont suivi les plans adoptés en 1914 pour aider la construction des églises; au cours de l'année dernière, ils ont versé $115 000 aux églises et aux sociétés qui bâtissaient, achetaient ou transformaient leur édifice. La distribution gratuite des publications Scientistes Chrétiennes a été encouragée par des allocations se montant à $13 500, faites aux églises et aux sociétés dont les rapports indiquaient qu'elles avaient droit à cette assistance. Une somme de $1 800 a été consacrée au travail des bibliothèques; $10 500 a l'œuvre des conférences; $25 200 ont servi à procurer The Christian Science Monitor aux consuls des États-Unis et aux personnages officiels de Londres et de Washington, ainsi qu'à soutenir diverses autres activités.
Les ouvrages de notre Leader sont toujours plus demandés. Si l'on prend comme base les chiffres de l'année 1941, on voit que le nombre total des exemplaires vendus en 1942, y compris les Concordances, représentait une augmentation de vingt-trois pour cent; en 1943, l'augmentation était de cinquante-sept pour cent; en 1944, elle atteignit soixante-dix-huit pour cent. Le nombre total des ouvrages vendus l'année passée est plus de deux fois supérieur au nombre atteint en 1940.
Nous avons la preuve que dans bien des cas, ces livres ont été achetés par des personnes qui n'étudiaient pas encore la Science Chrétienne.
Nous sommes heureux de dire que, malgré les restrictions affectant la main-d'œuvre et presque toutes les fournitures employées pour les livres, on a pu non seulement maintenir mais augmenter sans cesse la production. Certaines éditions ont subi quelque retard, mais à n'importe quel moment tous les livres de Mrs. Eddy ont été en vente en une ou plusieurs éditions.
En 1944, nous n'avons presque rien pu envoyer en Europe. Cette année-ci, certains livres ont déjà été expédiés, et nous espérons pouvoir bientôt faire face à toutes les demandes, qui sont considérables.
Les Administrateurs expriment ici leur reconnaissance aux Scientistes Chrétiens dans toute l'étendue du Champ—à ceux qui, par leur travail, ont contribué à ce bon résultat.
Rapport du Délégué a la Publication, lu par William D. Kilpatrick, Chef des Délégués
Dans le Manuel de L'Église Mère, notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, stipule l'établissement et le maintien d'une activité qu'exercent les Délégués à la Publication; ces dispositions et leur vaste influence se sont avérées vitales pour le mouvement de la Science Chrétienne; elles ont aussi confirmé le fait que les mobiles ou les impulsions de celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne avaient toujours une inspiration divine. Ce qu'ont fait depuis cette époque les Délégués à la Publication pour protéger et maintenir dans sa pureté et sa plénitude la Cause de la Science Chrétienne, atteste la sagesse qui prévit cette nécessité et qui fixa jusqu'aux détails de sa conduite et de son opération.
Parmi les devoirs du Délégué, l'on peut citer notamment: (1) la correction autant que possible de tous les textes imprimés contenant des attaques contre la Science Chrétienne ou notre Leader, et empiétant sur les droits des Scientistes Chrétiens; (2) l'examen attentif de toutes les lois élaborées par un corps législatif ou proposées dans les États et les provinces, puis la correction ou le remaniement de toute législation considérée comme hostile à la Science Chrétienne et à sa pratique; (3) la préparation et la production de certains programmes radiodiffusés actuellement, au moyen de disques, dans toute l'étendue des États-Unis; (4) l'examen des discours que dans certains cas un Délégué à la Publication ou un autre Scientiste est autorisé à faire pour des groupes qui ne sont pas formés de Scientistes Chrétiens; (5) la préparation et la surveillance d'un programme d'instruction religieuse, instaurée dans les écoles publiques de Boston; (6) l'examen et l'envoi de toutes les demandes faites par des Scientistes Chrétiens qui voudraient devenir aumôniers dans nos armées.
L'année dernière, une foule de questions se sont présentées dans le domaine des assurances sociales. Les projets de lois ont été très nombreux; la plupart constituent de sérieux problèmes pour le Scientiste Chrétien et sa liberté, car ils voudraient rendre obligatoires les soins médicaux. Toutefois, même en dehors de la Science Chrétienne, on reconnaît davantage les droits religieux des humains; par exemple, l'hiver dernier, en Californie, le Gouverneur et le Congrès des Organisations industrielles qui mirent en vigueur des assurances contre la maladie, en exemptèrent complètement les Scientistes Chrétiens, sans même que ceux-ci en eussent fait la demande.
Les radiodiffusions faites sous les auspices de L'Église Mère ont pris un grand essor, car le Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne a instauré un programme radiophonique hebdomadaire pour toute l'étendue des États-Unis; ces émissions, enregistrées sur des disques, partent de l'édifice de L'Église Mère. Pour le moment, plus de cent trente-six postes radiophoniques bien situés les reproduisent, couvrant ainsi la plus grande partie des États-Unis et quelques sections du Canada.
Une excellente branche de notre travail concerne les groupements non Scientistes qui désirent se renseigner au sujet de la Science Chrétienne, et auxquels nous déléguons un Scientiste Chrétien dont le discours nous est soumis à l'avance. Il ne se passe guère de jour que nous ne recevions une requête de cette nature.
Comme de nouvelles lois dont nous ne sommes pas responsables, ont récemment décidé qu'on réserverait certaines heures à l'instruction religieuse dans les écoles publiques, pour nous l'alternative était la suivante: ou bien ne tenir aucun compte de cette innovation et ne rien faire pour instruire les élèves Scientistes Chrétiens de nos écoles, ou bien participer à ce plan d'une manière active. L'Église Mère a reconnu la nécessité d'agir; aussi le Délégué à la Publication et ses aides préparent-ils et surveillent-ils maintenant l'instruction qui peut être donnée en Science Chrétienne aux élèves des écoles de Boston.
Les aumôniers Scientistes Chrétiens qui sont dans nos armées rendent d'excellents services et font honneur à notre Cause. Nous en avons maintenant vingt-cinq dans l'armée et un dans la marine. Seize d'entre eux servent outre-mer.
Ces paroles de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, dans son Message to The Mother Church for 1901, sont très opportunes (p. 33): « Premièrement et dernièrement, les Scientistes Chrétiens demandent qu'on ne les juge pas d'après une plate-forme doctrinale, un credo ou un diplôme de conjectures scientifiques. Mais ils demandent qu'on leur accorde les droits de la conscience et la protection des lois fondamentales de leur pays; ils demandent à être connus par leurs œuvres, et à être jugés (si on les juge) par ces œuvres mêmes. »
Ici l'assemblée chanta le cantique 72: « Gloire soit à l'Éternel. »
Rapport du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne, lu par Peter B. Biggins, Président
Les membres du Conseil des Conférences annoncent que leurs auditoires ont montré un intérêt nouveau et sérieux pour les choses spirituelles, une soif de Vérité que la Science Chrétienne satisfait complètement. Malgré ce qu'exigent la guerre et les travaux qui s'y rattachent, nombre de jeunes gens ont assisté à nos conférences; ils saisissent et utilisent les vérités simples, pratiques et libératrices qui leur sont présentées. Les conférenciers ont remarqué que les passages de la Bible trouvent dans le public un écho toujours plus favorable et que l'on reconnaît de mieux en mieux la place de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy.
Dans une université, deux jeunes étudiants virent de l'autre côté de la rue les affiches d'une conférence. Ils se rendirent dans la salle où elle avait lieu, et plus tard dirent au conférencier qu'ils avaient compris la plus grande partie de son discours et l'avaient trouvé logique.
Dans le Centre-Ouest, une église filiale demanda qu'on lui accorde contre paiement le droit d'annoncer à la radio une conférence qui allait avoir lieu. Le poste émetteur refusa cet arrangement mais fit l'annonce gratis, pensant qu'elle intéresserait le public.
Au cours des douze derniers mois, L'Église Mère a fait donner dix-neuf conférences: douze ont eu lieu aux environs de Boston; quatre dans l'édifice de L'Église Mère; deux dans le quartier des affaires, au milieu de la journée; une au pénitencier du Massachusetts, à Charlestown, où l'on a régulièrement le dimanche un culte Scientiste Chrétien.
Cette année-ci, deux conférenciers se sont rendus à Mexico. L'Alaska, les îles Hawaï, la Zone du Canal et les Antilles ont eu des conférences; pour la première fois depuis le mois de mars 1939, une conférence a été faite aux Bermudes. Par la démonstration de la Vérité, on a pu vaincre des difficultés exceptionnelles qui se sont présentées ici ou à l'étranger. Outre les conférenciers résidents, la Grande-Bretagne et l'Irlande ont eu la visite de deux conférenciers des États-Unis. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont eu un conférencier choisi dans leur région. Là où les conférenciers ne pouvaient se rendre pour le moment, le Conseil Directeur a autorisé la lecture d'une conférence ou de sa traduction. L'on a reconnu avec gratitude le bien qui en était résulté.
A tous ceux qui ont fait un excellent travail pour préparer la voie et pour protéger le message une fois qu'il avait été donné, les conférenciers expriment leurs remerciements. Cette œuvre essentielle fut bien accomplie, et les auditoires ont été nombreux; les fruits sont abondants et continus. Dans toute l'étendue du Champ, nombre d'églises, de sociétés, et maintes personnes qui avaient assisté à une conférence où la Vérité était proclamée nous ont fait savoir que des problèmes urgents avaient été résolus; on a reconnu avec gratitude la guérison, la régénération, les progrès. Ils sont toujours plus nombreux ceux qui répondent avec joie à cette tendre invitation que Mrs. Eddy adresse à tous les hommes (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 227): « Citoyens du monde, acceptez la "liberté glorieuse des enfants de Dieu," et soyez libres! Tel est votre droit divin. »
Rapport des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, lu par John H. Hoagland, Gérant
En ce qui concerne la circulation, les annonces et le volume total des affaires, La Société d'Édition de la Science Chrétienne vient de compléter l'année la plus prospère qu'elle ait jamais eue.
Cette année a du reste été bonne dans un sens encore plus important, car elle nous a donné l'occasion d'examiner à nouveau et d'inventorier notre préparation en vue des nouvelles et grandes perspectives qui s'ouvrent devant nous pour servir l'humanité.
A mesure que seront abolies les restrictions gouvernementales concernant le papier et que les nations reprendront leurs tâches paisibles, leurs relations normales et le libre échange de la correspondance, les périodiques et les autres publications Scientistes Chrétiennes devront se répandre toujours davantage pour accomplir leur grande mission curative et rédemptrice.
Pour utiliser la quantité très restreinte de papier qui nous était accordée pour notre quotidien et nos périodiques, sans refuser un seul abonné, ou un seul annonceur qui se conforme aux règles de The Christian Science Monitor, il a fallu l'application et la démonstration consacrées de cet ordre donné par notre bien-aimée Leader (Manuel, Art. XXIV, Sect. 5): « Dieu prescrit que tous les actes des membres de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, soient caractérisés par la sagesse, l'économie et l'amour fraternel. »
Malgré les problèmes ayant trait au papier, aux métaux, aux machines, à la main-d'œuvre et à d'autres choses essentielles, nous avons pu assurer le tirage du Monitor, de la Sentinel, du Journal et du Livret Trimestriel—tirage qui est arrivé au plus fort chiffre atteint jusqu'ici. Les hommes et les femmes servant sous les drapeaux, aux États-Unis ou à l'étranger, ont reçu les publications dont ils avaient besoin; dans les pays libérés, nos périodiques et surtout les diverses éditions du Héraut de la Science Chrétienne circulent de nouveau. Notre bureau de Paris a rouvert ses portes, et nous sommes prêts à reprendre toute notre activité d'outremer aussi vite que possible.
Le chiffre d'affaires et les bénéfices nets obtenus au cours des douze derniers mois établissent un nouveau record pour La Société d'Édition de la Science Chrétienne; nous sommes heureux de dire que The Christian Science Monitor contribue à ce résultat. Les annonces du Monitor ont surpassé tous les chiffres précédents sous le double rapport du volume et du profit. Les nouvelles annonces représentent plus d'un million de lignes, et le nombre des nouveaux annonceurs dépasse un millier. Les détaillants ont plus que jamais eu recours au Monitor, et pour la première fois depuis 1939, la publicité d'outre-mer suit une courbe ascendante.
En ce qui concerne The Christian Science Monitor, on envisage plusieurs perfectionnements pour la période d'après-guerre; à cette fin, nous avons commandé de nouvelles presses et du matériel de toute première qualité. Nous comptons avoir un jour ou l'autre dans notre quotidien des illustrations et des annonces en quatre couleurs. Le Supplément hebdomadaire subira lui aussi d'importantes améliorations. Les abonnés qui reçoivent l'édition destinée aux États du Centre ou à la côte du Pacifique nous ont fait savoir qu'ils apprécient beaucoup les progrès faits sous le rapport des nouvelles et des commentaires originaux paraissant dans ces deux éditions. Tous les sujets spéciaux que présente le Monitor, y compris les nouvelles d'un intérêt spécial pour la femme, les articles pour la jeunesse et les enfants, paraissent chaque jour et non plus seulement à certaines dates. L'on améliore constamment les procédés typographiques, l'arrangement et la présentation des nouvelles et des autres articles contenus dans le Monitor.
A partir de janvier 1946, le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne aura sur sa couverture un nouveau dessin. Au cours de l'année, une brochure de format réduit, intitulée Assurance, a été publiée spécialement pour les militaires, hommes ou femmes; et pour ceux qui ne peuvent se servir de leurs yeux, l'on a mis en vente le Livre parleur No 1, qu'on peut entendre au moyen d'un phonographe. Bientôt paraîtra une nouvelle brochure pour les enfants, intitulée Children of Light; et une brochure concernant le travail de l'école du dimanche est actuellement en préparation.
La rédaction du Journal, de la Sentinel et des Hérauts apprécie le grand nombre de bons articles reçus du Champ au cours de l'année dernière. Les rédacteurs étudient des projets qui après la guerre, amélioreront davantage encore le contenu et l'aspect de nos périodiques.
Nous sommes reconnaissants des progrès accomplis au cours de ces douze derniers mois; nous savons qu'ils manifestent la grande croissance spirituelle, le dévouement, la consécration des Scientistes Chrétiens qui, dans le monde entier, travaillent pour notre bien-aimée Cause, et dans la vie journalière élèvent bien haut l'étendard du Christ.
De nouveaux champs s'étendent devant nous, déjà blancs « pour la moisson. » A la page 232 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy nous dit: « Il ne faut pas être en retard sur son siècle pour ce qui regarde les choses essentielles, procédant de l'idéal sur lequel se règle le destin des hommes. L'adresse humaine ne fait que présager ce qui doit ensuite apparaître, c'est-à-dire sa source divine. Dans la mesure où, quittant les théories et les systèmes matériels, les doctrines et les dogmes personnels, nous gravissons avec humilité la montagne de la Science, nous atteindrons en toutes choses aux normes parfaites. »
Rapport consacré aux Œuvres générales, lu par Harry C. Browne
Cette année-ci, vu les restrictions imposées par le gouvernement, il n'y aura pas de réunion consacrée aux Œuvres générales. En revanche, le Conseil Directeur a préparé un rapport dont je vais donner lecture, pour décrire les progrès de plusieurs œuvres que poursuit notre Église. Tous les membres de L'Église Mère pourront y trouver un sujet d'encouragement et de gratitude sincère.
RAPPORT DE LA NOUVELLE SECTION DES SALLES DE LECTURE
A la demande du Conseil Directeur, d'accord avec les Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy et les Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, une nouvelle Section des Salles de lecture a été établie au mois d'avril dans les bureaux de l'Agent des Éditeurs; elle s'occupe spécialement des questions se rapportant à la conduite générale des Salles de lecture Scientistes Chrétiennes.
Les dernières années ont vu se produire maints développements profitables dans l'œuvre des Salles de lecture. Par exemple, plusieurs d'entre elles se sont établies au rez-de-chaussée dans le quartier des affaires, et les résultats ont généralement été encourageants. Parfois le nombre des visiteurs et le chiffre des ventes ont doublé. La proportion de ceux dont c'était le premier contact avec la Science Chrétienne a dans bien des cas sensiblement augmenté.
Les filiales de L'Église Mère qui n'ont pas encore des locaux de ce genre voudraient que leurs Salles de lecture fussent bien situées, mais désirent que le changement soit dicté par la sagesse; aussi s'intéressent-elles aux expériences faites dans ce domaine par d'autres filiales. Quels frais le changement a-t-il occasionnés dans un cas à peu près analogue au leur? Quel effet a-t-il eu sur les ventes et sur le nombre des visiteurs? A-t-il influé sur la fréquentation des églises et sur d'autres branches de leur activité? Ces questions se présentent naturellement lorsqu'on cherche des locaux mieux situés, et la Section des Salles de lecture a notamment pour tâche d'y fournir une réponse.
De nouvelles méthodes concernant la présentation et l'étalage des publications; des progrès dans la manière de meubler les Salles de lecture et le bureau qui s'y rattache; des méthodes perfectionnées touchant les bibliothèques circulantes et le stock destiné aux ventes; surtout des expériences utiles et riches en inspiration concernant l'accueil fait aux nouveaux venus qui ne connaissent pas encore la Science Chrétienne, et aux personnes ayant besoin d'aide—voilà ce qui revient souvent dans les rapports des bibliothécaires. La Section des Salles de lecture tâchera d'être toujours au courant de ces expériences, et d'en informer par circulaire les comités et les bibliothécaires des églises ou des sociétés filiales; elle répondra aussi aux questions qui lui seront adressées.
L'on se rend compte que nos Salles de lecture, qui sont au nombre de presque deux mille, constituent maintenant une série remarquable et presque mondiale de salles de vente et de bibliothèques établies par la sagesse de notre révérée Leader. La Section des Salles de lecture devra les aider dans leur importante mission qui fait avancer la Cause de la Science Chrétienne.
Les bibliothécaires continueront à correspondre avec La Société d'Édition de la Science Chrétienne, adressant leurs lettres au Gérant de la Circulation pour ce qui concerne les périodiques, au Gérant des Publications générales pour ce qui concerne les livres et les autres choses publiées ou vendues par la Société d'Édition; en ce qui concerne les ouvrages de Mrs. Eddy, ils écriront à l'Agent des Éditeurs, comme ils l'ont fait jusqu'à présent. S'il s'agit de la conduite générale des Salles de lecture, ils écriront à l'Agent des Éditeurs, en indiquant sur l'enveloppe qu'ils s'adressent spécialement à la Section des Salles de lecture.
Enseigner un groupe à l'école du dimanche, instruire les enfants de telle sorte qu'ils soient spirituellement préparés à faire face aux tâches colossales qui les attendent, c'est une mission sacrée. Assurons-nous que notre jeunesse, en sortant de l'école du dimanche, est spirituellement réveillée, prête à s'occuper des devoirs qu'imposent les progrès du monde.
Pour en arriver là, il faut que moniteurs et monitrices soient spirituellement préparés, bien informés, et fassent preuve d'intelligence. Ils doivent connaître à fond les Écritures et les ouvrages de notre Leader. Il faut qu'ils étudient régulièrement et dans un esprit de prière la Leçon-Sermon, et qu'ils puissent démontrer la Science Chrétienne. Ils doivent apprécier hautement et aimer d'un profond amour les deux plus grands maîtres que le monde ait eus—Jésus le Christ et Mary Baker Eddy. Ils doivent s'attacher aux instructions données dans l'Article XX du Manuel de l'Église, et comprendre que sous ce rapport aucune déviation n'est admissible.
La place de Mary Baker Eddy, notre Leader, représente un facteur essentiel dans l'enseignement fondamental donné aux élèves de tous les groupes. Ils apprennent que Jésus le Christ et Mrs. Eddy sont les deux messagers de la Vérité envoyés par Dieu, et que leur mission fut prophétisée dans la Bible. Les élèves reconnaissent que notre Leader est, à notre époque, la révélatrice de la Vérité.
Ceux qui enseignent à l'École du dimanche de L'Église Mère encouragent leurs élèves à étudier d'une façon régulière et systématique. Ils leur demandent de lire à la maison les récits de la Bible qui servent d'illustration aux commandements, aux béatitudes, à l'oraison dominicale avec son interprétation spirituelle, donnée par Mrs. Eddy dans Science et Santé (pp. 16, 17). On montre aux élèves comment il faut étudier la Leçon-Sermon par demandes et réponses; ils apprennent à discerner, à utiliser le traitement clair et net que contient chaque Leçon.
On fait voir aux élèves que la Leçon-Sermon offre la solution de tous leurs problèmes—tentation de boire et de fumer, problèmes ayant trait aux inoculations et aux soins médicaux qu'on voudrait imposer, combats à main armée, interruption des études.
Ceux qui travaillent dans nos écoles du dimanche sont chargés de préparer spirituellement notre jeunesse, qui doit faire face aux grandes tâches du jour. Puissions-nous être toujours fidèles! Puissent nos jeunes gens, garçons et filles, tenir bien haut le flambeau de la Vérité, afin que s'établisse sur la terre le royaume du Christ—un royaume de paix universelle et durable.
RAPPORT DES ŒUVRES SE RATTACHANT A LA GUERRE
Dans le domaine des œuvres Scientistes Chrétiennes se rattachant à la guerre, les occasions de servir ont été nombreuses et variées. Sans doute les derniers événements ont modifié la portée du travail au point de vue géographique, mais son volume total n'a guère diminué.
Au cours de l'année dernière, le Comité Scientiste Chrétien aidant les victimes de la guerre a été très actif. Les vêtements reçus représentent au bas mot une valeur totale de neuf cent soixante-dix mille dollars ($970 000); ces contributions dépassent celles de n'importe quelle autre année. Pendant les premiers mois, des envois considérables furent faits au Comité en Grande-Bretagne, où le nombre des gens qu'on habilla et secourut fut plus grand que jamais. Au cours de l'année, 45 635 personnes reçurent des vêtements. La cantine ambulante que L'Église Mère avait envoyée en Angleterre a continué son travail; dans trente cas où à des degrés différents, les circonstances semblaient critiques, elle était sur les lieux; elle a pu servir plus de dix mille personnes.
L'œuvre poursuivie dans le Royaume-Uni porte actuellement de bons fruits. Citons entre autres: des relations très cordiales unissant notre personnel et les nombreux organismes de bienfaisance; un intérêt plus vif chez maintes personnes qui n'avaient jamais été en contact avec la Science Chrétienne; ceux qui lisent le livre de texte et fréquentent nos églises deviennent plus nombreux; à l'école du dimanche, le nombre des élèves augmente; d'excellentes guérisons se produisent.
A mesure que les pays d'Europe étaient libérés, notre Comité aidant les victimes de la guerre a tâché de leur faire parvenir aussi vite que possible des vêtements. Pour accélérer la chose, l'on en a tout de suite remis une grande quantité aux organismes qui travaillent aux États-Unis pour venir en aide aux pays d'outremer et qui sollicitent des dons. Les secours à la Russie ont continué. Actuellement, le Comité prépare un nombre considérable de vêtements qui seront expédiés directement aux Scientistes Chrétiens dès qu'on aura pu prendre les dispositions voulues.
Les restrictions imposées par le gouvernement semblent ralentir la fabrication; mais le désir d'être utile, inspiré par Dieu, trouve sa réponse dans l'abondance des ressources.
En ce qui concerne l'Œuvre des Camps, remarquons qu'une excellente mesure a été prise: un Scientiste Chrétien de Paris, France, est devenu Ministre Scientiste Chrétien pour la période de guerre. Lui-même et le Comité de Londres ont rendu des services inappréciables; le plus vite possible, ils ont pris contact avec les Scientistes Chrétiens hospitalisés; ils ont pu donner des informations concernant une foule d'hommes et de femmes en uniforme.
Les aumôniers Scientistes Chrétiens qui servent dans l'armée des États-Unis, et leurs confrères britanniques—Ministres officiants Scientistes Chrétiens et leurs Assistants s'occupant des hommes, Travailleuses autorisées s'occupant des femmes—sont maintenant au nombre de quarante-cinq. Outre l'œuvre faite dans leur pays même, ils ont accompagné les troupes dans le proche Orient, aux Indes, en Italie, en Birmanie, dans les régions du Pacifique y compris les Philippines, en France, en Belgique, en Hollande, en Allemagne. Ce qu'ils ont accompli dans ces immenses territoires ne peut encore être raconté en détail, mais les rapports que nous avons déjà reçus prouvent qu'on s'acquitte admirablement de cette tâche.
En bien des endroits, l'Œuvre des Camps a établi des centres d'accueil Scientistes Chrétiens et des salles pour l'étude. Ces centres sont tellement appréciés que les hommes eux-mêmes ont sollicité l'appui des autorités militaires pour établir des locaux de ce genre tout près du front, dans des territoires où les Aides ne pouvaient pénétrer. Dans certains cas, ils ont payé eux-mêmes les meubles. Il y a maintenant des installations de ce genre à Colombo, Ceylon; à Nairobi, Est-Africain britannique; à Casablanca, Afrique du Nord; à Calcutta, aux Indes; en Italie, en Belgique, en Hollande et en France.
Les cultes ont souvent eu lieu dans ces locaux, et les hommes font de longs voyages pour y assister. Un soldat américain parcourut trois cents kilomètres à motocyclette pour venir exercer ses fonctions de Lecteur. Parmi les assistants, beaucoup n'étaient jamais entrés dans une église Scientiste Chrétienne. On s'occupe d'établir des centres analogues en Allemagne.
Nos comités de Boston et de Londres envoient toujours des livres et des publications Scientistes Chrétiennes dans toutes les régions du monde; beaucoup de militaires, hommes et femmes, ont fait savoir que ces paquets leur parviennent régulièrement jusque dans la zone de combat. Certains ont été parachutés, car leurs destinataires se trouvaient dans la jungle où le courrier ne pouvait les atteindre.
En outre, l'Œuvre des Camps se prépare à aider, au double point de vue du moral et des occupations, les militaires qui reviennent au pays. Comme certains seront hospitalisés dans des institutions permanentes, on a prié les églises et les sociétés filiales de poursuivre le travail dans ces hôpitaux. Pour le moment, il s'accomplira sous la direction du Chef de l'Œuvre des Camps. Quant à ceux qui, à leur retour de la guerre, ont besoin d'une assistance spéciale, on prend des mesures pour leur venir en aide, avec la collaboration des églises et des sociétés filiales.
Le développement le plus considérable pendant l'année dernière a été la nomination d'Aides Scientistes Chrétiens volontaires, choisis dans le personnel militaire sur les différents fronts pour assister leurs compagnons de service toutes les fois que leurs devoirs de soldat leur en laissent le temps. Les prescriptions du gouvernement ne permettent pas qu'on envoie outre-mer des civils pour donner leurs soins au personnel enrôlé dans l'armée des États-Unis. Aussi les Ministres Scientistes Chrétiens nommés pour la période de guerre ne purent-ils pas continuer à l'étranger l'œuvre magnifique qu'ils avaient commencée dans leur patrie. Le travail accompli par les Aides volontaires en uniforme rend témoignage à la valeur morale de ces jeunes Scientistes Chrétiens, aux instructions qu'ils ont reçues dans leur foyer et à l'école du dimanche. Ils ont établi des locaux pour les cultes ou l'étude, distribué des publications, fait des radiodiffusions, aidé leurs frères dans les hôpitaux et ceux qui étaient aux prises avec des problèmes de tout genre. Un jeune Américain servant en Italie écrivit à ses parents:
« Il y a un ou deux jours, j'ai reçu une lettre de l'Œuvre des Camps. Elle m'apprenait que je suis maintenant reconnu comme "Aide pour la période de guerre." C'est le plus grand honneur que j'aie jamais reçu; je l'accepte en toute humilité, sentant bien les responsabilités qu'il implique. Tous les Aides que j'ai rencontrés jusqu'à présent sont des modèles de sincérité, de dévouement. Ce sera un privilège de me joindre à eux pour servir mon prochain. »
Cette lettre à la fois humble et pleine d'inspiration fut écrite par un jeune homme à qui le gouvernement a déjà décerné la médaille de la Legion of Merit. Des guérisons rapides, un précieux réconfort ont souvent récompensé la consécration et l'amour dont font preuve les centaines de personnes qui soutiennent l'Œuvre des Camps et les Œuvres de secours. Leurs rapports et leurs lettres ne cessent d'exprimer la joie et la gratitude concernant le privilège qui leur est accordé. Ainsi le travail se poursuit, s'élève, et des hymnes de louange célèbrent la bonté de notre Père-Mère Dieu.
CONCLUSION
Les mémorables événements des dernières années ont donné aux Scientistes Chrétiens vigilants maintes occasions de démontrer pratiquement la Science Chrétienne pour eux-mêmes et pour autrui. Au cours des années suivantes, nous pourrons avancer encore et de nouvelles perspectives s'ouvriront devant nous, nous aidant à mieux saisir le pouvoir de l'Esprit. Aucune erreur ne devrait abattre un vrai membre de L'Église Mère. Le Christ toujours présent, la Vérité qui fut révélée à Mary Baker Eddy, c'est là notre cuirasse, notre bouclier, notre assurance de la victoire. Dans toutes les épreuves auxquelles nous devons faire face, puisse chaque membre de cette Église prendre à cœur cette déclaration inspirée faite par notre Leader (Miscellaneous Writings, pp. 368, 369): « Mais quoique le meilleur, perverti, puisse devenir sur le plan mortel ce qu'il y a de pire, n'oublions pas que l'Éternel règne et qu'un jour cette terre se réjouira dans la conscience de Son gouvernement suprême; que les patientes sentinelles postées sur les murs de Sion, et les vrais Scientistes Chrétiens au pied de la montagne de la révélation, levant les yeux, feront entendre des cris de joie, des actions de grâces; que la loi de Dieu, révélée dans la Science divine, sera finalement comprise; et que l'évangile des bonnes nouvelles apportera la "paix sur la terre," la "bienveillance envers les hommes." »
RAPPORTS DU CHAMP
En reconnaissance de ce qu'ont fait les vaillantes églises et sociétés qui ont maintenu la Cause de la Science Chrétienne sur le théâtre même de la guerre, ou qui ont poursuivi leur œuvre souterrainement pendant presque cinq années de violence et d'occupation par l'ennemi, les rapports du Champ lus à l'assemblée étaient surtout des extraits empruntés au premiers messages reçus des églises ou des sociétés d'outre-mer. Ce fut Mlle Frances Isabel Pearce, de Boston, et M. William P. Doyle, de Chicago, qui en donnèrent lecture.
La Hongrie, les Pays-Bas, la Roumanie, la Suède, l'île de Guernesey, les Barbades, ont envoyé des communications attestant la foi et la fidélité des Scientistes Chrétiens au divin Principe pendant les heures d'épreuve qu'ils ont traversées.
Au nom de L'Église Mère, le Conseil des Directeurs, appréciant beaucoup les excellents messages reçus, en exprime sa gratitude aux églises et aux sociétés filiales de toutes les régions.
Récits de guérisons en Science Chrétienne, lus par Mme May Wilson Meeker, de New-York
L'on entendit la lecture de plusieurs témoignages dûment vérifiés; ils donnaient l'assurance que la Science Chrétienne peut sauver, éclairer et guérir.
L'assemblée se sépara après avoir chanté la Doxologie (Hymnaire de la Science Chrétienne, N 1).