Depuis longtemps j'ai eu le désir de partager avec autrui une partie au moins des beaux bienfaits que j'ai reçus grâce à ma compréhension de la vérité de la Science Chrétienne contenue dans notre livre de texte, "Science et Santé avec la Clef des Écritures" par Mrs. Eddy, et grâce à l'application que j'en ai faite. Lorsque la Science Chrétienne me fut présentée c'était pour la guérison d'un mal physique. Après avoir été en contact avec maints étudiants de cet enseignement je fus amenée à voir que c'était une belle religion, mais étant donné que j'avais refusé de croire à son pouvoir curatif la guérison fut la porte par laquelle il me fallut passer avant de reconnaître combien ses enseignements étaient pratiques.
Ayant consulté, sur un état des gencives appelé pyorrhée, un des meilleurs dentistes de la ville que j'habitais, il me dit que la seule chose qu'il pouvait faire était de m'arracher toutes les dents de la mâchoire supérieure. Je consultai un autre dentiste, et au bout d'un traitement qui dura plusieurs mois, et lorsque j'eus consulté à plusieurs reprises le doyen du collège dentaire, le même verdict fut prononcé. Comme j'étais au désespoir en entendant cette décision finale j'en parlai à une amie qui me recommanda de me faire traiter par la Science Chrétienne. Elle me dit: "Vous qui êtes une femme pratique, vous devriez aimer la Science Chrétienne." Je pris la résolution d'en essayer et fis le choix d'une praticienne. Depuis mon enfance j'avais toujours affirmé fermement que Dieu exauçait nos prières si nous faisions ce qui est juste et si nous nous débarrassions de tous nos préjugés. Lorsque j'étais enfant j'allais à l'église Presbytérienne, et plus tard je fréquentais constamment les églises où je pouvais entendre un bon sermon constructif, mais je ne me fis jamais membre d'aucune église et je n'avais de préjugés contre aucune dénomination.
La première chose que je dis à la praticienne, c'est qu'elle ne devait pas s'attendre à ce que je dise que j'étais guérie si je ne l'étais pas. Elle m'assura en souriant que je n'avais rien à craindre. Je ne saurais dire le profond sentiment de paix et d'harmonie que j'éprouvai immédiatement, et sans en parler à la praticienne je me procurai le livre Science et Santé. La pensée me vint bientôt que j'étais à même d'accomplir ma propre guérison et lorsque j'en fis part à la praticienne, son visage rayonna de joie et elle me dit: "Mais certainement, chère amie, vous pouvez le faire." Durant un laps de trois mois je lisais tous les jours le livre et il me fut révélé que c'est la vérité; alors me vint le désir ardent de mieux le comprendre. Étant donné que j'avais habité l'Ouest central pendant quatorze ans, je m'étais fait beaucoup d'amis, et cela semblait mettre obstacle à mes progrès. Je pris donc la résolution d'aller habiter une autre ville où je ne connaissais personne, afin de croître dans la compréhension de cette vérité sans aucun empêchement.
Avant de quitter cette ville je demandai par le téléphone au dernier dentiste que j'avais consulté de me réserver le temps nécessaire pour visiter ma bouche et pour arracher la dent qui semblait être la cause de tout le mal. Les amis qui m'avaient intéressée à la Science Chrétienne m'accompagnèrent. Après avoir fait les préparatifs nécessaires pour l'opération et avoir examiné minutieusement ma bouche, le dentiste déclara qu'il n'était pas disposé à arracher même cette dent-là, vu que, disait-il, la guérison qui avait eu lieu était des plus merveilleuses. Je m'arrêtai chez la praticienne en retournant chez moi et je lui demandai pourquoi la gencive restait toujours enflée autour de cette dent. Elle me répondit que tant que je garderais la pensée d'une dent capable de produire de l'inflammation dans la gencive, cette chose s'extérioriserait dans mon expérience. Je lui racontai ce que Je dentiste avait dit et elle me répondit: "Je savais qu'il en serait ainsi."
Après mon arrivée dans cette ville je trouvai un emploi satisfaisant et je fis beaucoup de progrès dans l'étude de la Science Chrétienne. Puis eut lieu ce qui me semblait être une expérience des plus pénibles, mais qui se transforma en une démonstration des plus intéressantes car je surmontai la limitation dans l'état de mes finances, et la démonstration fut apparemment accélérée par la résolution que je pris de me vouer au travail de la vérité. Il me vint des tentations de tout genre et de toute nature, et si je n'avais appliqué la vérité j'aurais certainement été écrasée. Avec cette expérience il me vint la juste appréciation des qualités spirituelles de l'homme en tant qu'idée de Dieu, et j'appris que si la présence d'argent dans ma poche pouvait me rendre heureuse, ou si son absence pouvait me rendre malheureuse, il y avait encore une "image taillée" dont je n'avais pas débarrassé ma pensée.
Je ressens une vive gratitude pour The Christian Science Monitor, qui nous instruit et nous apprend à penser en termes de l'univers, et qui, par son message d'amour et de paix, dissout tout sens de concurrence, de haine, de lutte. Ceci est précieux pour celui qui a aperçu la vision du Christ.
Seattle, Wash.