Aujourd'hui le plus grand besoin de l'humanité, c'est de connaître la nature et le pouvoir de Dieu. Saint Jean qui eut l'inestimable privilège de recevoir l'enseignement de ce merveilleux et sage interprète de la Vérité, Christ Jésus, sur ce que les Écritures enseignent concernant l'homme à l'image et selon la ressemblance de Dieu, définit Dieu en tant qu'Amour. Jean comprenait aussi la signification réelle du mot "amour" par rapport à l'humanité. Son thème était toujours: "Aimez-vous les uns les autres; car l'amour vient de Dieu." Sa perception limpide des vérités spirituelles l'éleva jusqu'à la cime de la révélation, où il découvrit que dans l'avenir l'humanité verrait une nouvelle idée de l'Amour, dont la clarté rendrait manifeste le Consolateur prévu par Jésus, et dont il dit qu'il viendrait dès qu'il y aurait le désir de le recevoir.
A travers tous les siècles à partir de cette époque, de nombreux penseurs ont fait des théories et ont enseigné leurs conceptions les plus hautes de la Divinité; ils ont vécu saintement et ont ainsi enrichi le monde, mais ce ne fut que lors de la découverte par Mrs. Eddy de la loi spirituelle et de son application aux besoins urgents de l'humanité, que cette connaissance scientifique réalisa cette promesse et atteignit son accomplissement. Si l'on compare avec soin les enseignements de Mrs. Eddy à ceux de Jésus qui dit: "Mais le Consolateur, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai dit," on verra qu'ils ont une seule et même source. Les énoncés du livre de texte de la Science Chrétienne peuvent être prouvés par tout homme qui cherche sincèrement un surcis de l'agitation incessante qui semble être l'héritage de ceux qui sont nés de la chair; d'ou il s'ensuit que c'est un fait démontrable que la Science Chrétienne est le Consolateur promis.
La Science Chrétienne est d'accord avec la Bible; elle affirme que Dieu est le dispensateur de tout bien, que la loi de l'Amour est suprême, opérant sans cesse, qu'elle est immuable et vraie; que son dessein est inébranlable parce que cet Amour est le Principe de tout ce qui existe. L'Amour divin ne saurait s'écarter de sa propre nature, ni arrêter sa bienfaisante activité envers l'univers spirituel, y compris l'homme. Il s'établit dans le cœur de ceux qui sont susceptibles de le recevoir, qui désirent ardemment quelque chose de plus satisfaisant que le concept purement matériel de l'amour. Le sens mortel de l'amour qui renferme la crainte, l'envie, la jalousie, lie et entrave l'objet de son amour. Le bonheur qu'il promet aboutit à la peine. C'est lorsque aura été crucifié le sens mortel de l'amour que ressuscitera la vraie intelligence de l'Amour divin, s'accompagnant invariablement de la démonstration du pouvoir et de la domination, donnant réconfort et soutien en éliminant ou en transformant les conditions erronées.
Le cœur cherche-t-il la paix? Nous semble-t-il que tout conspire pour nous empêcher d'atteindre nos idéaux chéris, que des circonstances qu'on ne saurait contrôler visiblement limitent les opportunités et les activités que nous désirons si ardemment? Nous semble-t-il que nous ayons été privés d'amour et de bonheur, que la coupe d'amertume qui nous a été donnée à boire déborde, et qu'aucun de nos efforts n'aboutisse à la réuissite, que seules les épreuves et les tribulations nous restent en partage? La méconnaissance et l'ingratitude nous enveloppent-elles, comme un épais nuage, permettant au découragement de frapper à la porte de notre pensée et de nous souffler l'argument selon lequel la fidélité n'aurait reçu aucune récompense, ce qui semblerait renverser l'ordre divin: "Tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup"?
La prière pleine de zèle ne nous a-t-elle pas délivré de nos expériences décourageantes? Soyez sûrs que le désir sincère d'être meilleurs, plus secourables, plus purs dans nos pensées, dans actions, nous apportera la réponse à toutes ces prières. On n'y reconnaît pas toujours la réponse, mais cela ne change en rien les faits. Nous devrions nous réjouir même de ces épreuves, car elles sont pour nous la preuve certaine que le sens matériel des choses est transitoire. Dieu n'est jamais si près de nous qu'à l'heure de la détresse, alors que le sens souffrant désire ardemment être délivré de sa charge de prétendue responsabilité. La volonté humaine n'est alors d'aucune efficace, car elle ne saurait aider les affligés au moment où leur besoin est le plus pressant, et il leur faut chercher un refuge au delà des ressources de la matérialité.
Apprendre à connaître Dieu en tant qu'Amour, c'est une des plus nobles ambitions que puisse ressentir le cœur humain. Vivre conformément à l'Amour exige l'expression la plus haute du désintéressement et implique la claire compréhension des paroles de notre Maître: "Celui qui aime sa vie la perdra; et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle." C'est un conseil utile que celui de Job: "Apprends maintenant à connaître Dieu et sois en paix." (Voir Bible anglaise.) Cette connaissance renferme une admission de l'omnipotence de l'Amour, accompagnée d'une vigilance courageuse, du travail et de la prière. Être réellement vigilant c'est découvrir les suggestions subtiles ou les craintes latentes avant qu'elles deviennent obsessions, et c'est leur résister. En travaillant à renoncer à la volonté humaine, qui est le seul obstacle dans le chemin du progrès, et en priant pour être guidé divinement lorsqu'on dispense les largesses de l'Amour aux nécessiteux et aux pauvres qui sont affamés du pain de vie, on gagne la vraie interprétation des Écritures.
Que personne ne soit découragé tant qu'il sent en lui le profond désir de connaître Dieu en tant qu'Amour, car ce désir est la prière la plus sincère, et ce désir se manifeste à mesure que l'on s'efforce de plus en plus d'atteindre la réalisation de l'omniprésence de l'Amour et qu'on lui obéit avec intelligence. Tout désir ardent de croître en compréhension spirituelle activera ce qui lui donna naissance, poussant vers le progrès et apportant de la façon la plus pratique des secours aux humains dans la peine.
A la page 108 de "Science et Santé avec la Clef des Écritures" Mrs. Eddy dit que "les expériences humaines montrent la fausseté de toutes choses matérielles," et à la page 66 elle dit: "Le développement spirituel ne naît pas de la graine jetée dans le terrain des espérances matérielles, mais lorsque celles-ci se décomposent, l'Amour propage de nouveau les joies plus élevées de l'Esprit, qui n'ont pas de souillure terrestre." Ce processus mental est l'apparition du Christ à chaque mortel, et dans la mesure où ce convive glorieux est accueilli et entretenu, on atteindra une joie inébranlable et une paix à laquelle rien ne saurait porter atteinte. Il est inébranlable que nous nous réveillions à l'idée juste de ce qu'est l'être et de ce qu'il exige de nous.
La venue de cet éclat radieux de la perception spirituelle et de l'impulsion divine soulève la question de savoir conformer tout mobile à la norme de la vie Chrétienne. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul donne une merveilleuse explication du modus opérandi de l'amour spirituel. C'est là l'amour qui ne cesse jamais parce que la source en est Dieu. Il ne se soucie pas d'accumuler, il est toujours occupé à donner. Ressemblant à Dieu, il est impartial et adéquat, universel et efficace. Donc il n'est pas de condition qui soit trop difficile, de situation trop compliquée, de pécheur trop endurci, de maladie trop grave pour l'efficace de l'Amour, car "tout est possible à Dieu."
Seul le cristal pur de l'amour détaché du moi nous fera percevoir le chemin. Ce n'est que par des efforts faits avec humilité que l'on peut suivre le chemin. Bien que ce chemin soit étroit, resserré et escarpé, l'illumination que projette sur lui l'Amour divin rend la montée moins pénible. L'amour du moi et la propre-volonté sont inséparables, et l'opacité qu'ils présentent aux intuitions spirituelles met une barrière au progrès qui devrait se faire sans souffrances ainsi que Mrs. Eddy le dit à la page 224 de Science et Santé. Il faut se refuser toute exigence volontaire, chérir tout dessein élevé jusqu'à ce qu'apparaissent ses fruits, car ils apparaîtront inévitablement lorsqu'on obéira au Premier Commandement et que l'Amour régnera avant tout et suprêmement dans les affections, les aspirations, et les efforts,—et "jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'hommes faits, à la mesure de la stature parfaite du Christ."