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Une Démocratie Universellement Juste

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1918


Lorsque nous parlons du monde, nous avons en idée ses habitants, et le prophète Jonas dut finalement comprendre que Ninive n'était pas une abstraction qu'il fallait traiter de façon à corroborer ses prophéties, mais qu'elle était "la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille créatures humaines qui ne savent pas distinguer leur main droite de leur gauche, ainsi qu'un très grand nombre d'animaux!" Les animaux souffrent avec les hommes là où prévaut la méchanceté, donc toute la création qui s'attend au bien "attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés." Lorsque les hommes accepteront volontiers la conduite du Christ, la Vérité, alors la malédiction ne dévorera plus la terre, et ceux qui l'habitent ne seront plus affligés; c'est-à-dire qu'il n'y aura plus les conditions qui sont le résultat des mauvais agissements des habitants de la terre, et qu'Ésaïe décrivit lorsqu'il dit: "ils ont transgressé les lois, ils ont violé le commandement, ils ont rompu l'alliance éternelle."

Pour nous, le mot tyran implique toujours mésuser du pouvoir gouvernemental. Lorsque la royauté héréditaire en Grèce fit place à un gouvernement libre, les hommes faisaient trop souvent le bond pour arriver au siège élevé de l'autorité par la fraude ou la force, et un roi élu ainsi était qualifié de tyran, ce mot indiquant le pouvoir despotique qu'il s'était acquis, plutôt que le moyen d'en user. L'expérience démontre cependant que les hommes qui n'aspiraient qu'à maintenir le pouvoir despotique ne prenaient en considération ni loi ni humanité. Cette tyrannie devint synonyme d'impôts opprimants, de cruels châtiments et d'exigences injustes. On faisait endurer aux citoyens des privations que le patriotisme ne leur imposait nullement, mais qui étaient dictées par le caprice d'un gouverneur. De nos jours celui qui mésuse du pouvoir, d'une façon brutale ou opprimante recevra assurément le nom de tyran.

Dans le vrai gouvernement, cependant, il n'est point de tyrannie. Le but du gouvernement, c'est l'ordre, et un ordre légitime produit le bonheur, la croissance, l'éducation, et le service utile de tous les citoyens. Sous les auspices d'un bon gouvernement, un homme aura l'occasion de faire de son mieux, et il se sentira encouragé à aspirer à la perfection. Jésus, parlant du besoin de vigilance, demanda: "Quel est le serviteur fidèle et prudent que le maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner la nourriture au temps convenable?" Il indiqua qu'un tel serviteur serait béni. Il parla aussi du mauvais serviteur qui, pendant l'absence de son maître, s'était mis "à battre ses compagnons de service, à manger et à boire avec les ivrognes." C'est là un tableau saisissant de l'homme dénué de principes, qui fait le mal afin d'en retirer un plaisir transitoire, et qui a nécessairement "son lot avec les hypocrites." La ruine d'un tel homme est décrite dans les paroles suivantes: "Jetez-le dans les ténèbres du dehors; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents."

Mrs. Eddy, en discutant l'illumination que la Science Chrétienne projette sur les problèmes de la vie, n'admet pas qu'il est nécessaire que les hommes soient des serviteurs mauvais et inutiles. A la page 11 de "Unity of Good" elle nous rappelle que: "Pour Jésus nul besoin de cycles de temps et de pensée pour mûrir sa faculté d'être parfait et d'atteindre aux possibilités de la perfection. Il disait que le royaume des cieux est ici, et qu'il réside dans l'Entendement; que pendant que vous dites: Il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson, moi, je vous dis: Levez les yeux, ne les baissez pas, car vos champs sont déjà blancs pour la moisson; et récoltez la moisson par des procédés mentaux, non matériels." Elle établit la norme pour le monde et pour ses habitants lorsqu'elle dit: "La Science Chrétienne est absolue; elle n'est ni derrière le point de la perfection, ni en voie d'avancer vers ce point; elle est à ce point même et c'est de ce point qu'on doit la mettre en pratique" (Miscellany, p. 242). Le monde jette naturellement les hauts cris contre la perfection, et argumente longuement pour établir l'imperfection actuelle du genre humain et pour proclamer la certitude que l'imperfection continuera; mais considérons tout tranquillement la question ainsi qu'elle est énoncée à la page 233 de "Miscellaneous Writings," par celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne. "Que penseriez-vous d'un scientiste en mathématique, qui se plaindrait de ce que la règle soit exacte, parce qu'il ne veut pas se donner la peine de travailler assez fort pour la mettre en pratique. La perfection de la règle de la Science Chrétienne est ce qui en constitue l'utilité, c'est avoir une norme vraie, et si quelques-uns n'atteignent pas au but, d'autres en approcheront, et seuls ceux-ci adhéreront à cette norme."

Le fait est que le bien-être due monde dépend absolument de ceux qui acceptent la norme vraie et qui y adhèrent. Le monde a connu le despotisme du tyran, soit sous un conquérant soit sous un autre, et il a connu dans des révolutions successives la tyrannie de la foule. Le pouvoir absolu exercé par un entendement mortel peut renfermer autant de caprice et d'incertitude désastreuse que les divagations de la foule à tête d'hydre. On ne saurait trouver ni sécurité ni paix là où règne une croyance à un pouvoir mental quelconque qui renierait le Christ et qui ne servirait pas l'unique Dieu, tandis que, partout où le salut commence de paraître, la guérison et la démonstration de guérison paraissent aussi, et le Père est glorifié dans le Fils, vu que les œuvres de Dieu sont rendues manifestes.

La démocratie implique la souveraineté du peuple. Quel avantage y aurait-il à détrôner une autocratie impie à moins que, par la suite, un peuple pieux établisse le gouvernement? Il importe par-dessus tout, à cette heure où se produisent tant de changements, que les hommes se détournent de toute action dénuée de principes et qu'ils cessent de juger les autres, pour se tourner vers le travail requis pour amener leur propre repentance et purification. Paul n'a-t-il pas dit: "Toi donc, ô homme, qui que tu sois, qui juges les autres, tu es inexcusable; car, en les jugeant tu te condamnes toi-même, puisque, toi qui les juges, tu fais les mêmes choses."

La démocratie est la chose sûre que désire le monde dans la mesure où les hommes font de la justice leur norme et qu'ils cessent de considérer l'intégrité comme n'étant qu'une bonne politique; dans la mesure où ils s'appliquent à se laisser gouverner par le Principe plutôt qu'à contrôler les autres au moyen d'un parti politique; dans la mesure où ils écoutent l'injonction de Paul "de n'être point orgueilleux et de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la placer en Dieu, qui nous fournit toutes choses en abondance pour en jouir." Il dit aussi: "Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, prompts à donner et à faire part de ce qu'ils possèdent, s.'amassant ainsi pour l'avenir un bon et solide trésor, afin d'obtenir la vie véritable."

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