Lorsque la Science Chrétienne me vint il y a huit ans, je fus très frappée de la clarté de l'explication de quelques versets de la Bible que je trouvai dans un numéro de Der Herold der Christian Science, et il me vint un tel désir de lire "Science et Santé avec la Clef des Écritures" par Mrs. Eddy, que je me procurai ce livre bien que je ne comprisse pas l'anglais. Je me mis, à traduire le premier chapitre à l'aide d'un dictionnaire, et j'eus bientôt la certitude que la Science Chrétienne était le Consolateur promis par Jésus et que mon grand besoin de connaître Dieu était rempli. Il me serait impossible d'énumérer les nombreux bienfaits que je reçus grâce à l'étude et à l'application de la Science Chrétienne. La croyance à la pauvreté m'avait accompagnée dès mon enfance, et cette pensée m'obsédait souvent: que ferais-je si je ne trouvais pas de travail? mais à mesure que je grandissais dans la compréhension de la Science Chrétienne ces pensées de crainte me quittèrent peu à peu.
En octobre, 1914, je dus renoncer à un travail que je devais entreprendre, afin d'aider à quelqu'un, mais je savais que je ne manquerais de rien, et cette pensée m'aida beaucoup. En novembre, un jour que je faisais mes préparatifs pour aller à la réunion du mercredi soir, je reçus une lettre du front, dans laquelle une amie qui était prisonnière me demandait d'envoyer tous les mois une somme d'argent à sa mère. Tout d'abord je fus très heureuse de pouvoir rendre service à la mère de mon amie, mais lorsque je me souvins combien était petite la somme dont je disposais encore, je me sentis toute attristée, car je pensais que si je lui envoyais cet argent je serais bientôt moi-même sans ressources, puisque à ce moment-là je ne recevais aucun salaire, et que je ne pouvais même pas chercher un emploi. Subitement la pensée me vint que c'était Dieu qui me donnait tout ce que j'avais et que certainemen Il pourvoirait à mes besoins.
Au service, en ouvrant le livre de cantiques à la page 135 je lus ces lignes:
Aide à porter le fardeau de ton frère,
Dieu te soutiendra et portera le fardeau.
Je ne croyais pas qu'il fût possible que cette promesse s'accomplît, mais en janvier, lorsque mes ressources étaient presque épuisées, je reçus une somme d'argent qui subvint à mes besoins durant presque trois mois. Je ne saurais décrire ce que je ressentis en voyant cet argent si inopinément devant moi. En février je dus faire un voyage. Au premier abord la crainte s'empara de ma pensée, car la dépense me paraissait très grande, mais en y travaillant dans la Science, en sachant que le mobile du voyage était juste, je triomphai de toute pensée de crainte. Le jour de mon départ, je reçus un mandat de poste qui défraya les dépenses du voyage, et huit jours après, lorsque j'étais à Riga, on me dit d'aller trouver la bibliothécaire de la salle de lecture de la Science Chrétienne, et elle me remit une somme d'argent plus forte encore de la part d'une donatrice anonyme.
L'Amour divin pourvut à mes besoins. Je n'avais sollicité d'aide dans aucun de ces cas. Pendant huit mois je n'avais pas eu d'appointements, mais tous mes besoins furent remplis. Dès que je pus chercher un emploi, je le trouvai aussitôt, bien qu'il fût difficile de trouver du travail à ce moment-là. Cette expérience me montra clairement qu'il n'y a qu'un préservateur et un pourvoyeur, Dieu, et que si nous obéissons aux commandements de Dieu, l'Amour nous donnera abondamment ce qu'il nous faut pour nos besoins de tous les jours. Je suis réellement reconnaissante des Leçons-Sermons et de toute la littérature de la Science Chrétienne, car maintenant les enseignements de la Bible sont pratiques et me sont accessibles dans mon travail journalier. Grâce à cette étude une grande paix s'est faite dans ma vie. Petrograd, Russie.
