Je voudrais exprimer ma gratitude pour la Science Chrétienne et pour tous les bienfaits qu'elle a apportés dans mon home. En 1914 mon petit garçon de six ans tomba grièvement malade de la fièvre scarlatine. Il allait à l'école communale, et pour me conformer à la loi ainsi que pour tranquilliser ceux qui m'entouraient je fis venir un docteur, qui me dit qu'il fallait faire transporter l'enfant à un hôpital pour les maladies contagieuses. Il dit que l'enfant avait un abcès au fond de la gorge, et me dressa une liste de remèdes matériels dont il fallait se servir. Je lui dis que je ne m'en servirais point, que Dieu était notre unique guérisseur. Le docteur ne fit pas d'objections si ce n'est qu'il dit que j'encourais un très grand risque.
Je m'adressai alors à un praticien de la Science Chrétienne qui traita l'enfant, de sorte qu'il fut instantanément guéri. La fièvre le quitta, l'abcès disparut et lorsque le médecin revint le lendemain matin mon fils était en train de manger un œuf. Naturellement il fut emmené à l'hôpital parce que le cas avait été rapporté, mais je n'eus aucune crainte, car je savais que Dieu était avec lui. Au bout de l'époque déterminée il fut ramené chez lui. Lorsque je remarquai qu'il y avait suppuration du nez, je me laissai aller à un grand ressentiment et je me demandais constamment pourquoi cette chose était arrivée, car l'enfant souffrait cruellement; par moments il ne pouvait respirer. et la suppuration était fort désagréable. Je redemandai le traitement, mais il n'y eut aucune amélioration et les cris de l'enfant faisaient peine à entendre. Je l'aidai de mon mieux dans la Science Chrétienne, mais la crainte semblait s'infiltrer malgré tous mes efforts. Un jour que le praticien me disait comment faire pour que mes pensées restent pures et aimantes, je vis que l'erreur était dans ma propre conscience. J'avais hébergé durant tout ce temps le ressentiment, le mécontentement et un manque de charité envers mon prochain. Ce même soir je débarrassai ma pensée de tout mal, et l'enfant fut guéri cette nuit même.
Quelques mois plus tard la plus jeune de mes enfants, une fillette de quatre ans, fut soudainement atteinte d'une maladie qui semblait devoir être mortelle. Elle était si malade qu'elle ne pouvait, ni se tourner, ni même soulever la main. Le même praticien la traita, mais j'étais bien tentée de me laisser envahir par la crainte. J'étais sur le point de partir pour une ville à une distance d'environ quarante milles, mais il me semblait impossible d'emmener l'enfant. Elle était sans connaissance la plupart du temps, mais quand parfois elle reprenait connaisance elle se répétait sans cesse ces paroles du cantique de Mrs. Eddy. "Berger, montre-moi le chemin." Et c'était bien là ce qu'il me fallait, que le bon Berger m'indiquât le chemin à suivre, car mes meubles étaient tous emballés pour être expédiés à ma nouvelle demeure. Par moments je me sentais découragée, mais je m'attachai fermement à la vérité.
Quand arriva le matin, je me détournai de toute erreur bien qu'elle semblât très évidente selon les sens. Je n'habillai pas l'enfant, mais l'enveloppai simplement dans une couverture. Elle paraissait dormir tout le temps, et quand nous arrivâmes à la fin du voyage elle ouvrit les yeux et me dit: "Le Berger nous a montré le chemin." Quelle belle preuve j'avais eu de ces paroles! Le praticien lui avait donné des traitements à distance, et elle fut parfaitement guérie. En moins d'une semaine elle jouait comme d'habitude.
J'espère que ce témoignage aidera à quelqu'un qui gravit avec peine le chemin menant du sens à l'Âme. Nous sommes en vérité reconnaissants pour la Science Chrétienne,—pour tous les bienfaits que nous avons reçus et pour l'aide qu'elle nous donne dans notre vie journalière. Jamais elle ne nous a fait défaut lorsque nous l'avons appliquée fidèlement. Nous sommes reconnaissants envers Mrs. Eddy d'avoir montré cette merveilleuse vérité au monde, et reconnaissants d'avoir un Dieu qui est Amour; "une aide toujours présente dans les détresses."
London, W., England.
