Ce ne fut pas pour la guérison physique que je m'adressai à la Science Chrétienne, mais parce que j'avais le désir profond de connaître Dieu, et lorsque je trouvai Son royaume et que j'y entrai grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, "tout le reste," promis par Christ Jésus, fut ajouté dans la mesure exacte où ma pensée était prête à recevoir ce bienfait. Pendant les dix années précédentes ma santé avait été très altérée, et je puis dire dans les paroles de l'Écriture que j'avais "beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins," mais que je n'avais reçu aucun soulagement permanent. Après avoir été neurasthénique pendant trois mois le cœur fut si atteint que je perdais fréquemment connaissance. Je souffrais affreusement de varices, de névralgies, et d'une grave maladie organique. La perspective n'était pas encourageante pour une femme jeune ayant la charge d'une maison et de jeunes enfants.
Pour me conformer aux usages je m'étais faite membre d'une église dans ma jeunesse, mais je ne recherchais que les attraits mondains que me valurent cette affiliation. Je me mis longtemps après à investiguer la signification plus profonde de cette affiliation parce que mon mari se consacrait de plus en plus aux activités de l'église. Je voulais que mon Christianisme fût aussi pratique que l'était ma manière de conduire ma maison. Je voulais qu'il y eût dans mes affaires humaines la paix, l'harmonie et la justice, mais quand je demandai du pain, on me donna une pierre. On me déclara que Dieu envoie la maladie et les afflictions pour affermir et former le caractère. Lorsque je cherchais en tant que mère, l'aide et la direction qu'il me fallait pour élever et protéger mes enfants, on me dit que l'iniquité des pères était punie sur les enfants "jusqu'à la troisième et à la quatrième génération." Déçue, révoltée et pleine d'un ressentiment que je ne saurais décrire, je me retirai de l'église et lançai ma barque au gré de tous les vents sur la mer du hasard. Rien ne me réussissait, ni les remèdes matériels, ni la volonté humaine, ni la foi aveugle, et pendant une année mes croyances furent "comme un pendule oscillant entre rien et quelque chose, n'ayant point de fixité" (Science et Santé, p. 23). Mon état physique ne pouvait se comparer à mon agitation mentale—la crainte, le découragement et le doute me poursuivaient jour et nuit. Cependant je savais qu'il y avait une réalité derrière toute cette discorde, mais je ne croyais pas qu'on pût y arriver de ce côté de la tombe.
Lorsque le dernier étai matériel m'avait été retiré, je trouvai un numéro du Christian Science Sentinel et ce jour marqua pour moi la nouvelle naissance. Je ne connaissais aucunement cet enseignement si ce n'est que j'en avais entendu prononcer le nom, mais j'étais sans préjugés à son égard. Je voulais trouver Dieu, et tout moyen de Le trouver me paraissait bon. La guérison physique dont parlaient les témoignages ne me disait pas autant que le faisaient la joie et la paix qu'ils exprimaient. Je me disais à moi-même que si les personnes faisant ces témoinages avaient trouvé une religion qui répondait à tous leurs besoins, alors je voulais la trouver aussi. Il me semblait que si je pouvais trouver Dieu et Le connaître je serais prête à traîner partout avec moi mon corps malade, mais la Vérité ne va pas seulement jusqu'à mi-chemin. La promesse du Maître: "Si vous demeurez dans ma parole, ... vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira" est valable dans tous les temps. Ce jour même je me rendis chez une praticienne de la Science Chrétienne pour lui demander des renseignements sur le livre de texte "Science et Santé avec la Clef des Écritures" par Mrs. Eddy. Elle me prêta ce livre, et me dit qu'il m'apprendrait la vérité concernant Dieu qui est Amour, et la relation de l'homme à Dieu.
Ma guérison fut instantanée. Dès ce jour je n'eus plus une seule crise de cœur. Je me défis de mes bandages élastiques, et les varices disparurent, mon bras qui avait été paralysé en partie fut guéri, et les crises de névralgie ne reparurent plus. Cette guérison eut lieu avant que j'aie même vu un praticien, ou assisté au culte de l'église. La maladie organique fut plus lente à céder. Il fallait que ma pensée fût nettoyée de tout ce qui souille et fait le mensonge. Mon ennemi principal était le ressentiment que j'éprouvais à l'égard de l'église établie. L'orgueil, l'égotisme, et la propre-volonté durent céder à l'humilité et à l'amour, et quand j'eus suffisamment bien compris les enseignements de la Science Chrétienne pour aimer Dieu suprêmement et mon prochain comme moi-même, je fus complètement guérie.
Dix-huit mois plus tard, lorsqu'un des meilleurs oculistes de cette ville ne pouvait plus rien faire pour guérir les yeux de mon mari, celui-ci fut guéri par la Science Chrétienne. Depuis six ans la Science Chrétienne règne à notre foyer. L'appendicite, un empoisonnement du sang, des migraines, des rhumes, des fièvres, et une maladie héréditaire soi-disant inguérissable, sans compter de nombreuses maladies dites maladies d'enfants, ont été vaincus par notre compréhension de la parole de Dieu telle qu'elle est élucidée dans notre livre de texte. Nous avons en vérité trouvé la santé, la joie, la paix qui est le droit de naissance de tout homme. Bien que je sois très reconnaissante de la guérison physique, je suis bien plus reconnaissante encore de l'intelligence spirituelle de la Bible qui a fait de ce livre notre compagnon de tous les jours, et qui préserve d'heure en heure notre foyer du mal quel qu'il soit.
Je suis reconnaissante d'avoir le privilège d'être membre de l'église, de travailler dans l'église, d'avoir suivi un cours d'enseignement de la Science Chrétienne et surtout de pouvoir être le canal par lequel d'autres trouvent de l'aide.
Washington, D.C.